Merci à Babelio et aux éditions Métailié pour l'envoi de ce roman dans le cadre de cette masse critique.
Cela fait très longtemps que je n'ai pas quitté les terres remplies de magie pour un roman un peu plus terre à terre. J'ai, vieux problème de lecteur, toujours l'impression que ces livres doivent être lu (cqfd ^^) mais également analysé, décortiqué, compris et ça m'intimide toujours (traumatisme de ces cours de français où il faut ETUDIER un auteur et non « juste » le lire ^^).
Pour ce roman,
Des chrysanthèmes jaunes, j'ai dit flûte à tout ça, pris le roman, occupé mon spot de lecture favori et c'est parti.
Dans « Des Chrysanthèmes… » nous allons suivre l'histoire de Pedrito, en Espagne, sous Franco. Pedrito est un gamin binoclard, abandonné par sa « famille » à un orphelinat géré par des bonnes soeurs qui ont charge de garder sur le droit chemin ces « délinquants », enfants de terroriste/communiste et autre « salopard ».
Bien entendu, l'ambiance à l'orphelinat n'est pas des plus joyeuses et l'histoire commence avec la mort d'un des camarades de Pedrito : un enterrement pour débuter, le cadre est posé !
Mais le ton est très humoristique, aucune plongé dans du pathos noir et glauque : Pedrito a la fâcheuse habitude d'être visité par la Vierge. La Vierge qui n'est pas là pour lui révéler quoique se soit sur le sens de la vie mais juste pour parler et, au passage, dire que Franco est un c… ^^
Et rien que ce ton de l'auteur vaut la lecture du roman mais je m'emballe déjà : frais, un humour décapant et un « doux parfum » de blasphème gentillet (la bêtise humaine et non des croyances ^^).
Développons un peu !
Nous retrouvons Pedrito, des années plus tard, un lointain parent, après la mort de Franco, se décidé à « récupérer » la racaille communiste pour en faire quelqu'un de bien. Fini la bande de copain de copains de l'orphelinat !
Puis nous allons rencontrer un Pedrito adulte qui écrit ses mémoires, le roman, et va, par bonds successifs raconter sa vie : avec humour et une bonne dose de sarcasme ^^
Ce n'est pas un roman où on va naviguer du point A au point B, non c'est les mémoires d'un adulte qui tente de remettre le tout dans l'ordre avec des souvenirs marquants, d'autres qui reviennent et enfin les influences de la « Grande Histoire ». Attention sur ce dernier point, ce roman n'est pas un roman historique avec le point de vue omnipotent du narrateur : non ici le narrateur est au niveau de la rue ^^
Bref, ce roman est une vraie pastille de fraîcheur acidulée (bien acide par moment ^^), un roman qui ne « se prend pas la tête » et qui, du coup, m'a rassuré avant de m'embarquer complètement !
Un très bon moment de lecture et c'est déjà beaucoup ^^