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EAN : 9782226312723
298 pages
Albin Michel (25/02/2015)
4.23/5   13 notes
Résumé :
Cet essai biographique se veut le plus à jour mais aussi le plus ouvert qui soit sur la plus haute figure féminine de l’Espagne, dont Thérèse est la patronne. Histoire, théologie, paysages d’Aragon de Castille et d’Andalousie, mais aussi toutes les questions liées à la féminité, à l’écriture et à la sainteté sont au coeur de cet ouvrage sur celle qui, en 1970, fut la première femme proclamée docteur de l’Eglise. Cette fille d’un «hidalgo» qui cachait en fait des ori... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Christiane Rancé nous dresse un portrait extrêmement vivant de Sainte Thérèse d'Avila, grande mystique espagnole, qu'elle replace dans son époque : le Siècle d'Or de l'Espagne de Philippe II, époque terrible où l'unité de l'Espagne, alors libérée des maures et des juifs, se fait autour d'un catholicisme strict et intransigeant, défendu par le bras tout puissant de l'Inquisition. Dans cette société très codifiée, où l'honneur devient le pilier de la société aristocratique et où la femme obéit soit à son mari, son père ou au clergé, Thérèse, jeune femme impétueuse, d'une grande intelligence et d'une grande beauté, choisit par défaut le couvent qu'elle considère comme un espace de liberté plus grand que la chambre conjugale. Cette femme passionnée y rencontrera le Christ auquel elle se donnera corps et âme, parcourant l'Espagne pour fonder des couvents et réformer ainsi une vie conventuelle qui tenait plus du boudoir que du salut de l'âme. Sainte Thérèse d'Avila a également décrit dans plusieurs ouvrages son itinéraire spirituel pour édifier les jeunes soeurs entrées à sa suite au Carmel, le plus connu étant le Château de l'âme. Une biographie qui ne laisse pas indifférent.
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Je découvre de nouveau un autre livre de Christiane Rancé « La Passion de Thérèse D'Avila » et pour la seconde fois, elle me transporte avec son écriture.

Nous avons ici un fabuleux récit qui retrace l'incroyable itinéraire d'une femme qui devient une sainte.

On plonge dans l'Espagne du 16ème siècle. Un pays à l'époque très riche, moderne et puissant sous l'empire de Charles Quint.

Thérèse de Jésus alias Thérèse D'Avila est née en 1515 dans une famille juive et bourgeoise . Les membres de sa famille sont des marchands de draps et c'est son grand-père qui gère l'entreprise de textiles. Plus tard, le foyer familial renonce à la religion juive pour se convertir au christianisme et suite à ce changement, la famille est contrainte de déménager à Avila.

Dès son plus jeune âge, Thérèse a un rapport intime avec des ouvrages spirituels et chevaleresque. A vingt ans, elle se tourne vers le christianisme qu'elle approfondira dans un couvent où elle terminera ses jours.
En somme, c'est un livre savant et indispensable pour mieux comprendre qui était Thérèse D'Avila. Je n'ai pas vu le temps passer en lisant ce livre.
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Bon livre pour découvrir la vie de Thérèse d'Avila, dans un ouvrage court et dans un style accessible. Bien documenté et agréablement narré.
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critiques presse (2)
Telerama
22 avril 2015
Une biographie en forme d'éloge exalté et un florilège de l'oeuvre de Thérèse d'Avila révèlent la modernité et la puissance des écrits de la sainte.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaLibreBelgique
10 mars 2015
Mystique et docteur de l’Eglise, elle aurait pu être une femme d’Etat. Christiane Rancé lui consacre une évocation minutieuse et magnifique.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nietzsche, en août 1881, alors qu'il est au bord du lac de Silvaplana :
"Tout à coup un je-ne-sais-quoi qui nous ébranle, nous bouleverse jusqu'au plus intime de notre être, est la simple expression de l'exacte réalité. On entend, on ne cherche pas ; on prend, on ne se demande pas qui donne ; tel un éclair, la pensée jaillit soudain avec une nécessité absolue, sans hésitation dans la forme. C'est une extase dont la prodigieuse tension se soulage parfois par un torrent de larmes, où nos pas, sans que nous le voulions, tantôt se précipitent, tantôt se ralentissent ; c'est une extase imparfaite qui nous ravit à nous-mêmes, en nous laissant la perception très distincte de mille frissons délicats qui nous font vibrer tout entiers, jusqu'au bout des orteils ; c'est un abîme de bonheur où l'extrême souffrance et l'extrême horreur ne sont plus éprouvées comme une opposition, mais comme parties intégrantes et indispensables, comme une nuance nécessaire au sein de cet océan de lumière." p 108
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Mais c'est surtout chez Emil Cioran, l'orfèvre du désespoir, que mes rendez-vous avec la sainte ont été les plus fréquents et les plus paradoxaux. Le philosophe roumain, qui s'était baptisé "disciple des saintes" dans son "Précis de décomposition", arguant pour cela qu'elles lui avaient "donné le goût sensuel d'un autre monde", se répétait les exclamations de Thérèse d'Avila, qu'il voyait s'écrier à six ans "Eternité, éternité" : "Je suivais l'évolution de ses délires, de ses embrasements, de ses sécheresses. Rien de plus captivant que les révélations "privées" qui déconcertent les dogmes et embarrassent l'Eglise." p 16
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... repliée sur son lit par sa paralysie, avec "une inaltérable patience", elle lit. Tous les livres qu'on lui prête. Elle lit beaucoup et de "bons livres". Quoique malade, elle se sent en paix. "Il me semblait qu'avec des livres et de la solitude, aucun péril ne pouvait me ravir le bien dont je jouissais." p 89
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Je vis sans vivre en moi
Et j'espère si haute vie
Que je meurs de ne pas mourir

Vivo sin vivir en mi,
Y tan alta vida espero
Que muero porque no muero

p 161
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Epigraphe
Quand sera brisé l'infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l'homme, jusqu'ici abominable, lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle-aussi. La femme trouvera l'inconnu. Arthur Rimbaud

Ce qui nous paraît digne d'être aimé est toujours ce qui nous renverse, c'est l'inespéré. Georges Bataille
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Videos de Christiane Rancé (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christiane Rancé
https://www.laprocure.com/product/1220790/rance-christiane-bella-italia-un-itineraire-amoureux
Bella Italia : un itinéraire amoureux Christiane Rancé Éditions Tallandier
« J'ai eu la chance d'avoir des parents voyageurs qui m'ont fait connaître ce pays. J'ai eu la chance ensuite d'avoir un métier — puisque j'étais journaliste — où je suis beaucoup partie, j'ai passé à peu près deux mois en Italie par an pendant vingt ans, dans toutes les villes, un petit peu sur tous les sujets. Eh puis, il y a eu la pandémie, il y a eu deux ans de confinement, de fermetures. À la sortie du confinement, j'ai été prise de l'irrépressible besoin de partir pour l'Italie. Mais ça a été un désir absolument incroyable... » Christiane Rancé, pour la librairie La Procure Lectures, par Marguerite Rancé
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