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3,41

sur 1152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Un livre incisif, aux mots acéré s.
Qui crie l'errance amoureuse , l'urgence , le desir, la vie .
D'une femme
Les desillusions, le repli d'un despespoir sans appel d'un homme.
Une rencontre de deux trajectoires, comme une collision

Monde citadin , deshumanisé, ultra- contemporain , aux injonctions culturelles bien precises ;
Mais ... un reel style vivifiant chez Maria Pourchet
decouvert .. avec l'envie , le desir , aussi .. d'y revenir
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"Tu essaies une seconde d'accorder à ses mots un sens mystérieux qui établirait le contraire de ce qu'ils disent.[...] Mais tu n'entends rien d'autre que ton coeur renversé qui reflue tout le sang vers la tête. C'est le bruit d'un torrent."

"Feu" c'était une lecture particulière, c'est une métaphore du titre, la personnification de la flamme.
On va y suivre les flammes d'un couple infidèle, qui détruisent tout sur leurs passages. Les cendres d'un couple qui se meurt, et disparaît petit à petit.

Maria Pourchet a une plume qui monte crescendo tout le long, on passe de la joie, aux larmes pour finir sur le dégoût en deux phrases. Elle fait danser les mots, les écrase et les fait fondre avec une telle fluidité...

Le récit nous happe. On se retrouve plongé dans ce récit , comme des confidents voir même des participants de cette infidélité. On ne sait plus qui on est, ni même si nous sommes avec eux. C'est extrêmement perturbant. On a l'impression que le texte est écrit pour nous, mais qui sommes-nous ?

Parfois un personnage s'adresse à nous, et on répond comme si cela était normal. On ne peut pas le lâcher, on veut savoir, comprendre, compatir... Et contrairement à une flamme de bougie, celle-ci ne s'éteint pas. Non,elle dévore tout sur son passage.

C'était pour moi une lecture surprenante et perturbante. Je ne sais toujours pas si je l'ai aimé ou détesté, mais une chose est sûre : elle a marqué.

En espérant avoir attisé votre curiosité,
Avec tout mon amour loéva
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Je découvre Maria Pourchet avec son Feu dont la couverture m'a instantanément attiré, simple et sobre mais hyper efficace. le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a un style très très affirmé et c'est clair dès le début qu'on s'engage dans une lecture singulière.

Les braises de son feu démarrent quand les protagonistes se rencontrent, et au début, ca reste une histoire d'adultère somme toute classique. le style de l'auteur, la séparation entre chapitres "Clément" avec leurs titres-bilan-de-santé, écrits à la 1ere personne et ceux de "Laure" à la 2e (ce qui n'est quand meme pas commun), tous deux souvent rédigés sous forme de dialogues intérieurs, vivifie le récit. C'est une très bonne idée de découpage, parfois revivre la même scène ou alors prendre la suite directe de la précédente dans le point de vue opposé.
Les phrases sont d'ailleurs très courtes, le rythme est urgent et saccadé et cela représente bien le feu de cette passion qui démarre. C'est vrai que parfois c'est un peu dur à suivre tant tout s'enchaîne rapidement, et parfois des paragraphes semblent même indépendants. C'est déroutant et déstabilisant mais encore une fois, ca fait sens avec le thème.

Et puis au fur et à mesure, le feu devient incontrôlable et les consume et nous avec. Plus on avance dans le roman, plus on semble se diriger vers une vision infernale de la passion et tout est réduit en cendres au fil des pages. La fin du roman est vraiment terrible. L'impression de recevoir un coup en pleine face. À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler (littéralement...) et c'est assez dévastateur de lire la tournure que cette histoire prend.

Pendant une bonne partie de l'ouvrage (la moitié je dirais) je ne savais pas trop qu'en penser, mais la seconde moitié m'a conquis (la fin surtout vous l'aurez compris) et j'ai été impressionné par ce roman de Maria Pourchet. À lire.
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Une histoire d'amour réaliste, un adultère entre une femme sans vie et un homme mélancolique. Une pauvre fille en quête d'un peu de passion et un connard de banquier égoïste. Cela pourrait être un témoignage. le récit alterne entre elle et lui, et leurs points de vue ensemble dressent un portrait bien triste de notre société, des rapports femmes-hommes qui, malgré la verve et fougue de la jeunesse, ne changeront jamais. Semble-t-il du moins. La solitude des femmes et la lâcheté des hommes.
Un roman qui se lit d'une traite, avec l'espoir du bonheur se profilant.
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Feu pourrait être une histoire d'adultère, de passion qui se consume; on ne va pas se mentir c'est beaucoup ça, mais pas que.

Laure est mariée, mère de 2 enfants, exerce un métier intellectuel. Elle vit avec la voix de sa mère qui lui parle depuis la tombe. Celle-ci critique ses choix, depuis toujours, et fait vivre à Laure un conflit permanent avec elle-même.

Clément est célibataire, désabusé lui aussi, haut placé dans le secteur de la banque. Son chien se nomme Papa. Qui nomme son chien papa, à part un garçon avec un grosse histoire personnelle!

Bref, dans l'art de s'auto détruire, ces deux-là se sont trouvés…

Il y a beaucoup d'humanité dans les personnages, beaucoup de nous tous. Ils ont des failles, des faiblesses, des envies. Leur psychologie prend donc une grande place et donne un énorme intérêt à cette lecture.

La narration est formidable: alternance des chapitres de Laure où la narratrice tutoie son héroïne, et des chapitres de Clément à la première personne, en monologue, où il parle à son chien (ou à son père…)

Un vrai roman de littérature.

Il m'a beaucoup plu.
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Quel livre ! Maria Pourchet s'empare du sujet le plus rebattu de la littérature, à savoir l'adultère entre deux personnes que tout oppose, qui n'auraient pas dû se rencontrer. Elle raconte le coup de foudre, puis la lente descente de cette relation, ses ravages, les désillusions, les humiliations que subissent les amants mais aussi leur entourage. Banal, vu et revu. le chagrin d'amour et l'adultère hantent tous les romans de gare, mais aussi la littérature, la grande. C'était donc un projet très risqué.
Maria Pourchet s'en sort magnifiquement je trouve. Parce que la banalité, elle l'a traîne par les cheveux, elle la secoue au moyen d'une langue époustouflante, inventive, incisive, péchue. Elle fait parler alternativement l'homme, qui dit "je" et la femme qui dit "tu", comme si elle se regardait vivre, se jaugeait, se jugeait. Les deux amants n'ont de cesse de convoquer leurs mères, qu'ils ont toutes les peines du monde à tenir à distance, et qui les entravent. En revanche, la fille adolescente de la femme, véritable bombe incendiaire, est magnifique de colère, de révolte et de lucidité. Elle coupe dans le vif. Elle ne laissera rien passer. Nouvelle génération, nouveaux codes. Pour sa mère, elle fera un résumé ahurissant de Andromaque de Racine, un morceau de très haute voltige.
L'autrice dégomme à tout va, les masques tombent, et avec la manière. Monde du travail, amitiés, amour, famille, il ne reste plus grand chose debout à la fin.
Soyons francs, le chaos l'emporte. Mais Maria Pourchet n'utilise pas le scalpel clinique de l'analyse froide pour disséquer le monde. Son outil serait plutôt la rage, les ongles, le sang ; une vitalité qui ne cesse de vouloir s'exprimer. Et qui secoue tout ce qui l'en empêche. Et c'est pour cela que j'ai beaucoup aimé ce roman.
Un petit bémol cependant ; je trouve que la partie du roman relative à la passion amoureuse, le moment du coup de foudre, est un peu faiblarde. Je n'ai pas ressenti pour ma part le désir brûlant qui devrait se dégager de la situation. Ce qui brouille un peu la compréhension de la suite, à savoir la phase du retour de manivelle, qui elle est très bien écrite, mais qui du coup apparaît surinvestie.



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La flamme s'allume s'en crier gare. Elle couve, s'alimente, patiente… Et soudain le brasier ! Celui qui dévore et ne laisse rien après son passage. L'amour passionnel est ainsi, agressif et exclusif. Et d'autant plus violent que les pauvres êtres qu'il consume sont dans une détresse émotionnelle aussi profonde qu'invisible.
Laure et Clément vont être victimes de ce Feu : assouvissant leur désir, cherchant à se défaire de l'autre, succombant au moindre retour. Jusqu'où les entrainera l'intensité de leur passion ?
Brûlant de vie ce roman de Maria Pourchet est construit comme un foyer ardent, mélangeant par la chaleur les corps, les sentiments, les vies… jusqu'à la fin.
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Rien ne laissait présumer qu'ils s'entendraient, se plairaient, se séduiraient, s'aimeraient.
Pourtant, entre Laure, mariée, deux enfants, et Clément, célibataire vivant avec son chien, la passion s'embrase, et le feu qui les anime vient bouleverser leurs vies rangées et mornes.

Une écriture singulière et un rythme entraînant sont les premiers éléments marquants de cette lecture.
Puis, nous nous habituons à la plume de l'autrice, à l'alternance des chapitres entre les personnages (pas toujours évidente, mais il faut prêter attention aux accords pour parfois savoir à qui nous avons affaire) et focalisons davantage notre attention sur l'histoire et les personnages.
Ce sont alors quelques longueurs et une impression de stagner qui me ralentissent à la moitié du livre.
Mais, finalement, c'est la surprise et l'incompréhension qui me frappent lors du dénouement.

Une lecture en trois temps et impressions pour moi, qui malgré un démarrage très positif me laisse finalement sur ma fin, avec cette histoire d'adultère plutôt banale et ce dénouement déroutant.
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Ce livre m'a totalement bouleversé!
Un début difficile et une écriture pas commune. Il faut s'accrocher. Puis les chapitres défilent, on se fait au langage, à la narration et aux dialogues et aux non dialogues.
On n'envie ni l'un, ni l'autre des personnages. de la placidité à l'insipide dans les débuts, puis surgit quelques sensations de désir et enfin une grande émotion. Dommage qu'elle n'intervienne que dans les cinq dernières pages.
Un livre relatant comme il se doit les faits de l'adultère aussi merdiques et chaotiques. Un livre tout à la fois soporifique que transportant. Je remercie Maria Pourchet pour ce livre, qui en le refermant, me fais toutefois apprécié mon expérience et ma vie.
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« Je lui adresse le regard du clan de ceux qui baisent les femmes des autres tandis qu'ils, les autres, empruntent chez nous à des taux variables pour leur payer à elles, celles qu'on baise, une baraque à peine décente. » Page 100

Spéciale Rentrée Littéraire.

L'histoire est vieille comme le monde. Laure est une femme mariée, professeur et mère de deux adolescentes. Clément, la cinquantaine et banquier d'affaires, n'a pour seule compagnie un chien qu'il a appelé « Papa » pour faire la nique à une mère psycho-rigide. Rien, mais alors rien, ne devait les rapprocher. Pourtant, entre eux, après une rencontre dans un restaurant au sujet de l'organisation d'un colloque sans intérêt, cela s'embrase 🔥.

Si le sujet est éculé, l'intérêt de ce livre, selon moi, réside dans la plume de son auteure, cash et sans détours. Un talent pour parler de passion, de la peur de se perdre et de perdre l'autre, de coeur qui bat, de mains moites, d'honte dans le reflet du miroir, de rêves jamais réalisés, du quotidien si banal, du temps qui galope et d'espoir trop vite perdu. La fin est assez surprenante mais les histoires d'amour finissent mal en général, chantait Rita Mitsouko… Feu de Maria Pourchet n'échappe pas à l'adage. Sorti de la deuxième sélection du Goncourt, Feu figure toujours en bonne place pour le Renaudot. Réponse d'ici quelques jours, le 28 octobre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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