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Le style d'une écriture a quatre mains, rend la chose un peu perturbante au début, pour moi.
Une fois cela passé, j'ai beaucoup apprécié ce livre qui est un mélange de journal de bord et de plaidoyer politique.
Je ne suis pas un expert de livre politique et je ne connaissais pas plus que cela Edouard Philippe, mais celui là m'a plu.
Je recommande
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Le style de Tintin, la « ligne claire », mais dans le rôle de Milou c'est bien « l'impression » qu'il ressort de ce livre à la gloire d'Édouard Philippe, l'homme qui nomma son mouvement « Horizons », telle une ligne que l'on voit toujours et que l'on n'atteint jamais.
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Ca n'engage que moi : Anecdotes et vie à Matignon. Beaucoup d'informations et de thèmes abordés. L'accession en politique, l'ascension d'un homme que personne n'attendait.
Un condensé de la vie à Matignon, ses joies, ses peines, ses douleurs, ses trahisons, : un quatre mains très intéressants, une lecture fluide malgré quelques passages techniques.
Un récit très instructif ; une très belle découverte.
Ce roman méritera d'être repris pour approfondir la lecture.
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Il n'est pas nécessaire d'être en complet accord avec la pensée d'un auteur pour trouver son ouvrage bon, voire très bon. Car le livre de ces deux plumes que sont Edouard Philippe et Gilles Boyer est réellement très instructif et surtout dans la première partie, explique au lecteur lambda (que je suis )les rouages et les coulisses de l'exercice du pouvoir au plus au niveau , en particulier les rôles respectifs assignés au Président de la République et au Premier Ministre. J'ai découvert aussi le fameux “quatuor “formé par le Président , le secrétaire général de l'Elysée , le Premier Ministre et son directeur de cabinet , ce quatuor étant le centre décisionnel de l'Etat français.
Dans une deuxième partie les deux écrivains nous relatent par le menu les péripéties de tous ordres qu'ils ont vécu durant trois ans dans » l'enfer de Matignon”. Pêle-mêle: Les gilets jaunes pour lesquels ils ne semblent pas éprouver beaucoup d'empathie,( les premiers avec Jacline).Notre-Dame des Landes en égratignant au passage Philippe de Villiers .( n'oubliez tout de même pas qu'il est le génial créateur du Puy du Fou sacré meilleur parc d'attraction au monde!), la Syrie, La Défense et son budget en taclant au passage un autre De Villiers ( décidément.!) etc, etc
L'attachement de Monsieur Philippe pour sa ville du Havre est émouvant et sa capacité de travail et de résistance aux épreuves forcent l'admiration.
Cependant on a l'impression que tous ces grands serviteurs de l'Etat évoluent en vase clos entre les ministères du Faubourg St Germain , le Palais du Luxembourg, le Palais Bourbon et l'Elysée. Rien ou très peu sur le monde industriel et agricole ,rien sur la vie quotidienne des français , leurs inquiétudes et, à part la dette et le climat (certes importants),ils ne semblent voir aucun autre enjeu de taille. Curieux non pour des gens si bien informés!
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J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre écrit à 4 mains. et je le recommande pour comprendre les arcanes de la vie des gens qui nous gouvernent. Ce qui m'a plu dans ce livre c'est l'intelligence de ces deux hommes, leur clairvoyance sur les moyens de gouverner, leur lucidité sur la fragilité du pouvoir et leur acuité sur le comportement des "hommes" entre l'ambition et l'égo à satsisfaire de leur vanité. Mais aussi et c'est beaucoup plus rare, la droiture et le respect de la parole donnée et beaucoup de sagesse dans ce monde de brutes. Avec en plus une culture immense ce qui n'est pas négligeable par ces temps de tweet et d'insta qui ne donnent que des bulles....
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Si je n'ai pas d'avis tranché sur les politiques menées et préconisées par Édouard Philippe, je dévore chacun de ses bouquins avec gourmandise.
Bien que les parties relatives à lavant et à l'après Matignon m'ont semblé bien fades et parsemées de convenances obligées, j'ai également lu ce livre avec beaucoup de plaisir.
Découvrir les coulisses de Matignon avec les plumes de Gilles Boyer et d'Édouard Philippe, c'est partir à la découverte de ce monde mystérieux et fantasme avec des hôtes à l'esprit fin, humble, drôle et nuancé.
Mention particulière pour le chapitre qui met en lumière la contradiction supposée entre les deux urgences à traiter dans les meilleurs délais pour la bonne survie de notre société, selon Édouard Philippe : l'urgence environnementale et l'urgence budgetaire.
En bref, ce livre n'est ni un manuel de gouvernance politique, ni le journal de bord d'un ministre qui a eu à faire face aux crises financières, sanitaires, terroristes… il s'agit plutôt des impressions et des pensées d'un homme devenue Premier ministre.
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C'est la première fois que je lis un livre écrit par un homme politique. Non pas que la politique ne m'intéresse pas, bien au contraire, mais c'est un sujet que j'aborde plutôt d'habitude via l'actualité et les médias. Et comme je considère la lecture comme un loisir, les romans ont généralement ma préférence…
Ici, je dois avouer que je me suis globalement régalée ! Probablement parce que les auteurs alternent références historiques et culturelles, faits d'actualité vécus de près, sujets sérieux et profonds, analyses personnelles et anecdotes, en dosant adroitement dignité et autodérision…
Si je dois bien avouer avoir été un peu perdue dans le chapitre dédié à la Constitution (Moderato cantabile), j'ai beaucoup appris sur la charge de la fonction (qui est décrite avec je pense beaucoup d'honnêteté), j'ai revisité quelques sujets de manière plus approfondie (Notre Dame des Landes, les gilets jaunes, la politique de défense), je me suis amusée (si l'on m'avait dit que j'aurais même le droit à un long fou rire à la lecture des lapsus), je suis restée un peu sur ma faim dans le chapitre « les faux-monnayeurs » dédié à la dette financière et la dette climatique. Bref, c'est riche, dense, instructif, mais aussi amusant, vif et malicieux.
S'il y avait une critique à faire néanmoins, ce serait cet etonnant choix d'employer le « nous » pour parler le plus souvent d'Edouard Philippe tout seul, qui peut parfois complexifier la compréhension..
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Je lis très très rarement des ouvrages de femmes ou d'hommes dits politiques. En tout et pour tout, je crois que le nombre de ceux que j'ai lu tient sur les doigts d'une main: les mémoires de Pierre Mauroy, le regretté premier ministre et maire de ma ville de Lille, La paille et le Grain de François Mitterand, et, mais là c'est d'une toute autre dimension, Les Mémoires de guerre du Général de Gaulle.
Ça fait peu, et ce type de livre ne me tente pas vraiment; quand il m'arrive d'en feuilleter un dans une librairie, je me dis presque toujours que j'ai mieux à lire, la vie est trop courte.
Il se trouve qu'une personne de ma famille, qui de part les fonctions qu'elle a eu, est plus attirée par ce genre de lectures, m'a proposé de me prêter ce livre. Comme je suis poli, et puis, il faut l'avouer, les lecteurs assidus sont des gourmands qui ne savent pas résister à l'attrait d'une friandise qu'il ne connaissent pas, j'ai donc accepté.

Le livre est écrit à deux mains qui ne veulent se distinguer, l'ex-premier ministre Édouard Philippe, et son ami de longue date, Gilles Boyer, actuellement député européen, mais qui fut directeur du Cabinet d'Alain Juppé. C'est le troisième livre écrit ainsi par les deux hommes ( les deux autres si j'ai bien compris étaient des « polars » politiques), Philippe-Boyer étant en quelque sorte les Erckmann-Chatrian de la politique.

Un livre bien écrit, très clair et pédagogue quand il le faut.

Les chapitres successifs sont pour certains consacrés aux souvenirs marquants de l'itinéraire du premier ministre de 2017 à 2020, et les autres à des questions de fond.

Les épisodes marquants choisis par le tandem Philippe-Boyer: prise de fonction du premier ministre, abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, crise des gilets jaunes, crise de la Covid, démission du premier ministre, sont exposés avec beaucoup de clarté, pas mal d'ironie et de piques parfois cruelles (ainsi pour Nicolas Hulot ou pour Gérard Collomb), mais aussi un souci appuyé de couper court aux rumeurs qui empoisonnent la vie politique, notamment sur sa démission.

J'ai trouvé plus intéressants les chapitres qui traitent de façon fort pédagogique de sujets plus généraux, tels celui consacré aux avantages ( grands selon les auteurs) et aux ( petits) inconvénients de la Constitution de la 5ème République, un très instructif dédié à la politique de Défense de la France et comment elle devrait évoluer, ou encore à cet incontournable qu'est la dette publique de notre pays, et comment y faire face (les épineux problèmes de la réforme des retraites et de son enlisement, de la réforme de l'assurance chômage etc….), et enfin j'ai beaucoup apprécié celui intitulé Les mots, qui fait le tour de cette question majeure de notre époque, ce poison de l'immédiateté, de la rumeur et de la désinformation, dans lequel le rôle des les chaînes TV d'infos en continu, des réseaux sociaux est analysé finement et épinglé à juste titre .

Il y a enfin un dernier chapitre que j'ai trouvé savoureux et qui m'a fait souvent sourire, chapitre intitulé Impressions, soleil couchant et constitué de petits billets, relatant des anecdotes, des moments plus intimes (l'activité sportive du premier ministre, les matchs de foot des ministres à 22h!) rendant hommage à beaucoup de femmes et des hommes de tous bords et de toutes fonctions (ainsi le billet émouvant dédié au maire de Trebes), dressant aussi le portrait critique parfois amusant et bienveillant, parfois impitoyable de tel ou tel homme politique (ainsi celui féroce de Philippe de Villiers).

Chaque titre de chapitre est le plus souvent celui d'un roman célèbre, Moderato cantabile, Les faux monnayeurs, Les raisins de la colère, …
On le sent, le tandem Philippe-Boyer a de la culture, de l'humour aussi, et de la résistance, de la résilience comme on dit de nos jours, car, qu'il est difficile de gouverner un pays comme le nôtre et à notre époque !
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J'attendais quelque chose de plus nerveux, de plus serré. Parfois ça ronronne. le registre policé et l'emploi du « nous » donnent une distanciation ; surtout pas trop de proximité.
Au début une sincérité étonnante : il avoue sa peur lors de sa nomination – sera-t-il à la hauteur ?
Un passage où j'ai déchanté : lorsque les auteurs semblent compatir avec François de Rugis, poussé à la démission en raison des dîners gastronomiques financés par des fonds publics (l'affaire du homard).
D'ailleurs j'ai identifié une seule prise de position critique : les auteurs fustigent les chaînes d'info en continu qui attisent de vaines polémiques. (Mais visiblement la position critique n'était pas l'objectif de P & B)
***
Ceux qui se sont moqué de l'ex Premier ministre ont dit : « il gère son risque pénal ». En mars 2020, un collectif de 600 médecins et soignants a porté plainte contre le Premier ministre et contre Agnès Buzyn [ex ministre de la santé] pour «mensonge d'État». Cela n'est pas évoqué dans le livre. Les auteurs consacrent un chapitre à la crise sanitaire mais ils passent sous silence cet épisode.
***
J'ai découvert l'ex Premier ministre sous un autre jour grâce à un autre titre, Des hommes qui lisent, où il se dévoile à travers ses lectures et à travers l'évocation de la lignée paternelle. Sorti en 2017, il semble à des années-lumière du présent compte rendu du passage à Matignon, paru quatre années plus tard.
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Les chapitres :
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L'arrivée à Matignon
La carrière politique pendant les vingt dernières années
Les grands changements du paysage politique de ces vingt dernières années
La constitution du gouvernement (2017, à mes yeux la partie la plus intéressante)
L'arbitrage Notre-Dame des Landes : pas d'aéroport
Eloge de la Constitution, un modèle d'équilibre
Le rôle de la défense / de l'armée
La crise des gilets jaunes (hélas, traité de manière superficielle)
Prendre la parole en tant qu'homme d'état
Les deux défis majeurs : la dette financière et l'action contre le changement climatique
La crise sanitaire (2020)
Le départ de Matignon
Glossaire : quelques noms, quelques portraits
***
Extraits
[En 2000] « Les tours jumelles se dressaient vers le ciel de New York [ ] L'Allemagne avait, depuis dix ans retrouvé son histoire et sa géographie. L'Union européenne s'élargissait tranquillement et se préparait à la révolution de l'euro, sans qu'aucun contretemps significatif soit apparu. La Chine, après avoir récupéré le Hong Kong, s'était éveillée, mais restait loin derrière les Etats-Unis [ ]. Clinton achevait ses huit ans à la Maison Blanche dans une atmosphère de prospérité et de scandale. L'alerte écologique n'avait pas encore complètement sonné [ ] ». P149
.
« Un jour, pendant la campagne de la primaire de droite et du centre en 2016, nous signalions à un patron de chaîne info qu'à nos yeux il n'y avait pas assez de partisans d'Alain Juppé invités sur les plateaux. Et nous nous sommes entendu répondre : ‘Oh, mais les juppéistes, ils parlent doucement, ils sont toujours nuancés, ça ne donne pas de bons débats'…. En fait, les meilleurs débats, ce sont des oppositions virulentes [ ] » p167
.
[lors de la crise des gilets jaunes] « le président de la République annonce une série de mesures en faveur du pouvoir d'achat des classes moyennes. [ ] 10 milliards d'euro sont posés sur la table. C'est énorme. A l'époque en tout cas, c'est énorme ». P 248
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Dans ce type de livre, les hommes politiques qui font le bilan de leur expérience se donnent généralement le beau rôle: ce sont eux qui tiennent le stylo. C'est bien entendu le cas ici.
Nous sommes toutefois gênés par quelques singularités. D'abord le parti-pris d'écrire ce livre à deux. Si bien que l'on ne rencontre que des "nous", ou que, si seulement l'un s'exprime, il en arrive à parler de lui à la troisième personne, ce qui se traduit par un style manquant de simplicité. On y trouve ainsi des : "Le premier ministre écoute", "le premier ministre attend", etc....
Par ailleurs, l'édile a tendance à écarter la validité, la pertinence, la légitimité, de toute critique ou suggestions au prétexte que toutes celles qu'il a entendues sont souvent contradictoires, ou exprimées maladroitement. Ce qui est bien entendu une grosse erreur.
L'objet d'une critique sur Babelio n'est pas d'entrer dans l'évaluation d'une politique, ou d'une argumentation polémique. Nous en resterons là.
Toutefois, un tel livre a un ton, une couleur, qui en disent beaucoup sur ses auteurs. Et, au fil des pages, l'on se demande si celui qui s'est vu confiée une fonction importante a véritablement l'âme d'un chef. Il y a, dans nos organisations, nos entreprises, de très bons "numéros 1", et d'excellents "numéros 2". Tous ceux-là ont des profils bien distincts, des qualités différentes, et chacun doit être à sa place. Et nous aurions tendance penser que ce livre répond, entre les lignes à la question: l'ambitieux auteur serait, sans aucun doute, un collaborateur sérieux et loyal, mais probablement pas un leader.
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