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Citations sur Dans ce jardin qu'on aimait (29)

"Il y a quelque chose du paradis dans le chant des oiseaux. Dieu n'a pas damné les oiseaux dans l'Eden."
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Je vais te dire un secret, ma fille. Il n'y a jamais de démesure dans un amour.
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Que sont les songes ?
Les songes sont surtout des retours,
d'étranges récurrences où ce qui est devenu invisible réapparaît comme visible sans qu'il atteigne pourtant le réel ni le jour.
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C’est vrai, je suis souvent absent à ce que tu vis. Je vais même te dire, mon enfant, tu es mon enfant mais cela ne m’intéresse pas. Ta vie n’est pas ma vie. C’est elle, ma vie ! Je l’aime. Je ne veux pas rater son souvenir. Je suis sous son regard.
Je ne veux pas laisser mourir sa mort.
Elle était si joyeuse, si déterminée, si indépendante, si puissante.
Si longue, si élancée, si belle !
Je la protège peut-être, tu sais. Je la soutiens.
Tu sais, je pense que je la fais vivre plus longtemps que sa vie !
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Les morceaux de mon existence se craquellent exactement comme se craquellent les paragraphes sur la page d'un livre qu'on refuse.
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Je vais te dire un secret, ma fille. Il n'y a jamais de démesure dans un amour.
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Il suffit d'un cri
pour qu'il y ait une prière !
Pour que l'invocation s'élève il suffit d'un sanglot qu'on étouffe
dans les petites plumes de canard et les duvets des oies qui ont été fourrés dans l'oreiller
ridicule compagnon de la nuit solitaire.
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Dans l’étang
il a jeté sa femme.
L’époux a fait couler doucement sur l’eau les cendres de celle qu’il aimait,
il a versé son regard,
il a répandu son souffle,
il est monté sur le canot arrimé par une chaîne à la rive,
en élevant sa main il a éparpillé sa vie encore tiède, son corps encore presque intact
sur la surface grise au-dessus de l’eau sombre
près de la rame noire.
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Le long du quai les grands vaisseaux que la houle incline

en silence oscillent

comme les berceaux que la main des femmes

balance.

Vient le jour des adieux.

Et ce jour là les grands vaisseaux, fuyant le port qui diminue, sentent leur masse retenue

par l'âme des lointains berceau
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" Dans l'étang,

il a jeté sa femme. 

L'époux a fait couler doucement sur l'eau les cendres de celle qu'il aimait,

il a versé son regard,

il a répandu son souffle,

il est monté sur le canot arrimé par une chaîne à la rive,

en élevant sa main il a éparpillé sa vie encore tiède, son corps encore presque intact sur la surface grise au-dessus de l'eau sombre

près de la rame noire.

Les cendres dispersées dans le souffle du soir peu à peu se sont humectées,

lentement, lentement, au contact de l'eau,

puis englouties.

Elles se sont progressivement effacées à l'intérieur de l'eau où les petites ablettes et les petits goujons ont ouvert leurs lèvres.

Ils ont des lèvres curieusement bourrelées et blanches, les poissons.

C'est ainsi qu'une jeune femme aux cheveux bruns, si belle, a disparu sous la surface calme et grise.

Elle venait d'accoucher d'une petite fille

qui est restée seule dans la chambre,

dans son berceau..."
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