The Goon, tome 3 : Tas de ruines

Encore un bon moment de (re)lecture avec ce 3ème tome de « The Goon ». Ce volet intitulé « tas de ruine » est moins hilarant que le précédent mais fourmille d'idées, de trouvailles et d'audaces de la part de Powell, que ce soit du point de vue narratif ou du point de vue visuel. Dans les histoires qui composent ce tome, certaines sortent tout particulièrement du lot. Celle mettant en scène le Dr Hyeronimous Alloy est une jolie réussite en forme d'hommage aux comics à l'ancienne. le Dr en question a des allures de méchants de comics rétros mais se révèle moins simpliste que ce à quoi on pourrait s'attendre. J'ai aussi beaucoup aimé le crossover avec Hellboy, une rencontre drôle et bien menée. Enfin, ma 3ème histoire préférée est celle avec la belle vampire. Ce récit à l'esprit très gothique montre le Goon sous un aspect plus sentimental. A chaque fois, Powell adapte et module son style pour qu'il colle bien à l'histoire qu'il raconte. Et ça sans perdre sa personnalité propre.

Un troisième album du Goon très clin d'oeil. On le voit combattre un lézard géant alors que lui-même a l'apparence (sous l'effet d'une potion du professeur) d'un singe gigantesque. le combat façon King Kong contre Godzilla est dantesque.

Il participe à un exorcisme où il demande à voir Linda Blair, les fans apprécieront. Il affronte des trucs qui ressemblent à des Profonds ou à la Chèvre au 1000 chevreaux, revisitée façon Eric Powell bien sûr. On a aussi un épisode avec... Hellboy. du pur n'importe quoi jouissif.

Le clou est l'épisode où il est confronté à une vampire d'une beauté irrésistible, sculpturale et désirable à souhait, diaphane et bien dotée par la nature. C'est l'occasion pour The Goon de se rappeler son amour perdu. Ce qui lui permet de ne pas céder aux charmes de la vampire. Par contre, elle semble apprécier le côté viril à casquette du débardeur en marcel... J'ai retrouvé le graphisme érotisant des comics en noir et blanc interdits au moins de 16 ans qu'on lisait dans les rayons de la librairie du coin. Cela m'a fait penser que Powell devrait être assez à l'aise dans le noir et blanc.

D'ailleurs, le tome est agrémenté d'un sketch book où Powell montre des crobars et des anciens dessins en noir et blanc. Il évoque le passage de la plume au pinceau. Et il touche vachement au pinceau, c'est clair.

Tien tien, mais voilà un petit crossover avec un certain hellboy .
Voilà qui fait plaisir ?
Un genre d'Alice au pays des merveilles version Eric Powell avec un chat bien vilain qui vous donnera un large sourire à la vue de sa tête de débile

Sinon toujours autant de petite histoire plus ou moins humoristique tout en gardant le mystère sur cette fameuse histoire à Chinatown

Les dessins sont toujours aussi sympas et dynamiques et l'humour toujours omni présent avec ce chère Francky.

Encore de bonnes petites aventures. Graphiquement, il est super intéressant, avec ces différents styles en fonction des histoires.