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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Du fond de sa cellule, Darrell Standing prend la plume et se livre sur les raisons de son incarcération... Il y a huit ans, en 1906, sa vie a tragiquement basculé. Ingénieur agronome, professeur à l'école d'agriculture de l'université de Californie promu à un brillant avenir, il assassine, sous le coup d'une colère rouge, son collègue, le professeur Askell. Ses mains teintées rouge sang ne font aucun doute quant à sa culpabilité. Pour ce crime, il est condamné à la perpétuité. Mais, pour autant, c'est pour une autre raison qu'il va être pendu...

Adapté du roman éponyme de Jack London, cet album fait montre d'une qualité narrative et graphique incroyable. Pour sa deuxième adaptation de l'auteur américain (après le magnifique "Le loup des mers"), Riff Reb's nous plonge dans l'univers carcéral. Emprisonné pour avoir tué un collègue, Darrell va peu à peu réussir à s'échapper et supporter les violences et les humiliations grâce à la puissance de son imaginaire. Certain d'avoir déjà vécu plusieurs vies (il se voyait enfant de prostituée ou fils de roi), ses évasions lui permettront de voyager. Oscillant entre fantastique, aventure, critique politique et sociale, cet album se révèle captivant et remarquable. Aussi bien sur le fond, avec un récit fort, que sur la forme, tant le trait tout en finesse et virtuosité de l'auteur et la palette de couleurs sont d'une élégante beauté. Les couleurs changent d'une scène à l'autre (vert, violet, bleu...) et nous plongent dans une ambiance unique.
Une magnifique adaptation...
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Darrell Standing va mourir.
Pendu.
Reconnu coupable de meurtre, c'est cependant un tout autre événement qui allait le conduire de vie à trépas.
Emprisonné en attendant le "grand" jour, il nous narre ses moult tourments carcéraux tout en s'offrant le luxe de s'échapper régulièrement de sa geôle sans toutefois réussir l'évasion ultime.
Étonnant, non ?

Je me reconnais un peu en Darrell.
Il m'arrive régulièrement de vagabonder du canapé à la cuisine puis de revenir à mon point initial, et ce trois fois par jour.
Mais je dois avouer que le gars Darrell, pour ce qui est de parcourir de son pas altier notre petite planète bleue, boxe dans une toute autre catégorie. Celle des voyageurs astraux libres (dedans leurs têtes, tout comme Diego) de revivre à l'instant qui leur sied (moyennant un minimum d'entraînement) les milliers de vies qui furent les leurs.
Difficile de lutter, moi qui me souviens à peine de ce que je fis la veille.

Librement adapté de Jack London, ce vagabond des étoiles, sous la plume enchanteresse de Riff Reb's, est un pur régal.
Régal des yeux car le trait de l'auteur, à la fois précis et vecteur d'émotion surpuissant, vous happe de la première à l'ultime planche.
Régal neuronal face à un tel plaidoyer anti-carcéral assorti d'un vibrant hommage au pouvoir de l'imaginaire. Celui qui fait de vous un survivant opiniâtre plutôt qu'un fou à lier.

Ce premier tome est une tuerie.
Je ne demande qu'à être achevé par le second !
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Riff Reb's est sans doute enfermé quelque part.
Et, à la faveur des ténèbres de son cachot, il a eu longuement le temps de réfléchir.
Il s'est alors souvenu avoir été jadis fils de roi, fils d'esclave, fils de putain ...
Il s'est souvenu avoir été vacher dans les plaines de Troie, berger peul, serf du duc d'Aquitaine ... avoir même été, sans nul doute, Darrel Standing ...
Sinon, comment aurait-il pu saisir si parfaitement le récit de Jack London.
Riff Reb's est un vagabond des étoiles.
Ou je n'y comprends plus rien.
Cet album est librement inspiré.
Il est dessiné de manière magistrale.
Il est écrit d'une plume fidèle et puissante.
Il faut avoir lu le livre, avoir parcouru sa brillante préface signée de Francis Lacassin, pour saisir toute la justesse du travail de Reff Rib's.
Le trait du crayon, le choix des couleurs alternant au rythme de la chronologie, l'écriture tirée au cordeau, la mise en page audacieuse et pertinente, tout est, ici, longuement mûri, réfléchi et finalement réussi.
Cet album est magnifique, et passionnant.
Comme l'est le récit de Jack London.
Se saisir d'ailleurs de ce récit, plutôt que d'un autre plus connu, plus unanimement salué, est courageux.
"Le vagabond des étoiles", comme "Avant Adam", comme "Histoires des siècles futurs", comme "Le talon de fer", comme ..., comme bien d'autres titres un peu oubliés, est un des sommets de l'oeuvre de London.
"Le vagabond des étoiles" est d'ailleurs considéré par Francis Lacassin comme le dernier livre de London traversé par son puissant souffle littéraire, comme une sorte de testament de l'immense auteur américain.
Mais déjà, Reff Rib's avait transposé "Le loups des mers".
Et, déjà, il avait fait mouche.
Souhaitons donc à Reff Rib's de nombreux voyages, de nombreuses vies successives, des réveils pas trop douloureux et de nombreux albums à dessiner, de fulgurants récits à raconter ...
Et, attendons, avec impatience, la deuxième partie du Vagabond des étoiles ...





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C'est le roman "Le Vagabond des étoiles" de Jack London qui est adapté en bande dessinée par Riff Reb's. Je n'ai pas lu le roman de Jack London, je ne sais donc pas si Rif Reb's a pris beaucoup de liberté mais quoi qu'il en soit cette BD est remarquable. L'alternance entre l'univers carcéral, sa cruauté, la bêtise des hommes, leur côté buté d'un côté avec l'évasion par l'imaginaire les rêves d'un autre côté est admirablement bien fait.
J'adhère complètement au texte et j'apprécie beaucoup le graphisme. le côté oppressant de l'univers carcéral est très bien rendu et c'est avec un certain soulagement que l'on part avec Darrell Standing pour des voyages astrales.
C'est pour moi un album d'une grande qualité. Je précise "pour moi" car je ne me sens jamais très légitime d'écrire un billet sur des BD. Je n'ai pas cette culture et mon regard reste de fait, toujours "naïf".
Je vais réserver le tome 2 immédiatement !
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Je suis totalement novice en BD donc pardon si les termes que j'emploie ne sont pas les plus adéquats ou si je suis un peu (totalement) à côté de la plaque.

Le Vagabond des étoiles est l'adaptation en BD par Riff Reb's du roman éponyme de Jack London. J'avais noté le titre il y a un bout de temps mais quand je l'ai croisé en librairie, j'ai été happée par le dessin en couverture : sombre et plein de promesses.

Dans ce premier tome on découvre l'histoire de Darrell Standing, un universitaire, chercheur qui a commis un meurtre et a été condamné à perpétuité. Vivre dans une prison ce n'est déjà pas terrible mais quand en plus on est colérique comme Darell, cela peut vite être invivable. La colère rouge, c'est ce qui l'a amené ici. A priori la situation pourrait difficilement être pire, pourtant les prisons Américaines referment des trésors d'ingénuité pour vous pourrir la vie. Surtout à l'époque. Darell nous raconte dans quelles circonstances il est passé d'une cellule déjà pas très confortable aux entrailles de la prison. Une descente aux enfers habillement accompagnée par un dessin qui joue avec les ombres et dont les couleurs pourraient presque être celles des photographies en sépia.

Pourtant c'est dans ces conditions extrêmes et soumis à la torture de la camisole intégrale que Darell va recouvrer la liberté. Je ne vous parle pas d'une évasion à la Monte Christo, mais d'une évasion de son esprit. Au bord de la folie il n'a plus rien à perdre et tel un chaman Darell va projeter son esprit dans un ailleurs ou plutôt dans d'autres ailleurs. Il va vagabonder de vie en vie, ces vies d'un autre temps, dans d'autres lieux mettent à mal toutes les notions de temps et d'espace. A chaque vie une couleur, une histoire et un décor. Des lignes tantôt plus arrondies notamment pour les passages qui se déroulent au far West et tantôt plus pointues, plus sèches quand il s'agit de la cour d'Italie.

Un conte féerique porté par les mots de Jack London mais surtout une charge violente contre le milieu carcérale et les conditions de vie des prisonniers. Mais cette BD je l'ai surtout ressentie comme une ode à la liberté.
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Riff Reb's, homme de tous les superlatifs pour moi, en toute partialité assumée, le boss entre tous les boss. Je le placerais sur le podium avec 2 autres maestro de la bd contemporaine, j'ai nommé Juanjo Guarnido et Emmanuel Lepage.

Un tsunami de talents.

Dessin et scénario, tout est bon dans le Riff Reb's. A chacun de ses bouquins, je frise l'AVC artistique ; émotion !

Ici, on a sa version du roman de Jack London. Accusé à tort, Darrell Standing moisit en cellule d'isolement, censé révéler des choses qu'il ignore, pour la bonne raison qu'il s'agit des inventions d'un autre prisonnier.

Le cachot : un univers qui se définit par l'absence de tout, privation sensorielle totale et plus court chemin vers la folie furieuse.

L'attention de Standing se rue sur la moindre sollicitation : chaque mouche devient un univers ; puis il élabore des plans inspirés de son ancien métier, avant de se plonger dans des parties d'échecs imaginaires.

L'euphorie le gagne lorsqu'il parvient à décoder les tapotements de 2 autres prisonniers, inspiré du « carré sibérien », à base d'une grille de 25 cases contenant l'alphabet ; leur échange n'est que de courte durée : cela agace profondément la direction, qui va leur faire passer le goût du bavardage en les enserrant dans une camisole ultra-serrée, nouveau cran dans l'horreur.

Standing découvre une dernière botte secrète : l'auto-hypnose ; après la sensation d'une dilatation de son cerveau et d'une dissolution du temps, il est assailli d'images mentales, des hallucinations qui le libèrent totalement de son corps torturé ; tellement limpides et intenses qu'elles lui semblent des vies antérieures.

Il a vécu 10 000 générations, il flotte dans le cosmos et dans le temps, c'est le vagabond des étoiles .

Une évasion mentale fascinante, seule échappatoire à la folie. Elle est d'ailleurs souvent évoquée par ceux qui ont dû résister à l'enfermement total.

Scénario passionnant, dessin fabuleux. Et je reste sobre !
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The Great Escape.
La grande évasion est réalisée par le professeur Darrel Standing incarcéré à la prison d'Etat de San Quentin en Californie. Alors qu'il doit être exécuté pour un crime avéré, il est mis à l'isolement des années durant. Il y subit le supplice de la camisole de force. C'est dans les ténèbres de son cachot surnommé « La mort vivante » qu'il prend son essor. Par autohypnose, il voyage dans l'espace et le temps, retrouvant quelques unes de ses vies passées : comte sous le règne de Louis XIII, enfant de migrants massacrés par des miliciens mormons, etc.
La première partie de l'adaptation en bande dessinée du roman fantastique de Jack London (1876-1916), « The Star Rover » (1915) par Riff Reb's (Dominique Duprez), artiste au trait puissant, précis, évocateur, nourri de riches aplats monochromes est une réussite graphique et narrative. Les dialogues sonnent juste. Les échappées astrales, bleue-grise à l'époque de Richelieu, saumon au temps des pionniers permettent au talent de Riff Reb's de sortir des quatre murs de San Quentin et de se déployer dans des décors riches et vivants. Toute une gamme d'émotions se lit sur les faciès poussés à la caricature pour en exacerber l'expressivité. L'adaptation n'amoindrit pas l'oeuvre originelle dont l'impact public lors de sa publication a été conséquent. La bande dessinée réactive un livre essentiel, accusant avec courage, en son temps, une institution inutilement cruelle.
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Pour Jack London la seule liberté de l'homme sur cette terre est de pouvoir décider de sa mort. de son heure et de son comment. Condamné à la prison à perpétuité, le héros-double de London ne souffre pas l'injustice, cela le conduit au couloir de la mort d'où il nous livre ce récit. Comme souvent chez London, c'est d'abord un récit de survie. Privé de son ultime liberté et soumis à la torture, le héros accomplit un voyage intérieur à la rencontre de ses mille vies. de la justice à la colère et la révolte, des dieux aux hommes, de l'enfance à l'âge adulte, de la mère à la femme, le Voyageur des Etoiles sonde l'âme humaine, son coeur, son instinct et tout ce qu'il enfouit. Riff Rebbs le livre avec ce mélange qui rend London si poignant dans ses lignes et ici aussi dans le trait : une plongée dans le destin d'un seul qui nous ouvre à l'autre, un socialisme ancré dans l'individualisme. Un rêve ou des milliers, nés de la réalité et de sa cruauté. Cet album est bien plus et bien mieux qu'une adaptation... un voyage au pays de London et de ses héros, tout à la fois personnels et universels. Magnifique.
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Dans la prison d'État de Californie, Darrell Standing, ancien ingénieur agricole, purge une peine de prison à vie. condamné pour le meurtre d'un de ses collègues enseignants de l'université, il va découvrir les geôles américaines du début du XXe siècle.
Avec "Le Vagabond des étoiles", Jack London dénonçait clairement l'univers carcéral américain, mais c'est aussi une ode à l'imaginaire. Alternant la dure réalité et le fantastique, la seule évasion possible est le rêve...le corps est enfermé mais l'esprit lui vagabonde. On est atterré par la traitement sans pitié que subissent ces condamnés, déjà bien au bout du rouleau. Pour supporter les tortures que lui infligent les geôliers, Darrell Standing s'évade au gré de voyages astraux dans des vies passées...
Pour restituer la force de cette histoire poignante, Riff Reb's a su, avec beaucoup de talent et de puissance descriptive, imprégner son album de la force de London, et ajouter sa propre vision de l'histoire. L'éventail d'expressions qu'endossent ses personnages lui permet également de donner une belle ampleur aux situations traversées. Ses personnages ont de vraies gueules, impressionnantes d'expression, les gardiens sont effrayants. Ses illustrations en aplats monochromes sont superbe et d'un réalisme fou, ils traduisent des moments précis de la narration, jouant sur les clairs obscurs et les ombres.
Riff Reb's est un auteur dont le graphisme sert admirablement les grands textes, et le Vagabond des Etoiles en fait parti. Mais cet histoire est redoutable forte et laisse des traces, on ne ressort pas indemne d'une telle expérience... Donc, évidement je recommande sa lecture bien sur !
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Tome 1 d une excellente adaptation du roman éponyme de Jack London
Un prisonnier sous la torture tente de s échapper de la douleur et souffrance a travers son imaginaire
Un graphisme superbe
Une belle bd bien que sombre que je recommande
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