A mes yeux de lectrice de faits divers, la composition du livre était un peu trop effilochée; à certains moments, j'avais l'impression que je n'avais pas tous les éléments sous les yeux pour comprendre réellement l'envers du décor.
L'histoire en elle-même est plutôt rocambolesque puisque ce sont les policiers qui se mettent à dealer et à détrousser pour s'enrichir sauf que c'est celui qui a dénoncé qui est finalement puni, un comble...si c'était un roman, cela pourrait carrément me faire éclater de rire, sauf que c'est la pure réalité puisque ces événements ont défrayé la chronique pendant quelques semaines en 2012.
Parole de Valoche, venant de l'être humain, tout est possible, même le plus incroyable ou le plus improbable :-)
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Quand les policiers se transforment en voyous. Perquisitions secrètes, micmac marseillais, huit-clos entre hommes de pouvoir ou collègues véreux : les trois cent soixante pages de l'essai de Frédéric Ploquin s'enfilent aussi vite qu'un gilet pare-balles avant une intervention en cité.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Quand on aime les « poulets », on a du mal à croire qu’ils soient pourris, même quand on vous le répète. Ces vérifications dans lesquelles le préfet compte se lancer consistent d’abord à tenter de se prouver qu’ils ne le sont pas. Pas pour les accabler, mais pour éradiquer la mauvaise, la méchante rumeur. « Couper la tête aux canards », comme on dit.
Quand on est expédié en territoire inconnu, le mieux est de prendre conseil auprès des collègues déjà passés par là.
Le pire étant que la plupart de ceux qui rapportent ces bruits le font comme s’il s’agissait là d’une fatalité marseillaise, de vieilles habitudes sur lesquelles on ne peut espérer avoir prise. Plutôt perturbant.Il faudra, pour percer le mystère, trouver un autre angle d’attaque.
La police marseillaise manque de chefs qu’on respecte, pour qui on mettrait en avant sa poitrine. Pour s’en sortir, il faut être ou alcoolique ou voleur… Mais voler des Arabes comme ils le faisaient à la BAC, c’est pas une bonne idée : ils vont te balancer tout de suite.
Si tout finit par se savoir, c’est qu’au fond, dans ces quartiers, on est un peu en famille. Qui n’a pas un parent, même lointain, à la Busserine, la « mère de toutes les cités », comme disent ici certains ?
Membres du gotha du grand banditisme français, ils peuvent prétendre à un traitement particulier lorsqu'ils sont en prison. Loin de l'ordinaire, ils ont droit au quartier d'isolement. Une prison dans la prison, où une surveillance renforcée est censée dissuader les velléités d'évasion. Comment gèrent-ils ce moment, passage presque obligé de toutes les belles carrières ?
L'auteur a questionné une dizaine de ces gangsters de haut vol, des icônes du milieu à l'ancienne, qui gèrent sans ciller des jeunes pousses du milieu des cités. Parmi ces derniers, Rédoine Faïd, qui à l'époque de cette enquête, publiée pour la première fois en 2011, n'était pas encore devenu un récidiviste de l'évasion.
Comment se fait-on respecter en prison, quand on est un gradé de la voyoucratie ? Comment cherche-t-on la faille en permanence ? Comment se procure-t-on ce dont on ne veut pas se priver ?
Frédéric Ploquin, grand reporter, spécialiste du grand banditisme et auteur de nombreux livres sur le crime et la police, nous plonge dans les secrets les plus inavouables de ces prisons des caïds.
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