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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre est bien , il ressemble à du Ron Rash mais en moins bien . C'est toujours le danger quand on place un auteur tout en haut , un jour il risque de redescendre ( un peu ) . Ce que j'ai aimé : me retrouver dans la forêt au milieu de végétaux , d'animaux et de bûcherons perdant leurs doigts , leur bras , leur vie mais pas leur âme pour presque tous; la capacité de l'auteur à nous faire voyager dans le temps et dans l'espace . Ce que j'ai moins aimé : une perte de tranchant dans le style avec des développements un peu lourd pas utiles pour moi . Une structure moins strict que dans tous ses autres romans , magnifiques , enfin une fin un peu trop prévisible .donc petite déception pour cet auteur par ailleurs magnifique.
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Que de morts dans ce roman !
Celle des pauvres bûcherons qui sont décapités, tués par une hache, une scie, une branche ou un arbre qui leur tombent sur la tête, noyés sous les arbres flottants, mordus par des serpents, amputés dans le meilleur des cas. Mais ce n'est pas grave. Tellement d'autres attendent la place, même en sachant ce qu'ils risquent. Un homme meurt, on continue sa journée comme si de rien n'était, on se demande juste qui pourrait le remplacer.
Et des meurtres à la pelle. Quelqu'un dérange les Pemberton, les gêne dans leurs magouilles et leurs envies de s'enrichir toujours plus, on l'élimine comme un vulgaire moustique.
Quelle sentimentale cette Serena Pemberton ! Sans aucune humanité, plus impitoyable et cruelle que son mari, mue uniquement par une ambition démesurée, une soif de pouvoir et d'argent, elle ira très, très loin, encore plus loin que ce qu'on pourrait imaginer. Elle n'a pas de point faible contrairement à son mari. Ou alors il est très caché, lié à son enfance, mais de ce côté-là, on n'en saura pas plus. Son mari se serait peut-être contenté de graisser la patte des personnes bien placées, quoique … Complètement fou d'elle, il va suivre sa femme dans sa folie.

J'ai mis la moitié du roman à entrer dans l'histoire. J'ai même pensé arrêter tellement je m'ennuyais, ce qui aurait été dommage finalement. D'accord, les paysages sont magnifiques et magnifiquement décrits. Mais les discussions pour savoir si le parc national va se créer, comment l'éviter et comment acheter tout ce qui peut l'être pour augmenter sa fortune, m'ont vite ennuyée.
Et puis, petit à petit, j'ai enfin accroché, sans doute grâce à Rachel, une employée de cuisine et grâce au shérif McDowell. J'ai aimé les discussions entre montagnards, bien plus malins qu'ils n'y paraîssent. Ils sont souvent très drôles et éclairent parfois les actes des Pemberton. Rash fait parler les montagnards comme ils parlent vraiment, pas comme dans un livre, et ça fait tellement plus vrai. J'ai aussi aimé les réparties du docteur du camp.

Ron Rash a somptueusement décrit les éléments naturels. Sans rentrer dans les détails, il nous parle du contexte économique, la Grande Dépression, et de ses conséquences avec le manque de travail, les ouvriers qui attendent d'être embauchés alors qu'ils savent très bien que s'ils sont embauchés, c'est pour remplacer quelqu'un mort dans un accident. Il nous montre aussi que ces bûcherons, malgré leur attachement à la région, n'ont pas d'autre choix que de participer à la déforestation massive s'ils ne veulent pas mourir de faim. Malgré de nombreuses longueurs et une première moitié ennuyeuse, j'ai beaucoup aimé ce roman.
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l'héroïne est Serena, celle qui donne son nom au roman, celle que Pemberton vient d'épouser et dont il est follement amoureux. C'est le puissant et riche exploitant forestier de cette région des Smoky Mountains, en Caroline du Nord, où il abat les arbres millénaires pour s'enrichir au détriment de l'état qui veut transformer la région en un grand Parc National. Il est prêt à tout pour contrecarrer ce projet et n'hésite pas à tuer ceux qui l'embarrassent comme le père de Rachel, cette jeune fille très pauvre qui vient de lui donner un fils.
Seule, sa femme Serena compte désormais à ses yeux. Ils forment un couple fusionnel et peu à peu, c'est elle qui s'impose comme la grande figure de la région. Elle est belle, forte, implacable, ambitieuse et volontaire. Elle semble ne rien craindre ni personne. Elle s'impose aussi bien aux hommes de l'entourage de son mari qu'aux animaux sauvages qu'elle domine. Bientôt on ne la voit plus que sur son cheval blanc, son aigle au poignet, dressé pour tuer les serpents des montagnes.
Tout le monde obéit à ce couple infernal qui ne laisse autour de lui que meurtres et destruction de la nature. Elle subjugue, séduit, ordonne, dirige et fait tuer ceux qui lui résistent. C'est la tête de l'entreprise. Lui, le maître et le mari, paie et se soumet, ébloui et admiratif.
(...)
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Au lendemain de la crise de 1929, dans les montagnes de Caroline du Nord, alors que l'Etat lance un grand projet de parc national, Serena et son mari, deux exploitants forestiers, entendent bien régner sans partage sur leurs terres. Ils sont décidés à s'enrichir au mépris de toute considération écologique et ne reculent devant rien pour imposer leur volonté, exploitant sans relâche les bûcherons, usant de violence et de corruption pour s'enrichir davantage.
Le portrait de l'impitoyable Serena, femme blessée dans son amour propre, en proie à la jalousie et obsédée par la volonté de détruire fait du roman l'un des plus noirs de Ron Rash, où l'on retrouve les descriptions poétiques d'une nature grandiose mais fragilisée par la démesure et la cupidité des hommes.
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Quel personnage, cette Serena ! Je n'aurai pas aimé la croiser et encore moins devoir travailler avec elle. Certe, esprit pragmatique, elle a toutefois tendance à semer la mort sur son passage quand quelqu'un ne lui convient pas.

Le roman démarre doucement, je me suis presque pris d'amitié pour cette héroïne qui ne s'en laisse pas compter. Puis, petit à petit, par petite touche, le personnage se dévoile, la tension monte.

Jusqu'à l'épilogue fatal (mais qui aurait parié un cent sur cette conclusion ?)

J'ai bien aimé, glissés dans la narration, les interventions des bûcherons, chanceux travailleurs dans une Amérique en pleine crise de 29. Ils portent un regard détaché sur les événements et les gens, n'osant jamais se méler de rien, de peur de perdre leur job si précieux. Ils apportent une note de finesse malgré leur langue "parlée".

Une histoire pleine de personnages étranges également, tel Galway, bûcheron qui a perdu sa main, sauvé in-extremis par Serena et qui deviendra son second couteau - au propre comme au figuré - pourchassant une pauvre maman et son petit jusque dans l'état voisin.

Sans oublier le shériff au grand coeur qui a compris les malversations de Serena et de son mari, qui tentera de les freiner, mais... je n'en dis pas plus.

Un roman d'ambiance, donc, qui se déroule en pleine nature, même si celle-ci n'est pas à la fête (à la fin du roman, il ne reste plus un arbre debout).

Au final, un roman très dépaysant et une découverte d'un auteur que je ne connaissais pas mais dont j'apprécie la plume et l'imagination.

L'image que je retiendrai :

Celle des bûcherons en plein travail sous la pluie, prêt à mourir, emporté par une grume.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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George Pemberton, un riche exploitant forestier des montagnes de la Caroline du Nord, revient dans son domaine accompagné de sa nouvelle épouse, la belle et indépendante Serena. Celle-ci révèlera rapidement un tempérament de feu et un talent redoutable dans les affaires et la déforestation, ce qui lui vaudra le respect mêlé de crainte de la plupart des bûcherons au service de son mari. Mais les grandes ambitions du couple vont se heurter aux intérêts d'autres exploitants et surtout au projet d'un parc national d'Etat. Pemberton va alors découvrir un côté beaucoup plus sombre et violent de la personnalité de son épouse lorsque celle-ci mettra tout en oeuvre pour éliminer les obstacles qui se dressent entre eux et les terres qu'ils convoitent.

Comme dans son précédent récit Un pied au paradis, Ron Rash nous révèle une société américaine rurale et brute sous son jour le plus sombre. Ce roman noir où se mêlent drame et problèmes environnementaux est porté par des personnages forts et typiques mais qui ne tombent jamais dans la caricature. L'ombre de Serena plane sur le récit, effrayante et fascinante à la fois, prête à tout pour arriver à ses fins, même au pire...
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