En fait, elle se concentra sur les blessures multiples qu’elle avait reçues lors de son combat à mort avec son père. Il l’avait tailladée plusieurs fois, surtout autour des jambes, laissant des cicatrices qui ne partiraient jamais et à cause desquelles elle pourrait difficilement porter un maillot de bain sans qu’on la regarde d’un air choqué.
Le coup le plus violent avait été porté sur sa cuisse droite, où il l’avait poignardée en tentant finalement, mais sans succès, de se dégager des genoux qui étaient en train de lui écraser les tempes. Jessie ne boitait plus, mais elle ressentait encore un inconfort léger à chaque fois qu’elle appuyait sur la jambe, c’est-à-dire à chaque pas. Le kinésithérapeute disait qu’il y avait des lésions nerveuses et que, même si la douleur allait diminuer au cours des quelques mois suivants, il était probable qu’elle ne disparaîtrait jamais complètement.