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EAN : 9791096997015
500 pages
Omblage Editions (27/06/2017)
4.5/5   4 notes
Résumé :

Un désastre éclatant retrace le débarquement de la baie des Cochons, l’une des opérations secrètes les plus chaotiques et désastreuses menées par les États-Unis pendant la guerre froide. À partir de documents de la CIA longtemps inaccessibles au public et de notes privées, Jim Rasenberger relate avec brio la création et l’exécution de ce plan voué à l’échec.

Ce faisant, Rasenberger dresse des portraits frappants de ses protagonistes : Fidel C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quand Castro prend le pouvoir, bien que les Américains se soient habitués à Batista, ils sont prêts à saluer le nouvel homme fort de Cuba. Mais, petit à petit les rapports entre les deux gouvernements se dégradent. En fin de mandat, le président Eisenhower, avant même que Castro se soit rapproché de l'URSS et déclaré communiste, demande à la CIA de monter une opération visant à l'éliminer.

Le vieil Allan Dulles, à la CIA, confie le projet à un jeune homme brillant de la côte Est (comme tout l'entourage de John Kennedy), Richard Bissel. Entre temps Kennedy est élu de justesse contre Nixon, en partie parce qu'il s'est déclaré favorable à une intervention à Cuba. Kennedy se retrouve donc avec le projet de débarquement initié par son prédécesseur. Ce qui explique grandement que le projet soit mal monté et aboutisse au désastre de la baie des Cochons.

Car Kennedy manque d'informations sur les tenants et les aboutissants du projet – la Maison Blanche sous Kennedy est désorganisée, les gens sont brillants mais on ne sait pas qui fait quoi. de son côté La CIA est persuadée qu'elle pourra faire débarquer les Cubains rebelles. Kennedy tient, quant à lui, à ce que l'intervention apparaisse uniquement cubaine et surtout pas américaine ; lui et son gouvernement font l'énorme erreur de s'imaginer conduire au succès une opération militaire, sans faire intervenir l'armée américaine (ou si peu et si mal).

Castro n'ignore rien du projet américain et s'en amuse presque, d'autant qu'il se sait soutenu par la majorité des Cubains. Après l'échec du débarquement où il a fait mille prisonniers « rebelles » cubains, Castro négociera chèrement leur libération, encore un pied de nez de la petite île à son grand voisin.

Centré sur quelques personnages, ce livre est un document passionnant sur un événement qui a changé en profondeur la politique américaine vis-à-vis des pays communistes. L'auteur, un journaliste dont le père était un avocat démocrate qui travaillait dans l'équipe politique de Kennedy, s'est appuyé sur des archives récemment libérées. Il a su s'en servir pour faire un vrai travail d'historien avec talent et humour.
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Merci à Babelio et son opération Masse Critique Non-fictions, ainsi qu'aux éditions Omblage pour m'avoir fait parvenir cet essai : Un désastre éclatant. Fidel Castro, John Kennedy et la baie des Cochons.
J'avais, comme tout un chacun, entendu parler de la baie des Cochons. de là à pouvoir dire qui, comment, et surtout pourquoi, c'était une autre affaire ... C'est donc avec grand intérêt que j'ai abordé cet ouvrage. L'oxymore contenu dans le titre était déjà prometteur.
L'ouvrage débute sous la présidence d'Eisenhower. L'auteur nous remet dans le contexte de l'époque, nous explique brillamment quelles étaient les préoccupations de l'Amérique d'alors, la lutte contre le communisme battait son plein. de son côté, Castro, le grand révolutionnaire victorieux, était acclamé à New-York.
Lorsque j'ai démarré ma lecture, j'ai très vite compris qu'elle n'allait pas être simple du fait du grand nombre d'intervenants, de leurs postes respectifs dans l'administration, du déroulé des opérations et des décisions et contre-décisions prises. Pour nous permettre de comprendre les tenants et les aboutissants de l'opération de la baie des Cochons, c'est toute L Histoire des Etats-Unis de l'époque qui est passée en revue, campagne électorale de J.F. Kennedy en tête.
Une fois le contexte posé, l'étau se resserre. Nous partons pour un voyage entre les différents lieux où se prennent les décisions pendant tout le travail de préparation de l'opération. Heure par heure, nous sommes plongés dans les réflexions menées à la Maison Blanche, dans le bâtiment occupé par la CIA ou encore au New York Times.
Puis l'opération est validée. Nous volons au-dessus des Caraïbes, en route vers Cuba, passons nos week-end à Palm Beach en compagnie de la famille Kennedy, ou naviguons à bord de l'USS Essex. Nous suivons les réflexions et positionnements de Castro qui sait qu'une attaque aura lieu. Enfin, nous débarquons avec les hommes sur les plages de Cuba. Au fil du récit nous avons la gorge serrée par l'émotion. Une opération aérienne est annulée. Les hommes n'ont plus de munitions. Aucun révolutionnaire cubain ne se rallie aux troupes américaines contrairement à ce qui était prévu par la CIA. C'est le fiasco total.
L'auteur nous explique alors quelles seront les conséquences de ce fiasco, en termes de politique internationale. le désastre de la Baie des Cochons aura d'innombrables répercussions, pour les hommes qui l'ont vécu, pour ceux qui l'ont préparé, mais aussi pour le monde entier.
Cet ouvrage se présente comme une enquête menée tambour battant. Nous sommes happés par le récit, bien conscients que tout cela a existé "pour de vrai". Jim Rasenberger humanise son récit, de telle sorte que nous gardons toujours cette donnée à l'esprit : ils y étaient.
Tout au long du livre, nous nous posons la même question : pourquoi ? Pourquoi un tel fiasco ? Pourquoi personne n'a su se faire entendre au sein de ceux qui s'opposaient à cette opération ? Pourquoi Kennedy a t'il laissé faire ? Questions auxquelles nous n'aurons jamais de réponse.
Grâce à cet ouvrage, bien écrit, bien construit, non dénué de tension, j'en sais aujourd'hui beaucoup plus sur le désastre de la baie des Cochons et ses conséquences mondiales. Ecrit comme un scénario, ce livre est très pédagogique et à conseiller vivement à tous ceux qui voudraient en savoir plus. Il contient, en sus de toutes ces informations historiques, une véritable étude de la psychologie des américains dans ces années 1961-62. Une vraie réussite.

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Un livre qu'on dévore comme on regarde un bon film!
L'histoire d'une opération américaine secrète, sous fond de guerre froide, où une Amérique vexée par la politique de Castro c'est pris une claque.
Certaine de l'appuie de la population, ce débarquement c'est heurté à une réalité de terrain où le peuple approuvait la révolution de Castro.
Merci à Masse critique de Babelio de m'avoir permis de lire ce livre.
Peu calée sur le sujet mais prête à ouvrir mes horizons et en apprendre plus, j'avoue avoir eu un peu peur d'un style d'écriture trop professoral. Mais pas du tout!
C'est fluide, passionnant, on a envie de comprendre les tenants et les aboutissants de cet échec, on y découvre une administration américaine trop sure d'elle, prise au piège de sa propre propagande, pas très bien organisée.
Au final, c'est plus cette opération américaine qui aura poussé Castro à s'allier à l'U.R.S.S qu'un antiaméricanisme de base.
Une Bible à découvrir pour tous les passionnés d'Histoire!
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La baie des cochons, j'y suis allée, j'ai visité le petit musée alors j'ai été ravie de recevoir « Un désastre éclatant » . Merci Babelio et les éditions Omblage. Avec ce livre vous m'avez permis de mieux comprendre ce qui s'était réellement passé et de combler quelques grosses lacunes historiques.
Des archives américaines récemment ouvertes ont permis à Jim Rasemberger, un journaliste américain, de nous livrer son étude et ses réflexions sur les raisons de la fameuse opération appelée « Baie des cochons ». Il démonte les mécanismes qui ont conduit Kennedy et son entourage à soutenir cette tentative de reconquête de Cuba par les anciens partisans de Batista. On assiste avec l'auteur à la montée de l'antiaméricanisme des uns face à l'anticommunisme des autres. Les conséquences désastreuses de cette action n'ont pas fini d'impacter le peuple cubain et la politique mondiale.
Le style journalistique est enlevé, brillant. C'est très bien documenté. Ça se lit presque comme un thriller.
Lecture recommandée à tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire de cette partie du monde



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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Par certains aspects, l’administration Kennedy fut une période faste pour les journalistes américains. ... Kennedy, lui-même aspirant journaliste autrefois, invitait chez lui Ben Bradlee de Newsweek, Charles Bartlett du Chattanooga Times, l’éditorialiste Joe Alsop. Avec eux, il faisait de la voile, regardait des films et prenait des repas ; il les traitait en amis. C’était agréable et prestigieux, et cela donnait à tous les journalistes, intimes ou non du Président, une stature et de la fierté. Mais c’était aussi, bien sûr, néfaste au journalisme.
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Dans les cinquante dernières années, beaucoup d'encre a coulé pour expliquer comment des hommes intelligents et capables ont soutenu une catastrophe [La baie des cochons] ... L'erreur collective des hommes du Président devint un cas typique des études de psychologie des groupes, inspirant, entre autres, le célèbre livre Groupthink d'Irving Janis en 1972. Pour Janis, si les conseillers de Kennedy approuvèrent le plan et contribuèrent au " pire fiasco jamais perpétré par un gouvernement responsable ", ce fut à cause d'un phénomène où " l'esprit de corps et la cordialité " suppplantent les autres considérations. Mieux vaut être loyal au groupe qu'avoir raison.
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Chaque décision que prit Kennedy sur le débarquement de la baie des Cochons dans les mois précédents montrait un homme troublé en profondeur ... A chaque étape de la planification qui demandait son approbation, il avait reculé le plus possible le moment de décider, pour accepter ensuite à contrecœur, et en posant souvent des conditions qui réduisait l'impact du débarquement, comme pour défaire ce qu'il faisait et avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre. Plus tard ... cette impulsion allait produire des résultats inévitables.
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... l’édition du soir du Washington Evening Star rapportait l’apparition de Kennedy sur NBC la veille au soir [11 avril 1961 J-6]. L’article parlait d’un commentaire de Kennedy sur son style administratif. Il trouvait que les conseils des ministres étaient une perte de temps et préférait les joutes informelles entre ses conseillers, pour générer devant lui une « confrontation d’idées ».Le malheur était que Kennedy n’avait eu avec ses conseillers sur Cuba aucun débat d’idées.
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L’histoire retient la crise des missiles à Cuba comme le meilleur moment de Kennedy, à juste titre. Avec dans les mains le sort de millions d’hommes, américains, russes, cubains, etc., il mena un cap qui conduisit, avec de nombreux détours, au retrait par les soviétiques de leurs missiles à Cuba. Il ne fait aucun doute que la fermeté et la mesure de Kennedy pendant la crise devaient quelque chose à l’expérience acquise lors de la baie des Cochons ...
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