Ces reporters-photographes, j'en ai souvent croisé tout au long de ma vie professionnelle, au Cambodge, en Afghanistan, au Salvador, en Haïti, en Ouganda, en Ulster, en Afrique du Sud, en Somalie, en Bosnie, au Rwanda, au Zaïre, et en maints lieux plus paisibles. J'y ai admiré leur force tranquille, leur courage, leur indépendance d'esprit et de regard. Ce sont eux qui, avec d'autres, donnent de la noblesse à ce métier, parce que, en photographiant avec le cœur, ils prennent souvent tous les risques.
Et voilà qu'aujourd'hui leur corporation souffre. Ils l'ont dit avec force au dernier festival de la photo à Perpignan, Visa pour l'image. Parce qu'on achète de moins en moins leur travail. Ils ne sont plus que quelques dizaines à maintenir le cap, balayés par l'apparition de la photo people, celle de stars et autres starlettes, hier choyées, aujourd'hui traquées par des paparazzi qui n'ont plus en commun avec les reporters- photographes que l'appareil.
Dans La Grande Librairie François Busnel reçoit :
Delphine de Vigan, Les Heures souterraines (JC Lattès)
Véronique Ovaldé pour Ce que je sais de Vera Candida (L'Olivier)
Patrick Poivre d'Arvor pour Fragments d'une femme perdue (Grasset)
Justine Lévy pour Mauvaise Fille (Stock)