Michel Peissel devait aller au Bhoutan mais c'est par un concours de circonstance qu'il se retrouve au Népal et atterri au Royal Hôtel, lieu de rencontres de tout les occidentaux gérer par Boris Lissanevitch un personnage haut en couleurs qui le fascinera.
Danseur de ballet ; chasseur ; Hôtelier ; cuisinier ; aventurier ; organisateur d'évènements Boris Lissanévitch est tout à la fois. Pages après pages on en apprend un peu plus sur ça vie qui commence en Russie et se termine au Népal.
Surtout, c'est un monde hors du temps, un monde révolu que nous décrit l'auteur à travers le portrait de Boris.
Dans ce monde l'exotisme est encore possible et tout n'est pas encore mondialisé. Seul une élite voyage et quelques aventuriers marginaux. On est loin du club méditerrané ou du back packer Europe Assistance, et pourtant tout le travail de Boris Lissanevitch l'hôtelier, s'articule autour du fait de retrouver un confort à l'identique de celui quitté par le voyageur. On à donc en filigrane les prémisses de se que deviendra le tourisme de masse des années qui suivront. Souvent, l'autochtone est décrit avec un certain paternalisme bienveillant mais en faite occidentaux et orientaux ne se comprennent pas.
Désormais, tout est mondialisé et l'exotisme est au bas de sa porte. Mais pas plus aujourd'hui qu'hier Orient et Occident ne se comprennent.
Ainsi ce livre témoigne d'un monde désuet qui anticipait déjà celui dans lequel on vie aujourd'hui, constat paradoxal s'il en ait.