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EAN : 9782234063907
224 pages
Stock (18/01/2012)
2.83/5   6 notes
Résumé :
Partie sur les traces de son histoire familiale, une jeune femme poursuit le souvenir d’un condamné à mort : un garçon de 24 ans embarqué dans un braquage suicidaire en 1954.
La postérité a retenu qu’il avait retrouvé la foi en prison. La justice en a fait un monstre, l’église a voulu en faire un saint. Qui était-il ? Que cherchait-il ? Ce garçon s’appelait Jacques Fesch, c’est l’oncle de la narratrice. Un oncle fantasmé qu’elle n’a jamais connu et dont la lé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Comme un frère décrit la fascination qu'éprouve Diane, la narratrice du roman, pour son oncle par alliance Jacques Fesch, personnage réel, mort guillotiné en 1957 à la suite d'un casse raté et après avoir tué un policier dans sa fuite. Elle ne l'a pas connu et pourtant elle est obsédée par ce personnage.

Le lecteur suit alors l'enquête minutieuse de Diane qui explore les multiples traces de ce passé, les photos de famille, les lettres que Jacques envoie à sa grand-mère, les comptes-rendus de son procès, les articles de l'époque qui évoquent cette sombre affaire. En un peu plus de deux cent pages, Stéphanie Polack réunit les pièces à charge, les examine et les assemble plus d'un demi siècle après les faits. le résultat est étonnant : cette juxtaposition d'éléments permet de réhabiliter son oncle, mieux, de le sortir de l'oubli, quoique sa conversion au catholicisme durant ses années de prison l'a rendu célèbre, au point que l'église catholique envisagerait de le béatifier*.

Stéphanie Polack, l'auteur de ce roman (puisque c'en est un, curieusement) choisit la fiction pour évoquer ce personnage. Elle insère dans cette double quête, familiale et historique, des passages où son double narratif, Diane, décrit des parcelles de sa vie, insufflant au récit un mélange des genres étonnant. Certains passages sont très intenses, à l'instar de celui-ci (mais j'avoue que cette prose m'a souvent laissée de marbre !).

En concentrant le récit autour du guillotiné, elle aurait peut-être gagné en intensité car son enquête post-mortem est très réussie. Son regard d'une femme d'aujourd'hui sur une autre époque, celle des années de l'après guerre, est celui d'une historienne qui soupèse, suppose et trace des hypothèses. Par contre, lorsque Diane évoque sa vie, on est souvent dans le flou, les personnages qui l'entourent ne sont pas suffisamment esquissés…

Au final, un récit, qui navigue entre roman intime (pas super intéressant) et quête autant familiale que documentaire (bravo !).

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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C'est l'histoire d'une femme qui se lance sur les traces d'un oncle mort bien avant sa naissance et dont personne ne souhaite évoquer l'existence.
Un oncle qui a été guillotiné.

Comme un frère est un livre riche. Riche de mots, de névroses, de sentiments forts et de sens. Écrire sur une personne dont on ne sait rien et découvrir ce qu'elle était et ce qui la conduit à la guillotine pour donner du sens à sa propre vie et remplir le vide de son existence.
De la justice qui a mené Jacques Flesch à la mort en 1957 à l'église qui a tenté d'en faire un saint, le lecteur avance sur un fil au milieu du vide.
C'est assez percutant. J'ai un petit faible pour l'écriture brute, sèche, pour l'économie de mots et les sentiments taillés dans la roche. Avec Comme un frère, j'ai été servie et ai beaucoup aimé.
Comment parler de souffrance et, à plus forte raison, de sa souffrance ? Des mots jetés pêle-mêle et qui, dans leur apparente superposition, donnent un ensemble cohérent et sensé.
Ce roman est un mélange de mots et de sentiments forts qui forme un concentré douloureux de vie. J'ai aimé la force de ce livre.
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La 4ème de couverture m'a intriguée et mal m'en a pris. Je me suis ennuyée dans un récit brouillon tantôt à la troisième personne, tantôt à la première, on ne sait jamais qui est narrateur. J'ai eu l'impression que l'auteure m'a jamais su où diriger le lecteur, en supposant qu'elle-même savait vers quoi aller.... trop hermétique, j'ai perdu mon temps.
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• J'en ai lu 60 pages et je me suis arrêtée car je n'ai pas accroché à l'histoire et que je n'avais aucune envie de me forcer.
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critiques presse (7)
Bibliobs
08 mars 2012
«Comme un frère», le deuxième roman de Stéphanie Polack, mène en parallèle trois récits, dont le plus maigre est aussi le plus saisissant, celui qui capte le mieux ce blocage.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
28 février 2012
Dans une langue revêche aux raccourcis parfois saisissants, le récit se concentre alors sur la quête obstinée de Diane pour tout savoir sur cet homme qu'elle n'a jamais connu.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
24 février 2012
Ce mélange de rudesse et de grâce donne son charme à ce roman intense, émouvant tombeau pour un oncle défunt.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
20 février 2012
Comme un frère s'attache aux pensées profondes d'une jeune femme qui s'interroge sur elle-même, sa présence aux autres, à l'amour, à la vie.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
20 janvier 2012
La phrase de Polack est nerveuse et généreuse, comme si elle voulait sans cesse passer la vitesse supérieure. On voudrait dire: sanguine et sans pitié.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesEchos
17 janvier 2012
Un roman intense, oppressant, d'une troublante sincérité où affleurent la violence et la détresse. Quand elles ne surgissent pas, brutalement, comme un uppercut.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeMonde
06 janvier 2012
Hanté par le mythe d'Antigone, ce roman intense, dont l'écriture est faite d'embardées, est à la fois une quête intime, une plongée convaincante dans les années 1950, et le portrait à vif d'une femme qui tente de prendre le contrôle de sa vie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pour Antigone, l’existence n’est abordable, ne peut être vécue et réfléchie, que de cette limite où, déjà, elle a perdu la vie qui aurait pu être la sienne, où, déjà, elle est ailleurs, en deçà ou au-delà, mais de là, elle peut la voir cette vie, et la vivre – malgré tout -, sous la forme de quelque chose qu’elle aurait déjà perdu. Peut-être est-ce d’ailleurs l’illusion, le sanctuaire halluciné dans lequel n’importe qui campe lorsqu’il lit ou travaille, lorsqu’il écrit, les enjeux sont ceux-là, peut-être : renoncer, violer, franchir les limites, se recueillir, dire non, exhumer des hantises et enterrer des morts, et le faire, si possible, dans une liturgie païenne et froide qui n’appartient qu’à soi.
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Il voulait prendre la mer. Je la contemple: enveloppante et menacée, tout en contrastes fluides, matrice profonde et tiède d'un monde à part entière, elle est le centre des tempêtes. Le calme à peine revenu, elle devient d'huile. La mer sidère.
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Je pense à Fesch, à la mère de mon père. Ils me sont inconnus mais me hantent, se rejoignent, palpitent et se serrent l’un près de l’autre en moi comme un organe malade. Je ne comprends pas pourquoi. J’avance pas à pas, page après page.
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Videos de Stéphanie Polack (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Polack
Dans cet épisode de L'Intention, Stéphanie Polack, éditrice et écrivaine, nous parle de son 3e roman "Les Corps hostiles" publié chez Grasset. Dans ce livre, elle nous fait entendre la voix intérieure puissante de Maude, une jeune femme libre, imprévisible, fatiguée d'exister parfois, elle se trouve en lutte contre les normes et les stéréotypes de son époque, incarnant à la fois la force et la fragilité. En tant que parolière reconnue, elle collabore avec Loïc Quemener, une figure atypique, ancien délinquant fiscal reconverti dans la musique pop-rock et le développement personnel. Ensemble, ils trouvent dans leur collaboration artistique une nouvelle forme d'expression et de combat. le récit interroge le couple, le désir et la quête d'identité, offrant une réflexion sur la puissance du féminin. L'écrivaine partage, dans cet épisode, ses intentions d'écrire pour explorer les conflits intérieurs et formuler l'indicible du désir. Elle nous confie comment l'écriture a amplifié son sentiment d'apaisement et de force personnelle.
Concept éditorial: Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview: Laetitia Joubert et Shannon Humbert Écriture: Lauren Malka Montage, musique originale: Maképrod Conception graphique: Lola Taunay Photo auteur: © Dumas Extrait musical : There is No Time, de Lou Reed (chanteur et compositeur), New York Album, janvier 1989.
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