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Le livre commence sur la photo faite par Sander de trois fermiers allant au bal en 1914.
Cette photo découverte par le narrateur dans un musée de Detroit l'obsède et ainsi que sa ressemblance avec l'un des figurants...
Une écriture très belle et érudite de Richard POWERS (c'est son premier roman) même si ce livre ne vaut pas "Le temps où nous chantions" ou "L'arbre monde".
J'adore toujours autant les éditions 10/18.
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De Détroit à Westerwald, le romancier, par le biais d'une photo de " trois fermiers" reconstitue l'histoire de l'Europe et de l'Amérique de 1914 à 1985. Siècle de guerres mais aussi d'essor technique et artistique.
La narration est complexe, le lecteur suit 3 histoires :
-celle du narrateur qui voit cette photo dans un musée de Détroit près de la grande fresque de Diego Rivera en hommage aux usines de Ford. Il en cherche l'origine.
-celle de Peter Mays, un journaliste obnubilé par les femmes rousses. Il se met à la recherche d'une clarinettiste rousse aperçue lors d'un défilé.
-celle des 3 fermiers. On suit le parcours de chacun d'eux en passant par L'Allemagne, les Pays-Bas, la France. Changement de frontières et d'identité parfois...
Bien sûr ces 3 fils narratifs vont se rejoindre...
En fait l'essentiel tient surtout aux réflexions de l'auteur et aux différentes anecdotes. Il rend hommage à August Sander qui avait l'ambition de faire le portrait de l'humanité du XXème siècle et s'interroge sur le rôle de la photo, son pouvoir de relier le passé au présent. Il fait revivre Sarah Bernhard et Henri Ford avec son fameux navire de la Paix..
C'est un premier roman avec en germe tout ce qui fera le grand succès des autres à venir : le style, la composition, l'ampleur du sujet...
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En 1985, le siècle va doucement vers son terme, Richard Powers nous entraine avec ce premier roman magistral, dans une réflexion étourdissante de ce qu'il aura été, non pas dans le menu détail de ses évènements historiques mais dans ce qu'il représente, de fuite en avant vers l'auto destruction de l'humanité toute entière. La virtuosité du récit réside tout d'abord dans le moyen qu'il utilise pour parvenir à ses fins, puisque le point de départ de ce panoramique vertigineux est tout entier ramassé dans un cliché noir et blanc que le photographe August Sander a réalisé au bord d'un chemin boueux du Westerwald le 1 er mai 1914. En appuyant sur le déclencheur, il ajoute à son encyclopédie photographique des temps nouveaux ; « Hommes du vingtième siècle » les trois visages de ces hommes, en marche vers la fanfare au loin, promesse du bal et de ses surprises. Génial prétexte littéraire à une réflexion tourbillonnante à travers le temps : le temps qui s'arrête avant la catastrophe du premier conflit mondial, et l'auteur utilise tous les moyens d'une narration éclatée, pour en suggérer l'horreur sans jamais ou presque céder à la figuration de ce qu'elle a pu être. Les trois personnages prennent ainsi vie doucement, dans une distance qui creuse le sentiment de l'absurde, car Powers les révèle à partir d'un autre regard, d'un autre lieu, de l'autre côté de l'Atlantique, dans les années 80. le vingtième siècle prend tout son relief dans l'espace autant que dans le temps, les États Unis et l'Europe, indiciblement liés dans leur histoire, l'hommage est fort à ce que l'immigration a constitué à l'échelle de l'humanité toute entière, dans une chaîne mémorielle ininterrompue. Oui, Richard Powers nous raconte une improbable histoire mais plus encore, il prend le lecteur à témoin de ce qu'il peut être, lui lecteur, dans le regard qu'il porte sur le monde. La photographie de Sander devient donc aussi un prétexte à réflexion philosophique et cet aspect du livre n'est pas le moindre. L'écriture enfin apporte tout sa force au propos. C'est une écriture sinueuse, synaptique, dont la logique est toute entière liée aux réflexions, aux visions, aux opinions de son auteur. Ce n'est pas la narration qui mène les personnages, c'est bien la réflexion qui fonde la narration. Powers mène le jeu avec maîtrise, on le devine au détour de ses pages : scientifique, musicien, humaniste.
Alors qu'il vient de nous livrer avec « L'arbre monde » une réflexion saisissante sur l'avenir menacé de notre vieille terre, il est intéressant de se pencher sur une mise en perspective de la course à l'abime à partir d'un petit cliché en noir et blanc qui se promène entre la campagne allemande à l'aube de la guerre en 1914 et la ville de Détroit, ravagée par la crise à la fin du vingtième siècle.
Un chef d'oeuvre.
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Abandonné au bout de 100 pages... En fait, je vois les constructions parallèles mais je n'ai pas réussi à entrer dedans. Ennui...
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.Première oeuvre de cet auteur .Etrange roman mais est-ce bien un roman ? A côté d'une intrigue à cheval sur deux époques (la Guerre de 14 l'après-guerre de 40 ) on y trouve un véritable essai sur le rapport de notre époque à l'image, à l'histoire, des traits d'humour à la limite du burlesque , et tout cela à partir de la photo qui orne la couverture du livre. C'est très riche , un peu touffu , du coup on a du mal à s'attacher aux personnages . Mais un livre intéressant c'est certain.
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Un livre au suspense et au contenu haletants qui ne vous lâchent jamais. On lit ce livre sans pouvoir s'arrêter comme si un contenu subliminal vous forçait à continuer. L'écriture est belle. Et c'est un regard nouveau sur la Grande Guerre. Un chef d'oeuvre.
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Abandon à mi course de ce premier roman de Richard Powers.

Rentrer dans cette photo de trois fermiers s'allant au bal qui orne la couverture du livre était pourtant séduisant. Mais le traitement plutôt obscur du sujet, ainsi qu'une construction du roman trop marquée "creative writing" (construction en trois voies parallèles) ont fait que je ne suis pas arrivée à cesser de m'ennuyer et de me demander où tout cela menait.
Le plaisir de retrouver l'érudition et la langue précise de l'auteur et d'aller à la source de son oeuvre n'auront pas été suffisants pour m'accrocher jusqu'au bout.

Il est parfois hasardeux de se risquer de revenir aux sources d'un auteur et à ses premiers essais, plus grossiers et moins aboutis que la suite de son oeuvre. J'aurai sur ce coup-là perdu mon pari, et n'aurai pas su apprécier ce premier opus après avoir été tant éblouie par son chef d'oeuvre à venir quelques années plus tard, "le temps où nous chantions".
Tant pis pour moi!
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Je suis revenu au moins 3 fois à ce livre. Sans jamais le terminer avec joie. Pourquoi ? L'exigence de lecture est-elle si forte ? Est-ce la traduction ? Non. L'inconstance ? Plutôt. Certains passages sont en effet intellectuellement jouissifs. Vraiment. D'autres, parfois longs, harassants, sans grand intérêt. La construction du livre est élaborée, plusieurs histoires s'entremêlant. L'érudition, surtout sur l'histoire des techniques, est prégnante. A la lecture de certains commentaires d'autres lecteurs, je vais m'orienter vers le temps où nous chantions, du même auteur.
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Une composition savante, mais confuse. Trois plans, trois époques, trois intrigues et dans l'une d'elle, trois frères ...

On se perd et surtout on s'ennuie dans cet écheveau complexe et souvent laborieux. J'aimais pourtant le fil conducteur: la photo des 3 frères , et c'est finalement le seul fil auquel j'aie pu m'accrocher pour terminer ce trop long livre.

je l'ai lu après l'extraordinaire Au temps où nous chantions, autrement plus inspiré!
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L'idée de départ de baser un livre à partir d'une photo est excellente.
La photo génère des questions et l'érudit utilise les questions pour transmettre son savoir.
Richard Powers est un érudit, il le fait savoir, et malheureusement il complique sa présentation pour garder son savoir. Dommage !
En plus l'editeur 10/18, pour ce livre " domaine étranger" a changé la police du texte : ce n'est pas une réussite.
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