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EAN : 9782807000124
153 pages
M.E.O Editions (01/09/2014)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Aline, professeur d’Histoire, vient de prendre sa retraite. Dans ce moment de vide s’impose à elle le souvenir de sa grand-mère, une autre Aline, qui a fui le Borinage en août 1914 pour aboutir dans la Drôme des collines et y rester pendant toute la « grande » guerre. Sur l’ancienne route de la frontière, puis dans le Midi, la narratrice questionne ses fantômes en suivant le chemin des fuyards d’il y a cent ans.
Cette quête du passé est pour elle aussi une fu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Aline est coincée dans sa boite de conserve qui lui sert de vie. Son mari l'énerve, au mieux l'indiffère. La retraite ne va pas être facile. Elle écrit pour s'évader, traînant son ordinateur partout avec elle. Il y a bien Felicia la réfugiée sans papiers qui loge chez son amie Christiane, il y a sa nièce adorée et il y a le vide. Pour ne pas fuir, là de suite, elle va chercher des renseignements sur sa grand-mère qui a vécu l'exode pendant la guerre. Pourquoi ne pas regarder la fuite obligée des autres quand on n'est pas capable de partir ? Aline est vieille avant l'heure, au début de son récit. Elle va évoluer, se libérer et délivrer une autre femme qui ne demandait qu'à exister. Des rencontres, des remises en question, une certaine réflexion vont l'aider à briser ses carcans. Un récit très agréable.
Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Editions M.E.O.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Fuites des temps.
Fuites des corps.
Fuites des pensées.

Voici tout ce que ressent Aline, jeune retraitée.
Professeure pendant 40 ans, elle a passé sa vie à enseigner aux jeunes générations l'Histoire, la grande mais aussi la petite, et donc un peu de la leur, l'importance du passé et ses conséquences jusqu'à nous. Transmettre aux autres pour ne pas avoir à se pencher sur le sien. le sien propre d'abord, celui de sa famille ensuite, celui de sa grand-mère maternelle dont elle porte le prénom… Aline….

Nous sommes en Belgique, en région wallonne, vers Mons, Malplaquet, Bavay. Que s'est-il passé ici il y a cent ans et qui résonne encore jusqu'aujourd'hui ?

Le roman met en parallèle plusieurs situations et plusieurs temporalités. Celle d'Aline qui accepte enfin de regarder par la fenêtre du passé.

Cette grand-mère au même prénom qui, jeune fille, a du quitter la Belgique pour la France, en août 1914, par cette voie romaine, pavée, aux sens propre et figuré.

Mais en même temps qu'Aline remonte cette voie, qu'elle remonte le temps, qu'elles découvrent lieux et personnes, d'autres fuient d'autres territoires, et son pays autrefois envahi est à présent une terre d'accueil. Teresa qui l'aide à vider la maison de sa mère (Hélène) a elle-même fui le Kosovo et sa situation ressemble cruellement à celle d'Aline.

Conflits d'hier et conflits d'aujourd'hui.
Le roman est d'une actualité brûlante.
L'Histoire sert-elle à quelque chose ?

Fuir, mais vers où ? Fuir mais pourquoi ? Les souvenirs, Les ignorances et incertitudes se conjuguent. Faut-il vraiment savoir ? La connaissance amène-t-elle la paix ? Elle ne sait pas toujours pourquoi elle fait tout ça, pourquoi elle ressent ce besoin vital, nécessaire, de lutte contre l'oubli, le temps qui passe, irrémédiablement. Mais elle est arrivée à un point critique, un point charnier de sa vie, où elle pense trouver dans le passé familial les clés, les réponses pour leur avenir. Son fils, Alexandre, est parti aux Etats-Unis. Leur relation est en pointillés. Sa chère nièce Célia s'enfonce dans la dépression. le passé peut-il l'aider ? Pas de passé, pas d'avenir… Son mari, Patrick, si éloigné d'elle, si distant l'un de l'autre.

Résonnance de la Grande Guerre jusqu'aujourd'hui, dans les paysages, corps et esprits. Résonnance qui entrave les descendants, conditionne leurs vies par le silence, non-dits, disparitions… Elle est présente en filigrane, dans les lisières. Elle n'est pas présente par la boue des tranchées, l'horreur palpable du sang et des cris, à peine par les canonnades, mais plutôt par son effroyable silence.

Ce point de vue civil, et qui plus est, belge, est très intéressant. Il me semble n'en avoir jamais lu jusqu'à maintenant. Cette conjugaison des temps le rend d'autant plus captivant. J'ai cependant eu parfois du mal à suivre, à me représenter les gens, lieux ou époques.

Merci aux Editions M.E.O de m'avoir permis de lire ce roman grâce à l'opération Masse Critique de Babelio, que je remercie également.
http://vivrelivre19.over-blog.com/2014/10/fuites-annie-preaux.html
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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Aline, jeune retraitée de l'enseignement - elle était professeur d'histoire - sans doute un peu perdue (comme je l'ai été moi-même) devant les heures de liberté dont sont constituées les premières semaines, sinon les premiers mois, des nouveaux retraités, décide de se pencher sur la vie de sa grand-mère dont elle porte le prénom et qu'elle a eu la chance de connaître.

Après 40 ans de mariage elle semble s'éloigner de Patrick,son mari, encore en activité (pharmacien) . Alexandre, leur fils unique est parti vivre aux états-unis. Sa mère est décédée récemment. Elle s'intéresse également beaucoup à la fille de son frère Célia ainsi qu'à une jeune "sans-papier" Térésa, mère de deux filles.

Sa grand-mère était une jeune fille en 1914. L'arrivée des Allemands la conduit avec sa mère, sa jeune soeur et son frère sur les chemins de l'exode de la Belgique dans la Drome.

Au cours de ses recherches elle se rend compte que la jeune soeur de sa grand-mère, Henriette, ne semble pas être rentrée en Belgique, à la fin de la guerre. Une vielle lettre retrouvée lui fait comprendre que la jeune Henriette, qui a été recueillie par une famille de médecins, aurait eu un enfant sans être mariée.

La narratrice se rend sur lieux traversés par sa grand-mère pour essayer d'en retrouver l'atmosphère, et entame une sorte d'enquête pour savoir ce qu'est devenu l'enfant d'Henriette.

Ce court roman (172 pages) se lit agréablement. les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, l'histoire crédible.
Merci à Babélio et aux éditions M.E.O.
http://http://abbesses39.blogspot.fr/
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Aline, la narratrice, est en fuites, ballotée par tant d'interrogations : le passé de sa grand-mère Aline et de sa famille qui évacue en 1914, une fuite, comme Teresa, réfugiée Kosovar en 2014.
Aline se pose beaucoup de questions : que reste-t-il de son amour pour son mari, que s'est-il passé avec sa grand-mère Aline quand, dans sa jeunesse, à la déclaration de la guerre 14, elle était sur les routes de l'évacuation du Borinage vers le sud de la France, quel mal de vivre accapare sa nièce Celia, pourquoi Teresa, réfugiée du Kosovo risque-t-elle l'expulsion… Comment réagit Aline devant toutes ses interrogations ? Ne se sent-elle pas coupable en un certain sens ? La fuite pour se reconstruire : écrire un récit.
L'auteure vagabonde dans le temps, notre siècle écoulé. Il y a des va-et-vient dans le temps et l'espace, du village d'Erôme dans le Sud au Borinage, de la vie en 1914 et de nos jours avec ses heurs et malheurs.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le silence, plus qu'une armure, est un duvet protecteur, apparemment léger, flou, aérien. Un nuage de plumes sous lequel il arrive qu'on étouffe, qu'on ait besoin de hurler, tout en sachant qu'une petite étiquette avec tête de mort l'interdit formellement.
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J’écris parce que je cherche, parce que je veux garder une trace, parce que j’éprouve une sorte de soulagement lorsque l’écran s’allume, parce que c’est une porte qui s’ouvre sur les jours perdus
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Mais j’avance à pas feutrés sur ces éponges à chagrin qui, au fond de moi, restent gonflés de leur eau salée-sucrée malgré le sécheresse apparente de mes silences
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J'aime ma solitude , cet espace tranquille où je peux être moi sans témoin . Moi , avec mes nostalgies , mes renoncements , mes compromissions .
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La guerre civile fait rage en Syrie. Des milliers de réfugiés marchent sur la route de la frontière turque. Des journalistes les filment. Aujourd’hui ce sont ceux-là. Hier, c’étaient des Libyens, des Afghans, des Africains en pagaille, des Tchétchènes, des Kosovars…Avant-hier…Un siècle de guerres diverses après la « der des ders » m’envoie ses flots de sang et de souffrances à la figure. Dans quelques dizaines d’années, d’autres diront : un siècle de violences et d’atrocités après 40-45 et le génocide des Juifs, des Tsiganes, des Tutsis… L’Historie m’écœure : sa redondance, l’aveuglement de chacun, mon indifférence de spectatrice ou en tout cas le sentiment qui me permet de respirer, de manger, de savourer un fruit ou un verre de vin, pendant qu’ailleurs des gens fuient, sont emmenés, assassinés, découpés en morceaux.
Je n’en peux plus.
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