Lettres à Java

En recevant ce recueil de poésie, je m'attendais à découvrir un recueil comme la plupart de ceux que j'ai l'habitude de lire. Que nenni. J'ai découvert des poèmes particuliers: un recueil fait de poésie et, en parallèle, une histoire de patates pleine d'humour. Il s'agit de croquis-bandes dessinées. Les deux rythment la lecture. Une aventure!

En effet, ce recueil ne parle pas que de poésie. L'auteur nous emmène dans son monde. Un monde où l'amour est déclamé. Un monde témoin de sa douleur de ne jamais connaître les plaisirs de la parentalité. Un monde où amour rime avec perte de l'être cher, avec la solitude dont le temps ne se remplit que de musique. Un temps qui s'envole, emportant sur ses ailes, les moments heureux, la jeunesse, la Covid et, parfois, les beautés de la nature. J'ai adoré cette ode aux fous « Intéressez-vous donc un peu aux fous/ils sont les rares êtres humains […] à percer les mystères du monde […] ils sont les seuls […] à s'en foutre.« . Ces poèmes sont entrecoupés par l'humour de deux patates sur les absurdités du quotidien, de la vie. Ce qui permet de traiter agréablement de sujets sérieux.

Dans ce recueil, c'est avec le sourire que nous lisons les poèmes, même si les sujets sont parfois tristes, durs et d'un grand sérieux. Des patates, dès les premières pages dissèquent l'absurdité des certitudes que nous pouvons avoir dans la vie. Ils se moquent de l'humain dans son quotidien bien douillet. C'est une chronique de la vie, de la beauté, de la dureté et de l'absurdité de la vie. Ce qui est renforcé par les haiku, les jeux de mots à la Desnos ou qui frisent le dadaïsme. Un vrai régal.

Avec un tel résumé, difficile de savoir ce que cet ouvrage contient, à l'exception, on le sait, de poèmes ! Pour l'occasion, j'ai dû inventer un nouveau barème et farfouiller sur la poésie. Je suis une néophyte dans ce domaine, donc je retiendrai les émotions que la lecture me procure et les traces que les mots laissent même plusieurs heures après.

Les patates commencent joyeusement avec « la raclette évidemment », cet auteur sait comment faire fondre la chroniqueuse que je suis… On découvre un sommaire, une construction avec plusieurs lettres, et déjà y a des titres qui m'interpellent comme « moisson » ou « oiseau bleu ».

Puis, on attaque les rimes, on admire les dessins, car voui cet ouvrage contient des illustrations parfois, on savoure les mots. On pourrait croire qu'il n'existe pas le « côté univers », et pourtant, j'entrevois des thèmes glissés ça et là. L'amour, la mélancolie, la pluie, la solitude, la joie, le changement, les patates bien sûr…

Même si ce sont des personnages à part entière qui viennent apporter la touche d'humour. Y a du jeu de mots, de la distance ou de la jouissance, le mot jouir est indiqué, je n'invente rien, du culinaire aussi. Ne ramène pas ta fraise ou tu seras embarqué'e dans un bus à destination de parmentier.
C'est très agréable à lire. Je ne suis pas douée en poésie, donc l'aspect technique je ne peux en parler. La mélodie des rimes en revanche m'a plu dans l'ensemble.

Poésie, poésie ? Alors j'ai appris en une nuit à « lire » et décortiquer un poème, le lire pour mwa, puis à voix haute, regardez le titre, comprendre les rimes, et l'intention derrière. En revanche, je ne suis pas une experte, juste une amatrice pour le coup. Bah côté poésie, j'ai apprécié. Au bout d'un moment je ne lisais plus un recueil de poèmes, mais un ouvrage qui évoque des thèmes et des situations. Puisque ça m'a transportée, j'attribue des points !

J'ai aimé, la construction, les illustrations, le cheminement, les poèmes, les thèmes abordés. C'est un genre différent que le roman, et pourtant, les mots transmettent un message.
J'ai moins aimé, même si je mettrai plutôt « j'ai moins compris » certains poèmes. Soit parce que je suis inculte (eh voui ma culture est restreinte je suis tristesse), ou parce que j'ai du mal à lire à travers certaines phrases. Ce fut rare dans ce recueil néanmoins.

Un dernier mot ? Si vous cherchez la définition d'écrire, elle existe p49.
La suite de la chronique sur ma paaaage !
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Je ne suis pas du tout poésie pourtant j'ai adoré ce petit recueil et attend le suivant avec impatience.
Il y a de tout, des petites histoires, des jeux de mots, des dessins aussi parfois.
C'est un livre qui va rester sur ma table de chevet pour en relire de temps en temps un ou plusieurs.

En lisant le résumé de Lettres à Java de Petrovskybl, il est difficile de savoir à quoi s'attendre sinon lire de la poésie. Cela faisait un bon moment que je n'avais pas lu de recueil du genre (non par manque d'envie mais sûrement par manque d'occasions).

Au-delà des simples poèmes avec ou sans rimes, en forme libre ou non, l'auteur nous propose des jeux de mots, des petites histoires mais aussi des illustrations avec les patates que l'on retrouve au détour d'une page.

Souvent quand je lis un recueil de poèmes, j'en lis quelques uns, repose le livre et le reprends un peu plus tard. Ici, la forme courte est majoritaire. de plus l'auteur a une plume fluide, qui captive et donne envie d'en lire toujours plus. de ce fait, ce recueil se lit très très vite.

Je terminerai cette chronique sur un extrait de ce recueil qui résume bien les différentes émotions, sensations que procure l'écriture.
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