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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Orphelins de Dumas et de ses vaillants mousquetaires , consolez-vous : Diego Alatriste, le héros sombre et mélancolique d'Arturo Perez Revertevous emmène dans ses aventures de capes et d'épées! Ici, à Venise , où le roi d'Espagne tente un complot politique et où le capitaine Alatriste retrouve son double maléfique , le sardonique Malatesta
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Pas de repos pour les braves ! En ce dur hiver de 1627, nous accompagnons le Capitaine Alatriste et Inigo dans la plus belle et la plus perfide des cités, Venise. Et ils n'y vont pas pour le plaisir d'admirer les palais de la Sérénissime, vous vous en doutez. Leurs desseins sont bien plus sombres et périlleux, à savoir l'assassinat du doge Cornari pendant la Messe de Noël afin de le remplacer par aristocrate plus favorable à l'Espagne. Dans la ville aux mille canaux, le Capitaine et son jeune compagnon devront se méfier de leurs nombreux ennemis, mais également de leurs amis, puisque les voilà associés pour l'occasion avec le dangereux spadassin Malatesta. Ajoutons que la Couronne Espagnole est un commanditaire tout ce qu'il y a de moins fiable et l'on devinera aisément que toute cette affaire va virer à la catastrophe… Pour la plus grande joie de l'heureux lecteur, bien sûr !

Septième tome des aventures du Capitaine Alatriste, « le pont des assassins » est devenu aussitôt mon préféré ! D'abord parce qu'il se déroule à Venise, ville de lumières et d'ombres que tout bon espagnol se doit d'exécrer cordialement et d'admirer en secret. La cité est mise en scène de façon très atypique, fastes et ors laissant la place à l'entrelacement des ruelles étroites et labyrinthiques, aux petits ponts branlants qui semblent ne mener nulle part et aux tavernes enfumés où se mêlent prostituées et spadassins. C'est une Venise de boue, de neige et de givre où l'on prend plaisir à s'égarer, surtout en aussi bonne compagnie.

Je dois aussi reconnaître un faible pour les scénarios réunissant des antagonistes forcés de combattre dans le même camp. L'association orageuse entre Malatesta et la Capitaine m'a donc mis en joie. Leurs interactions sont délicieuses, mêlant petites piques sournoises et éclairs de franchise : ces deux-là ne s'aiment pas, mais ils se comprennent et partagent la même lassitude un peu suicidaire face à monde qui les laissera tôt ou tard sur le pavé. Plus mature que dans le tome précédent, le jeune Inigo semble avoir fait une croix sur sa crise d'adolescence – Ouf ! – et pose un regard de plus en plus perspicace sur son mentor, l'admirant toujours mais sans illusion sur ses faiblesses et ses vices. le personnage d'Alatriste en ressort plus attachant et plus complexe que jamais et c'est avec impatience que j'attends de le retrouver dans ses futurs aventures.
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C'est toujours un plaisir de retrouver le capitaine Alatriste. Pour ce 7ème volume, l'auteur nous emmène à Venise la perfide, au cours de l'hiver 1627. Comme toujours, le capitaine et le jeune Inigo qui s'est considérablement calmé depuis leurs précédentes aventures, se retrouvent mêlés à de sombres complots. Il s'agit cette fois-ci d'une conspiration pour assassiner le Doge de Venise, rien de moins !

De petits groupes de conspirateurs, de nationalités différentes, doivent donc se retrouver dans la cité où le plan machiavélique se met en place. On retrouve avec plaisir quelques vieux compagnons du capitaine dont le Maure Guttiero mais aussi son fidèle ennemi, l'irritant spadassin italien Gualterio Malatesta. On se doute évidemment que l'affaire va virer au naufrage, les soldats, simples pions sur l'échiquier de la politique, seront sacrifiés à d'autres intérêts.

Le capitaine Alatriste promène sa silhouette fière et fatiguée dans les dédales de la Sérénissime, toujours aussi désabusé mais lucide prêt à faire son devoir quoi qu'il puisse en coûter. C'est certainement l'un des rares protagonistes à subodorer le déclin de l'empire espagnol.

Perez-Reverte a le don de transporter son lecteur dans cette époque troublée grâce à une érudition remarquable. Un roman historique à l'atmosphère sinistre où la neige tâchée de sang remplace l'or et le pourpre, et les ruelles mal famées font oublier les palais magnifiques. Un mot enfin sur la langue, enfin sur la traduction qui fait la part belle aux expressions délicieusement archaïsantes et rend hommage aux grands classiques espagnols. Bref, un septième volume des plus plaisants qui me donne toujours envie de suivre les aventures de mon capitaine préféré.

Traduction toujours excellente de François Maspero.
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Nous voici à la fin de l'année 1627, juste avant Noël. Dans ce septième épisode des aventures de Don Diego Alatriste y Tenero, l'envoyé du roi Philippe IV, Francisco de Quevedo, charge le capitaine de prendre part à une conjuration pour assassiner le doge Cornari pendant la messe de Noël et imposer par la force un gouvernement plus favorable à la cour du roi catholique. Parmi les conjurés, les amis du capitaine : Sebastian Coppons et le Maure Gurriato, mais aussi le plus terrible de ses ennemis, Gualterio Malatesta, avec qui Alatriste sera bien obligé de composer. Et puis le narrateur, son jeune fils spirituel, Inigo Balboa, spectateur engagé dans l'action, qui commence à bien décoder son maître et à nous le faire connaître ... et apprécier.

Encore un épisode de cette guerre de Trente Ans, véritablement commencée à la bataille de la Montagne Blanche sept ans auparavant et dont nous, Français, ignorons tant … Mais qui secoua l'Europe, mettant aux prises l'Autriche et l'Espagne, la France et les Princes luthériens. Nous sommes à Venise, richissime et sérénissime, grouillante de peuples et de marchands, des spadassins et de sicaires aux joues et aux mains tailladées d'égratignures plus ou moins profondes. Au coeur des tableaux de Canaletto à venir ... et dans le sillage des romans de Pierre Legrand et Claudine Cambier.

Il s'agit d'un coup d'Etat classique fomenté par une puissance étrangère – L'Espagne, employeur du capitaine Alatriste, maîtresse de la Sicile, du royaume de Naples et du Milanais toujours convoité par la France – contre le gouvernement de Venise qui ne lui convient pas.

Arturo Perez-Reverte connaît parfaitement les tours et détours des services secrets, leurs techniques et leurs avatars. On constitue plusieurs équipes, qui pénètrent dans la ville par petits groupes, doivent convenir de points de rendez-vous discrets, tremblent à chaque instant d'être démasquées … Souvenons-nous de la fameuse « troisième équipe » lors de la calamiteuse affaire du « Rainbow Warrior ». Qu'un seul maillon de la chaîne cède, et c'est toute la mission qui plonge.

Le cadre est à la fois sublime et sinistre. Quatre jours avant la nuit de Noël, il se met à neiger densément sur Venise. Tout est ourlé de blanc, le lourd ciel gris telle la panse d'une ânesse comme ont coutume de dire les Espagnols … le froid mordant, les moustaches des spadassins perlent de givre … le style est haletant, la traduction de François Maspero comme toujours éblouissante. Belle courtisane, mouchards, combats à la dague et à l'épée, capes remontées jusqu'aux yeux, giclements de sang et mains poisseuses que l'on tente d'essuyer dans la neige … Un vrai suspens jusqu'à la fin, qui, selon l'usage, ménage les deux héros, le bon et le méchant, pour la prochaine aventure. Puisque l'on sait maintenant, grâce (ou à cause du) au narrateur, la date et les circonstances de la mort du Capitaine Alatriste … (ce sera à Rocroi en 1643 ...)
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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A peine débarqués à Naples après de durs combats contre les Turcs à bord de la Mulâtre, le Capitaine Alatriste et le jeune Iñigo Balboa se voient confier une mission périlleuse, pour ne pas dire impossible. L'Espagne, qui possède en Italie le Royaume de Naples, la Sardaigne, la Sicile et l'État de Milan, se sent gravement menacée par les États pontificaux et la République de Venise. Francisco de Quevedo, envoyé du roi Philippe IV, charge le capitaine de prendre part à une
conjuration pour assassiner le doge pendant la messe de Noël et imposer par la force un gouvernement favorable à la cour du roi catholique. Parmi les conjurés, les amis du capitaine, Sebastian Coppons et le Maure Gurriato, mais aussi le plus terrible de ses ennemis, Gualterio Malatesta, avec qui Alatriste sera bien obligé de s'entendre le temps de la mission, du moins. En cet hiver 1627, c'est une Venise enneigée qui surgit, avec ses soldats, ses boutiquiers, son petit peuple, ses dangers et ses complots. La recréation de la langue de l'époque et du vocabulaire espagnol mâtiné d'italien n'est pas la moindre des prouesses de ce septième épisode des Aventures du Capitaine Alatriste, sans doute l'un des meilleurs.
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Même critique pour l'ensemble de la série des aventures du capitaine Alatriste :
Chacun des tomes relate une aventure distincte. Les épisodes se suivent néanmoins, on y retrouve un certain nombre de personnages récurrents.
Cette série est à la fois un hymne à l'Espagne du XVIIe siècle (notamment à Madrid superbement dépeinte) et un bel hommage aux romans de cape et d'épée d'antan !
Quel héros magnifique que ce Diégo Alatriste ! Ancien soldat devenu mercenaire, il n'est pas "capitaine" au sens militaire du terme, mais il impose un tel respect à ses compagnons d'armes, que son surnom n'a rien d'usurpé. Ses aventures nous sont narrées par son jeune disciple, Inigo Balboa, fils d'un ancien compagnon d'armes d'Alatriste. le jeune Inigo vénère le capitaine presque autant que moi !
Arturo Perez-Reverté est un grand admirateur de Dumas. Moi aussi ! Avec "les trois mousquetaires", "les aventures du capitaine Alatriste" sont les meilleurs romans de cape et d'épée que j'ai eu le plaisir de lire.
Personnellement je n'ai pas lu les épisodes les uns à la suite des autres, j'ai toujours laissé du temps entre chaque aventure (souvent, comme en ce moment, contraint et forcé d'attendre la parution du prochain épisode !). le premier épisode n'est pas le meilleur, loin de là, mais il "plante le décor". J'ai également trouvé les 6 et 7 un peu moins bon. Je pense que l'auteur doit maintenant achever sa série (j'ai entendu dire qu'il prévoyait encore 2 épisodes) et nous offrir le duel final tant attendu avec l'ennemi juré !
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