Mais qui donc est
Florence Arthaud ? Une femme libre, indépendante, obstinée, réfractaire, persévérante, courageuse, déterminée…
Elle et l'eau ne font qu'un. Tous les ans, jeune adolescente en juillet et août, elle faisait du bateau, entendons-nous, du voilier avec son frère ainé
Jean-Marie. Ses frères
Jean-Marie et Hubert étaient assez libre. Pour elle en tant que fille, les parents étaient plus stricts, dressaient des interdits. Son père, éditeur et passionné de bateau invitait des
Tabarly et consorts à diner. Elle entendait les récits des invités et après le repas se retirait dans sa chambre pour lire les récits des navigateurs, bien décidée qu'un jour traverser les océans en solitaire, ce sera elle qui le fera. Elle sera la première femme qui aura gagné la route du rhum en 1990.
Ses parents, l'aimaient, lui voulaient le plus grand bien, prônaient la sécurité, une vie dans le haut de l'échelle sociale mais elle voulait mener une vie de marin, elle admirait les personnes du bas de l'échelle sociale parvenues par elles-mêmes. Elle avait deux « maitres à penser » : d'abord le navigateur
Tabarly, ensuite
Che Guevara.
Elle connut des épreuves. A dix-sept un accident en voiture qui fait sept tonneaux. Elle est éjectée, hospitalisée deux années et demi, six mois dans le coma, aphasique et amnésique. le mat de son bateau qui se rompt juste avant la course, elle doit renoncer au départ. Elle est en pleur. Elle part enceinte à une course, elle fait une hémorragie qui la cloue en cabine, deux jours sous pilote automatique pour retrouver des forces. Elle a une bôme qui se rompt en cours de course. Elle perd son frère ainé qui se suicide. Elle tombe à l'eau à vingt kilomètres de la Corse en pleine nuit et lutte contre l'hypothermie durant trois heures avant d'être miraculeusement héliporté…
Florence meurt en Argentine où elle participait à un défi sportif. Deux hélicoptères vont entrer en collision et s'enflammer.
Avant de périr de façon stupide, elle prenait tous les risques pour arriver la première. C'était une gagnante. Son objectif était la première place.
On la disait finie ― son temps étaient passé ― d'autres qu'elle et même des femmes arrivaient à gagner, pourtant dans la vidéo : «
Florence Arthaud, un jour, une histoire » on peut voir les innombrables marins skippers qui étaient ses amis qui ne l'oublieront jamais. Florence est morte en 2015 à l'âge de 58 ans.
Je suis époustouflé par tout ce qu'à pu faire
Florence Arthaud. Mes regrets, ma grande déception se focalise sur l'auteur Yann Quefféllec, breton, grand skipper. Il ne met pas du tout le combat de Florence en valeur. Il parle trop de lui-même et des courses en général. Les chapitres sont mal agencés et mélange plusieurs thèmes. La chronologie n'est pas respectée.
Il existe une adaptation cinématographique : « Flo » 2023, réalisé par
Géraldine Danon. Scénario G Danon et
Yann Queffélec.
Géraldine Danon est l'épouse du navigateur
Philippe Poupon.