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Des personnages extravagants et magnifiquement dépeints, des tableaux de Séville époustouflants, une plume tirée au cordeau dans une très belle traduction où l'onirisme et la tendresse se mêlent au mystère... J'ai adoré ce roman! Pas tellement pour l'histoire (originale et captivante quand même) mais pour l'univers dans lequel il m'a transportée.
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J'ai beau être une inconditionnelle de Perez-Reverte je dois reconnaître que ce roman ne m'a pas emportée comme d'habitude vers des sommets de jubilation littéraire.
Bien que l'intrigue puisse être qualifiée de policière (en effet il y a des morts et une enquête), le suspense n'est guère au rendez-vous, en raison peut-être des multiples dialogues qui m'ont paru bien alambiqués pour pouvoir être tenus "dans la vraie vie" par des individus en chair et en os.
Quand un pirate informatique s'introduit dans la banque de données du Vatican et vitupère, à coup de versets bibliques, contre ceux qui veulent démolir une église en ruines au coeur de Séville, et que deux personnes trouvent la mort dans le lieu saint, le père Quart chargé de régler les opérations délicates menées par le Saint Siège, arrive sur place pour mener l'enquête.
Il est confronté à un curé têtu qui refuse de céder aux pressions municipales et bancaires, tendant à reprendre possession du terrain sur lequel est bâti l'église délabrée, fort au surplus du soutien avéré d'une séduisante aristocrate qui se rapprochera dangereusement de l'enquêteur. Un trio de sympathiques malfrats intervient dans la danse...avec une inefficacité réjouissante.
Mais bientôt on découvre dans un confessionnal un troisième cadavre ...Que venait faire ce journaliste véreux dans l'église Notre Dame des Larmes ?
Chacun se verra changé profondément à l'issue de cet épisode sévillan qui se terminera en demi-teinte tant il est certain que tous les coupables ne méritent pas d'être châtiés, surtout quand des innocents s'accusent à leur place...
Plus que l'enquête qui donne sa trame au roman, c'est plutôt le mystère de la Foi qui est au centre de ce livre. Qu'est ce qui conduit un homme à devenir prêtre ? Qu'est ce qui lui permet de continuer à respecter ses voeux malgré les tentations multiples et le poison du doute ? La foi du charbonnier qui anime les paroissiens n'est elle pas de nature à tout faire endurer ?
Ces réflexions sur le sacerdoce sont pertinentes bien que dénuées d'espérance et on ne peut que déplorer la tristesse des vies gâchées dans un choix religieux opéré sans réelle alternative au seuil de l'âge adulte.
A travers le décryptage des discours ecclésiastiques, c'est une critique justifiée de l'administration vaticane qui est délivrée avec ses chausse-trappes et ses trahisons, bien loin du discours évangélique.
Mais ce livre est avant tout un hymne d'amour à Séville, la magnifique andalouse, que l'on peut découvrir à travers les déambulations en ville des personnages, avec ses nuits étoilées parfumées de jasmin et d'oranger, ses ruelles obscures, ses monuments emblématiques (ah la merveilleuse Giralda!) , son art de vivre et son raffinement hérité d'un riche passé cosmopolite.
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J'aime beaucoup les polars de Reverte: son habileté à jongler avec les différents plans temporels pour créer le suspense. Ici il est question de piratage informatique et des services secrets du Vatican. L'agent envoyé à Séville est un trop bel homme pour son habit. L'Espagne s'adonne trop à la spéculation et est trop sous l'emprise du gain pour ne pas entrer en conflit avec ses vieilles valeurs-traditions (Pérez-Reverte et le valeurs-traditions...) de noblesse catholique. Une église menacée; une trop belle femme pour la défendre; et un "coupable" (qui ne l'est pas vraiment), totalement imprévisible...
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Le décor est planté : nous avons une petite église « Notre-Dame des Larmes » situé dans le quartier de Santa Cruz, à Séville et une banque, intéressée par son emplacement, pour y bâtir des immeubles. Nous avons des morts mystérieuses.
Lorenzo Quart, sorte de James Bond en soutane, est envoyé à Séville pour enquêter sur une ancienne église vouée à la destruction par l'archevêché local mais soutenue par une poignée de fidèles.
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C'est un livre qui démarre comme un polar au Vatican, et qui se poursuit à Séville par une histoire alambiquée et vaguement philosophique. On se désintéresse des personnages assez vite, car le livre court trop de lièvres à la fois. Trois personnages picaresques attachants néanmoins (Ibrahim, Nina, El Potro). Seul intérêt : regard sur Séville.
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Quelle énergie déployée pour si peu...
J'adore Arturo Pérez-Reverte, son talent de conteur, son érudition, sa passion pour L Histoire, sa plume méticuleuse... Mais là, vraiment, je suis allé au bout de ce roman parce que je ne voulais pas croire qu'il n'y aurait pas, au final, un rebondissement, une pirouette pour faire oublier tant de pages...creuses...
L'histoire n'est pas inintéressante mais le développement est bien trop hasardeux. Des descriptions qui s'étirent sans raison, une intrigue mise entre parenthèses dans 9/10 du roman et des protagonistes peu vraisemblables, trop clichés auxquels je ne me suis pas attaché.
Tous les ingrédients étaient pourtant réunis...
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"La peau du tambour" est le premier livre d'Arturo Pérez-Reverte que j'ai pu lire. Peut-être pas le meilleur, mais éclatant en tant qu'initiation au style et à l'univers de l'auteur.

L'histoire, qui mêle habilement romance, enquête et clergé dans un cocktail étrangement (et de manière bienvenue) peu sulfureux nous transporte dans des méandres que l'on ne soupçonnait pas et dont on se délecte tendrement, de façon proportionnellement inverse à la vitesse à laquelle on dévore ce livre. Un grand bravo !
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L'idée de départ du pirate informatique accroche dès les premières pages, voire les premières lignes mais cela ne sera que feu de paille, elle n'est qu'un prétexte au roman. Il ne n'en sera vraiment de nouveau question qu'à la fin comme s'il fallait ne pas l'oublier mais cela ne sert aucunement au déroulé de l'histoire.
Le dénouement proposé est inattendu et aurait pu permettre un déroulement intéressant. Une occasion manquée. On y apprend que la préoccupation de ce pirate est l'opposition à la démolition d'une église dans Séville. Un prêtre enquêteur, s'apparentant à une sorte d'espion en soutane, est envoyé de Rome mais cela sera faiblement exploité. Une seconde occasion manquée.
Deux crimes commis précédemment resteront à l'état de mort accidentelle et seront également traités de façon anecdotique. Une troisième occasion manquée.
Un troisième crime à lieu (un journaliste retrouvé mort dans l'église), on en connaît l'auteur sans réelle enquête et de façon peu claire. Une quatrième occasion manquée.

Au lieu de rebondissements dans une enquête on assiste à une sorte de romance entre ce prêtre enquêteur et une jeune héritière directement impliquée, ainsi que son mari, dans la destruction ou pas de cette église.

L'essentiel du roman porte sur l'opposition de conviction quant à l'importance de maintenir cette église, entre le vieux prêtre responsable et l'envoyé de Rome. Pas inintéressant mais pas attendu dans un roman de cette nature, tout au moins pas avec une telle présence.

Le style d'écriture permet une lecture plutôt fluide.

En conclusion, un polar qui n'en est pas vraiment un alors que les événements propices à cela sont présents. Un débat, pas inintéressant mais un peu longuet et répétitif. Une amourette entre le prêtre de Rome et l'héritière, sans grand intérêt.et dont la place dans ce roman surprend.
Reste une évocation de Séville.

Après "Le tableau du maître flamand" du même auteur, j'ai eu le sentiment qu'il est de nouveau passé à côté de son ouvrage. Ses propos sont intéressants mais ne constituent pas un roman policier. C'est là que le bât blesse.
Par contre, il faut lui reconnaître un réel talent à faire ressentir les ambiances, les décors, à Séville comme aux Pays-Bas.

De ces deux expériences, il ressort que Arturo Pérez-Reverte est un auteur respectable mais pas un auteur de polar. Je vais lire un autre ouvrage de cet auteur mais cette fois, je ne l'aborderai pas comme un polar. Je me renseignerai auparavant sur le sujet qu'il aborde. Je pense alors que la frustration sera moindre.
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Prenez un prêtre enquêteur, une église menacée de démolition, une belle andalouse, des malfrats dignes de la picaresque, un pirate informatique et vous avez là les ingrédients de cette histoire dont le décors est l'envoutante Séville. Une affaire religieuse entre tradition et modernité, croyances et intérêts personnels et politiques qui débute par un piratage informatique au Saint Siège lié à cette église sévillane.
Arturo Pérez Reverte a très bien choisi les événements propices à une bonne trame policière, mais leur exploitation reste étriquée, fugace. Quiconque aime son style narratif saura apprécier ici sa justesse, sa fluidité et sa richesse. Mais personnellement, je ne pense pas que cela suffise pour devenir un virtuose du polar. Il n'en reste pas moins que ce voyage au coeur de Séville, si brillamment évoquée, nous offre une parenthèse littéraire agréable.
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Pour profiter pleinement de ce livre, il faut tout d'abord s'ôter de la tête l'idée qu'il s'agit d'un roman policier ou d'un thriller politico-religieux, à la Luis Miguel Rocha, comme les premières pages pourraient le laisser croire. Ensuite il faut dépasser le côté obsolète de la technologie de l'époque. On sourit aujourd'hui en lisant des expressions comme « Ordinateur branché sur le réseau téléphonique ». Bref l'intrigue n'a ici qu'une importance toute relative, elle ne sert que de prétexte à la mise en situation de personnages rongés par le doute. Les rebondissements sont peu nombreux et si l'on peut apprécier le coup de théâtre final pour sa fantaisie, disons qu'il est moyennement crédible. En lieu et place le roman propose une longue méditation à plusieurs voix (les dialogues sont prépondérants) sur la Foi, la disparition des choses passées, la fragilité de l'existence humaine, l'impasse de certains choix fait trop jeune ou pour de mauvaises raisons.
C'est parfois poignant, notamment dans l'évocation hautement romanesque de l'histoire impossible entre Carlotta Brunner et le capitaine Xaloc, souvent intéressant et de temps à autre un rien pompeux. A force de mettre dans la bouche de ses personnages des pensées élevées et des interrogations morales de haute tenue, Perez-Reverte les rend un peu artificiels. En tous cas il les éloigne de son lecteur qui finit par se demander qui peut bien parler comme cela dans la vraie vie. Néanmoins, si l'on accepte ce petit défaut, on arrive quand même à se prendre d'intérêt, si ce n'est d'affection, pour la plupart des personnages principaux. le meilleur du roman réside cependant pour moi dans son contrepoint drôlatique, à savoir les aventures quichottesques de trois bras cassés, chargés par le méchant de l'histoire de quelques basses besognes, dans lesquelles ils échouent à chaque fois lamentablement sans pour autant perdre leurs modestes espoirs et leur foi en dans des lendemains plus heureux. Par comparaison ces trois personnages secondaires sont bien plus humains que les protagonistes de l'histoire, dont les dilemmes sophistiqués font parfois un peu bailler.
En résumé un livre relativement mineur dans l'abondante production de Perez-Reverte mais suffisamment bien écrit et riche pour mériter sa lecture.
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