L'évolution de la pensée sur les sciences, leur histoire, leur patrimoine a semble-t-il ouvert sur les savoirs et les manières dont ceux-ci peuvent se transmettre.
Pourtant partisan de cette extension des sciences au domaine des savoirs, certaines contributions comme celle de Joanna Waley-Cohen sur les "savoirs historiques et Empire dans les Chine des Qing au xviii ème siècle" m'ont perturbé. L'on rentre en effet par ces portes dans le monde très curieux des savoirs sans que l'aspect normatif des sciences ne soit forcément présent.
Les contributions de ce premier tome montrent la richesse des points de vue sur cette histoire des sciences et des savoirs en Europe, Amérique du Nord et Asie au cours de cette période "Renaissance et Lumière". Ces choix sont clairement explicités tant par Dominique Pestre (coordinateur de l'ensemble des volumes) que par Stéphane van Damme. Il n'en demeure pas moins qu'il y a, à mon sens, trop peu d'incursions dans les autres territoires. Cela se ressent d'autant plus qu'outre les évidences de pratiques scientifiques effectives durant ces périodes (l'observatoire astronomique en pays dogon au Mali par exemple), la dimension "histoire des savoirs" aurait pu être une riche fenêtre ouverte sur ces mondes.
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Ce livre n'est pas ce à quoi je m'attendais, ce qui explique la note que je lui attribue. En soit, l'ouvrage est agréable en main, tant par la qualité du papier que par le fini mat de l'impression. Les illustrations sont bien choisies et apportent une touche vintage plutôt sympa. le texte lui est plus ardu et nettement plus indigeste. Ce livre ne traite pas à proprement parlé de l'histoire des sciences et de la chronologie des connaissances et des découvertes scientifiques mais plutôt du contexte, de l'état des savoirs et de l'esprit scientifique de l'époque. Serte ce n'est pas inintéressant (et j'ai même trouvé certains passages passionnants) mais j'ai plutôt eu l'impression de lire un livre de philosophie qu'un livre d'histoire et c'est probablement là son défaut principal.
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Le choix d'une lecture volontairement archéologique plutôt que généalogique de l'histoire des sciences à l'époque moderne mettra en valeur la discontinuité, la réversibilité, la fragilité des objets et des acteurs historiques étudiés.
Colloque de rentrée 2013 : Science et démocratie
Entretien du lundi 28 octobre 2013 : Y a t-il vraiment conflit entre sciences et société ?
Intervenant(s) : Dominique Pestre, Collège de France
Retrouvez la présentation et les vidéos du colloque :
https://www.college-de-france.fr/site/colloque-2013
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