AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 77 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Yann Queffélec, a rencontré Florence Arthaud un jour à Ajaccio, sur un bateau qu'il n'aviguait.

Elle était présente avec Pierre Bachelet (avec qui elle avait chanté le fameux Flo) et le lauréat du Prix Goncourt pour Les Noces barbares en 1985, n'a reconnu ni l'un ni l'autre.

Heureusement il a rattrapé sa bévue le jour même et c'était alors le début d'une belle amitié qui est devenue au fil des années sa "soeur d'affinité".Décédée en 2015 au cours d'un accident d'helicoptère sur le tournage d'une émission de TF1, Yann Quéfellec raconte sa Flo, cette femme rebelle qui était toujours là où on le l'attendait pas et qui a toujours refusé les diktats qu'on voulait lui imposer.

de la Route du Rhum au tragique accident qui lui a coûté la vie, de sa passion pour la mer. Florence Arthaud voulait faire un livre, « un bouquin sur la mer et la vie », avec Yann Queffélec mais celui ci navait toujours décliné le projet.

De sa plume précise et aérienne, Yann Queffélec, lauréat du Prix Goncourt pour Les Noces barbares en 1985, nous raconte une Florence Arthaud mystérieuse et indomptable, avec qui il partageait la passion de la mer.

Et ajoute sa contribution au mythe de celle qui fût . La Mer et au-delà est un très beau récit porté par l'écriture d'un grand écrivain qui dresse le portrait d'une femme surprenante
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          260
"C'est pour Florence que j'écris ces mots. Il va me falloir en aligner quelques-uns si je veux les changer en un livre fini, traversé. Dans quel but ? Seul le vent connaît la réponse, marin. "
Rendre hommage à Florence Arthaud 5 ans après sa disparition tragique, en "profitant" de ce fichu confinement qui, finalement, ne libère guère que la plume... oui, c'est ce qu'elle voulait.
En effet, Florence Arthaud avait souhaité que Yann Queffélec lui consacre un livre, le voilà donc à la barre pour immortaliser cette navigatrice déterminée et insaisissable, pour évoquer avec nostalgie leur amitié et leur passion commune pour la mer
Yann Queffélec a convoqué tous ces moments de grâce, toutes ces émotions qu'il a pu connaître auprès de cette "petite fiancée de l'Atlantique", cette superbe louve des mers à la crinière de lionne, pour nous offrir un récit comme il sait si bien les faire , haché, malmené par la houle et les vents du large, crevant de passion et d'émotion, et sans doute criant de vérité.
Focus sur ces deux fois où Florence a flirté avec la mort : à 17 ans d'abord, sur une route d'Île-de-France , et quelques années plus tard, en mer, entre Corse et continent. Clap de fin sur cet accident d'hélicoptères, quelque part en Argentine, où Florence trouve la mort brutalement, dans les airs, après l'avoir frôlée sur l'asphalte et dans les eaux de la Méditerranée.
Entre ces deux époques, Florence Arthaud se forge un mental de marin, se débarrasse de l' image de bourgeoise et de fille à papa qui lui colle à la peau , laisse couler les rumeurs sur son penchant pour l'alcool, et fait l'admiration des autres navigateurs, hommes, eux, mais sachant reconnaître les qualités qui font un véritable marin.
Bel hommage à une femme libre, fière et authentique.
Commenter  J’apprécie          110
Petit livre qui donne envie de connaitre un peu plus Florence Arthaud car malgré un caractère bien trempé, elle parait extrêmement attachante, passionnée avant tout, pleine d'idées et d'envies.
Yann Queffelec nous en dresse le portrait tendre et vivant, après son décès brutal en 2015 et le vide qu'elle a pu laissé derrière elle alors qu'elle avait encore tant à faire et à projeter.
C'est une croqueuse de vie, d'hommes et surtout une femme qui veut vivre comme elle l'entendait, sans barrières fictives ou sociales et avec passion totale. Elle a traversé des déserts, au sens propre comme au figuré, mais elle s'est toujours accrochée à ses valeurs qu'elle pensait justes et à sa volonté de fer.
C'est un portrait doux et triste en même temps car la mort a fauché encore une fois une personne qui avait beaucoup à vivre encore.
Commenter  J’apprécie          70
La mer et au-delà (joli titre !) de Yann Queffélec, est présenté comme un livre-hommage à Florence Arthaud, « la petite fiancée de l'Atlantique ». Eh bien, c'est là que je décrypte toute la vérité de « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge. » Si on ne connaissait pas la vie de Patachon qu'elle a menée, maintenant c'est chose faite, preuves et témoignages personnels à l'appui.
Il semble que naître fille n'a pas plu à cette enfant que l'on nous décrit déjà rebelle à dix-sept ans, au point de se retrouver dans une situation catastrophique après un accident de voiture. Mais, nous pouvons penser aussi que ces moments atroces lui ont forgé un caractère qui ne pouvait magnifiquement s'exprimer qu'en mer, alors que les eaux ou les hommes en tempête lui laissaient toutes ses chances. À terre, elle redevenait une simple femme, obligée d'utiliser tous ses atouts pour se fondre dans l'univers des marins, le seul à la hauteur de son envie permanente de hurler.
Oui, dans ce roman, l'auteur nous raconte la vie, les courses, la famille, les rencontres, les amours, mais devait-il traiter la navigatrice comme elle a toujours voulu laisser croire qu'elle était ? La baroudeuse au grand coeur n'avait-elle pas gagné le respect de voir ses faits et gestes racontés sous l'angle de la fougue, du courage, de la sincérité, de l'amour ? Elle a quand même réussi l'exploit époustouflant de gagner la Route du Rhum, dans des conditions dantesques et après avoir essayé depuis 1978 ! Vous avez dit, tenace ?
Il n'y a rien à reprocher à l'écriture de l'auteur, comme à son habitude heurtée, sensible, profonde, noire souvent. le roman se lit facilement, la curiosité d'en savoir plus fait avancer très vite et même si hélas, on connaît la fin, la vie de cette révoltée est fascinante.
Yann Queffélec a voulu raconter SA Florence, celle qu'il n'a connue ni comme amante, ni comme amie, et c'est dommage. Il y a mis plus de choses qu'il ne l'aurait sûrement souhaité, c'est souvent ainsi quand on se sent mal-aimé. Je recommande pour lire entre les lignes.
Je remercie les Éditions Calmann-Lévy et #NetGalleyFrance pour le Service Presse.

Lien : https://www.facebook.com/Lya..
Commenter  J’apprécie          40
Un livre intéressant sur la plan de la connaissance de cette femme atypique, qui voulait être traité comme un homme. Elle a utiliser les mêmes codes que ces navigateurs matchos pour se hisser en haut des meilleurs. Des anectotes sur sa vie assez marginale pour l'époque où elle évoluait sur les pontons et sur les mers. Avec l'écriture de Y. Queffélec on entre dans un livre très bien écrit.
Commenter  J’apprécie          20
Ni mon amante ni mon amie, plutôt ma soeur d'affinités".

Pour rendre hommage à celle qui, comme lui, aimait la mer et les voiliers, Yann Queffelec se remémore les souvenirs de leurs diverses rencontres. Il évoque également quelques épisodes marquants de la vie (trop courte mais bien remplie) de celle que l'on appelait "la petite fiancée de l'Atlantique".

Leur première rencontre est pour le moins pittoresque. Florence Arthaud, déjà connue du public, fait escale avec Pierre Bachelet (un ami avec lequel elle aimait naviguer) à côté du voilier de Yann Queffélec. L'écrivain, qui regarde peu la télévision, ne reconnait ni l'un, ni l'autre. C'est en découvrant par hasard leur photo dans un journal, qu'il comprend qu'il vient de faire la bringue, pendant une semaine, avec un chanteur et une célèbre navigatrice. Cette anecdote, très bien racontée, m'a beaucoup amusée.

Avec finesse et bienveillance, l'écrivain nous présente une femme déterminée et courageuse mais vulnérable par certains côtés. Il n'est pas facile de jouer le rôle de "précurseure" dans un milieu particulièrement machiste. J'ai appris, par exemple, qu'on appelait une navigatrice "un marin fendu" et que certains équipages n'acceptaient pas d'embarquer à bord ce "genre" de marin. Tout au long de sa carrière, Florence a affronté les éléments mais aussi les préjugés. Les sponsors ont trainé les pieds pour l'accompagner et ses collègues navigateurs ont mis de temps à la prendre au sérieux.

"On lui dit « bravo bravo » comme aux petits enfants quand elle monte sur l'estrade en s'excusant d'avoir battu ces messieurs, tous nés d'une femme au demeurant. On s'arrange pour qu'elle n'y monte pas deux fois. C'est la place des mecs, le podium, l'échelon supérieur."

Elle aimait faire la fête plus que de raison et n'hésitait pas à aller là on ne ne l'attendait pas (comme par exemple chanter en duo avec Pierre Bachelet). Elle est morte dans un accident d'hélicoptère après avoir risqué sa vie mille et une fois en mer. C'est une femme qui me fascinait et qui m'aurait certainement intimidée si j'avais eu la chance de la connaître.

Une biographie littéraire de Florence Arthaud à découvrir si vous aimez la mer et les personnages hors normes.

De personne physique elle est devenue personnage, une sphinge de mythologie comme Antigone ou Cordélia, symbole et mystère de la jeunesse au féminin."
Lien : http://www.sylire.com/2021/0..
Commenter  J’apprécie          20
Yann Queffelec que l'on connaît pour ses romans, notamment pour le Prix Goncourt 1985 Les noces barbares, publie cette année chez Calmann-Levy La mer et au-delà, un livre hommage à son amie Florence Arthaud.
Ce grand amoureux de la mer et de la Bretagne nous livre plus qu'un hommage car dit-il, cet ouvrage répond à un besoin quasi vital de “mettre des mots sur les maux”, d'adresser une véritable déclaration d'amitié et d'admiration à cette femme hors du commun, à cette navigatrice chevronnée, première femme victorieuse de la mythique Route du Rhum en 1990.

C'est avec beaucoup d'émotion que l'écrivain parle d'elle : "Elle m'inspirait des sentiments affectueux donc il n'y avait aucune relation ambigüe entre Florence et moi mais quand elle a disparu, je me suis dit : ‘Je ne lui voulais que du bien, elle a fait des choses extraordinaires, je l'admirais. Il faut absolument que je dise combien cette femme était importante à mes yeux pour moi et pour les autres'". Elle avait la passion des mots comme elle avait la passion de la mer, nous dit-il. C'est quelqu'un qui voulait se donner tout entier sur terre pour que la mort n'ait plus rien à prendre. Elle était avant tout la générosité pour elle et pour tous."

Florence Arthaud vivait avec beaucoup de fantômes, mais celui qui l'a marquée le plus, c'est celui de son frère qui s'est donné la mort en mer. C'est lui qui lui a donné ce goût pour la mer, lui qui l'a initiée à la navigation, lui qui lui a appris ce qu'est la “risée” ce vent qui n'en est pas un mais qui permet de faire avancer le bateau quand même.

Florence Artaud était une femme libre parce qu'elle a su très jeune dire non aux choses pré-établies, se saisir de la liberté qu'offre l'amour de la vie, elle a su dire non aux facilités qu'offre parfois l'existence à ceux que l'on dit “bien nés”. Florence Artaud voulait plus, elle voulait devenir Florence Arthaud, contre Vents et marées, et contre les siens !

La petite fiancée de l'Atlantique comme l'ont appelée les Français, Yann Queffélec la connaissait bien.
"Nos atomes se reconnaissaient dans la fuite », déclare-t-il en évoquant dans ce livre vibrant d'émotion, les souvenirs de leur rencontre, de leurs balades, de leurs cuites et de leurs débats. Dans un entretien il déclare “Ce n'est pas un livre sur la mer, ce n'est pas une bio non plus. On est davantage du côté du roman, d'une fiction puisqu'il s'agit d'une personne qui devient un personnage. Florence était à la fois une femme que je connaissais et une professionnelle de la voile que je respectais énormément. Lorsqu'elle a disparu lors de ce terrible accident d'hélicoptère, elle m'est apparue comme un personnage au destin mythique.

Cette grande navigatrice qui avait connu la gloire et la célébrité déprimait de voir que les faisceaux de lumière s'étaient éloignés d'elle. En participant à cette émission, à ce jeu de télé-réalité, elle était sûre de retrouver un peu de cette notoriété si propice à attirer de l'argent des sponsors pour participer à de nouvelles compétitions, notamment cette course des femmes dans la Méditerranée, l'Odyssée des Femmes.
Elle voulait que l'on sache qu'elle était encore capable de dépassement sur un plan physique, elle s'était d'ailleurs bien entraînée avant de participer à cette émission. Elle avait décidé d'y participer pour gagner, mais c'est dans les airs qu'elle est partie, loin de la mer qui lui avait si souvent porté chance.

Lien : https://livresquedumot.blogs..
Commenter  J’apprécie          20
La mort de Florence Arthaud remonte à 2015, mais Yann Queffélec a attendu 2020 pour écrire cette biographie – hommage très personnelle. Il lui a fallu la parenthèse du confinement pour s'y coller. Il avait été sollicité par la navigatrice pour rédiger ses mémoires mais avait toujours refusé, par crainte d'imposture – elle a finalement publié son autobiographie seule en 2009. Ils avaient pourtant beaucoup en commun, tous les deux, ces enfants terribles en marinière! Leur relation, telle que la définit Yann Queffélec, ne s'inscrit pas dans la proximité, mais plutôt dans une sorte d'effet miroir lors de rencontres furtives et jamais programmées.
Le récit de l'auteur restitue bien son émotion, intacte, malgré le temps passé. Loin d'une narration chronologique, il est fait de souvenirs qui semblent remonter à la surface, dans un désordre qui n'obéit qu'à la sensibilité de l'écrivain. On perçoit une grande agitation en réponse au choc de la mort accidentelle de Florence Arthaud. Elle fait écho aux turbulences qui ont animé sa vie. En sursis, après un grave accident alors qu'elle n'avait pas 18 ans – rescapée par le père Jaouen, Yann Quéffelec ne le mentionne pas - tout ce qu'elle a vécu ensuite semble avoir été volé à la destinée.
Les souvenirs sont plus ou moins fidèles et Yann Queffélec revendique son travail d'écrivain qui tisse un récit avec sa mémoire et son imagination mêlées. Il n'y a rien de larmoyant, bien au contraire. La première rencontre est relatée avec un humour chargé d'autodérision, et le quiproquo est assez savoureux. Les descriptions de la méditerranée et de Florence Arthaud au sommet de sa beauté, après son succès sur la route du Rhum en 1990, ne le sont pas moins. L'écriture de Yann Queffélec scintille et pétille. Il sait ménager le suspense lorsqu'il raconte par exemple l'invité aux yeux bleus au dîner chez les parents de Florence alors qu'elle a tout juste 7 ans. Il y a un rien d'espièglerie dans le récit, et s'en est un vrai régal! Yann Queffélec retrace la trajectoire folle d'un électron libre qui avait trouvé l'élément qui lui permettait de s'exprimer : la mer.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (232) Voir plus



Quiz Voir plus

Les noces barbares

Le héros de ce livre se prénomme:

Hugo
Ludo
Martin
Micho

20 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Les noces barbares de Yann QueffélecCréer un quiz sur ce livre

{* *}