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Ce livre fait du bien. Il dégage une énergie positive que j'ai ressentie durant toute ma lecture.
Je trouve que Coline Pierre a imaginé une vie tout à fait vraisemblable, sans exagérations et qu'elle aborde le sujet de la dépression avec bienveillance.
Les sentiments de son héroïne sont très bien rendus par sa plume.
Mon commentaire me semble simpliste mais il retranscrit très bien ce que j'ai ressenti en lisant cet ouvrage et je n'éprouve pas le besoin d'en ajouter d'avantage.
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Un petit aveu pour commencer : je n'ai pas (encore) lu Silvia Plath. du coup, peut être qu'il me manque certains éléments pour pleinement profiter du livre. Cela dit, « Pourquoi pas la vie » demeure très agréable à découvrir, même pour un néophyte. Imaginer, sur le mode uchronique, quelle arait été la vie de cette femme si son suicide avait échoué a quelque chose d'un peu perturbant. Néanmoins le résultat est pour le moins impressionnant et émouvant. le lecteur va découvrir une Silvia Plath marquée par la dépression qui va tenter de s'en sortir. La voir tenter de concilier ambition littéraire et vie de mère avec des jeunes enfants dans l'Angleterre des années 1960 est vraiment passionnant. Roman de la dépression, « Pourquoi pas la vie » est aussi le roman de l'émancipation féminine, dans une société anglaise de l'époque encore profondément inégalitaire et dans laquelle les femmes restent tout à fait secondaires et priées de ne pas faire de vagues. L'écriture de Coline Pierré est très fine, pleine de sensibilité et parvient magnifiquement à retranscrire les tourments et états d'âme de Silvia mais aussi ses aspirations à devenir « un modèle de mère libre et indépendante ». Un splendide roman !
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Dès le départ, je me suis sentie portée par le destin de cette femme à la grande tristesse qui décide de mourir. Puis, quand le roman a pris une autre tournure et lui a permis de vivre, j'ai pensé à Orlando de Virginia Woolf , tant la scène de la patinoire a évoqué en moi des souvenirs colorés et si présents. Au roman que l'on pourrait qualifier de féministe, je préfère l'ode à la vie, l'ode à l'amour. Ce chemin tortueux qui permet à une femme de se libérer et d'oser croire qu'elle peut décider de ses choix et les assumer. C'est bien écrit, agréable à lire et tellement juste que j'ai recopié dans un carnet certaines phrases qui me semblent essentielles. Alors, n'hésitez pas à lire ce beau texte, pourquoi pas la vie ?
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Et si la tragédie du suicide de la jeune poétesse américaine n'avait jamais eu lieu?
Et si son projet macabre avait été contrarié par le plus insignifiant des événements qui traversent la vie d'une jeune mère: les pleurs de son enfant?
Et si Sylvia, après cet échec de la mort, avait finalement choisi la vie et affronté courageusement les questions existentielles qui l'avaient amenées à sombrer profondément dans le gouffre de la dépression?

Le récit de ce livre, magnifiquement servi par une plume poétique, drôle et percutante, aborde avec tendresse et férocité des thèmes graves tels que la dépression ou la condition des femmes dans l'immédiat après-guerre des années 50.

A travers Sylvia, l'on découvre les injonctions contradictoires, autant extérieures qu'intérieures, qui tiraillaient nombre de femmes à une époque où le vent de la libération féminine commençait à souffler mais sans que cette liberté nouvelle qui s'esquissait progressivement parvienne encore à être domptée, intégrée, assumée par elles.

Cette couverture "pop" qui semblait renvoyer à un récit léger et inconséquent cache, en réalité, un bijou du genre qui amène à réfléchir avec l'héroïne, à l'accompagner dans ses doutes, ses questionnements, ses progrès.

Je n'ai pu m'empêcher d'être triste, profondément, lorsqu'à la fin de l'histoire, l'actrice nous rappelle que Sylvia Plath s'est bel et bien donné la mort au coeur de l'hiver de l'année 1963 et qu'elle n'a donc jamais goûté à cette vie qu'elle aurait, pourtant, méritée.

Une claque et un gros coup de coeur.


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"Je voulais des changements, de l'excitation, je voulais moi-même partir dans toutes les directions, comme les fusées colorées du 4 juillet." (La cloche de détresse, P.116 - Sylvia Plath)

Sylvia Plath, poétesse et auteur du roman La cloche de la détresse, épouse du poète Ted Hughes dont elle venait de se séparer, a été retrouvée morte aux premières heures du 11 février 1963, après avoir été intoxiquée par le gaz en mettant sa tête dans le four. Ses deux jeunes enfants dormaient dans la pièce voisine. Ce suicide à l'âge de 30 ans a fait d'elle une légende et une héroïne romantique.

Coline Pierré a été impressionnée et inspirée par la lecture des Journaux de Sylvia Plath de 1950 à 1962, qui montrent les débuts d'une jeune écrivaine. Elle lui rend hommage dans cette uchronie, où elle invente une réalité alternative à cette terrible tragédie : Et si Sylvia Plath n'était pas morte ? Dans cette fiction, l'auteur offre à Sylvia Plath sa revanche sur la vie, et la sort du mythe qui l'entoure. Nous suivons donc Sylvia qui tente de reprendre goût à la vie après son suicide raté.

"Au fond, son destin à elle, se demande Sylvia, n'était-il pas plutôt de mourir avec le vieux monde. de disparaître avant de devenir ringarde? Elle veut être le changement."
Bien que la société mette un frein à l'ambition des femmes qui veulent être plus que de simples femmes au foyer, la société londonienne est en pleine ébullition et en plein changement, notamment avec le phénomène des Beatles. Sylvia vit dans l'ombre écrasante de son mari et est jalouse de sa liberté, elle qui veut "etre une poétesse, une intellectuelle et une femme et une mère et une amie et une épouse et une amante sans hiérarchie." le chemin vers la guérison et l'acceptation est long, mais elle rencontre deux femmes, Greta, qui veut adapter La cloche de détresse en comédie musicale, et Simone, sa baby sitter française, avec qui elle se lie d'amitié et qui la soutiendront.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans l'atmosphère de Londres en 1963, que Coline Pierre rend très visuelle avec la musique, les vêtements et les touches de couleur. J'ai aussi adoré découvrir une héroïne sensible, si humaine avec ses faiblesses et ses doutes, qui nous renvoie à nous-mêmes car ne voulons-nous pas être libres, être tout et vivre intensément ? Un livre à l'image de sa couverture : pop et frais ! J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, grâce à la plume poétique de l'auteure, et il m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de Sylvia Plath.

"Je me suis assise sur la fourche de ce figuier, mourant de faim simplement parce que je ne parvenais pas à décider quelle figue j'allais manger. Je les voulais toutes, mais en choisir une signifiait perdre toutes les autres." (La cloche de détresse, P.108 - Sylvia Plath)
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Coline Pierré ose l'impensable pour son premier roman à destination des adultes. Elle imagine une dimension parallèle dans laquelle la poète américaine Sylvia Plath ne se serait pas suicidée au gaz, rattrapée par les pleurs d'un de ses enfants...

Le roman débute donc cette fameuse nuit de 1963, à Londres, et nous donne à voir la vie qu'aurait pu avoir Sylvia Plath si...

Première chose, elle se serait séparée de son mari charismatique, le poète britannique Ted Hugues, à l'ombre duquel son oeuvre de femme ne pouvait être perçue que comme mineure.

Puis, elle aurait cessé de vouloir être parfaite : la parfaite épouse, la parfaite mère, l'écrivaine et l'amante... comprenant qu'il faut juste faire au mieux.

En un an, au fil des saisons, on suit la reconstruction progressive de Sylvia Plath après sa dépression et sa tentative de suicide. Entourée d'amis chers qui la tirent vers le haut, elle prend conscience de sa valeur en tant que personne et en tant qu'artiste et réapprend à vivre simplement, dans le plaisir des petites choses.

Avec une plume enjouée et optimiste, Coline Pierré réussit son pari de redonner vie à cette poète trop tôt partie et nous donne envie de découvrir son unique roman «The bell jar» que je me suis empressée d'acheter en anglais dans le texte.

Une lecture agréable qui part du sombre pour aller vers les couleurs et la joie, à l'image de cette couverture psyché, sur un air des Beatles, of course 😉

Original et audacieux !
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C'est avec ce roman que je termine de lire la sélection du prix Cezam 2023.
Un roman ni bon, ni mauvais. J'ai aimé retrouver Sylvia Plath que j'ai découverte dans l'excellent livre de Claude Pujade-Renaud, "Les femmes du braconnier" et ensuite avec son propre livre "La cloche de détresse". C'est l'idée qui m'a le plus dérangé ; imaginer la vie de l'auteure si elle ne s'était pas suicidée. Je ne vois pas l'intérêt d'un tel exercice, qui n'apporte rien et qui au contraire vient perturber et fausser l'image de cette femme !
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J'aime Sylvia Plath. L'idée de lui faire rater son suicide m'avait paru une idée à tester. Mais c'est raté. Ce n'est qu'un prétexte à un parcours féministe type. le personnage de Sylvia est creux. Rien n'apparaît de ses tourments d'écrivaine (comment on écrit, pourquoi on écrit, comment on organise sa vie pour écrire...). On dirait plus un règlement de compte vis-à-vis de Ted Hugues. Un petit exercice d'écriture digne d'une lycéenne remplie de bonnes intentions.
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J'ai beaucoup aimé l'idée de départ ! Je l'ai trouvée très originale et inspirée !
J'ai bien accroché sur le début, sur l'héroïne, ses doutes, ses combats mais aussi sa force et sa volonté.
J'ai trouvé les personnages secondaires très forts et même si un peu caricaturaux ils étaient pertinents.
Je me suis un peu essoufflée vers la fin puis l'envie a été relancée.
C'est un roman agréable et bien documenté sur une personnalité que je ne connaissais pas avant.
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Très enthousiaste à l'idée de lire ce roman, j'en ressors très dubitative. Pourquoi avoir choisi une forme de narration aussi classique, laissant aussi peu de place au doute ou à différentes possibilités pour parler d'un personnage qui a existé, et encore plus pour imaginer des mois qu'elle n'a en réalité pas vécu ? Et pourquoi donner une place si importante à Ted Hugues, d'autant plus en minorant sa violence (voir par exemple https://lithub.com/why-are-we-so-unwilling-to-take-sylvia-plath-at-her-word/ ) ? Une déception.
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