Frère Cadfael, tome 20 : Frère Cadfael fait pénitence

Les aventures de frère Cadfael, le moine bénédictin herboriste et surtout enquêteur à ses heures perdues , ont clairement un gout de revenez-y pour ma part. C'est bien simple, en quelques mois, j'ai lu la quasi-totalité des tomes de cette série crée par Ellis Peters.
Cette aventure de Cadfael sort un peu des sentiers battus. En effet, la guerre civile qui continue à faire rage va être à l'origine d'une décision qui ne va pas être sans conséquence pour lui. Quand il va apprendre que son fils est prisonnier de guerre et est détenu dans un lieu inconnu, il va décider de quitter son abbaye sans garantie de retour. Il n'a qu'une idée en tête, retrouver Olivier de Bretagne.
Ce tome va faire la part belle à la situation politique de l'époque ou la trahison et les volte-faces des différentes factions sont monnaies courantes.
Les personnages historiques, que ce soit le roi Etienne ou l'impératrice Mathilde sont bien présents dans ce tome. Les deux prétendants à la couronne du trône d'Angleterre n'en ont toujours pas terminé avec leur guerre fratricide, et il faut dire que dans cette histoire, ils n'en sortent pas grandis, ni l'un, ni l'autre.
Comme pour « l'été des Danois », l'enquête va s'effacer devant le contexte historique et les aventures de Cadfael. Et comme pour le livre précité, c'est le coupable qui va avouer la vérité à notre bénédictin préféré.
Cependant, même s'il ne s'agit pas d'un polar historique au sens propre du terme, j'ai beaucoup aimé cette histoire.



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C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé une fois de plus les aventures du frère Cadfael! Cette fois-ci, le frère Cadfael s'inquiète de la disparition d'Olivier de Bretagne qu'on ne retrouve dans aucune prison, dont personne ne réclame aucune rançon. Le frère fait pénitence, Olivier de Bretagne est son fils, il doit par tous les moyens le retrouver...voilà, c'est lancer. C'est toute une page d'aventures qui va s'ouvrir et aussi de grands sentiments qu'on découvre dans ce moine. Il accepte avec bravoure de risquer sa destitution, en dépassant le délai qui lui était accordé pour retrouver son fils. Et ça, ça impressionne Philippe de FitzRobert qui détient le fils de Cadfael en prison. Risquer sa vocation pour un fils! Alors que lui, Philippe, il a abdiqué devant les menaces du roi Etienne contre la garnison de Faringdon, dont il était le chef. Parce que, justement son père Robert, avait refusé d'envoyer des renforts. Au sommet du pouvoir, la notion de famille se brise. Elle se fait la guerre autour de la couronne. Dans ces aventures, on s'émerveille de l'histoire moyen-âgeuse de l'Angleterre qui se démaille au fur et à mesure. Les conflits qui, malgré l'effort de la religion pour ramener la paix, ne font que s'envenimer. On rencontre des personnages hauts en couleur telle Mathilde, l'impératrice sans couronne, qui s'appuie sur son frère Robert, comte de Gloucester pour reprendre sa couronne gisant déjà sur la tête du roi Étienne. C'est aussi un mode de complots, de trahison, de crime où la question revient toujours: A qui profite profite le crime! Comme pour dire, seul l'interet guide chacun des personnages de ce livre! Un plume exquise, une narration dynamique, d'une érudition époustouflante! Ellis Peters m'a une fois de plus conquise avec ce livre!

J'ai, je dois l'avouer, après une lecture en premier du cinquième tome puis directement du dix-septième, renoncé à suivre le moindre ordre dans ma lecture de ces enquêtes.

Et généralement cela ne pèse pas trop, sinon pour la chronologie de l'histoire, du moins pour le suivi des personnages. ce tome fait un peu exception, car il "spoile" un chouilla le passé du héros et son lien avec Olivier de Bretagne qui est censé être dévoilé dans un autre tome.

Mais ce fait mis à part c'est encore une fois un bon moment à passer.

Le style est fluide (du moins dans sa version originale, j'ignore comment la traduction le rend), le contexte historique bien rendu dans sa grande confusion d'alliance, bref rien à redire à ce niveau.

Mon petit reproche est comme pour Summer of the Danes (l'été des danois) que l'aspect enquête est tout de même secondaire par rapport au reste de l'intrigue, et assez transparent du moins pour le perpétatreur sinon pour son motif (encore que si on se donne la peine de se pencher dessus deux secondes, je suis sûre que la déduction se fait sans trop de problème) . Mais ce n'est pas essentiel tant qu'on ne fait pas une fixette "je veux un policier" et qu'on prend la peine de se laisser porter par l'histoire.

En bref un très bon moment à passer.

Dernière enquête de notre moine herboriste, Frère Cadfael fait pénitence clot la série en beauté ! Même si j'ai été déstabilisée par tous ces personnages historiques et que je n'ai pas encore vraiment tout compris au conflit entre le roi Etienne et sa cousine l'impératrice Mathilde, qui a dévasté le pays pendant de nombreuses années, en me référant très très souvent à l'arbre généalogique édité dans les premières pages, j'ai réussi à suivre l'histoire et les péripéties de Cadfael, son fils, le shérif Hugh...
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à suivre cette série, même si peut-être 1 ou 2 tomes étaient un peu moins bien à mon goût, j'ai vraiment savouré ces 20 tomes !

Frère Cadfael quitte sa congrégation pour aller à la recherche de son fils, retenu prisonnier on ne sait où et sans aucune demande de rançon. Il doit donc rompre ses voeux car il doit quitter sa congrégation.
En chemin, il assiste à la conférence pour la paix, censée trouver un compromis entre le roi Étienne et l'impératrice Mathilde, que les deux clans opposent.
Un voyage dans l'Angleterre médiévale, rythmé par les guerres intestines pour reconquérir ou conserver le trône.