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3,37

sur 1130 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré et détesté ce livre. Mais il ne m'a pas laissé indifférente... Je l'ai dévoré en 1 jour, certes il est court. J'ai détesté tout ce pognon gâché dans des fringues, de la coke, de l'alcool... Alors que beaucoup de personnes crèvent de faim et de froid. J'ai adoré le style, j'ai adoré le côté désespoir, défonce, orgie de cette jeunesse qui grâce au pognon fait tout dans l'excès et ça dès le plus jeune âge. On nous dit qu'ils commencent à fréquenter le milieux de la nuit à 14 ans. C'est jeune putain. Mais ou sont les parents ? Et après on veut culpabiliser les pauvres de laisser traîner leurs gosses en bas des hall d'immeubles pendant qu'ils se tuent au travail. Mais pour la jeunesse dorée il n'y a aucun problèmes...
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Quand on termine ce livre, on a un gout très amer en bouche.
L'écriture est magnifique, crue mais magnifique, on est confrontée aux pensées de deux personnes tourmentées par la vie, et c'est impressionnant à quel point on s'attache aux personnages.
Un livre assez spécial mais qui vaut largement le détour.
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Elle, Ella, rebaptisée Hell pour la superbe et l’aspect infernal, est une « pétasse » de 17 ans. Une gamine extra-lucide sur sa condition, trop peut-être ; elle est riche, a du fric et de la coke plein les poches, ses parents sont toujours absents, elle est sans avenir, sans projets. Elle vomit sa haine du monde et du superflu, pourtant elle est un pur produit de ce monde, consommation à outrance, vulgarité, décadence…

Car Hell et ses amis se cognent aux limites, mais l'argent dont ils disposent au fond, ne leur en pose aucune. Ils ont des voitures, des bars aux portes grandes ouvertes pour eux, des bouteilles de champagne, du caviar, des restaurants aux tables réservées, des appartements immenses pour leurs soirées, des fringues hors de prix pour briller, et un vide intersidéral dans la tête. Des rêves? Que nenni. Pour avoir un minimum de rêves ne faut-il pas manquer un peu, de quelque chose? Ils ne manquent de rien, ont tout, et ce tout n'est rien car il ne débouche sur aucun rêve. Hell se consume, jusqu'au jour où elle rencontre Andrea, à la réputation sulfureuse, étrange et beau, aussi désespéré qu'elle, et elle comprend alors qu'elle a trouvé quelqu'un en ce monde qui pense comme elle, souffre comme elle, refuse comme elle la vacuité de leur vie de débauche, tout en s'enfermant dans ce cercle infernal. Leur histoire sera passionnée, à l'image de leurs personnages, et tragique, à l'image de leur destin.

J'ai refermé ce roman le ventre retourné, noué de tourments. Je me suis revue à l'âge de Hell et j'ai remercié en mon fort intérieur tous ceux et celles, parents, amis, famille, qui m'ont permis de ne pas être aussi désoeuvrée qu'Hell... Ce chant lugubre d'une jeunesse en perdition, courant après des mirages, m'a remué les tripes. "Je porte la malédiction de la lucidité. Les yeux de mon esprit sont grands ouverts sur la vie et contemplent le vide". Ouvrez les yeux, et lisez. Contemplez. La beauté fracassante de cette héroine moderne, dont pour ma part, je me souviendrais longtemps.

http://manouselivre.com/hell/
Lien : http://manouselivre.com
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« Je suis une pétasse. de celles que vous ne pouvez supporter ; de la pire espèce, une pétasse du XVIe, mieux habillée que la maîtresse de votre patron. »

Sur ces mots qui donnent le ton s'ouvre le premier roman de Lolita Pille, paru en 2002. Essentiellement raconté par Ella, que ses amis appellent Elle, qui se surnomme elle-même Hell. Dix-sept ans, aussi riche que désoeuvrée, elle cherche à brûler le temps dans des nuits pleines de vide. Elle picole, elle tape, elle chope. Nuit, drogue, sexe. Les mêmes ami(e)s, les mêmes amants. L'absence de sens. Un petit cercle de perdition, dans lequel tout s'évapore sauf la colère, sa haine envers ce monde où parce que tout est déjà donné il n'y a plus rien à espérer. Alors quand elle rencontre le bel Andrea, sombre et inaccessible, il est évident qu'ils ne pourront que se sauver ou se détruire.

J'ai eu « Hell » entre les mains adolescent, à sa sortie. J'en conservais un souvenir sulfureux, qui se confirme à la relecture. C'est trash, c'est cru. Dans un récent post qui m'a donné envie de le relire, on le situe ente Despentes et Beigbeder. Il aurait pu y avoir aussi du Bret Easton Ellis des débuts, à tout le moins une parenté (recherchée ou non) mais s'échappe rapidement. « Hell » et « Moins que zéro » dépeignent tout deux une jeunesse dorée dont l'oisiveté et l'abandon préparent une forme de génération perdue. le parallèle s'arrête là : dix-sept ans, un océan et des contextes littéraires très différents séparent les deux romans. La dépravation est chez Ellis une forme d'esthétique qui permet l'analyse et la critique sociale. Elle semble ici essentiellement vouée à choquer. Reste que le hurlement que constitue « Hell » est un geste artistique en soi qui suscite l'intérêt et a permis à l'autrice d'entrer en littérature avec une voix tout à fait singulière. Atypique, il mérite évidemment d'être ouvert !
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« Je possède deux armes infaillibles pour exercer mon art, la première, c'est mon indubitable supériorité physique, intellectuelle, financière et sociale qui écrase d'emblée mon adversaire et me rend invulnérable à n'importe quelle attaque, la seconde, c'est que je me fous de tout, et que je n'ai honte de rien. »

Entrons dans la jeunesse dorée parisienne des années 2000. Hell nous fait le récit de sa vie de merde de petite bourgeoise, dans laquelle elle côtoie drogue, alcool, clope, boîte au quotidien. Rien ni personne ne l'intéresse… Jusqu'à ce qu'elle croise ce mec avec sa Porsche immatriculée 750NLY75. Mais sera-t-il suffisant à donner un sens à sa vie ? Ou le fera-t-elle sombrer ?

Enfin lu ce livre dont j'avais vu l'adaptation au lycée, le film m'avait marquée et j'ai adoré découvrir la plume sèche et crue de Lolita Pille.

(Funfact : acheté d'occasion, je découvre que le bouquin coûtait 4,50€ en 2006… 6,90€ aujourd'hui. MACROOON)
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Un roman dévoré et adoré ! Hell (Ella) est une jeune ado de 17 ans entièrement désabusée de l'upper west side... Oups, pardon, de l'upper western parisien ! Bon, on reprend :
Hell. Bienvenue dans l'enfer parisien des pauvres petites filles riches : de la coke en veux-tu en voilà, des journées qui commencent à 17h pour se finir à 8h du mat', de l'alcool aussi en veux-tu en voilà, des tas de garçons qui ne sont décrits que par leur voiture (plus elle vaut cher, mieux tu es auprès des gonzesses) car c'est la seule chose qu'ils valent, des gamines qui dévalisent Louis Vuitton et les boutiques D&G parce qu'elles ont décidé de ne plus aller à l'école... (bin, oui, le bac c'est fatiguant quoi ._.)
Dans tout ce chaos règne Ella, alias Hell, une jeune délurée bourrée de noirceur et de cynisme. Elle rencontre l'homme de sa vie, Andréa, cynique comme elle, mais en un peu moins pire quand même, et va entreprendre de l'attirer dans la spirale autodestructrice qui la caractérise...
Un roman hallucinant, tant le monde qu'il dépeint est caricatural (mais, en même temps, si réaliste !), et qui t'explique bien pourquoi les riches sont les riches, et resteront à jamais cloitré dans leur caste. Hallucinant, tant la classe sociale décrite est déshumanisée (Hell, 17 ans, ne semble pas avoir de parents tellement ils sont absents). Hallucinant, tant les personnages décrits sont dénués de talent, de but, de motivation dans la vie. Tant leurs vies sont creuses, vides, et ne se résument qu'à des solitudes qui s'entrechoquent sur un mauvais morceau de David Guetta.
J'ultra-recommande ce livre.
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J'ai toujours adoré ce livre, à chaque lecture il y a ce petit quelque chose qui fait que l'on vit toute cette histoire à 100%.
Tout n'est que fiction, inspiré sûrement de faits plus que réels... Mais les sentiments que l'on retrouve dans cet ouvrage sont tous plus vrais les uns que les autres.
Merci Lolita Pille.
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Le plus beau livre que j'ai jamais lu. 15 ans après, il me bouleverse toujours. La plume de Lolita est incroyable. Percutante, précise, poétique et trash à la fois. Alors certes, l'intrigue n'est pas incroyable mais dans la mesure où c'est plus une critique sociale qu'autre chose, ce n'est pas gênant. On ne peut que s'identifier à la mélancolie de Hell, à ses questionnements philosophiques sur la vie et le sens de celle-ci.
Une réussite.

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Ce livre n'a pas la prétention de changer le monde, d'être un grand cru littéraire. Perso j'ai adoré : les gens qui en sont déçus devraient pas s'attendre à autre chose qu'une histoire d'amour légère qui finit mal... Hell, malgré une thématique particulière et intriguante (une jeune dépressive désoeuvrée dans son XVI e qui s'amourache d'un autre désoeuvré qui aurait pu la sauver) reste un roman d'amour.
Pour moi c'est un livre très générationnel. C'est un jet de vomi, amer, qui vient, qui sort. Une satire...
Je l'ai racheté deux fois. J'adore le relire. Et j'ai aimé aussi le film.
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C est le premier livre que j ai lu.. Je détestais lire et celui ci est tombé à pic dans ma vie...
Hell on aime la détester, et puis j'ai rêvé d etre elle.... Ce milieu je connaissais pas mais cette rage du début a la fin, elle oui.
Et Cette rage qui peut nous animé quand l'amour s'en mêle...
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