Ce septième volume de l'anthologie des littératures européennes va de
Christophe Colomb, au début du XVI°s, à
Shakespeare et
Cervantes, morts au début du XVII°s. On a ici une précieuse collection d'écrits aux traductions variées, où les plus grands,
Rabelais,
Thérèse d'Avila,
L Arioste ou
Le Tasse, sont accessibles par des extraits choisis, et les inconnus sont donnés au public de façon abordable. Parmi ces inconnus, on citera de grands noms de la poésie gaélique irlandaise, des auteurs latins ou en vernaculaire de la Pologne, de la Bohême ou de la Hongrie, sans parler de Luther, Calvin et tous leurs amis ou ennemis humanistes, qu'on ne lit plus aujourd'hui (la gloire d'
Erasme ne devait pas venir de son talent de raconteur d'histoires). Ce XVI°s est le dernier siècle "européen", où le latin est encore pour un temps la langue internationale des savants et aussi des poètes. le sort des langues nationales commence à se fixer dans ce volume : la mort par assassinat du gaélique, la stagnation du grec et des langues slaves du sud sous les Turcs, ou bien au contraire, le développement, parallèle à celui des nations, d'autres langues comme l'espagnol ou le français. La politique et l'histoire se dessinent derrière le choix des
oeuvres littéraires.