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Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782070434930
178 pages
Gallimard (22/09/1983)
3.64/5   7 notes
Résumé :
Après de longues heures d'angoisse passées à proximité du télé-phone, nous reçûmes enfin le coup de fil des ravisseurs. L'enfant serait rendu sain et sauf contre une rançon de 300.000 dollars, à déposer dans un coin désert aux environs de San Francisco. Pour cette mission, Martinetti, le père du gosse, avait lait appel aux services d'un détective privé. Le sort avait voulu que ce soit moi et ça n'était pas un cadeau. Les enfants sont peut-être intenables, mais les v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le coup tordu en question est une histoire de kidnapping d'enfant dont la résolution réservera bien sûr quelques surprises à l'enquêteur. C'est assez réussi, les traits distinctifs sont cette fois-ci les suivants : c'est raconté à la première personne par un personnage assez classique de détective désabusé et mélancolique, à ceci près qu'on ne sait pas son nom, et qu'on n'obtient que de petites touches de son passé ou de ce qui l'a amené là (il a fait la guerre, il a peut-être un cancer, ...) ; c'est très ancré dans la géographie de San Francisco et des alentours, pour ceux qui connaîtraient, avec cette attention de tous les instants aux textures de l'air, du ciel, à la végétation ; les dialogues et les personnages sont très justes, avec une belle économie de moyens. L'auteur, comme son personnage, ne se résigne pas au sordide et en extrait une certaine douceur.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Martinetti resta peut-être cinq secondes à me dévisager, sans manifester la moindre expression. Enfin il murmura :
- Merci. Je… Je vous remercie. (Puis il alla ouvrir les rideaux et, l’air soucieux, s’abîma dans la contemplation du paysage.)
Je me rassis, conscient du regard dont Proxmire et Channing me transperçaient. J’aspirai une profonde bouffée de fumée et, sans préavis, fut aussitôt pris d’une de ces satanées quinte de toux, violente et déchirante. Quand elle s’apaisa, Martinetti était de nouveau derrière son bureau. Il m’observait d’un air bizarre. J’avais craché dans mon mouchoir.
- Ça ne va pas ? s’informa-t-il.
- Ce n’est rien, juste un peu de bronchite, répondis-je, sachant bien que ce n’était pas cela.
Mais je ne tenais pas à aborder ce sujet de conversation. Je me relevai pour flanquer mon mégot dans la cheminée et retournai à ma place. L’espace d’un instant, je me demandai quelle opinion ces trois hommes avaient à mon sujet. Mais, en vérité, c’était sans importance et je chassai cette pensée de mon esprit.
- Monsieur Marinetti, j’aimerai que vous me mettiez au courant des événements de la journée. Je n’ai aucune envie de foncer en plein brouillard.
Il acquiesça.
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Il empoigna la valise et se dirigea vers la porte. Channing qui n’avait pas ouvert la bouche, lui emboita le pas. Proxmire nous attendait dehors. Quand nous sortîmes, il nous rejoignit. Sinistres comme une équipe de vérificateurs de banques, nous suivîmes en file indienne l’allée de graviers, franchîmes la grille et traversâmes la passerelle.
A quelques mètres derrière nos voitures, il y avait un lampadaire qui plaquait un pâle halo de lumière ambrée sur le trottoir de la rue sombre et silencieuse. Je m’installai au volant et Martinetti posa la valise sur le siège à côté de moi.
- Bonne chance, me lança-t-il.
Je m’efforçai de sourire et, avec un mouvement de tête, levai le pouce. Il recula. Je démarrai.
Arrivé un coin de la rue, je jetai un coup d’œil dans le rétroviseur. Ils étaient là tous les trois à me regarder partir, trois silhouettes noires devant la flaque de lumière ambrée. Je pris le virage. Ils disparurent à ma vue. Maintenant, j’étais seul.
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Martinetti fit un signe d’assentiment et, d’un geste lent, il frotta ses yeux au regard hanté.
- Je pensais vous accorder encore un répit de dix minutes, mais il est peut-être préférable que vous partiez un peu plus tôt.
- Peut-être.
J’avais du mal à le regarder en face après la conversation que j’avais surprise au bord du ruisseau.
- Vous savez exactement ce que vous avez à faire ?
Je lui répondis que oui.
De nouveau il hocha la tête.
- Je vous suis très reconnaissant. D’être resté aujourd’hui et de ce que vous allez entreprendre.
- N’en parlons plus.
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