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EAN : 9782807001367
220 pages
M.E.O Editions (01/09/2017)
3.1/5   5 notes
Résumé :
Que faire lorsqu'on subit un licenciement aussi brutal qu'arbitraire et que le mot « chômage » devient imprononçable ? La question, douloureuse, enfonce dans la sidération Sandrine, ex-cadre commercial d'une firme pharmaceutique. Avec, en filigrane dans la solitude et l'opacité des jours vides, la soif d'un père absent depuis l'enfance, qui vient de mourir et dont elle occupe la baraque déglinguée. Jean-Marc, lui, se demande si le stress post-traumatique lui permett... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Chômage, quête de reconnaissance paternelle, problèmes de communautarismes, interrogations face à la création littéraire... Voici les nombreux thèmes abordés par le roman d'Annie Préaux, "Bird et le mage Chô", qui en se croisant pointent sur un sujet central : que faire lorsqu'à un moment donné les repères qui jalonnent votre vie volent en éclat ? Comment retrouver un sens à une vie qui semblait toute tracée ?

Ces questions, c'est tout d'abord Sandrine, trentenaire commerciale dans une firme pharmaceutique, qui se les pose suite à un licenciement imprévu. du jour au lendemain, la voici en effet débarquée de son travail, privée de son smartphone et de sa voiture de service. Pour quelle raison ? Elle ne le sait même pas et c'est la sidération puis le désespoir qui la gagnent. C'est le soir même de son renvoi que Sandrine croise le chemin de Jean-Marc, professeur de Français mis en arrêt maladie suite à une agression par l'un de ses élèves. Jean-Marc, qui se replie sur soi-même depuis cet événement, voit d'un coup en Sandrine le personnage tant rêvé du roman qu'il n'a jamais écrit. Il reconnaît en elle BIrd, héroïne de son roman favori, "Le baiser cannibale". le professeur de Français n'aura alors de cesse de retrouver Sandrine partie vider la maison de son père , décédé quatre mois auparavant. Un père depuis toujours absent et méprisant que la jeune femme va découvrir plus ou moins alors même qu'il n'est plus là.

J'avoue avoir eu énormément de mal à rentrer dans ce roman dont l'histoire m'a semblé au premier abord tirée par les cheveux. La rencontre tout d'abord des deux personnages m'a paru tout simplement grotesque, puis l'obsession de Jean-Marc pour Sandrine totalement caricaturale de l'auteur qui cherche sa muse. L'écriture de l'auteur ensuite m'a désarçonnée : une plume poétique et fantaisiste mêlée à un récit réaliste et familier. Des pensées vagabondes parfois sans queue ni tête... Bref, ce style n'est pas celui que je préfère et l'histoire manque pour moi d'un réel dynamisme.

Pourtant, les réflexions développées par l'auteur sont louables et révèlent des périodes charnières de la vie actuelle pour le moins angoissantes. Un licenciement où nous subissons la perte totale de repères, la honte et la peur même de prononcer le mot chômage qui devient dans la bouche de Sandrine "le mage Chô". La mort d'un père que l'on a toute sa vie recherché et que nous découvrons finalement une fois décédé. Une séparation qui nous oblige à jouer les parents à distance. Une agression et des événements choquants et terrifiants - les attentats de 2015 en France - qui nous poussent à nous questionner sur notre rôle d'enseignant.
Mais peut-être est-ce cela le problème : trop de sujets graves dans une même histoire, beaucoup trop, qui mériteraient chacun une analyse particulière.

Heureusement, le désespoir n'est pas vain chez Jean-marc et Sandrine. Peut-être d'ailleurs apparaît-il nécessaire pour repartir de zéro, pour enfin découvrir ses propres forces et sa volonté de continuer dans la vie, coûte que coûte.

Et c'est cette conclusion qui pour moi sauve ce livre dont la lecture a été nettement plus agréable sur la fin.
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Parmi la liste des livres disponibles en masse critique, je n'aurais certainement pas choisi ce livre si j'avais dû le juger par sa couverture. Encore l'illustration ne me dérange pas, mais mon petit coeur de graphiste souffre à la vue de ce livre, que ce soit pour l'italique, le mot "roman" écrit en vertical ou la couleur beige-caca. Heureusement, j'ai lu le résumé qui, associé à ce titre énigmatique, m'a vraiment donné envie de le lire.

On suit plusieurs héros, un professeur traumatisé et la femme qu'il aide un soir de beuverie. Ils ont chacun leur vie, reliées par ce petit contact.

Ce livre débute comme un roman normal, on découvre des personnages, leurs erreurs, leurs tares, leurs vies. On s'attache à eux.

Rapidement, on glisse dans des considérations philosophiques et morales. L'auteur nous parle beaucoup de Bird, ce personnage du livre le Baiser cannibale, avec qui elle fait beaucoup de parallèles avec sa propre héroïne. Elle nous parle de Daniel Odier, de Sartre, d'Amin Maalouf. N'ayant pas lu ce baiser, je suis restée très en dehors de ces comparaisons et la philosophie ne m'a jamais tentée. J'ai lu un Amin Maalouf, contrainte et forcée à l'école, et je n'avais pas compris grand chose. J'étudiais par coeur ce que la prof pensait du livre, et je lui retapais ça dans ma dissertation. J'avais mes points et j'ai pas cherché plus loin. Ca se sent clairement, que l'auteur est une ancienne prof de morale.

C'est assez dur de tout comprendre sans avoir acquis ces références. Malgré tout, j'ai terminé le livre avec plaisir. Il y avait quelques belles perles de texte et on suit facilement ce qui arrive à nos héros.

Ce qui a été très drôle avec ce livre, c'est qu'il parle de la fin d'un travail, alors que je viens moi-même de démissionner. L'intrigue du livre débute sur la place bruxelloise où je travaillais. Et aussi et surtout, l'auteur vit dans mon village natal. Gagner un livre eugiesois, qui parle de bruxelles, sur un site français… Ce livre m'était destiné.
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Bird, l'oiseau, un héros de roman et le mage Chô, verlan de chômage. La création artistique littéraire et le chômage : deux réalités mises à la une et qui ne laissent pas indifférent le lecteur.
Sandrine vient d'être licenciée de son emploi d'agente commerciale et, suite à une consommation abusive d'alcool, elle erre, la nuit, et se retrouve, mi inconsciente, chez Jean-Marc. Professeur de profession, il est plutôt mal car il est en arrêt : une altercation entre lui-même et un élève qui ne voulait pas respecter la minute de silence suite à un attentat terroriste ; celui-ci l'agressa physiquement. Conséquence : un arrêt de travail et la frousse de reprendre l'enseignement. Il faut se reconstruire, tant pour Sandrine que pour Jean-Marc. Leur entourage peut-il les aider ? Ou la philosophie ?
Annie Préaux traite avec beaucoup de tact ce qui empoisonne le quotidien de bon nombre de personnes : le chômage et le terrorisme.
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Je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. le style, la forme, le fond ? Que sais-je ? Quelque chose m'a tenu hors de ces pages pendant un moment, mais j'ai fini par y entrer et ai apprécié ce texte.
Deux êtres victimes d'accidents de la vie, de cette "violence contemporaine" (comme dit un certain) que sont le licenciement brutal, inattendu, impersonnel par un groupe capitaliste ou les coups assénés par un élève de sixième dont le cerveau en formation subit le prosélytisme d'un islam dévoyé.
L'auteur déroule le parcours parallèle de ces deux personnages, qui traînent d'autres traumatismes liés à leur enfance ou leur vie d'adulte, depuis leur rencontre inattendue peu après leur traumatisme ; leur progression vers la résilience, la découverte de ce que sera, pour chacun d'entre eux, le chemin de leur vie.
C'est poétique, lent comme une guérison, plein de symboles et d'humour désenchanté.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Aujourd'hui, je sais que j'ai eu raison de ne pas abandonner mon métier d'enseignant. Je suis sans doute naïf, mais je crois que c'est un métier important et que j'y ai ma place, malgré mes inquiétudes toujours prêtes à renaître, comme des plantes vivaces.
Même si je ne suis pas un enseignant aussi performant que je le voudrais, loin de là, ce métier a du sens pour moi.
Du sens.
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Il suffit peut-être d'un lieu en retrait, d'un ermitage au fond d'un paysage inattendu, d'un livre étrange, pour voir venir quelque chose qui ressemble à une paix hypnotique. A petit pas.
A tout petit pas.
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Pourquoi en veut-on toujours plus?
A cause de l'avenir (...). On n'arrête pas de vouloir se rassurer, en l'incluant dans le présent comme un greffon. L'avenir, c'est un cerf-volant aux liens fragiles, qui s'envole et paraît danser, heureux, léger, accordé au présent comme un instrument merveilleux. Des doigts indestructibles - les nôtres et ceux de l'être aimé - en tirent à quatre mains une musique fabuleuse. Ou une chorégraphie... Et puis clac ! Un mauvais coup de vent : le bel oiseau se déchire et s'écrase.
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Tous ces trentenaires qui bossent comme des fous pour rouler dans de belles bagnoles, s'éclater au ski et au soleil, boire jusqu'à plus soif toutes les bulles d'un luxe âprement disputé !
Ai-je vraiment été de ceux-là ?
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Sa propre expérience lui dictait à chaque instant d'observer de la retenue, de ne pas se livrer à la curiosité vampirique de certains collègues.
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Video de Annie Préaux (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Annie Préaux
une enquête de Anne-Sophie Malice pour l' ACTU-tv du 23 octobre 2011 sur la romancière Annie Préaux, Grand Prix du Hainaut et le Centre Culturel "La Maison d'Anna" qu'elle anime à Eugies, près de Mons
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