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4,15

sur 541 notes
« La vérité romanesque d'un destin »

Evelyne Pisier, sa vie, son oeuvre. de l'Indochine à la France, en passant par Cuba. Son père pétainiste, Olivier Duhamel, Fidel Castro et Bernard Kouchner. Et l'amitié avec son éditrice, qui terminera son livre.

Malgré une plume souvent trop simpliste et manquant de nuances, le charme opère et on se laisse vite emporter.

Lecture agréable.

Lu en octobre 2018.
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« C'est fou. Quand on te répète en permanence qu'il y a des races et que ce sont elles qui fondent les rapports humains… Quand la religion est partout, qu'on t'élève dans l'antisémitisme, la haine des protestants, des homos, des métèques… Comment as-tu fait ? Et ta mère ? Ta mère ! Elle a grandi avec ces idées-là, elle les a partagées avec son mari… Et puis la rupture. C'est inouï. Comment avez-vous fait pour vous affranchir de tout ça ? » Évelyne me ressert un verre de vin en souriant : C'est tout l'objet du livre, non ?  »

Evelyne avait donc un père, haut fonctionnaire en Indochine puis à Nouméa, qui a élevé ses enfants dans l’exécration de l'autre. Un maurassien, pétainiste, antisémite, raciste, machiste, dont les idées détestables vont conduire sa femme et ses filles — dans la mouvance de mai 68 — vers le militantisme féministe et l'engagement politique d'extrême-gauche. Un engagement fort, dictant tous les instants de la vie d'Evelyne — pendant ses études à la Sorbonne elle va plusieurs fois à Cuba rencontrer Castro (et devenir une de ses maîtresses) — même si plus tard, alors qu'elle est professeur agrégée de lettres, devenue moins révolutionnaire, elle épouse Bernard Kouchner 😁.

La vie d'Evelyne Pisier (et de sa mère) symbolise une époque de la lutte des femmes pour leur liberté ; un moment où des idées progressistes en modifiant, entre autres, la place et le rôle des femmes, ont transformé la société en profondeur. Racontée avec chaleur et admiration par son amie éditrice, faute d'avoir pu le faire elle-même, une vie d'aventures et de combat, passionnante.

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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Ce roman va rester gravé dans ma mémoire, je ne sais pas si ma critique sera à la hauteur du livre que je viens de refermer.
Cette biographie, ET SOUDAIN LA LIBERTÉ, écrite par Evelyne Pisier avant d'être achevée par son éditrice Caroline Laurent suite au décès d'Evelyne. Caroline ne laisse pas tomber le chef d'oeuvre et poursuit le récit comme si les deux femmes étaient toujours en contact.

Les femmes sont mises en avant et on verra tout ce qu'elles ont fait pour avoir des droits, travailler, se battre pour la légalité de l'avortement.

Evelyne, Lucie dans ce roman biographique est mise en relief avec sa mère Mona. On dirait deux histoires semblables mais à des époques différentes. Toutes les deux se battront pour la même chose, les droits de la femme et auront une relation très particulière avec les hommes ..et pas n'importe lesquels.
Lucie est né à Hanoi, son père un partisan du régime de Vichy antisémite, homme détestable dont Mona est folle amoureuse.
De leur union naitra Lucie, le petit Pierre et une soeur qui n'est pas évoquée dans le livre.
Entre les divorces, les remariages, les amants ….leur histoire ne cessera jamais vraiment.
Lucie a une image paternelle très négative, elle déteste son père, n'a pas d'empathie pour lui , elle le considère comme un monstre , elle le déteste .
Lucie va briller dans les études, et avec ses amis va s'engager dans les luttes communistes …. Elle ira jusqu'à CUBA ou elle va rencontrer Fidel et avoir une relation passionnelle avec lui.
Il lui propose de rester avec elle …
Cet amour est impossible et Mona lui conseille de ne pas faire la même chose qu'elle …. Il faut terminer les études.
La similitude entre les deux femmes est déconcertante et Caroline Laurent va retracer tout dans les moindres détails.
Je vous recommande ce roman, c'est une autobiographie très intéressante
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C'est un cadeau immense et délicat qu'Evelyne Pisier offre à sa nouvelle amie Caroline Laurent, juste avant de titrer sa révérence. Caroline se retrouve détentrice des souvenirs et des secrets d'une femme au destin hors norme. C'est à elle d'en faire un récit, le plus fidèle possible, avec les contraintes de discrétion souhaitées, et en comblant les vides sans interpréter plus qu'il ne se doit.

C'est ainsi qu'en plus de la trame historique qui lui a été confiée, Caroline Laurent nous confie les difficultés d'une telle entreprise, augmentées du chagrin d'un abandon involontaire.
Les relations particulières de l'éditrice, rédactrice liée par une affection profonde à sa confidente laissent entrevoir le désarroi de l'absence et les éternelles questions de ce qui doit ou non être livré.

Quand au destin d'Evelyne Pisier, il a de quoi étonner, surprendre, et fait d'elle une réelle héroïne de roman d'aventure. On y croise des people aussi célèbre que Fidel Castro ou Bernard Kouchner, et bien d'autres!

En filigrane de ce récit mouvementé, qui débute dans les geôles indochinoises, et se poursuit en France, en Nouvelle-Calédonie, ou à Cuba, se dessine le parcours atypique d'une future militante féministe, dont le combat a débuté assez tôt, lorsque dans on plus jeune âge elle été confronté au machisme outrancier de son propre père. C'est aussi en réaction à celui-ci, qu'elle adhère à des valeurs humanistes, qui rejettent la haine de la différence.



Après quelques difficultés de lecture au départ, en raison des identités fluctuantes des personnages, entre réalité et fiction, le récit m'a vraiment séduite, et convaincue.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Grandiose!
Point de départ : un manuscrit.
Le projet d'un récit autobiographique, celui d'Evelyne Pisier, cette femme d'exception, agrégée de droit public, écrivaine, politologue, féministe engagée, révolutionnaire.
Puis vient la rencontre. Pas de ces rencontres superficielles, non, une de celles qui modifient le cours de votre vie. Un coup de foudre amical entre elle et son éditrice Caroline Laurent avec laquelle elle décide de co-écrire le livre afin qu'il devienne fiction. Tout bascule avec la disparition soudaine d'Evelyne alors que le roman est inachevé. Son amie devra en poursuivre seule son écriture.
Et c'est une parfaite réussite, avec une plume d'une beauté inouïe elle nous offre des récits enchâssés : d'une part on accompagne la trajectoire intergénérationnelle de femmes combatives (Évelyne et sa mère) issues d'un milieu conservateur, aux idées rétrogrades, sous domination patriarcale, vers une lente émancipation en adéquation avec les luttes de leur époque (avortement, homosexualité…)
D'autre part la genèse du roman avec les questionnements incessants de la jeune éditrice, son angoisse de ne pas être à la hauteur, de trahir malgré soi. Et surtout une remontée à la surface par un jeu de miroirs de certains de ses souvenirs personnels lesquels font écho à leur tour au propre vécu du lecteur.
Le récit couvre une période de plus d'une cinquantaine d'années et on voyage de Saigon (guerre d'Indochine, emprisonnement d'Evelyne et sa mère dans le camp de concentration d'Hanoï) à Cuba (E. Pisier a été la maîtresse de Fidel Castro) en passant par Nouméa et la France de mai 68.
Des destins de femmes fortes qui, de petits en grands combats, scient lentement les uns après les autres les barreaux qui font obstacles à la liberté, strient la vision de l'avenir et opacifient le champs des possibles pour aller vers une libération qui brisera les carcans, déliera les corps et les langues.
Il est aussi question d'amours passionnels, d'aliénation à l'autre.
Une véritable lumière, une pulsion de vie traverse ce roman : Évelyne ? Oui Évelyne, vivante.



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Il aura fallu quatre mains, deux coeurs et une belle amitié pour écrire ce roman magnifique et vibrant.
Vibrant comme l'étincelle de la passion qui habite ces pages.
Vibrant comme l'amour qui lie une mère à sa fille.
Vibrant comme l'amitié qui uni Evelyne Pisier à son éditrice Caroline Laurent.
Vibrant comme une promesse tenue par-delà la mort.

Beaucoup de belles critiques ont été faites sur cette histoire envoûtante, je n'y rajoute donc que mon ressenti personnel.
J'ai été bouleversée par ce roman qui n'en est pas vraiment un. L'écriture est magnifique.
Je me suis laissée emporter par cette fougue romanesque. Je me suis laissée bercer par le destin de ces deux femmes.
J'ai suivi avec passion ces parcours de vies hors du commun, dignes des plus grandes sagas familiales.
J'ai voyagé en Indochine, en Nouvelle Calédonie ou encore à Cuba.
J'ai vécu à travers ces pages des évènements majeurs qui ont forgé le vingtième siècle : l'émancipation de la femme, le droit à l'avortement, Mai 68, la libération des moeurs.
Mais, j'ai surtout lu un roman magnifique et inoubliable.







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Point n'était besoin de romancer l'existence déjà si romanesque d'Evelyne Pisier (sœur d'une certaine Marie-France, pour les ceusses qui s'en souviennent), intellectuelle française aux multiples facettes, gracieuse enfant née dans les années quarante au cœur de l'Indochine en guerre.

Témoin, victime ou militante engagée, bercée par l'émergence des mouvements féministes, elle aura mené son émancipation au rythme des grands basculements du siècle dernier, de la seconde guerre mondiale à Mai 68 en passant par la révolution cubaine ou la décolonisation.

Ça nous fait un pitch plus que concis, je sais, et c'est exprès. Car le destin peu ordinaire d'Evelyne et de sa famille mérite que l'on s'attarde en détail sur cette autobiographie romancée et non sur un résumé forcément réducteur.

Avant de mourir soudainement l'année dernière, l'auteure avait fait promettre à Caroline Laurent, sa jeune éditrice et amie, d'achever son roman. Au cas où…
Il en résulte aujourd'hui cet intéressant travail à deux voix où les réflexions de Caroline se mêlent au passionnant témoignage d'Evelyne. Un cheminement conjoint vers la liberté, dans la touchante connivence d'une amitié par-delà l'au-delà.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Tout commence par un coup de foudre d'amitié entre Caroline, jeune éditrice et Evelyne Pisier, écrivaine et politologue. Une rencontre professionnelle pour engager un travail éditorial sur un manuscrit en biographie de plusieurs décennies familiales, depuis la fin de l'Indochine jusqu'à nos jours. Un roman devait naitre du témoignage et des souvenirs...
Et brutalement, Evelyne décède, laissant Caroline en charge posthume de finaliser un travail commencé à quatre mains.

Voici un livre qui m'a happée d'emblée. C'est un objet insolite, qui met en miroir les souvenirs d'Evelyne mis en fiction, les instants de partage des deux femmes dépassant le cadre de l'édition, et le parcours personnel de Caroline, en écho de la vie de son aînée.
Et l'alchimie fonctionne parfaitement. Tout est fluide, se mêle et se complète avec de judicieuses digressions, sans qu'on puisse préférer une partie à une autre.

Il faut dire aussi que le matériau romanesque est incroyable: entre l'Indochine, Nouméa, Cuba, une mère et une fille s'émancipent d'un schéma bourgeois en participant aux enjeux majeurs de société: la fin de l'empire colonial, l'indépendance (voire la libération) de la femme, le divorce, la contraception, l'avortement, le sida, l'engagement politique.
Un parcours de rigueur et de volonté, de résistance et liberté, ainsi qu'un bel exemple de transmission de mère à fille, construit sur les douleurs de l'expérience et par une relation fusionnelle, dans ce qu'elle peut apporter de plus riche.

Magnifique. Un vrai coup de coeur!

Rentrée Littéraire 2017
Remerciements à NetGalley
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Compliqué de chroniquer ce livre.
Tout d'abord, j'ai été très intéressée par cette lecture, par la découverte de l'enfance et de la jeunesse d'Evelyne Pisier.
Ce livre romancé de souvenirs qu'elle n'a pas eu le temps de terminer, emportée par la maladie.
J'ai énormément apprécié l'intervention de son éditrice, Caroline Laurent, devenue son amie, qui joint son écriture à celle d'Evelyne pour terminer le livre.
Caroline Laurent dont j'avais beaucoup aimé Rivage de la colère.
Un livre dont j'aurais certainement pu dire, c'est un très bon livre.
Seulement voilà, il y a eu depuis les révélations de Camille Krouchner, dont je n'ai pas lu le livre ne voulant pas me mêler au voyeurisme médiatique mais dont on a tant entendu parler..
Et l'image de la super femme féministe, libre et indépendante s'est un peu entachée.
Et me voilà plus que septique.
Ayant une amie, écrivain elle aussi, qui a vécu son enfance et son adolescence dans un milieu privilégié mais très libertaire et en ayant douloureusement subi les conséquences, je sais que certains milieux intellectuels peuvent être des plus nocifs.
Et l'emballement que j'aurais pu avoir pour le livre d'Evelyne Pisier s'est évanoui.
Pourtant, ses souvenirs sont tout sauf communs.
Ils montrent une richesse et une intensité de vie incroyable.
Une chose aussi qui m'a surprise, bien que Caroline Laurent en parle en quelques lignes, c'est le fait que Marie-France Pisier n'existe pas dans ces souvenirs, comme si elle n'était pas sa soeur, comme si elle n'était jamais née.
Alors que tous les membres de la famille sont parfaitement décrits.
Plus j'écris et moins j'ai envie de mettre d'étoiles à ce livre.
Finalement, je ne le noterai pas.
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Je remercie Babelio et les Editions Les escales pour "Et soudain la liberté."
Quelle incroyable vie que celle d'Evelyne Pisier !
Avoir une relation avec Fidel Castro, des enfants avec Bernard Kouchner puis Olivier Duhamel. Mais, elle m'en voudrait de commencer par cela. Comme si je n'avais rien compris.
Je devrais plutôt parler de ses essais, son doctorat de droit et de sciences politiques, du fait qu'elle fut professeur émérite à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Je devrais parler de tous les pays où elle a vécu avec sa famille (via son père haut fonctionnaire), en Indochine, Nouvelle-Calédonie, Cuba, France. Je devrais surtout parler de sa vie de militante, féministe.
Elle a souhaité parler de ses premières années de sa vie par le biais d'une biographie romancée. Elle a ainsi fait la rencontre d'une jeune éditrice Caroline Laurent. Elles vont rapidement s'apprécier et devenir amies, malgré les années qui les séparent. Mais du fait de sa maladie, c'est Caroline qui a fini cette oeuvre qui mêle biographie et roman biographique.
On plonge dans ce texte, ébahis par tant d'évènements marquants, par tant de volonté et de conviction de cette femme (dont sa mère, avec tant de caractère, n'est pas étrangère) et rapidement on s'attache à elle, comme son éditrice.
Cette oeuvre oscille entre des chapitres où l'éditrice Caroline raconte leur rencontre, raconte cette amie, leur travail en amont de ce texte, et des chapitres « romancées ». Evelyne ne souhaitait pas écrire une vraie autobiographie mais avait préféré prendre des prénoms d'emprunt pour se raconter, raconter sa vie et sa famille. Evelyne deviendra Lise, sa mère Mona, sa soeur Marie-France sera un frère fictif Pierre.
Peut-être se perd-on un peu de temps en temps avec ces changements de style sans arrêt. Peut-être aurais-je préféré entendre la voix d'Evelyne, lire ses vrais mots. Mais la vie ne nous a pas offert cette chance-là puisqu'elle est décédée avant la fin de l'écriture. Et pourtant elle aurait bien méritée cela, elle si battante, si volontaire, elle qui nous montre qu'avec la foi, qu'en se battant pour ses convictions, qu'à faire entendre sa voix, même faible, on peut réussir à ouvrir quelques portes et pas des moindres. Bien entendu, c'était une superbe jeune femme blonde et elle a su en profiter. Mais c'était avant tout quelqu'un d'intelligent, positif et volontaire.
J'aurais aimé que l'histoire se déroule sur plus d'années. J'ai eu le sentiment d'un arrêt brutal, passant si rapidement sur sa vie de femme, d'épouse, de mère. Peut-être étais-je déjà conquise par ce personnage que j'aurais aimé en connaître plus encore.
J'ai regretté aussi que le prénom de sa soeur Marie-France (cette actrice avec une telle élégance) ne soit pas plus présent. Même si je sais que c'était la volonté d'Evelyne Pisier, par respect pour sa soeur (décédée en 2011) qui n'aimait pas tout ce qui était people. Pourtant le personnage de « Pierre » me perturbait (et me faisait tiquer parfois) car en réalité, nous savions qu'il s'agissait d'une soeur.
En lisant ce livre, je ne pouvais m'empêcher de penser au précédent que je venais de refermer « L'idée ridicule de ne jamais te revoir ». Merveilleux essai de Rosa Montaro sur Marie Curie et qui tout en faisant la biographie de Curie, se raconte elle aussi, faisant des parallèles avec sa propre vie, en parlant notamment de la perte, du deuil ou encore du féminisme. Des livres comme des poupées russes mi bio, mi roman, mi autobiographie.
Caroline Laurent a réussi le pari : raconter Evelyne Pisier, nous faire ressentir sa présence et être impressionnée par son caractère.
C'est un texte qu'il faut lire pour découvrir plus en détails quelques pans d'histoire : la guerre d'Indochine où elle a été enfermée 1 an avec sa mère dans un camp de concentration japonais alors qu'elle était bébé), Cuba et Castro (étonnant de le voir sous le jour de l'amoureux) et bien-sûr, surtout, l'histoire d'une femme exceptionnelle.
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