le visage de notre père
Ce mort qu’en toi je suis désormais
les yeux creusés
la mâchoire refermée par un linge
à mon tour un jour il me faudra le quitter
et le laisser à d’autres
sous d’autres traits, un autre jour
toujours les mêmes
le visage de notre père, de notre nuit
le secret que toujours nous voulions savoir
laisser à d’autres sa lumière
l’attente de le revoir
Que pourraient d’autre nos voix
Que pourraient d’autre nos voix
que porter tes révélations
nos yeux se brouillent
nos pensées s’embarrassent
mais tu passes dans nos mots
les doigts de ton silence
comme le vent
sur le front clair des bois
Les choses 2
Les choses n’ont pas d’utilité, n’ayant à servir à rien.
Les choses n’ont pas de vanité, n’ayant pas à se servir
elles-mêmes
Il n’y a pas de noms communs
Il n’y a pas de noms communs,
il n’y a que des noms propres,
et nul ne les connaît
Les choses 1
Les choses ne sont pas les choses,
il y a seulement chaque chose
Vive la poésie ! .Conférence du Mardi 3 avril 2012Que de questions à propos de la poésie : dans notre société pressée, rationaliste et technologique, où tant de paroles nous submergent et ne parlent pas, à quoi bon la poésie ? À quoi rime ce langage qui ouvre sur le silence, l'inutile ? La parole ne peut-elle désormais plus servir qu?à accompagner des images au lieu d?en susciter dans les esprits ? Pourquoi est-ce que la poésie est-elle si marginale dans la culture contemporaine ? Pourquoi n?est-elle plus populaire, mais affaire de connaisseurs ? Son déclin a-t-il seulement précédé celui de la littérature et du livre imprimé ? Un état des lieux de la poésie aujourd?hui s'impose pour voir où et comment elle survit.Avec la participation de :Blandine Merle, auteur (a reçu le Prix de poésie de la Vocation 2011), enseignante en Lettres.Gérard Pfister, écrivain, directeur des Éditions ArfuyenPatrick Piguet, professeur de lettres à l?ICP et Sainte-Marie de Neuilly, poète.Débat animé par : Catherine Escrive, journaliste.
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