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3,8

sur 570 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ma famille m'offre des livres pour me cultiver, mais certains amis ont le bon goût de m'en offrir pour me détendre. Je ne dis pas non à un page turner de temps en temps, et j'aime quand un livre m'absorbe au point que, si quelqu'un se faisait assassiner à côté de moi dans le RER, je m'étonnerais de trouver du sang sur mes chaussures. Quand on aime les polars XVIIème et les romans à tiroirs, celui-ci est parfait.

Angleterre, 1663. le roi Charles II est revenu au pouvoir, les restes de la révolution anglaise et du règne de Cromwell se dissolvent peu à peu. A Oxford, un respectable professeur est retrouvé mort, empoisonné. Sa servante est soupçonnée ; un marchand italien de passage également. La situation politique est complexe, instable. Certains n'ont pas renoncé à la construction du Royaume où tous seraient égaux ; d'autres tentent de récupérer l'héritage dont les a privés les guerres.

Quatre récits se croisent, s'entrecroisent et se contredisent. Curieusement, plus on avance et plus les témoignages sont ceux de gens qui, de prime abord, semblaient insignifiants dans les précédents. Mais dans les temps troublés, la discrétion est une qualité. Choix intéressant, une bonne partie des personnages ont réellement existé – et si les rôles qui leurs sont confiés sont romancés, l'auteur a visiblement fait ce qu'il pouvait pour coller à ce que l'on sait d'eux. D'ailleurs globalement, pour autant que je puisse en juger, l'historicité est excellente. Les personnages pensent et raisonnent en personnes de leurs temps, et non en citoyens du XXIème siècle comme dans beaucoup trop de romans ou de films ‘historiques'. Les rares anachronismes sont à priori le fait de traducteurs ignorant que la vulcanisation du caoutchouc n'a été découverte qu'en 1839.

Avec cela du suspens, une écriture prenante, et au final un excellent moment de détente. Et on ne peut que compatir au désarroi du pauvre voyageur italien confronté à la cuisine anglaise. Trois cents ans ont passé, et on n'a toujours pas percé le mystère de la survie d'un peuple qui apparemment ne s'alimente que de bière.
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Changement de décor, autre de siècle : le cercle de la croix est un roman historique plein de rebondissements. Je découvre ce qu'était la médecine en ce temps où les expériences étaient assimilées à de la sorcellerie et que pratiquer une transfusion était une pratique inconnue.
Pour précision, cette histoire se déroule à Oxford en 1663. Iain Pears nous fait voyager dans le passé et nous réserve des surprises qui raviront les lecteurs. Pour ma part, j'ai apprécié ce roman pour son aspect instructif en matière de médecine, de justice et d'enquête policière, de théâtre, de prison, …et j'en passe.
En commençant la seconde partie intitulée « le grand pacte », cette histoire prend un tournant imprévisible. Une seconde intrigue vient se greffer à la première et une autre aventure commence avec Prescot racontant sa vie, ses déboires et ses défis.
La troisième partie est un ultime témoignage et à ce stade de la lecture , je prends conscience que ce roman est bien plus qu'il ne parait, il est surprenant.

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Roman à tiroirs, roman à énigme où l'auteur aime mystifier le lecteur tout en lui offrant (comme c'est gentil) toutes les clés pour décrypter tout seul l'écheveau patiemment assemblé. de quoi vous faire prendre des vessies pour des lanternes... et alors? comme dirait Francis Blanche... On se brûle sur le bûcher dresser pour se débarrasser des hérétiques, des sorcières, des indésirables... comme Sarah Blundy, personnage central du roman, femme libérée, fière, et indépendante.

Roman historique se déroulant dans une des périodes les plus troublées de l'Histoire d'Angleterre. Protestants et catholiques se regardent en chiens de faïence. le roi est revenu sur le trône. Cromwell n'est pas encore qu'un souvenir. Ses partisans sont encore bien là. Et ils oeuvrent dans le plus grand secret. Entre trahison et compromission, menaces et meurtres, mensonges et chantage.

Mentionnons au passage que la plupart des personnages sont réels. Et Iain Pears exploitent judicieusement les zones d'ombres de leur vie pour boucher le trous.

Roman de moeurs et social dans la peinture faite d'une époque où le sang importe davantage que les actes. Où la place de la femme est réduite. Société patriarcale, cloisonnée en castes. Les préjugés, les opinioins préconçues abondent et fortifient le jugement.

Roman scientifique et religieux. Iain Pears nous emmène dans les croyances et les fois de cette seconde moitié du XVIIè siècle où on expériemente des trucs déments, comme la transfusion sanguine. Où on achète des cadavres pour les disséquer. Où on pense qu'un cadavre peut maîtriser un écoulement de sang post-mortem de façon à désigner son assassin. C'est une époque où foi et science fusionnent et se téléscopent.

Finalement, on pourrait se dire que ce roman, profondément iconoclaste et féministe, convient mieux à 2021 qu'à 1997, date de son écriture (et date depuis laquelle j'ai ce livre sans l'avoir lu...).

Roman d'amour, clairement. Entre Sarah Blundy et ... l'auteur de la 4è partie du roman. Ce roman contient effectivement 4 parties. Chacune contenant une partie de la vérité, réalité... avec au passage une belle réflexion de Iain Pears sur "qu'est-ce que la vérité?". Première partie centrée sur le procès de Sarah Blundy pour le meurtre de Robert Grove. Deuxième partie donnant la parole à un fils (royaliste) qui souhaite réhabiliter la mémoire de son père accusé de trahison. Troisième partie politique sous la plume d'un éminent méthématicien, expert en codage et crypotographie. Quatrième partie historique. Ma préférée, car humaine.

On a compris, j'ai bien aimé. C'est parfois difficile à lire. Long, lent. le lecteur se fait rouler dans la farine. L'auteur lui donne à lire des récits biaisés, incomplets, partisans, subjectifs... dans lesquels pointent des vérités, des indices, des éléments qui permettent de progresser peu à peu vers le dénouement.

Jusqu'au bout Pears maintient le suspense. Jusqu'à la fin, il revient sur des passages et les éclaire autrement. Il distille des rebondissements. Il maîtrise clairement le sujet. Ouvrage très documenté, écriture précise et ciselée, à la construction imparable. On est dans l'exercice de style le plus pur, et parfaitement réussi en ce qui me concerne. Je n'en lis pas beaucoup car le roman historique ou le roman d'espionnage, ce n'est pas trop ma tasse de thé. J'ai fait exception pour le Challenge Multi-Défis 2021 dont ce livre constitue ma 100è lecture.
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Le Cercle de la Croix fait partie de ces romans dont j'entends parler depuis fort longtemps. Salué à sa sortie en 1997 comme un chef d'oeuvre incontestable et inconstesté de la littérature policière et historique. Un roman majeur qui a complètement renouvelé le genre. Dans l'univers du roman policier historique, il y aura clairement eu un avant et un après le Cercle de la Croix. Alors forcément, mon niveau d'attente était très élevé lorsque je me suis attaqué à la lecture de ce monstrueux bestseller de presque mille pages dans sa version poche. Alors quel est mon verdict sur ce roman culte d'une intelligence, d'une érudition et d'une maîtrise exceptionnelles ? La réponse se trouve dans la question, comme dirait l'autre. Dès les premières pages, j'ai vite compris que j'avais entre les mains un roman définitivement pas comme les autres.

Petit conseil d'ami avant de plonger tête la première dans l'Angleterre du XVIIe siècle: il faut avoir du temps pour pouvoir lire ce roman touffu, complexe, et surtout fascinant. Mais j'insiste quand même sur la complexité et la densité de ce pavé. le Cercle de la Croix n'est pas d'une lecture évidente, il faut, si j'ose m'exprimer ainsi, mouiller le maillot pour pouvoir tirer la quintessence de cette fresque historique hors du commun. Et ne pas trop étaler sa lecture dans le temps. Sinon vous risquez de vous engluer dans les histoires racontées par Iain Pears. Des histoires stupéfiantes mettant en scène de nombreux personnages qui ont tous leur importance.

Rien n'est laissé au hasard dans ce livre érudit écrit par un auteur surdoué qui s'est appuyé sur un solide fond documentaire. Car c'est toute une époque qui est ici restituée dans ses moindres détails, et dans sa dimension historique, politique, sociologique. Voire même psychologique. l'Angleterre du XVIIe siècle comme si vous y étiez, un portrait complet, à la fois fascinant et effrayant. Incroyable, hallucinant.

Un crime, commis au sein de l'université d'Oxford, quatre témoins, à chacun sa vérité. Quatre versions différentes d'une même histoire, ou plutôt d'une même époque. le premier témoignage est celui de Marco da Cola, gentilhomme vénitien, qui séjournait à Oxford au moment des faits. Son récit des événements sera tout d'abord contredit par celui du jeune Jack Prescott, qui cherche des preuves de l'innocence de son père accusé d'être un traître à la patrie. Puis par celui du Docteur John Wallis, espion au service de sa Majesté. Et enfin par celui de l'historien John Wood. le tout formant une intrigue magistralement entrelacée jusqu'à la fin, imaginée par un esprit brillant. Une intrigue remarquablement construite, foisonnante, où s'enchevêtrent des thèmes très variés.

Car dans ce polar historique puissant, il s'agit moins pour Iain Pears de trouver le ou les coupables que de dresser le portrait saisissant d'un pays à la croisée des chemins, mais englué dans des luttes de pouvoir incessantes. Déjà à cette époque, Londres est clairement à part dans tous les domaines. le reste du pays est écartelé entre misère, violence, et obscurantisme d'un côté, et l'avènement d'un certain progressisme, de l'autre, notamment dans le domaine scientifique. En effet, l'auteur décrit avec une grande précision, l'essor difficile mais bien réel de la médecine scientifique, des mathématiques, de la chimie, et d'une certaine philosophie humaniste.

Au final, le Cercle de la Croix séduit tout autant par son intrigue d'une extraordinaire complexité que par son écriture pleine de coups de théâtre et de vitalité. Oui, nous sommes bien en présence d'un chef d'oeuvre de la littérature policière et historique. Un roman culte qui aura marqué à jamais le genre.
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Formidable roman, qui sous le prétexte d'un roman policier se passant en Angleterre en 1663, se permet de décrire toute une époque, avec sa pensée religieuse et les risques de la proximité du pouvoir.
La maestria de Pears conduit à décrire quatre fois l'enchaînement des faits qui ont conduit à un meurtre à l'université d'Oxford, vus par quatre personnes différentes.
Petit bémol : Pears maîtrise si bien la période et ses personnages, qu'il se perd parfois dans des détails dans cette grande fresque et se montre complexe.
Un grand livre, pas forcément toujours très abordable.
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J'avais lu ce roman peu après sa parution (1998) et, me souvenant de sa complexité qui m'avait laissé un peu perplexe, je viens de le relire. Autant le dire tout de suite, ce thriller historique est une grande réussite, mais à la seconde lecture je l'ai encore trouvé tout à la fois passionnant et difficile.
La particularité de ce livre, c'est que la même histoire est racontée par quatre personnes différentes successivement. Chacune d'elles a quelque chose à cacher et détient une partie de la vérité; aucune n'est un "héros positif". Ce parti-pris de narration à quatre voix n'a rien d'un artifice gratuit; au contraire il met en évidence la subjectivité des personnages et construit la subtile structure en "poupées russes" du roman.

L'essentiel de l'intrigue se déroule à Oxford, en 1663, c'est-à-dire peu après la restauration du roi Charles II, qui a mis un point final à la dictature "républicaine" de O. Cromwell - c'est un épisode essentiel de l'histoire anglaise. Au premier degré, le sujet du roman est d'abord d'identifier l'assassin d'un professeur de l'université. Une "coupable" est assez vite trouvée: Sarah, une jeune femme pauvre mais fascinante, à la réputation sulfureuse. Sa condamnation arrangera beaucoup de monde, en fait ! Mais il s'avère que le vrai sujet du "Cercle de la Croix" est beaucoup plus vaste: il évoque d'obscures intrigues impliquant les royalistes, les républicains (les "puritains") et les catholiques (les "papistes"), etc... qui visent à de profonds bouleversements politiques. le troisième narrateur consacre tout son compte-rendu de l'affaire à cette enquête, mais il sera très difficile de démêler cet écheveau inextricable.

Pour lire avec toute l'attention nécessaire ce gros roman, il faut beaucoup de temps ! L'intrigue est si subtile et si compliquée que, en refermant ce livre, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris ou mémorisé. Ecrivant ceci, je ne veux surtout pas décourager les lecteurs ! Je me contenterai de leur donner un conseil: rester très concentré sur les détails de ce récit en quatre parties comportant un grand nombre de personnages dont les échanges sont pleins d'indices cachés.

Mais "Le Cercle de la Croix" n'est pas seulement un thriller, c'est aussi et surtout un roman historique très fouillé, grâce à l'érudition de l'écrivain. L'univers du XVIIème siècle en Angleterre, et plus spécialement dans le milieu universitaire d'Oxford, est rendu avec une véracité et une précision qui me semblent extraordinaires. Il faut noter que plusieurs protagonistes du livre ont vraiment existé. Certains sont passés à la postérité; l'auteur respecte scrupuleusement leur biographie, tout en leur attribuant des rôles imaginaires pour les besoins de sa narration. L'auteur n'est vraiment pas tendre envers le monde des universitaires, des clercs, des courtisans et... des "manants". Si leur religiosité authentique ou feinte est souvent (trop) voyante, elle s'accompagne presque toujours d'un sectarisme virulent. Tous sont arrivistes, à la recherche de protecteurs placés plus haut qu'eux, susceptibles de leur procurer des avantages. Seul un très petit nombre de personnages - comme Sarah, malgré son caractère étrange - semblent sincères et honnêtes (même s'ils ne sont pas tout à fait impeccables).

En résumé, c'est un roman passionnant et complexe, très travaillé, que Iain Pears a écrit. Il me semble même meilleur qu'un autre roman du même auteur (que je recommanderai aussi), "Le songe de Scipion".
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Quatre personnages donnent successivement leur version sur certains faits étranges survenus à Oxford en 1663. Un meurtre a été commis, de mystérieux individus agissent dans l'ombre, des conspirateurs sont susceptibles de commettre des attentats, une femme innocente qui s'accuse elle-même va être jugée et déclarée coupable. La première originalité de ce roman réside dans la quadruple répétition d'une même série d'événements, perçue et décrite par quatre protagonistes, chaque récit apportant à la fois une histoire personnelle et un éclairage complémentaire à la trame principale. La seconde originalité est l'utilisation d'éléments historiques et de personnages plus ou moins célèbres ayant réellement existé (ce que confirme une annexe fort utile en fin de roman). le scénario mêle ainsi personnages réels et personnages fictifs, faits objectifs et faits interprétés, témoignages sincères et erreurs de jugement. On se délecte des récits croisés des quatre narrateurs : un médecin vénitien en voyage en Angleterre, un fils désireux de venger l'honneur de sa famille, un prêtre espion et mathématicien, un historien témoin de son époque cherchant à établir la vérité. Ce n'est qu'après avoir lu le quatrième témoignage, sincère mais pas plus juste que les autres, que l'on comprend ce qui s'est réellement passé.
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Le cercle de la croix de Iain Pears est un pur chef d'oeuvre. Roman historique plongeant le lecteur dans l'univers ténébreux de l'époque, thriller haletant extrêmement bien mené, style impeccable à 4 voix contant différemment le même crime ; un livre jubilatoire.
Cette lecture m'a donné l'envie de lire toute la production de cet auteur, qui (mis à part le portrait et le songe de scipion de bonne facture l'un et l'autre) est bien en-deça de cet opus.
Mais écrire un tel roman dans une vie est déjà bien suffisant !
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Oxford, 1663. le professeur Grove est retrouvé mort dans son appartement. L'enquête laisse penser qu'il a été empoisonné. Rapidement la rumeur publique accuse sa servante du crime. Elle est arrêtée, jugée et exécutée. Que s'est-il réellement passé ? Quatre témoins présentent à tour de rôle leur version des faits.

Le premier est Marco da Cola, gentilhomme vénitien qui a étudié la médecine par curiosité aux Pays-Bas et qui se trouve en Angleterre pour y régler des affaires familiales. A Oxford, Cola fréquente les scientifiques les plus en avance de leur temps : Robert Boyle, père de la chimie et Richard Lower, médecin et physiologiste. Son récit nous fait pénétrer dans une société où les idées bouillonnent. On pratique les dissections pour tâcher de comprendre le fonctionnement du corps humain, on s'interroge sur la circulation et le rôle du sang. Les hypothèses fusent, mélange d'intuitions géniales et de croyances naïves.

Le deuxième témoin est Jack Prestcott. le père de ce jeune homme, intransigeant soutien du parti royaliste pendant la guerre civile (1642-1648) et la république de Cromwell (1649-1659) est mort en exil, accusé d'avoir trahit les siens. Jack, persuadé que son père a été calomnié, mène l'enquête pour prouver son innocence et trouver le véritable traître. Avec lui on découvre qu'une légère épuration a suivi la restauration monarchique de 1660 mais que certains qui avaient servi fidèlement Cromwell sont restés aux affaires sous Charles 2 tandis que des nobles qui s'étaient battus pour le roi ont été bien mal récompensés de leurs sacrifices. Les événements sont frais et les rancoeurs encore vivaces.

Le troisième témoin est le docteur John Wallis. Mathématicien psycho-rigide, fasciné par les chiffres, il joue aussi le rôle d'espion du gouvernement, décryptant les messages codés. Voyant des complots partout, il est persuadé que Cola est venu en Angleterre pour y accomplir de funestes desseins et cherche à percer son secret.

Arrivé aux trois-quarts du livre le lecteur ne sait plus trop que penser : on lui a présenté trois coupables potentiels et aucun n'est vraiment très convaincant. Surtout, chaque témoin analyse les événements auxquels il a assisté à l'aune de ses marottes et du coup les mêmes situations sont décrites différemment par chacun.

Enfin arrive le quatrième témoin, l'historien John Wood qui vient éclaircir tout cela et en même temps amener de nouveaux sujets de questions.

En plus de tout ce que nous apprenons sur l'Angleterre de cette époque, le talent de Iain Pears réside dans sa capacité à se mettre dans la peau de ses personnages. Chacun des quatre récits est rédigé à la première personne et sur un ton propre qui fait passer le mode de pensée et de fonctionnement de chaque personnage. Ce qui frappe c'est, malgré leurs différends et leurs différences, l'emprise de la religion sur ces esprits. Même les plus rationnels ne peuvent pas trouver d'argument plus irréfutable que : "C'est écrit dans la Bible".

Un passionnant éclairage sur une époque et une société en train d'évoluer mais encore bien plongées dans les ténèbres.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Il s'agit d'un roman policier / thriller.
Il s'agit d'un roman historique mêlant personnages réels et fictifs dans l'Angleterre du XVIIe siècle.
Il s'agit d'un roman avec une portée philosophique : rien n'est aussi simple qu'il y parait. L'objectivité est toute subjective. La vérité est-elle bien celle que l'on croit ? le dernier qui a parlé a-t-il raison ?
Il s'agit de quatre fois la même histoire, relatée par des protagonistes différents.
Il s'agit d'un très beau moment de lecture où la vérité, que l'on croit avoir découverte assez tôt, n'apparaît véritablement qu'à la toute dernière page.

Plusieurs fois j'ai recommandé et prêté ce livre : soit la personne n'a pas réussi à rentrer dedans (prétextant qu'il était trop "complexe", je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs), soit la personne est revenue vers moi enchantée par sa lecture.

PS: Lorsque je vois le succès qu'a pu rencontrer le Da Vinci Code de Dan Brown et lorsque je le compare à l'intelligence de ce Cercle de la croix, je me dis qu'il y a erreur de traitement.
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