AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 387 notes
5
34 avis
4
26 avis
3
10 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
SERENA de RON RASH
Dans les années 1930, George Pemberton, exploitant forestier en Caroline du Nord, revient de la ville, marié avec Serena. Dès sa descente de train il doit faire face au père de Rachel qu'il a mise enceinte quelques mois plus tôt. Il le tue dans la bagarre, légitime défense. Débarrassé de ce problème, il va installer Serena dans son entreprise et il va s'avérer très vite qu'elle connaît tout du bois, des affaires qui y sont liées et qu'elle a une vision très précise de ses intérêts: couper et vendre un maximum de bois avant qu'une législation crée un parc national qui gèlerait tout abattage. Elle veut trouver des associés pour ses projets et investir au Brésil où les lois sont plus accommodantes. Pour obtenir ce qu'elle veut, intimidation et meurtre font partie des outils utilisés. Pemberton donne l'impression de suivre mais de ne plus être le maître d'oeuvre.
Un récit entièrement centré sur Serena, femme à poigne, à l'empathie proche du zéro absolu, prête à tout pour réaliser ses objectifs. Manipulatrice, odieuse, belle, elle a mis sous sa coupe son mari, le ramenant à un outil utile tant qu'il suit ses desiderata. Si Serena est centrale, l'abattage des forêts pour le seul profit sans aucune gestion pour le futur, traverse ce livre également. Excellent comme tous les Rash que j'ai lu.
Commenter  J’apprécie          100
Roman policier ? Pas vraiment. Dès le début nous faisons connaissance avec les différents protagonistes et les suites sont prévisibles. Pas de suspens mais plutôt une tension sous-jacente dans une sombre histoire de famille.
Car le plus intéressant dans ce roman un tantinet anachronique est le contexte.
Caroline du Nord, au tournant des années 30, un riche exploitant forestier, George Pemberton et sa nouvelle épouse, l'impériale Serena, règnent en maîtres incontestés sur une entreprise d'abattage d'arbres. La vie des bûcherons est rude et dangereuse. Leurs maîtres, âpres au gain, sont intraitables. L'implacable Serena dirige avec professionnalisme et sans scrupule l'entreprise florissante. Rien ne lui résiste, rien ne la touche, ni les ouvriers, ni la nature ou les animaux. Face à eux se dresse l'Office national des forêts qui cherche à s'agrandir et à racheter un bon prix des terres encore sauvages pour les préserver.
On est de suite plongé dans le vif du sujet. Pourtant le roman se traîne pendant la première partie. Il se lit sans déplaisir, sans passion non plus. C'est dans l'adversité que le roman prendra toute sa force et dans les dérives mégalomanes de Serena. Ceux qui se mettent en travers de son chemin seront systématiquement combattus. Belle lutte de prédateurs sans scrupules contre une nature sauvage superbe face à de pauvres ouvriers aux abois. Lente dégradation aussi devant une faille qui ronge ce jeune couple à qui tout semblait réussir.

Pourquoi parler d'anachronisme ? Parce que la thématique de l'environnement durablement détruit est plus prégnante de nos jours qu'à l'époque du roman et surtout parce, à dessein, l'auteur glisse des termes de notre vocabulaire d'aujourd'hui. N'évoque-t-il pas le « dérèglement climatique », les défoliants, le« yin et le yang »,... autant de notions mises dans la bouche des frustes bûcherons qui font écho intuitivement à nos préoccupations actuelles. Les savoureux dialogues des ouvriers avec leur langage brut, direct et sans fioritures proposent une mise à distance de l'intrigue, une réflexion et jouent le rôle de lanceur d'alertes annonçant la catastrophe future.
Commenter  J’apprécie          100
Défi ABC 2018-2019

Qu'elle porte mal son prénom, Serena... Ambitieuse, sans scrupules, cruelle: Lady Macbeth est de retour. Dans les montagnes de Caroline, Serena et son mari dirigent sans état d'âme une exploitation forestière. Les ccidents sont nombreux, la nature est hostile, un projet de réserve contrecarre les projets du couple: Serena ne recule devant rien ni personne.
Ron Rash n'a pas son pareil pour nous embarquer dans les bois, dans la montagne, pour nous faire chevaucher avec Serena, marcher sous la neige ou le soleil de plomb, nous faire frémir devant les serpents à sonnettes, craindre et admirer le redoutable aigle dressé par Serena, attendre le puma des montagnes, admirer les feuilles à l'automne, l'éclat du givre en hiver ou la pluie interminable.
Un bouquin pour voyager, pour trembler, pour se révolter: tout y est, lisez!
Lu en VO
Commenter  J’apprécie          80
Pour rendre compte de ce roman, il me semble que la photo évoquée à la fin du livre est très représentative de cette épopée "naturaliste" dans les EU des années trente. On y voit Serena sur son cheval mais dont le visage est flou insaisissable tant cette femme est trouble, et à côté d'elle, mais dominée par elle, car à pied, son mari George Pemberton, un colosse mais très malléable. Derrière eux, en décor naturel, la nature dévastée par leur exploitation forestière, une nature qui se venge car dévastée, les arbres qu'on lui arrache tuent beaucoup de pauvres hères en quête d'un travail durant la crise de 29. c'est un récit au souffle puissant où l'ambition démesurée de Sérena, jeune épouse du propriétaire Pemberton, ne tolère aucun obstacle. La scène inaugurale du roman commence par un crime décrit avec une force et une minutie qui laisse le lecteur choqué et avide de comprendre ces deux êtres. On est dans un monde rude, de forestiers dont la vie est fragile soumise finalement à la loi de la nature qui se rebelle, les Pemberton exploitent la forêt tandis que des parcs naturels s'ouvrent sauvant les arbres mais expropriant aussi des fermiers souvent pauvres. Mais un autre thème est important dans le roman : la figure de cette femme, au passé trouble dont on peut imaginer qu'elle n'est pas étrangère à la mort de sa famille, mais le roman ne fera que lancer un jalon sans expliquer. Comme on le dit à un moment, Serena porte mal son nom, certes elle se montre terriblement calme mais elle est redoutable et brise tout ce qui peut empêcher ses projets. La réussite du romancier est de montrer aussi en elle un pragmatisme et un sang froid sans faille dans la gestion de l'exploitation : soignant les hommes, discutant avec eux de points techniques, chassant les serpents. C'est une femme moderne et qui se fait accepter et craindre dans un milieu d'hommes. La réussite du roman est aussi de faire partager au lecteur avec intensité le sort des personnages, j'avoue avoir passé quelques pages (reprises ensuite) pour connaître le sort de Rachel, la jeune fille qui a eu un enfant de Pemberton ( Jacob) laissée par lui dont il tue le père au début, j'ai frémi pour Rachel et pendant la lecture, quand j'arrivais à la lâcher, beaucoup d'hypothèses sur les personnages et sur leur destin me venaient à l'esprit, un livre qui habite son lecteur !
Commenter  J’apprécie          60
Si vous aimez les histoires avec des vrais méchants, vous allez apprécier la lecture de ce roman de Ron Rash ! Parce que oui, en effet, la venimeuse Serena est ce qu'on appelle une vraie peau de vache (si on veut rester poli) et Galloway, son homme de main - appellation quelque peu ironique quand on sait que justement il perd une main dans l'histoire - ne vaut guère mieux. Il lui obéit au doigt et à l'oeil tout comme son mari, un colosse plutôt inconsistant, beaucoup moins intelligent qu'elle et totalement soumis à sa tyrannie.
C'est justement ce qui m'a un peu dérangé dans ce livre, ce côté trop manichéen, j'aime trouver davantage de nuance dans les caractères des personnages ou au moins avoir un autre éclairage sur ce qui peut les motiver, ce qui les a conduit à devenir tels qu'ils sont.
Face à ces vilains méchants et face à cette brave et gentillette Rachel avec son bébé bâtard j'ai eu beaucoup de mal à éprouver une quelconque émotion ou un soupçon d'empathie (durant une bonne première partie en tout cas).
Petit bémol donc. Mais on oublie vite ce défaut pour se laisser emporter par ce roman fougueux et haletant qui se lit comme un thriller. On est tellement dedans qu'on a souvent l'impression de voir le scénario se dérouler sous nos yeux comme un film (j'ai d'ailleurs découvert qu'il existe effectivement un film, ça ne m'étonne pas !). La poursuite de la mère et l'enfant est franchement palpitante et dans l'ensemble, tout cela est primitif, sans pitié, violent et brutal comme la vie et la mort en ce temps et ce lieu.
A propos de lieu, je dois ajouter que le décor grandiose de ces Smoky Mountains - sauvages et meurtrières elles aussi - participe en grande partie à la réussite de ce livre. Ici, la cruauté est omniprésente et on découvre que l'homme n'a pas en toutes circonstances le dessus sur la nature même s'il passe une grande partie de son temps à la malmener. En conclusion j'ai envie de dire : Ron Rash, je suis fan !
Commenter  J’apprécie          50
Une lecture difficile dans sa première partie, à cause de certains personnages secondaires pour lesquels je peinais à mettre un visage, entrecoupée de beaucoup de descriptions qui ont accentué ma peine à m'y attacher. Très intéressante est la géo-politique environnementale. L'expropriation des terres de montagnes par le gouvernement pour la création d'un parc naturel face aux entreprises d'abattage du bois qui, elles offrent du travail en période de dépression, est très bien vu. La deuxième partie est captivante.
L'écriture est magnifique et Serena l'ambitieuse, la passionnée la presque psychopathe est le pivot du roman ainsi que son amour pour Pemberton tant que celui-ci suit aveuglement ses désirs. Cet ouvrage décrit bien la dureté du travail, la vie et la mort indissociable et permanente dans ces montagnes rocailleuses et sauvages. Ceci dit certaines choses m'ont paru étranges : l'attachement brutal et irrationnel de Galloway, l'épilogue que je trouve incohérent et plat. J'ai préféré « une terre d'ombre » même si le côté sauvage et rude du roman me plait bien. Je vais continuer à lire Ron Rash que j'aime décidément beaucoup.
Commenter  J’apprécie          50
Ron Rash, né en Caroline du Sud en 1953, titulaire d'une chaire à l'Université, écrit des poèmes, des nouvelles et des romans. Son premier roman paru en France en 2009, Un pied au paradis, a fait forte impression et Serena en 2011, l'impose comme l'un des grands écrivains américains contemporains.
Le roman est paru aux Editions du Masque, classé chez les libraires au rayon Polars, mais bien que je n'aie aucun mépris pour ce genre littéraire, il est largement au-dessus de ce genre. Pour la forme, on pourrait le comparer à un cocktail 2/3 de Nature Writing et 1/3 de Polar, mais même ainsi, on sous-estimerait le bouquin.
L'action se déroule dans les années 30, dans les montagnes de Caroline du Nord. George Pemberton, un riche exploitant forestier vient d'épouser Serena, une jeune et belle femme de son âge, sur un coup de foudre puissant après leur rencontre à Boston. A peine marié, le couple s'installe dans leur demeure aux abords du chantier de coupe de bois. La vie est rude et très dure pour les bûcherons qui y travaillent. La mort frappe régulièrement, les accidents du travail plus fréquents encore.
Très vite Serena s'impose comme une femme énergique, connaissant parfaitement le métier que lui avait enseigné son père, lui-même exploitant, décédé depuis. En quelques actions et décisions fortes, elle impose son autorité et sa poigne sur tous ces hommes qui pourtant en ont vu d'autres. Même, les associés plus âgés de son mari, Buchanan et Wilkie, n'osent piper mot devant elle. Serena est gonflée d'une ambition démesurée, la Caroline n'est qu'un terrain de jeu financier pour elle ; l'exploitation du bois ici, ne doit être qu'un tremplin pour son grand rêve, engranger des bénéfices avant de s'attaquer aux forêts du Brésil où déjà elle envisage l'avenir de leur couple.
George Pemberton n'est pas un tendre, mais sa femme, par son machiavélisme et son ambition insatiable qui lui interdisent toute sentimentalité, s'avère une meneuse d'hommes hors pair. Par amour et subjugué par son énergie dévorante, Pemberton tombera sous sa férule. Dès lors plus rien ne pourra arrêter l'ignoble héroïne dans sa marche triomphale.
Pour obtenir les terres couvertes de forêts qui risquent de devenir parc national, le couple n'hésitera pas à corrompre les élus et Serena, sans broncher, enclenchera la vitesse supérieure avec le meurtre de tous ceux qui se dresseront devant elle. Pemberton et Serena tremperont leurs mains dans le sang en une sorte de pacte faustien, avant de refiler leurs basses besognes à un sicaire à la solde de Serena. La Justice, achetée, n'y pourra rien, seule la vengeance, tardive et mangée froide, apportera in fine, ce que le lecteur attendait depuis près de quatre cents pages.
Dès les premières lignes du livre vous savez que vous êtes devant une pépite (voir l'extrait, en fin de chronique). Un roman d'une ampleur magistrale, tant par le style que par le fond. L'écriture est somptueuse et précise, Ron Rash connaît parfaitement la nature et tout ce qui s'y rattache ainsi que le métier de bûcheron, les détails les plus divers truffant le texte, apportent cette touche de véracité qui nous fait voir, plus que lire. La chasse à l'ours, l'élimination du raton-laveur dans le poulailler, pour ne citer que ces deux passages, sont superbes et atroces tout à la fois.
Il y a de l'antique dans ce roman. Une sorte de tragédie grecque, avec ce groupe de bûcherons revenant régulièrement dans le texte, commentant les faits et gestes des Pemberton ou les ellipses de la narration, comme le ferait un choeur dans les tragédies d'Eschyle ou Sophocle. La mort omniprésente s'abat sur les hommes, qu'elle soit d'origine accidentelle dans des accidents du travail ou causée par la volonté démoniaque de la sulfureuse Serena, qui parcourt le roman à cheval sur son cheval blanc avec un aigle dressé au poing. Mais Ron Rash est aussi un moderne, son roman est une dénonciation et un cri de désespoir contre les déforestations massives qui laissent les terres mortes, un crime contre l'humanité.
Je crois pouvoir écrire des pages sur ce magnifique roman, alors pour faire court, je n'ai qu'un conseil, lisez-le !
Commenter  J’apprécie          50
Serena est un roman impressionnant par son sujet et son traitement. Ron Rash s'affirme comme l'auteur des campagnes américaines, en créant des personnages incroyablement forts. J'avoue avoir eu un peu de mal au début, car il nous plonge dans les années 30, sans introduction, sans description particulière des lieux, des gens. Une fois dépassé les 50 premières pages, on a placé les personnages, l'action est là et on se délecte de cette histoire d'hommes.
Histoire d'hommes car même les femmes sont dures comme le roc. Serena est une femme mystérieuse, belle, intelligente et sans pitié, animée d'une haine farouche quand il s'agit de s'en prendre au petit Jacob et à sa mère. Il y a Pemberton, un homme implacable comme devaient l'être les propriétaires de l'époque, cherchant tous les moyens possibles pour s'enrichir, mais c'est aussi un homme tiraillé par l'amour paternel qu'il porte envers son fils naturel. Et puis, il y a Rachel, la seule présence féminine et humaine de ce livre, sans famille depuis l'assassinat de son père par Pemberton, obligée de travailler de longues journées pour élever son enfant, qu'elle aurait tant aimé détester, mais c'est impossible pour une mère.
C'est donc à un grand voyage dans le temps auquel Ron Rash nous convie, avec toutes les qualités qu'il nous avait montré dans Un pied au paradis, ces descriptions au plus juste, ces dialogues avec le parlé des pauvres gens, avec une distance dans la narration pour ne pas prendre parti. Et ne venez pas y chercher des chapitres courts avec des phrases hachées. C'est primitif comme les motivations ancestrales de l'homme, sauvage comme la nature sans pitié, violent comme les pires tréfonds de l'âme humaine, brutal comme la vie, comme la mort. Serena est un sacré roman.
Lien : http://black-novel.over-blog..
Commenter  J’apprécie          50
Serena de Ron Rosh est un roman américain, pas vraiment un thriller bien que nous éprouvions à bien des reprises des frissons d'horreur. Le but n'est pas de créer cet effroi ni un suspense. Non, on pourrait davantage faire un lien avec l'oeuvre romanesque de Zola, bien que quelques décennies antérieures. Comme dans Zola, les personnes vivent des conditions très rudes et pour certains au prix de leur vie. Il s'agit d'une exploitation forestière dans une zone montagneuse, vers les années 1930. Comme dans nombre de chefs-d'oeuvre, l'auteur nous révèle des personnages hors du commun mais réalise également une peinture sociétale. Ce roman nous fait vivre l'aventure d'un couple Serena et son compagnon Pemberton, au départ très attachant, mais surtout les mœurs d'une époque et dans un lieu, les conditions de travail et de vie d'une zone forestière exploitée. Ce couple employeur imprime par leur ambition démesurée et leur manque d'humanisme, des conditions de vie aux ouvriers pas très éloignée du bagne. Les accidents mortels sont légion, mais n'affectent pas plus nos deux héros que d'écraser un insecte sous leurs bottes. On mesure la rudesse de cette époque et on réalise le progrès social qui s'est opéré depuis ces temps pas si anciens. Fort heureusement pour le respect de la vie humaine.
On ne peut pas lire ce roman sans s'interroger sur Serena, le personnage principal, le titre de l'ouvrage. Nous dirions aujourd'hui , femme manager. Mais quelle femme ? Pour elle, la fin justifie tous les moyens, y compris la corruption et le meurtre. Elle ne donne aucune possibilité de rédemption, la sanction en cas de manquement voire même d'une simple ombre à sa personne, c'est la mort, sans aucune forme de procès, une mort cruelle de surcroît. On perçoit déjà le surhomme américain, en l'occurrence une femme, à la beauté de statue grecque, à qui rien ne résiste, pas même les éléments....
Cette oeuvre de fiction est importante, aussi importante qu'un traité d'histoire des moeurs, pour nous faire comprendre cette époque aux Etats-Unis. Pour terminer je lui attribue 4/5 et recommande chaudement la lecture.










Commenter  J’apprécie          40
Caroline du Nord, début du vingtième siècle. Aux Etats-Unis, quelques illuminés décident la création des premiers parcs nationaux, cherchant à préserver la beauté d'une nature incroyablement riche et belle, sauvage aussi. Certains ne l'entendent pas de cette oreille. C'est le cas de George Pemberton et de son épouse, Serena. Ces deux-là partagent une sorte de farouche et commune passion pour l'efficacité de leur exploitation forestière. Derrière eux, il ne reste rien. Qu'importe les accidents de chantier. Nous sommes en 1930 et pour un bucheron tué ou mutilé, il y en dix qui, malgré l'inhumanité des conditions, attendent l'embauche. Il faut les entendre parler ceux-ci, raconter la misère, la dépendance aux patrons malgré le désespoir de détruire les forêts de leur enfance, les rivières, la faune. Rien, derrière Serena il ne reste rien.
Quand politiciens, banquiers ou protecteurs de la nature se mettent en travers de leurs projets, Georges Pemberton soudoie, achète les consciences, menace. Quand les mêmes résistent, Serena, sans l'once d'une hésitation ou d'un remord, s'en défait. Tout est bon : poison, arme à feu, arme blanche, torture ou exécution, incendie… qu'importe. Son aigle sur le poing, avec l'aide d'un manchot fou dévoué jusqu'à la mort, Serena fait régner la terreur sur les chantiers.
Un obstacle est incontournable à tout jamais : la haine infinie qui étouffe Serena envers l'enfant que son mari a eu avec une servante avant son mariage. Car cela, rien ne peut l'acheter. Et aux dimensions sociales, historiques et écologiques s'ajoute alors un thriller subtil. L'enfant, sa jeune mère survivront-ils à cette rage meurtrière ?
la suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (826) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1828 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}