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Melvile tome 3 sur 3
EAN : 9782803672042
400 pages
Le Lombard (28/01/2022)
4.55/5   56 notes
Résumé :
Avez-vous déjà connu le grand amour ? Celui qui compte pour toute une vie, celui pour qui vous seriez prêt à tout, même au pire ? Paul Rivest l'a connu. C'était durant un été à Melvile, il avait 14 ans, il est tombé amoureux de Ruth, la fille du pasteur. La passion s'est terminée dans une tragédie brûlante et Paul ne s'en est jamais remis. Aujourd'hui, il est obligé d'y revenir après plus de vingt-cinq années d'absence. Mais Melvile a de la mémoire et ses habitants ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il y a trois semaines, Paul Rivest reçoit un appel de sa mère l'informant que la maison de sa grand-mère a été vendue. Aussi l'envoie-t-elle récupérer ses affaires avant que la ville ne soit noyée. Voilà déjà 25 ans que Paul n'est pas retourné à Melvile. Là où il passait ses mois d'été chez sa grand-mère jusqu'à l'été de ses 14 ans. L'été du drame. Il faisait alors la route en sens inverse, en compagnie de ses parents venus le chercher dès le lendemain de l'incendie. Chez le notaire, les papiers de la vente de la maison étant prêts, il n'a plus qu'à signer, la Compagnie qui va construire le barrage étant pressée de clôturer toutes les ventes. C'est alors que Paul apprend que sa grand-mère avait hérité des scieries Tréjean qui ont fait la fortune de la ville. Une nouvelle que le jeune homme peine à croire mais qui va l'obliger à rester deux jours à Melvile. Puisque l'hôtel a maintenant fermé, l'épicier le met en relation avec Beth qui veut bien lui louer une chambre. Ces deux jours sur place vont lui permettre de comprendre les raisons de l'héritage de sa grand-mère mais aussi de lever le voile sur ce qui s'est passé 25 ans auparavant...

Ce tome 3 (qui peut se lire indépendamment des précédents) à clôt magistralement cette trilogie, Les chroniques de Melvile, tenues par Thomas Bauclair étant un album à part. L'on suit le retour de Paul sur les lieux de son enfance, avant que la ville ne disparaisse sous les eaux du barrage en construction. Ce sera l'occasion pour lui de se souvenir de son ami, Thomas, qu'il revoyait tous les ans, de Ruth Jacob, la fille du pasteur dont il est tombé amoureux, du drame qui l'a dévasté, mais aussi d'en apprendre plus sur sa famille, visiblement emplie de secrets enfouis. Envoûtant malgré cette noirceur ambiante, cet album dense (400 pages) fait montre d'une force incroyable et d'une profondeur remarquable. Aussi bien sur le fond que sur la forme. En effet, Romain Renard tisse un scénario captivant, foisonnant et puissant, et alterne intelligemment passé et présent pour mieux nous immerger dans l'histoire de Paul. Graphiquement, ses planches sont tout simplement sublimes. Pénétrantes, immersives, d'une grande intensité. Aussi bien celles lumineuses du passé que les sombres du présent. Un trait parfois flou, parfois presque photographique. Et des décors majestueux.
Un album magistral !
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« Il y a mille et une manières de raconter une histoire. Tout dépend de son narrateur, de son interprétation, de ce qu'il choisira de retenir comme essentiel ou non à son récit » déclare le protagoniste de ce nouvel opus de la série « Melvile » … Alors après « l'Histoire de Samuel Beauclair », « l'Histoire de Saul Miller », voilà le volume conclusif de la saga de Romain Renard : « l'Histoire de Ruth Jacob ». Ces trois albums relatent la vie de la bourgade de Melvile et de ses habitants depuis sa fondation jusqu'à sa destruction de façon non linéaire mais chorale (chacun des ouvrages peut être lu indépendamment mais ils se répondent et se complètent). Ce dernier tome, le plus long de tous (400 pages), paru aux éditions le lombard est aussi le plus abouti et permet, au choix, d'achever le puzzle ou d'entrer dans la série …

On prend le temps pour y entrer dans le récit ! Six ans séparent la sortie du tome 2 et celle du 3 et 25 ans se sont écoulés depuis que le héros, Paul Rivest, s'est rendu à Melvile pour la dernière fois. En ouverture, durant une trentaine de pages quasi muettes, nous sommes dans sa voiture. D'emblée, tandis que la route monotone défile, l'ambiance se met en place : ce village est niché dans des forêts, loin de tout et presque hors du temps, il n'y fait guère jour et il y pleut beaucoup… Nous sommes tout de suite intrigués : pourquoi Paul éprouve-il autant de réticence à se rendre dans le village où il passait ses étés, enfant, dans la maison de sa grand-mère ? Quel secret cache-t-il ? le mystère s'épaissit quand, mandaté par sa mère pour signer la vente de la maison de ses ancêtres à la compagnie d'électricité constructrice du barrage qui noiera le village, il découvre avec stupéfaction chez le notaire qu'ils sont héritiers des terrains de la scierie Tréjean, l'entreprise autrefois florissante qui assurait la prospérité de la région. Il va alors mener son enquête, le lecteur à sa suite …

Il y a donc du polar dans « l'Histoire de Ruth Jacob » d'autant que visiblement le retour de Paul au pays ne laisse pas les habitants indifférents et que certains vont même jusqu'à bruler sa maison familiale pour le décourager de poursuivre ses investigations. Mais il y a aussi du fantastique : Paul était un lecteur assidu de Stephen King à l'adolescence et l'on retrouve, comme en miroir, l'atmosphère de « Salem's Lot » dans ce récit où l'on ne sait si les visions du héros sont réelles ou fruit de son imagination, où l'on nous narre la fin d'une communauté rurale et le retour aux lieux de l'enfance sur fond d'incendie. Enfin, il y a surtout de superbes histoires d'amour dans un va et vient entre deux époques : celle de l'été du grand incendie, vingt-cinq ans auparavant, et celle de l'enquête, de nos jours. On découvre ainsi des relations naissantes et d'autres maudites : la romance entre Paul et Beth est porteuse d'espoir tandis que l'idylle entre Paul et de Ruth Jacob, ce premier amour qui marque à jamais, est frappée du sceau de la tragédie tout comme l'histoire d'amour de la grand-mère et que les relations filiales sont, elles aussi, dignes des drames antiques. le récit atteint alors une grandeur épique soulignée sans doute par les noms bibliques des personnages et le « flou » qui caractérise les lieux (on semble être dans le Nord Canada mais cela pourrait se dérouler ailleurs).

Si la trame narrative est riche alors que dire du graphisme ? Romain Renard joue beaucoup avec les tons sépia/orangés et les bleus sombres pour distinguer les époques et les états d'âme des personnages : à la divine idylle estivale avec la solaire Ruth durant l'année 1987 sont dévolus les tons chauds tandis que les regrets, les errements et la tristesse sont caractérisés par les couleurs froides rendant le récit à la fois poignant et lisible. le passage d'une époque à l'autre se fait de façon fondue grâce aux lumières et à la technique utilisée par l'auteur : du fusain rehaussé de feutre colorisé ensuite numériquement. Il s'affranchit des cases et des bulles et utilise souvent des illustrations pleine page. On a parfois l'impression d'avoir sous les yeux des oeuvres du photographe pictorialiste Leonard Missonne et cela crée une impression paradoxale de réalisme et d'étrangeté…

Melvile est une oeuvre multi-dimensionnelle car Romain Renard, musicien reconnu, a doublement soigné la B.O de son dernier opus. La jeune Ruth s'amuse en effet à enregistrer de fausses émissions de radio sur des cassettes qu'elle ponctue des hits de l'époque embarquant le lecteur dans un voyage nostalgique au rythme de Bowie, Springsteen, the Cure ou Tears for fears ; de plus, on peut également choisir d'accompagner sa découverte de l'album en écoutant les morceaux expressément composés par le dessinateur pour en accompagner la lecture et disponibles sur le site Melvile.com. Chaque musique est ajustée en regard des pages. On peut enfin prolonger l'immersion grâce à la lecture des « chroniques de Melvile » parues concomitamment au tome 3 (c'est le recueil sur lequel Paul tombe durant son enquête qui révèle sous forme de nouvelles certains des non-dits de Melvile ) , assister à la tournée des concerts ou bien jouer au Cluedo et élucider le meurtre d'Emmanuel Tréjean avec le jeu qui devrait sortir !


Romain Renard avait déjà prêté ses traits à l'un des protagonistes du Tome 1 : Samuel Beauclair. Ici, il semble donner la clé de sa démarche à travers le personnage de Beth qui va guider Paul dans ses recherches. Artiste protéiforme, cette dernière a inlassablement représenté sa ville : « je n'ai fait que ça depuis des années. La dessiner, la peindre, la sculpter ... Et maintenant tout va disparaître. Dans quelque temps plus personne ne se souviendra qu'il y a eu un monde ici ? J'aurai passé ma vie à dessiner un fantôme en devenir » ; mais, lui, l'immortalise en en faisant finalement le personnage principal de sa série, en l'encrant et l'ancrant grâce aux cartes et à l 'arbre généalogique en pages de garde.
L'auteur a déclaré « un livre, c'est un monde » ou encore les livres « ce sont des boîtes à imaginaire qu'on habite le temps de la lecture ». Avec Melvile, il a créé en dix ans et mille pages une véritable galaxie ! La ville résonne bien au-delà de la lecture …. On a envie de bousculer notre confort de lecteur et de jouer avec les musiques et l'ordre des volumes dans une expérience sans cesse renouvelée ! Melvile restera sans doute pour longtemps le « grand oeuvre »de Romain Renard. Cette série figure désormais dans mon Panthéon ! je vous conseille de la lire absolument en attendant la sortie du film d'animation pour adultes coréalisé avec Fursy Tessier (« J'ai perdu mon corps ») en 2024.

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J'aime bien ce concept, chaque tome de la série raconte une histoire différente, avec comme point commun, une petite ville perdue, entourée d'une immense forêt, dans une région qui n'est pas citée précisément, mais ressemblant beaucoup au Québec. un village où l'on s'adonne à la chasse, et où le bois fut exploité, habité par des bûcherons, des chasseurs, et quelques intellectuels adeptes de l'isolement.


Le graphisme est réaliste, travaillé en aquarelles sombres, ou technique s'apparentant, le travail sur la lumière est prédominant, au risque d'être parfois difficile à déchiffrer, mais cela n'est pas un problème, parce qu'il est en harmonie avec le récit. le style s'attarde sur les matières, les feuillages dans l'ombre, les espaces de lumières se faufilant entre les branches, beaucoup de paysages. le travail sur la matière est très recherché, par la nature du médium, par ses couleurs déposées diluées, en superpositions pour finir par séparer la lumière de l'ombre, comme une lutte entre ses deux antagonismes, et malgré cette brutalité du traitement, les coup de pinceaux n'apparaissent pas, peut-être n'y en a-t-il pas, le rendu est parfois presque photographique.


Dans ce troisième tome, on découvre quelques nouveaux personnages, Paul Rivest, et son amour de jeunesse, Ruth Jacob, fille d'un pasteur un peu illuminé. Personnellement, j'ai préféré les deux tomes précédents, celui-ci change sensiblement de ton, l'intrigue est un peu moins éthérée, aucun doute au niveau du fantastique, il n'y en a pas du tout, cet épisode est plus tourné vers le côté Cold Case et les secrets de famille, façon Joël Dicker (en mieux) (et je sais que certains lecteurs préféreront cette troisième histoire aux deux première). Il est plus gros, l'histoire est plus construite, mais avec ses nombreux flashbacks, on change régulièrement d'ambiance, un peu trop souvent, cet épisode est moins monolithique que les deux précédents, et donc moins impactant à mon goût.


C'est encore une réussite, pour son graphisme, son rythme, ses personnages et surtout pour son univers de ville forestière créé pour broder des histoires autour. Les récit s'insèrent dans l'ambiance et non le contraire, c'est la ville et sa forêt le personnage principal de la saga, est ça, c'est superbement maîtrisé.
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Melvile, territoire du nord des Etats-Unis, ville de fiction créée de toutes pièces par Romain Renard. Une ville mais aussi son histoire, ses générations d'habitants, ses évènements tragiques, ses phénomènes mystérieux…

Ce mois-ci sortent 2 volumes : le tome 3 de la trilogie (L'histoire de Ruth Jacob) et un one-shot (Chroniques de Melvile)…un univers lié, des récits indépendants mais parallèles où tout se complète..

Un travail graphique dingue, entre le noir et blanc photographique, le flou des images du passé, le sépia et les couleurs soleil du feu rédempteur… le tout mettant en place une ambiance impressionnante, sombre, oppressante, à la limite du fantastique.

Le récit se met en place lentement, (sur 400 et 240 pages, on a le temps !), la montée en puissance est palpable, Paul est de retour à Melvile, 25 ans après son été d'amour avec Ruth…

Si j'ajoute que Romain Renard a également crée des musiques et chansons pour accompagner son récit, mais aussi des films (dont un long en préparation), un spectacle ciné-concert… tu comprends l'étendue de l'univers que représente Melvile.

Au final, un récit « Lynchien » et un graphisme immersif pour un univers, une oeuvre à découvrir ! Une expérience dont je sors impressionné !
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Une histoire envoutante, un univers captivant graphiquement et dans l'intrigue. Paul est un quadragénaire qui doit revenir à Melvile pour vendre la maison de sa grand mère. Il y est parti à 14 ans après un drame terrible, passé sous silence dans les premières pages mais suffisamment prégnent pour que Paul refuse de passer plus d'une journée dans cette petite ville condamnée à être immerger par les eaux du futur barrage. Mais le notaire insiste, il doit rester car il découvre qu'il est aussi l'héritier des scieries. Sa mère ne comprend pas plus. Il doit rester pour la signature des derniers papiers. Il décide de rester malgré lui. Et on va découvrir que Paul a été éperdument amoureux d'une jeune fille appelée Ruth, la fille du pasteur. Aidée par sa logeuse (déjà vu dans le tome précédent), Nathan, son fils adoptif devenu le flic de Melvile et différents autochtones, il va rechercher la raison de cet héritage et découvrir ce qu'il s'est réellement la nuit du grand incendie.
Il m'a été très difficile de ne pas verser une larme sur "With or without you" de U2 dans les dernières pages de ce roman graphique à la pagination impressionnante. Si un certain nombre de faits sont plutôt assez aisés à comprendre et à découvrir (la filiation de Paul, le destin de Ruth), il n'empêche la façon dont tout se dénoue est fascinant, le graphisme est envoutant et émouvant. Que de superlatifs? Oui, c'est vrai. Mais lisez et faites vous une idée.
Les 3 tomes de Melvile peuvent être lus indépendamment les uns des autres mais il est preférable de finir par celui ci.
Formidable, passionnant. Un vrai roman.

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critiques presse (4)
Auracan
11 mai 2022
Romain Renard prend le temps de nous livrer son récit en y intégrant quelques clés pour les autres tomes. Et les secrets de Melvile, présents dès sa fondation mais lentement dévoilés par la véritable enquête que mène Paul Rivest s'avèrent particulièrement tragiques.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
18 avril 2022
L'histoire de Ruth Jacob est assurément une réussite. Plus long, plus dense, plus prenant que les précédents opus, il est certainement aussi le plus émouvant. Un album qui couronne une série atypique [...].
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
23 février 2022
On a su mal à lâcher prise, à ne pas d’une traite découvrir ce qui est arrivé à Ruth et Paul. On est dans un drame très localement inspiré d’ambiances américaines. Le mystère plane mais c’est Paul qui en détient les clés douloureuses.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
FocusLeVif
24 janvier 2022
Avec L'Histoire de Ruth Jacob, Romain Renard boucle son imposante trilogie Melvile. Une somme entre polar et réalisme magique qui n'est pourtant que le sommet d'un iceberg cathartique bien plus vaste, à la fois graphique, scénique et audiovisuel.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- C'est comment chez toi ? Là-bas, en ville, je veux dire ?
- Oh ben tu sais... C'est une ville comme les autres... Une grande ville où personne ne se parle...
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Puisque nous existons tant que nous sommes racontés... tant qu'il y aura des vivants pour se souvenir de nous.
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Un vieux proverbe dit « Les souvenirs que l'on transporte sont comme des valises sans poignées ».
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Daniel voulait prendre le large...Chercher d'autres horizons... Mais moi je suis restée. A croire que je n'en avais pas fini avec cette ville ....je n'ai fait que ça depuis des années. la dessiner, la peindre, la sculpter ... Et maintenant tout va disparaître. Dans quelque temps plus personne ne se souviendra qu'il y a eu un monde ici ? J'aurai passé ma vie à dessiner un fantôme en devenir.

Beth Bontemps à Paul Rivest (p.261)
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Il y a mille et une manières de raconter une histoire. Tout dépend de son narrateur, de son interprétation, de ce qu'il choisira de retenir comme essentiel ou non à son récit.
(Paul Rivest , p.399)
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Vidéo de Romain Renard
Rencontre live avec Romain Renard en marge du FIBD, le 19 mars 2022.
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