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sur 664 notes
Anna est la petite fille d'Elsa, une grande mère jusque là assez dynamique mais qui se découvre un cancer généralisé, ce qui la condamne à très court terme.
Anna a une grande soeur, Maria, qui semble être heureuse et apprécier la vie telle qu'elle vient, alors qu'elle, galère, elle a un mal être permanent, n'arrive pas vraiment à se fixer dans sa vie et ne trouve pas vraiment sa place dans la société.
Un jour, Elsa raconte à Anna l'histoire d'Eeva, jeune étudiante, qui a été la nourrice d'Ella, sa fille unique, mère de Maria et d'Eva, il semble qu'Eeva a chamboulé la petite vie tranquille d'Elsa et de son mari, ces chamboulements ont même peut-être eu des conséquences sur la vie future d'Ella et de ses deux filles.
L'histoire par elle-même m'a semblé assez intéressante, mais au final, rien de bien palpitant et si l'auteure a une plume assez poétique, cela n'a malheureusement pas suffit à me séduire et à me permettre de passer un bon moment de lecture, je me suis juste contentée de tourner les pages en espérant finir vite ce livre et passer à autre chose.
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Le style d'écriture est très particulier, trop à mon goût. Parfois on suit la pensée d'un personnage qui se met à penser à quelqu'un et hop on bascule dans cette vie. J'ai trouvé qu'à certains moments cette transition était très fluide et à d'autres j'étais un peu perdue.
Le rythme est lent est contemplatif cela ne m'a pas permis de m'accrocher très fort à ce texte.
Ma lecture a donc été laborieuse et j'ai trouvé le temps long.
Mais c'est dommage car l'histoire de cette famille est intéressante. Leurs relations semblent saines et emplis d'amour mais il a plusieurs niveaux de lecture avec du mystère et des non-dits.
Le texte regorge de belles leçons sur la vie !
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Le résumé pose bien le décor. En voulant passer du temps avec Elsa, Anna revêt une robe, comme elle le faisait enfant, qu'elle trouve dans une armoire. Il s'avère que cette robe n'appartenait pas à Elsa mais à Eeva... La grand-mère lui raconte alors...
Fin des années soixante, Elsa donnait des conférences universitaires. Pour s'occuper de sa fille, elle et son mari embauche une fille pour garder leur fille pendant son absence. Eeva. Une relation va prendre naissance entre le mari d'Elsa et Eeva. Elsa le soupçonne-t-il ? Quels sont les sentiments de chacun ? Cette relation dure des années jusqu'à ce jour où un incendie se déclare. La fille d'Elsa aurait pu mal finir car Eeva était avec l'homme, laissant l'enfant sans surveillance. de retour, Elsa vire Eeva car elle se doute pourquoi il n'y avait pas de surveillance... Néanmoins, leur relation se poursuit jusqu'à ce qu'Eeva tombe malade, gravement malade et meurt.
Aujourd'hui, c'est Elsa qui meurt d'un cancer. L'homme aura vécu jusqu'au bout à ses côtés malgré Eeva.
Certes un bon moment de lecture avec les thèmes de l'amour, la trahison, la maladie, la mort dans une histoire familiale, alternance de passé et du présent mais tout ça pour ça ?! On attend quelque chose page après page, longueur après longueur (trop d'ailleurs) mais rien. Assez ennuyeux.
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« A quel moment les membres de votre famille deviennent-ils un miroir douloureux à regarder ? »

Atteinte d'une maladie incurable, Elsa Ahlquvist vit ses derniers moments entourée de son mari Martti, de sa fille Eleonoora et de ses petites-filles Anna et Maria qui décident de s'occuper d'elle, celle-ci ne voulant pas séjourner à l'hôpital. Chacun se prépare plus ou moins au chagrin qui découlera immanquablement de sa disparition, et qu'il faudra gérer en fonction de son caractère ou de son passé, Eleonoora cachant ses angoisses sous son caractère autoritaire et Anna étant mal remise d'un chagrin d'amour qui l'a mise littéralement sur le carreau.

Mais un chagrin en cache un autre, et le tableau familial parfait en apparence va voler en éclats quand Elsa révèlera à Anna l'infidélité de Martti, il y a de cela quarante ans, celui-ci étant tombé amoureux d'Eeva, la nounou que le couple avait engagée pour suppléer auprès d'Eleonoora l'absence d'Elsa (celle-ci, célèbre pédopsy, faisait des recherches et des conférences dans le monde entier). Ce drame va faire écho aux propres souffrances d'Anna, qui se l'appropriera au point de ne plus savoir parfois dissocier son histoire de celle d'Eeva.

Quelles conséquences auront eu ce drame sur chacun des membres de la famille Ahlqvist ? de quelle manière un chagrin vieux de plusieurs décennies peut-il représenter un héritage trop lourd pour des personnes qui n'en étaient même pas contemporaines ? Riikka Pulkkinen va s'employer à répondre à cette question dans un roman magnifique, qui a été un coup de coeur surprise pour moi.

« L'armoire des robes oubliées », malgré un titre un peu curieux et pas très fidèle à l'histoire en vérité – relief de la mode éditoriale des années 2010 –, se révèle ainsi être un roman profond sur des questions structurantes comme les relations maternelles, et plus largement familiales, en plus d'être très bien écrit (j'ai eu envie à la lecture de mettre en citation beaucoup de passages !).

À travers le deuil d'Elsa, qui forme un cadre, l'autrice ainsi une cartographie des différentes facettes du chagrin qui est tout à fait passionnant.
Le chagrin causé par un amour trop dense, trop absolu, à l'image de celui d'Eeva et Martti, celui qui arrive quand on ne s'y attend pas mais qu'on reconnaît tout de suite, qui brûle celui qui le ressent ainsi que son partenaire, et fait des victimes collatérales. L'adultère est généralement une histoire laide, mais étrangement ici, Riikka Pulkkinen en fait une belle histoire, empreinte dès le départ par une certaine fatalité (« Elle [Eleonoora, qui doit avoir 4 ou 5 ans à l'époque] possède déjà certaines expressions, mais le chagrin n'a encore jamais imprimé ses contours sur son visage. Je vois qu'il ne l'a jamais fait. C'est une vision tout à fait spéciale : ce qui n'est pas encore, mais dont vous savez que cela va arriver. Je suis celle qui dessinera le chagrin sur le visage de la petite. »).

Un chagrin causé par la séparation brutale d'avec un enfant à qui on s'est trop attaché, et le deuil qu'il faudra douloureusement faire. C'est ce qu'Eeva a vécu avec Eleonoora, et Anna avec Linda, la fille de son ancien amant. Leurs deux histoires s'imbriqueront l'une dans l'autre, avec des correspondances qui sont comme des noeuds dans le texte, des petits cailloux pour indiquer peut-être, c'est comme ça que je l'ai pris, que l'amour, ses déceptions, sont identiques d'une histoire à l'autre, même vécues par des personnes différentes (« Presque tous les romans comportent une histoire d'amour, la description de ses commencements. Et ces récits ont tous quelque chose d'identique, une ressemblance si grande qu'une description précise est une entreprise superflue. Pourtant, chacun d'eux contient son propre mystère. »). Peut-être aussi parce qu'Anna n'arrive pas à parler de ce qu'elle a vécu, alors c'est plus simple de les mettre dans la bouche d'une inconnue. Ainsi, à travers le biais de ces relations avec l'enfant d'une autre, cruelles parce qu'automatiquement amenées à se terminer en même temps que la relation amoureuse avec le partenaire parent, Riikka Pulkkinen met au jour ce qui constitue l'amour maternel, ses mystères et ses complexités.

Enfin, la chagrin des relations gâtées, peut-être à jamais, par les conséquences du drame : même si elle ne se souvient pas vraiment de cette histoire, Eleonoora et Martti ne seront plus jamais proches (« Entre eux, il y avait tout, la déception, la haine, l'amour, toutes les accusations. Chaque souvenir s'était froissé entre eux de sorte que, même s'ils étaient assis l'un en face de l'autre, des décennies les séparaient. »), tandis que Martti et Elsa ont dû travailler pour se retrouver (« - Alors, qu'est-ce qui a été le plus difficile ? Il réfléchit un instant. – Ça a été de voir l'autre changer. de devoir la réapprendre. Et de voir en elle combien vous-même avez changé. »)

Ce roman superbement écrit, d'une manière un peu grave mais c'est à la hauteur du sujet qu'il traite, travaille et fait ainsi ressortir avec beaucoup de nuances et de profondeur des émotions puissantes.
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Je commencerai par dire que je ne comprends pas pourquoi ce roman a obtenu ce prix. Ce ne doit pas être le meilleur édité en 2013. Mais bon, c'est mon avis.

L'histoire est somme toute banale : un homme couche avec la baby-sitter de sa fille. Heureusement, il n'y a pas que ça, mais cet événement qui ne doit pas être si rare que ça influence tout le récit. 40 ans plus tard, sa femme est atteinte d'un cancer foudroyant.

Tout tourne autour de la mort prochaine d'Elsa qui compte bien profiter de chaque instant qui lui est offert.

Aux yeux de sa petite-fille, Anna, Elsa et Martti forment un couple heureux. Mais un jour, Anna sort une robe de l'armoire de sa grand-mère, une vieille robe qui a été oubliée là et qui a appartenu à Eeva, la baby-sitter de sa mère Elenoora.

Anna va alors découvrir des secrets enfouis au fond des mémoires et déterrer un passé pas toujours glorieux... Retour dans les années 60.

Les souvenirs des uns et des autres ont créé ce récit beaucoup trop long à mon gout. Il ne se passe finalement pas grand-chose sur ces 420 pages.

Je n'ai éprouvé de sympathie pour aucun des personnages, pas même pour la femme trompée en phase terminale de cancer.

Un roman pas indispensable que j'oublierai sûrement très vite.

PS Riikka Pulkkinen est finlandaise. Un pays froid, un regard assez froid sur l'amour, je pense.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Un long roman que j'ai trouvé lent et un peu embrouillé, qui nous emmène entre différentes époques (contemporaine et fin des années 1960) de la vie d'une famille, centré autour de la mort prochaine de la matriarche - son mari, sa fille, ses petites-filles, la protagoniste d'un secret de famille, les amis de la dite protagoniste ... Cela fait beaucoup de monde, les uns pas forcément clairement placés par rapport aux autres, les dénominations changeant parfois selon les périodes (et les surnoms ?) par exemple Eleonoora - Ella - Linda ou Kerttu - Katariina. La proximité des prénoms des 3 protagonistes principales (Elsa, Ella, Eeva) demande aussi de l'attention.
On voyage beaucoup dans ce livre, ce n'est pas non plus toujours facile à suivre ou localiser, mais les descriptions de la nature et des ambiances sont dans l'ensemble bien rendues.
J'ai trouvé le roman compliqué à suivre pour les raisons ci-dessus, et l'intrigue plutôt lente, même s'il s'en dégage une ambiance certaine.
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Mourir d'aimer
Cap sur la Finlande avec ce roman qui nous fait entrer dans l'intimité d'une famille à travers les yeux de plusieurs personnages féminin.
2010. Elsa va mourir. Atteinte d'un cancer incurable elle a demandé à rentrer chez elle pour y passer ses derniers jours auprès de son mari Marrti. Sa fille Ella –médecin- est inquiète mais avec ses deux filles, Anna et Maria, elles se relaieront pour rester avec Elsa. Un jour, une robe dénichée par Anna dans une armoire fait remonter le passé à la surface et met à jour un secret de famille …
1964. Eeva une jeune fille venue étudier à Helsinki est engagée par Elsa et Marrti pour s'occuper de la petite Ella. Elsa est pédo psychiatre, elle a écrit des ouvrages importants et elle est souvent absente de son domicile pour donner des conférences dans le monde entier. Marrti est un artiste peintre au succès grandissant. Ils ne consacrent que peu de temps à la fillette. Peu à peu, Eeva s'installe dans la famille et prend une place de plus en plus grande auprès d'Ella… et de Marrti.
L'auteure alterne les deux récits et les deux époques. C'est Eeva qui raconte son histoire : on découvre une jeune fille issue de la campagne, un peu naïve au début, qui va s'affirmer au contact de son amie Kerttu. Avec Eeva on traverse les années 60, l'évolution de la société (en Finlande mais aussi, plus généralement, en Europe), celle de la place des femmes aussi…
Mais c'est avant tout un roman d'amour, l'amour sous toutes ses formes, mais surtout l'amour maternel, illustré par de beaux portraits féminins et porté par une écriture sensible.
A découvrir.
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J'ai eu du mal à dépasser la première moitié tant, pour un premier roman, l'écriture me semblait laborieuse, trop recherchée. Puis petit à petit je me suis attachée aux personnages, à leur humanité. Puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, de la fragilité de toute un chacun derrière les apparences. Il y a Anna, qui découvre dans l'armoire de sa grand mère mourante une robe qui a appartenu à Eeva, passée comme un météore dans la vie de sa mère et ses grand-parents. Eeva dont l'histoire fait écho à la sienne, sauf que l'une écrit et l'autre pas...
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Elsa se sait condamnée. Elle compte bien vivre ses derniers instants dans les lieux qu'elle a aimé entourée des siens. Lors d'un moment avec sa petite fille Anna elles se remémorent un de leurs jeux : choisir une robe dans l'armoire, l'enfiler et s'inventer une vie ! Qd Anna tombe sur une robe qui n'appartient pas à sa grand-mère cette dernière va se rappeler un événement familial douloureux survenu plus de 40ans plus tôt... un secret qu'elle décide de révéler avant de partir comme pour exorciser sa famille !

Ce livre est un OLNI... Objet littéraire non identifié !
Certains vont l'adorer, d'autres le détester, d'autres ne rien y comprendre! Une chose est sûre il ne laisse pas indifférent !!
Passé le debut très dur sur l'accompagnement des personnes que l'on aime pour leur fin de vie on plonge dans la Finlande des années 60 alors que les hippies se développent dans le monde. Une femme souvent absente, un homme artiste, une petite fille et sa baby-sitter qui mènent une vie particulière. J'ai eu l'impression que les lieux, les personnages, que tout faisait partie d'une immense aquarelle où les couleurs sont diluées et les traits flous ! Je n'ai ni détesté ni adoré, je me suis laissée porter par la plume si poétique de l'auteure !

Vous connaissez la littérature finlandaise ??? Je crois bien que c'était mon 1er !
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Je m'attendais à une histoire familiale, trois générations de femmes se retrouvant alors que leur doyenne est en train de mourir et partageant des souvenirs, dévoilant des secrets. Ce n'est pas vraiment ce que j'ai trouvé dans ce roman. Cela en fait partie, mais demeure très secondaire. Cependant il est juste de préciser que je ne lis jamais entièrement les résumés de quatrième de couverture et que je n'ai pas choisi ce roman, on me l'a offert il y a des années. Je suis donc seule responsable de mes attentes.
Cette histoire est plutôt celle d'un chagrin d'amour et d'une dépression.
L'écriture est poétique, bien qu'un peu convenue parfois dans ce qui se veut des phrases élégantes et pleines d'une sagesse pénétrante, peinture minutieuse de l'âme humaine, et qui m'ont plutôt parues tissées de lieux communs. Cela reste agréable dans une certaine mesure, au début. On se laisse porter, on observe les détails, on écoute des opinions assenées comme de grandes vérités et on finit par s'ennuyer, voire s'exaspérer du ton de maîtresse d'école d'un personnage infatué.
L'histoire, elle, est assez banale. Elsa va mourir. Elle exaspère sa fille unique en prenant les choses à la légère. Mais comment faire autrement quand il reste si peu de temps ?
Eleonoora, ladite fille s'inquiète pour tout, veut tout contrôler, et ses angoisses énervent son entourage qui ne veut pas comprendre que c'est la seule façon qu'elle a de supporter la perte à venir.
Et il y a ses propre filles, Anna la dépressive, à qui porter une robe appartenant à quelqu'un d'autre suffit pour lui donner l'impression d'absorber les émotions de celle-ci sans la connaître, et Maria la pragmatique. Puis, dans l'ombre, il y a Eeva dont Anna trouve une robe dans l'armoire de sa grand-mère. Cette découverte va remuer pas mal de souvenirs, mais pas forcément ceux auxquels ont s'attend.
Ce qui aurait dû être une chorale de voix féminines est en fait un solo. Celui d'Anna qui a besoin de se défaire d'un chagrin persistant. Alors quand elle exhume un secret tout droit venu du passé de ses grands-parents, elle le monte en épingle et réinvente avec sa propre histoire.

La suite sur mon blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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