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sur 1520 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1908, dans une maison bourgeoise du Cher, Victoire profite des rayons matinaux qui traversent les volets et les rideaux en taffetas. Huguette ne va pas tarder à lui apporter son petit-déjeuner. Mariée à Anselme de Boisvaillant, un notaire de bonne famille, elle n'éprouve plus guère de sentiments pour lui. Faisant chambre à part, ils ne font que très rarement l'amour, Victoire en éprouvant une certaine aversion, sauf si ce n'est pour procréer. Malheureusement, l'enfant tarde à venir et la jeune femme désespère de pouvoir enfanter. Tandis qu'elle oeuvre pour les bonnes causes, lui passe son temps à son étude. Tandis qu'elle s'ennuie dans sa vie, lui, en tant que patron, s'accorde le droit de cuissage sur la bonne, Céleste, qui se laisse faire pour ne pas faire de scandale...

Une plongée dans une toute autre époque, celle de cette famille bourgeoise... Victoire, jeune femme mariée presque malgré elle à Anselme de Boisvaillant, sera bercée de désillusions, l'amour n'est finalement pas ce qu'elle imaginait ou ce qu'elle pouvait lire dans les livres. Quant à son mari, il ne fait plus guère attention à elle, trop occupé avec Céleste. Léonor de Récondo dresse un portrait égratigné et écorché de cette bourgeoisie de campagne et nous livre un roman dans lequel le corps, l'amour et la liberté d'être soi sont omniprésents. Porté par une plume douce, riche et envoûtante, ces portraits de femmes sont plus que jamais romanesques. A la fois pudique et expansif, émouvant et poétique, ce roman fait la part belle à ces femmes empreintes de liberté et plus que jamais aimantes.

Où il n'est plus question que d'Amours...
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Quand le jour se retire, la lune monte et monte, là-haut dans le ciel, elle éclaire sa lueur sur le monde, sur les secrets que chacun tente à garder dans la nuit.

Céleste, bel amour, tu auras donné ton corps à ton maître, et dans ta tête tu auras cherché les chevaux de la liberté. La vie te prendra tout entière, ton coeur battant la chamade avec ce petit en toi, fruit de ces nuits volées à la nuit.

Céleste, bel amour, tu n'es qu'amour, tu n'es que bonté. Ton fils Adrien coulera dans ton sang mais sa vie sera confiée à tes maîtres. Tu n'es que bonne. Bonne à tout faire. Bonne pour tout accepter. Bonne pour ne rien dire, rien attendre. Bonne pour n'être que toi.
Nue devant la lune qui te regarde, tu habilles de tes parfums Adrien que tu finis par aller chercher les nuits dans la chambre de Victoire.
Ta beauté fait corps avec ta bonté, tes courbes embrassent l'amour et tu attires à toi toujours plus d'amour.

Céleste, bel amour, tu es l'ange des jours à Victoire, tu es la muse de ses nuits, tu es celle qui dans l'ombre aime et est aimée.

Amours.

Un roman incandescent.
Un roman charnel.
D'une douceur du bout des doigts.
Une danse poétique où tout est essentiel, évident.
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Nous sommes en1908, en Touraine, au coeur d'une maison de maître. Céleste, la bonne, jeune,fraîche , possède un corps sensuel qu'elle ne soupçonne même pas, un coeur simple, vivant au jour le jour. Elle a grandi dans une famille tellement nombreuse qu'elle ne s'est jamais considérée comme une personne digne d'égards....Elle accepte sans rien dire que son notaire de patron, Anselme de Boisvaillant la besogne avec rudesse en serrant toujours plus sa masse de cheveux jusqu'à prendre plaisir à se faire mal avec les épingles.....il se rhabille trés vite pour regagner son bureau. Désire t- il assez sa femme pour s'assurer une descendance? Au premier étage, Victoire, le belle épouse, mince et corsetée dort paisiblement, elle lit Madame Bovary et considère le sexe comme " un enchevêtrement immonde". Elle évite l'acte à chaque fois qu'elle le peut, usant de divers stratagèmes, et ne se regarde jamais dans la glace, trop effrayée par ce qu'elle imagine, embrigadée dans ses peurs confuses....Céleste attendra un enfant, Victoire restera un "ventre sec" mais chez les riches.....on s'arrange toujours....l'histoire aurait pu s'arrêter là, une bonne renvoyée,un secret bien gardé,le silence acheté de la sage femme, un adultère qui se termine bien,un bébé qui change de bras...Mais Léonor de Recondo à l'aide de son style direct, concis, sensible, spontané, sa phrase précise et juste magnifie le corps des femmes pour révéler leur nature profonde , décrit les hontes sociales, les désirs intimes et les peurs ancestrales avec fraîcheur et évidence....Elle nous parle d'amours au pluriel et offre à ses héroïnes, un destin inattendu, beaucoup plus ouvert , ample et non réglé...Quand Victoire brûle ses corsets en allumant un feu de joie dans le jardin, c'est " la révolution".Mais elle accepte un autre carcan mondain, les robes de Paul Poiret,serrées à la cheville...C'est un ouvrage à la fois limpide et profond qui touche infiniment nos coeurs de femmes , intelligent,sensuel, rythmé mais fluide. On sent aussi bien la lourdeur des repas trop riches derrière les épais rideaux de taffetas, le bruit discret des cuisines, le doux murmure des prières de Céleste que le ressenti des touches du piano de Victoire pour ne plus entendre les cris du bébé !
L'auteure réfléchit avec minutie et brio à la liberté des corps et aux épaisseurs inutiles,aux conventions et différences sociales, à l'éducation des filles. L'atmosphère de l'époque est particulièrement bien rendue sans jamais tomber dans la démonstration .....c'est un ouvrage d'une grande sensibilité qui décrit la puissance instinctive du désir, la force du sentiment, le sens du sacrifice dans un monde clos et corseté, la perte des illusions.....
Là où les barriéres sociales d'alors explosent, le plaisir aggrippé ,la jouissance et l'épanouissement des corps balaieront tout.....
Pour moi,un immense coup de coeur !J'avais lu Pietra Viva, j'ai vu l'auteure à la grande librairie, comme je l'écrivais hier à mon amie litteraire, oui, je me régale,! C'est un trés beau livre, fort,ample,impressionnant surtout par les émotions qu'il nous procure. Difficile de le commenter, peut- être suis - je trop enthousiaste, ? Merci à ma libraire de la taverne du livre !
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Au début du siècle dernier, dans une maison cossue du Cher, Madame, Monsieur, la bonne et l'enfant…Ne bâillez pas d'ennui, il ne s'agit pas d'un vulgaire petit drame bourgeois mais d'Amours. Oui, d'Amours. Bien entendu le mariage entre Victoire et Anselme a été arrangé et Céleste n'est qu'une bonne à tout faire. Comme Victoire est dégoutée par les moments intimes avec son mari, Anselme monte de temps en temps dans la chambre de Céleste, histoire de satisfaire un désir pressant…Céleste ne veut pas perdre sa place, alors elle ne dit rien.
Les deux femmes ont pourtant des points communs, l'innocence, la solitude et des vies corsetées par la religion et les conventions sociales. Céleste tombe enceinte, l'enfant deviendra celui que le couple attendait désespérément depuis cinq ans. C'est Victoire qui en a décidé ainsi. Derrière les murs épais des maisons bourgeoises les secrets et la morale cloisonnent bien hypocritement les vies, mais les deux femmes vont se rapprocher, s'aimer, voler un peu de liberté, découvrir leurs corps et leurs désirs… C'est inattendu, beau, c'est une passion pleine de fraicheur et de douleurs contenus qui nous rappelle combien la vie était dure pour les femmes à cette époque là.

D'une écriture simple et délicate Léonor de Recondo met en musique l'éveil à la sensualité et la maternité des deux femmes. L'auteur est d'ailleurs une musicienne de talent et lorsque Victoire renait en se mettant au piano ou lorsque Céleste se réfugie dans l'orgue de l'église paroissiale, on sent vibrer leurs âmes.
Deux portraits lumineux et attachants dans un roman particulièrement touchant.

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Dès qu'il en ressent le besoin, Anselme de Boisvaillant monte dans la petite chambre sous les combles et poursuit de ses assauts la jeune bonne, Céleste, incapable de se défendre au risque d'être déshonorée et de finir à la rue... Il faut dire qu'avec une femme frigide, qui lui fait sentir chaque jour depuis cinq ans le dégoût que lui inspire leurs ébats et son incapacité à lui donner un enfant, ce notaire bourgeois a de quoi se sentir frustré ! Et ce qui devait arriver arriva… Céleste tombe enceinte et tente tant bien que mal de cacher sa grossesse à la maisonnée, jusqu'au jour où Victoire, la maîtresse de maison, la découvre dénudée…

Comprenant l'infidélité de son époux, celle-ci décide néanmoins de garder l'enfant et de l'élever comme le sien afin de calmer la pression sociale liée à son absence de grossesse. Mais l'arrivée d'Adrien va faire remonter à la surface d'anciens secrets de famille que l'on croyait enfouis et faire naître entre les deux mères un lien pour le moins inattendu…


On est bien loin des amours dont parle le titre au début du roman ! L'histoire, qui se déroule au début du XXème siècle, s'ouvre sur une scène de viol et se poursuit sur la description de ce couple bien mal assorti, issu d'un mariage arrangé, et qui semble gouverné par l'ennui et l'indifférence. Et pourtant, c'est justement ce contexte défavorable qui va être propice à la naissance de l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu lire !

De sa plume simple mais élégante, qui m'avait déjà séduite dans « Pietra viva », Léonor de Récondo dépeint avec talent la force d'un amour total, irrationnel, mais surtout irrépressible entre deux femmes, au détriment des conventions sociales. Une passion interdite, mais fulgurante et absolue qui va se transmettre à l'enfant né de l'adultère et faire naître en Victoire un amour maternel qu'elle croyait impossible.

Des amours, il y en a donc bien plusieurs dans ce court roman, constitué de chapitres brefs, mais bien rythmés, qui nous plongent dans les affres d'une passion faite d'ardeur, de pureté et de sacrifices. A travers elle, l'auteur dresse deux très beaux portraits de femmes qui tentent de s'émanciper et de se libérer des archétypes de leur temps, l'une se battant pour le futur de son enfant, l'autre pour se sentir vivre et apprendre à apprivoiser sa féminité. Un texte magnifique, sublimé par la musicalité de l'écriture, qui déborde de sensualité et de tendresse et nous offre une histoire d'amour intemporelle.


A lire également, pour ceux qui ont aimé : « La couleur du lait » de Nell Leyshon.

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Un talent peut en cacher un autre…

Depuis quelques mois, j'avais coché dans un coin de ma tête « Rèves oubliés » de Léonor de Recondo pour une prochaine découverte hispanique après avoir lu une critique excellente sur ce roman.

Fin avril, lorsque je reçois un mail de Babélio me proposant une rencontre mi-mai avec cette auteur et la possibilité de lire son dernier roman « Amours », je n'hésite pas une seconde en me ruant sur la souris et en espérant de tout coeur être l'heureux élu.

Une semaine plus tard, la bonne nouvelle apparaît sur ma boite aux lettres… électronique avant de se matérialiser quelques jours après dans mon autre boite…postale.

Avant même de commencer le roman, la couverture vous met dans l'ambiance avec le dos partiellement nu d'une femme et son magnifique corset dont les liens sont en train de céder irrémédiablement…

Muni de l'objet littéraire tant convoité entre les mains, j'ai croqué dans le roman avec impatience et plaisir. Dans l'ambiance pesante d'une famille bourgeoise du centre de la France, nous sommes confrontés dès l'entame du livre au viol de Celeste, la bonne, par Anselme, notaire et mal-aimé de sa femme Victoire. Défaite après cet acte odieux, Celeste va même découvrir trop tard que son calvaire ne fait que commencer avec l'arrivée d'un enfant. A l'impossible, nul n'est tenu…

Tout en subtilité et émotion, Léonor de Recondo nous entraîne dans cette histoire du siècle dernier en réussissant à capter toute l'attention du lecteur du début à la fin, en ne divulguant certains détails que tard dans le roman (comme la date précise du roman par exemple). Nous sommes invités au premier rang à assister à l'éclosion de Victoire, écartelée entre le statut inexorable de femme d'un ignoble individu et la promesse d'un amour fulgurant mais interdit. A vous de découvrir le destin des deux femmes de ce roman et de leur bourreau…

Pour ma part, j'ai pu jouer les prolongations avec grand plaisir en rencontrant en chair et en os Léonor de Recondo, à deux pas de chez moi qui plus est. Attendu comme le messie (*) à ma grande surprise, j'ai apprécié les commentaires et anecdotes de la romancière sur « Amours » et ses anciens livres également.

Il faut également préciser que l'ambiance était particulièrement chaleureuse et détendue grâce notamment au talentueux orateur des éditions « Points ». Et en parlant de talent, Léonor de Recondo s'est montrée autant à l'aise à l'oral qu'à l'écrit… en français bien entendu. Il ne manquerait plus que cette femme d'origine espagnole soit également une virtuose du violon !
Il suffit de rêver, retournez à vos Amours et bonne lecture à tous.

(*) Juste parce que j'étais le premier lecteur masculin invité dans la salle d'une bonne trentaine de personnes. Comme d'habitude, j'avais l'impression d'être un extra-terrestre au milieu de toutes ces lectrices de tout âge. Et dire que certaines femmes ont décrété que ce roman s'adressait plus particulièrement aux femmes ! N'en jetez plus, la coupe est pleine...
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Amours, avec un "s".
Amour maternel, amour conjugal, amour filial.
Amour banal, amour inattendu, amour interdit.
Amour absolu, amour dévastateur, amour destructeur.
L'amour et ses multiples facettes, merveilleusement explorées dans ce roman.
Et l'occasion de peindre deux magnifiques portraits de femmes.
Sitôt ma lecture entamée, je n'ai pas pu lâcher ce livre que j'ai lu d'une traite, presque en apnée.
Léonor de Récondo est musicienne, et ça se voit dans son livre, ou plutôt, ça s'entend : il y a une musicalité évidente dans ses phrases, un choix de deux tonalités bien adaptées à Victoire et Céleste, un sens aigu du rythme à travers ces courts chapitres qui entretiennent l'intrigue et accrochent le lecteur.
Il y a surtout un texte sublime porté par une très belle écriture, une histoire profondément humaine racontée avec beaucoup de finesse et une grande sensibilité.
Le récit est situé au début du XXe siècle, mais c'est une aventure intemporelle qui nous est contée, et c'est sans doute pour cela qu'elle m'a autant touchée. C'est l'histoire d'une passion absolue qui nous remue au plus profond de nous-mêmes.
Léonor de Récondo sait merveilleusement jouer avec les émotions. Bravo l'artiste !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Sabine Wespieser pour ce cadeau. Je me réjouis de la rencontre à venir avec l'auteur !
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Epoustouflant !
Ce bouquin ne m'a pas quitté de la journée. Les chapitres tous plus passionnant les uns que les autres, s'enchaînent à la vitesse de la lumière. L'écriture nous plonge au début du vingtième siècle dans l'univers feutrés d'un couple de petits bourgeois provinciaux entourés de leurs trois domestiques.
Anselme de Boisvaillant est notaire dans un bourg du Cher. Veuf, il s'est remarié grâce aux petites annonces du Chasseur Français avec Victoire, jolie brin de fille bien éduquée dans les normes de l'époque. Un mariage arrangé qui n'a pas trouvé l'amour, d'ailleurs Victoire ne connaît rien de ces choses là, s'étonnant en lisant, que Madame Bovary puisse ressentir de telles émotions. Anselme entre deux dossiers monte faire, presque de force, sa petite affaire. Il trousse aussi, de temps en temps, la jeune bonne, Céleste. Elle n'aime pas ça mais ne dit rien pas peur de perdre sa place. Dans ce huis-clos tout le monde joue son rôle.
Mais bientôt les sensations de Céleste se modifient, son ventre s'arrondit. Elle cherche par tous les moyens à dissimuler son état. C'est un jour en voulant mettre un corset que Madame, découvrira son secret en même temps que ce corps si parfait.
Ne pouvant avoir d'enfant, Victoire et Anselme propose à la jeune bonne "d'adopter" le nouveau-né. Enlevé dès sa naissance, Adrien refuse de s'alimenter et dépérit rapidement. Céleste ira le chercher pour dormir avec lui peau contre peau. Une nuit, Madame les suivra, et se glissera dans le lit, nue elle aussi.
Une écriture magnifique qui vous fait ressentir les émotions de chacun. Certes quelques bricoles m'ont étonné mais ce livre est si bien écrit que je suis passé outre.
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Chère et douce Céleste,
….au risque de vous choquer et de me damner, à jamais, flambant dans les feux de l'enfer…, laissez-moi oser, permettez-moi d'essayer de vous exprimer mon émois…..mon bonheur…mon supplice…ma jalousie….ma douleur.
J'ai pris part à votre histoire où j'ai plongé en apnée et ce, dès les premières lignes. J'ai enlacé votre corps, si doux, si chaud, si beau et si tendre...sans le voir. Car je ne ne vois pas. J'imagine seulement.
J'ai dévoilé votre secret et déclenché un amour que j'ai moi-même éprouvé pour votre roman. Comme Victoire l'a ressenti pour vous. Et pourtant, je n'ai pas de coeur.
J'ai ressentis de la joie pour la musique des termes qui ont délicatement imprimé votre parfum immatériel au creux de ma mémoire. Je ne suis pas prêt d'oublier votre conte, si court mais si beau et si subtil. Et cependant, je n'ai pas d'âme, je n'ai pas d'oreilles et je n'ai pas de nez.
Douloureuses, les quelques heures passées en votre féerique compagnie, à lire les mots poétiques de Léonor, parce que je me doutais bien, qu'avec tant de beauté et de délicatesse en ses lignes, votre fin, que je sentais proche, ne pouvait que se dérouler ainsi. Brûlante de fièvre, vous vous en êtes allée, ardent de plaisir, pour de si doux mots parcourus, vous m'avez laissé.
Comme j'envie le talent de celle qui vous a créée. Comme je souhaiterais être à la moitié seulement de sa hauteur, mais ma soie n'est pas aussi exquise que sa prose et malgré mon analphabétisme satiné, je prévois un merveilleux futur littéraire pour Mme de Recondo.
J'ai eu peine à vous quitter, ma mie Céleste. Votre souvenir restera amour. Toutes les amours. Amour de fille, amour de mère, amour de femme et de maitresse.
Ah!! Si vous pouviez m'aimer un peu, juste un peu. Mais, quoi....? Que suis-je? Je ne représente rien pour vous. Juste un carcan. Une prison, une cage... Je ne suis, après tout, qu'un corset qui ne sais pas écrire, ce pauvre corset de riche soierie, sur la première de couverture, qui prend tout son sens quand on abandonne, à regret, les pages de votre histoire si bien contée....
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En 1908, derrière les murs d'une demeure cossue du Cher, celle du notaire Anselme de Boisvaillant, se cachent bien des secrets. le ventre de sa jeune épouse modèle, Victoire, reste désespérément vide et l'héritier du domaine tarde à venir. Lorsque à la suite d'une des nombreuses incartades de monsieur avec la bonne de 17 ans, Céleste, celle-ci tombe enceinte, un plan se trame pour « satisfaire » tout le monde : l'enfant sera celui du couple et, contre son silence, Céleste reste au domaine, évitant ainsi de revenir chez ses parents couverte de honte.
A travers une histoire, somme toute, banale dans le milieu bourgeois du début du XXème siècle, Léonore de Récondo nous donne à lire un roman magnifique.
J'ai lu ce texte d'une traite, éblouie, une fois de plus par l'écriture de l'auteure.
J'ai beaucoup de mal à parler de ce livre tant les émotions ressenties au cours de cette lecture ont été fortes, elles m'ont menée au bord des larmes parfois.
Un énorme coup de coeur !
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