"Ceci n'est pas une critique"... C'est en effet presque impossible d'écrire une "critique" après avoir lu des mots écrits dans de telles circonstances. Mais il faut tout de suite ajouter que ce sont bien des "poèmes" que l'auteur couche sur le papier, et si les conditions sont, comme on s'en doute, très difficiles, cela est d'autant plus méritoire.
C'est donc une lecture poignante. Mais, en même temps, cette lecture étonne, réjouit presque, car l'auteur a encore conservé la force de penser, de faire des jeux de mots, de faire danser les mots. On est ébahi.
Je dois préciser que je ne connaissais rien des autres ouvrages de l'auteur avant d'avoir ouvert ces pages. Je n'avais lu que le bref et beau résumé écrit par sa femme ou sa compagne, sur la dernière page de couverture, dont je retiens en particulier ces mots : (Ces poèmes) "dessinent en creux la personnalité d'un homme, porteur d'une douleur existentielle qu'il chercha toute sa vie à conjurer par la légèreté". Comme c'est bien dit.
J'avais également lu la préface d'un certain
Olivier Rolin qui parlait de lui comme quelqu'un d'à la fois proche et lointain, d'une manière qui donnait envie de lire les poèmes, même si un détail m'avait frappé, c'est que le préfacier dévoilait que l'auteur avait connu un problème avec l'alcool.
Ma curiosité était donc grande, mais cette lecture ne m'a pas déçu, signe d'un vrai talent et de la grâce d'une personnalité contrastée, riche à la fois de profondeur et de légèreté, comme le mentionnait son épouse ou sa compagne.
Pour lui rendre hommage, je choisirai un peu au hasard de transcrire un ou deux poèmes.