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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici mon retour de lecture sur Cinq articles maximum de Claire Renaud.
Le choix d'un vêtement est parfois plus important qu'on ne l'imagine
Dans ces cabines d'essayage, elles passent toutes, les ados débordantes de vie, la jeune maman, l'acheteuse compulsive, la mère et son ado, la vieille dame, la kleptomane.
Et bien sûr Juliette, la vendeuse, qui les observe, les conseille, plie, range, subit, encourage du regard…
Chaque situation, chaque vêtement les raconte, dit le corps de ces femmes et ce qui se joue dans cet espace exigu où leurs vies dialoguent et se rencontrent.
Cinq articles maximum est un roman se déroulant sur une journée.
Juliette travaille dans un magasin de vêtements d'une grande chaine, à Niort. Elle s'occupe principalement des cabines. Elle range, nettoie, plie..
Elle assiste à des tranches de vie de femmes (et parfois hommes) de tout âge et toute condition.
Elle voit passer une mère et son adolescente de filles, tout un troupeau d'ados, une femme mal dans sa peau, une kleptomane, un homme qui attend.. malmené par son épouse ou encore une vielle dame.
Ils vont, viennent et croisent le vie de Juliette le temps de quelques minutes. Pas trop longtemps car tout est codifié dans les chaines de magasins de vêtements, même le temps passé avec les clients ! Surtout.. le temps passé avec les clients !
J'ai aimé ce roman car je m'y suis retrouvée. J'ai compatis avec Juliette car travaillant en grande surface, je croise les mêmes clients et c'est pas toujours évident lol
J'ai aimé le ton de ce roman, c'est criant de vérité, très parlant et ça m'a plu.
J'ai passé un très bon moment avec Juliette, un temps un peu trop court, je serais bien resté un jour ou deux de plus avec elle.
Toutefois, c'est une bonne idée de faire ce roman sur une journée, sur plusieurs cela serait vite répétitif.
Cinq articles maximum est une très bonne surprise, qui m'a beaucoup plu et que je note quatre étoiles :)
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J'ai aimé l'idée de donner la parole aux vêtements. La plume est efficace, mordante et incisive. Les portraits des clients sont alternativement incisifs, cruels, drôles, vrais et pas aussi légers qu'on ne peut le penser. Ca se lit bien et, même si je doute en garder un souvenir impérissable, j'ai passé un bon moment.
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Nous sommes à Niort, mais nous pourrions être dans n'importe quel magasin de vêtements dont les chaînes  occupent les centres-villes un peu partout en Europe.
Un lieu où les femmes de tous âges viennent, seules ou en bandes, flanquées ou non de leur compagnon , mais toujours de leurs névroses.
Car oui, s'acheter un vêtement quand on est une femme n'a rien d'anodin et ce n'est pas Juliette,  la vendeuse qui sert de lien à toutes les saynètes qui se déroulent dans ce microcosme, qui nous dira le contraire.
Claire Renaud brosse ainsi  une galerie de portraits , parfois acides, parfois très drôles,  mais toujours justes et remplis d'humanité. Elle nous dévoile aussi l'envers du décor et l'écoeurement  de Juliette face à cette masse de vêtements : "Je suis ivre de ces marchandises, saturée, comme une cuite quotidienne qui donne la nausée puis fait vomir. "
Un roman bien moins léger qu'il y paraît, que j'ai surligné à tour de bras et qui se révèle une excellente surprise.
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Une lecture plutôt originale où la femme est à l'honneur, ou pour être plus précise, le corps féminin.

Claire Renaud amène ce thème d'une façon très originale et d'une façon bien menée puisqu'elle trouve le prétexte d'un magasins de vêtements et des cabines d'essayages pour aborder un panel de corps divers tout cela sous le regard de la jeune vendeuse. Celle qui est si transparente, qui veille pourtant et que l'on a trop tendance à ne pas juger essentielle.

L'autrice aborde donc principalement la question du corps féminin. celui-là qui se déshabille dans ces petites cabines exiguës et que l'on tente de mettre en valeur. Ce corps qui sera voisin d'autres, appartenant à des âges divers. Ces regards, ces comportements et cette mise e valeur qui varie selon l'âge. Plus jeune, le corps se découvre, n'a pas peur du froid. Puis l'âge avançant, on le couvre pour lui ôter ses couleurs. C'est une ode poétique à ces différences, à ces corps pluriels, à toutes ces différences qui font les identités. Marqueurs naturels d'une histoire personnelle.

J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'autrice jongle enter les points de vue, entre ces quelques personnages féminins qui se trouvent à des âges et des situations différents. C'est vraiment une lecture rafraichissante qui derrière une sensation plutôt légère, pose des questions bien plus profondes qui marquent, qui font réagir aussi. Puis, gardien de ce lieu parfois de plaisir ou encore de torture, cette vendeuse qui va être le lien entre ces femmes, ces jeunes filles. Cette jeune femme qui doit se plier en quatre pour ces clientes et qui en même temps assiste à des instants.

C'est un roman court et très agréable à lire, à la fois grâce à des personnages émouvants mais aussi pour sa narration de qualité. Il y a aussi la qualité de la plume de Claire Renaud, fluide, légère et grinçante à la fois. C'est un exercice réussi, qui fait réfléchir à son rapport au corps, au temps aussi et au regard des autre sur soi-même.
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Le choix du vêtement pour une femme n'est pas anodin. Juliette Le sait car elle travaille dans une chaîne de grands magasins. Son poste préféré est celui des cabines d'essayage où elle ramasse et range les vêtements laissés sur cintres ou entassés en vrac. Mais son plaisir et de deviner qui est la cliente et comment elle va se comporter. Elle voit défiler des filles et femmes de toutes conditions, de toutes tranches d'âge, en quête de conseil ou pas, accompagnées ou accompagnantes. Juliette est discrète, elle observe en retrait, et nous raconte le fil de sa journée.

J'ai vraiment aimé toutes les petites saynètes qui se jouent dans l'espace exigu de la cabine et les portraits que brosse Juliette des clientes de la journée : des ados débordantes de vie, une jeune maman qui n'a pas retrouvé son corps d'avant, une acheteuse compulsive, un femme qui a traîné son mari, une vieille dame, une mère et son ado, une kleptomane…

Leurs vêtements les racontent, leurs attitudes reflètent leur état d'esprit, et leur regard manque souvent d'indulgence pour leur reflet. Une galerie de portraits émouvants, drôles ou cruels mais dans le fond très justes, de ceux que nous avons toutes croisés dans la vraie vie.

Juliette raconte aussi les conditions de travail dans ces chaînes de magasin où tout est normé pour faire du chiffre au détriment des rapports humains.

C'est un roman qui sonne juste, avec un discours plein d'humanité et des passages vraiment très drôles. Un bon moment de lecture.
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Ayant adoré le roman précédent de Claire Renaud, "La valse des petits pas", j'ai eu envie de découvrir son regard sur le quotidien d'un magasin de vêtements à travers le prisme des cabines d'essayages!

Force est de constater que je ne verrai plus ces fameuses cabines avec le même regard. Tout y est pensé pour qu'on se trouve belle, qu'on achète beaucoup et le plus vite possible!

Je comprends mieux pourquoi mon miroir ne me renvoie pas la même image que celui des cabines d'essayage dorénavant 😉

Outre ce clin d'oeil, Claire Renaud nous offre une galerie de portraits de femmes différentes, allant des ados extraverties, à la jeune maman mal dans son corps ou la petite mamy solitaire et bienveillante, et bien d'autres encore.

On y découvre le regard que chacune de ces femmes portent sur elles, au travers de ce fameux miroir et du regard d'autrui, leurs réflexions intérieures, émotions, espoirs et déceptions.

Tout ceci rythmé par les pensées de Juliette, fil rouge du roman, cette vendeuse bienveillante, qui via ses pensées et observations, nous conte l'histoire de ces femmes.

L'histoire des femmes en général, et de leur comportement face à cette sacro-sainte image que l'on a de soi et du besoin de paraître qui nous conforte dans l'opinion que l'on se fait de nous (et des autres).

"Cinq articles maximum" est à la fois un récit plein d'humanité, de celle que l'on découvre chez chacune de ces femmes à travers leurs fêlures, incertitudes, appréhensions.

Et un récit de ce qu'est la vie moderne à travers ce regard pointu et incisif sur notre société de consommation, ce besoin de plaire à tout prix, d'accumuler, 🎼d'avoir des quantités de choses qui donnent envie d'autre chose🎼.

Parce que oui, comme le chante si bien Alain Souchon 🎼On nous fait croire que le bonheur c'est d'avoir, de l'avoir plein nos armoires..🎼et Cinq articles maximum nous conte un peu cette chanson là, cette "dérision de nous dérisoire".

J'ai aimé découvrir chaque facette de chaque femme de ce roman.

La valse des petits pas m'avait davantage emportée dans son univers.

Cinq articles maximum est un joli moment de lecture, qui laisse parfois un goût amer, celui de l'image que les miroirs et la société nous renvoient, mais qui offre un panel de tranches de vies qu'il est bon de découvrir, pour ne pas oublier qu'il ne faut jamais juger quelqu'un sur les apparences.

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Cette lecture était sympa, elle met en avant différentes scènes qui se passent dans un endroit à la fois extérieur et clos : les cabines d'essayage d'une boutique. Certaines femmes sont touchantes, leurs histoires sont intéressantes. Il est juste un peu dommage que ces récits soient vus de si loin. J'aurais aimé qu'ils soient moins nombreux mais plus précis et approfondis. On pourrait considérer ces chapitres comme des nouvelles. Elles sont unies par le personnage de Juliette qui se nourrit des diverses rencontres qu'elle fait au quotidien en tant que vendeuse. En passant de cabine en cabine, le lecteur découvre petit à petit les forces et les faiblesses de chacune. La plume de l'autrice est agréable, elle aime ses personnages et en définit avec justesse leurs traits principaux. Un bon moment de lecture.
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Ce livre nous transporte dans les cabines d'essayage d'une grande enseigne de vêtements, où se croisent des femmes de tous âges et de tous horizons et quelques hommes.
Dans ces petites pièces exiguës, on découvre les histoires de ces femmes, leur vie, leur corps, leurs doutes et leurs espoirs, à travers les vêtements qu'elles essaient. On y rencontre des ados pleines de vie, des mères dépassées, des acheteuses compulsives, des femmes âgées et même une kleptomane.
On y découvre également le quotidien de Juliette, la vendeuse du magasin, qui les observe et les conseille avec patience et bienveillance. Chaque instantané, chaque portrait est vraiment réaliste. On se prend rapidement au jeu et on ne peut s'empêcher de s'attacher à ces femmes et à leurs histoires.
Mais au-delà de ces portraits touchants, ce livre nous offre également une réflexion sur la fast fashion et son impact sur notre société. ᴄɪɴǫ ᴀʀᴛɪᴄʟᴇs ᴍᴀxɪᴍᴜᴍ est un roman original qui m'a permis de passer un bon moment de lecture.
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Si on allait passer une journée dans une cabine d'essayage ? Je vous promets que l'on ne va pas s'ennuyer.

Juliette, notre narratrice, travaille dans une boutique de vêtements pour femmes. Nous allons la suivre durant une journée, observer ces femmes qui se dissimulent derrière un rideau mal adapté pour essayer des fringues.

Le coin cabines d'essayage, un microcosme où le va-et-vient est permanent. Les femmes se croisent, se jaugent aussi, puisqu'il n'y a pas de miroirs dans chaque cabine. Chacune est obligée de sortir dans le couloir pour se regarder dans le miroir. On y passe toutes, mais j'avoue que jamais je n'ai considéré cet espace de cette manière.

Chaque chapitre décrit une cliente. Nous débutons le roman avec un groupe d'adolescentes turbulentes, sûres d'elles et de leurs corps. On enchaîne ensuite sur une dame âgée, veuve, qui vit dans la nostalgie des années de bonheur qu'elle a vécu avec son mari. Une femme trompée s'achète une robe sexy pour se remettre sur le marché de la séduction. On s'aperçoit très vite que chaque cliente représente un pan de notre société.

L'auteure nous dresse le portrait de femmes, à différentes étapes de leurs vies, de manière toujours juste, parfois vitriolé, parfois émouvant, parfois drôle. La lectrice se reconnaîtra forcément dans l'une d'elle.

Juliette est le trait d'union entre toutes ces femmes, c'est elle qui fait le lien, qui conseille, observe et remonte le moral si besoin. Elle travaille là car, comme tout le monde, elle a besoin d'un job. Cet emploi est son premier « vrai travail », elle y met du coeur, malgré une manager qui donne envie de fuir à toutes jambes. On découvre un peu plus le travail de vendeuse, on n'imagine pas certaines choses, Juliette livre également certaines astuces de vente. Il est clair que la prochaine fois que j'irai essayer un vêtement, j'aurai une pensée pour la vendeuse et son travail.

« Je suis l'elfe du magasin, invisible et efficace, efficace parce que invisible (…). Ne me remerciez pas, c'est compris dans le prix. Mais pour tout ça, je veux bien quelques égards, un ton doux, un sourire, pourquoi pas. »

Il est vrai que le roman met en scène presque exclusivement des femmes. Je dis presque, car au milieu de toute cette horde de froufrou, de tissu et de corps plus ou moins bien conservés, un pauvre homme est là, posé dans le couloir, attendant que sa femme ait terminé d'enfiler une tenue pour lui donner son avis. Et pendant ce temps-là, suffisamment long d'ailleurs, il est le témoin oculaire bien malgré lui des essayages de tout le monde.

le thème de « Cinq articles maximum » est le rapport des femmes à leur corps. On le sait toutes : l'image que nous reflète notre miroir chaque matin ne correspond pas à ce que l'on voudrait être. Dans une société où le paraître prime sur le reste, on a toujours quelque chose à redire, l'image que l'on a de nous n'est jamais totalement positive ni sereine.

« Cinq articles maximum » est court, il se lit vite, évitant ainsi la monotonie de la construction. La plume est fluide, agréable. L'auteure reste en surface, elle n'approfondit pas le sujet, son but n'étant pas, à mon sens, de nous livrer une étude sociologique de la femme dans notre société. Elle cherche avant tout à divertir son lectorat, et si cela le pousse à réfléchir par la suite, tant mieux !

J'ai lu ce roman ce mois-ci, durant mes insomnies, et j'avoue qu'il m'a apporté la légèreté dont j'ai toujours besoin dans ces moments où le sommeil me fait cruellement défaut. Je vous le conseille, vous changerez votre vision des boutiques de vêtements, des cabines d'essayage et des vendeuses.

« Pour qu'elle se comparent à vous et que vous vous compariez à elles, ce qui est un travers féminin sur lequel on mise beaucoup. Pour qu'elles vous envient et cherchent la même tenue que vous selon l'implacable loi du désir mimétique. »

#Cinqarticlesmaximum #ClaireRenaud #Fleuve
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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"Le choix d'un vêtement est parfois plus important qu'on ne l'imagine "
Ce qui est sûr, c'est qu'après la lecture de ce roman, je ne verrai plus jamais les cabines d'essayage de la même façon. Claire Renaud nous propose de partager, sur une journée, le quotidien d'une vendeuse en prêt-à-porter mais également de découvrir ce qui se passe derrière les rideaux des cabines. Vous savez, quand on se regarde dans le miroir et que notre reflet semble différent de celui dans notre salle de bain ? Saviez-vous qu'en fait, le miroir est légèrement incliné pour nous mettre davantage en valeur dans les vêtements et que tout est pensé pour nous pousser à l'achat.
Et dans l'envers du décor, nous faisons connaissance avec ces femmes ou ces adolescentes, qui se pressent dans les cabines avec des tenues à essayer, leurs regards sur elles, les diktats de la mode et de la beauté, les corps qui changent, qui vieillissent, qui viennent de donner la vie. Il y a également les enjeux, la tenue parfaite pour une occasion particulière.
Tout au long du roman, entre ces tranches de vie, nous suivons les pensées de Juliette, vendeuse sensible et bienveillante, qui a à coeur d'aider les clientes, malgré la pression de sa supérieur : tout est minuté, le conseil, le passage en caisse, pas le droit de faire des sentiments, il faut juste vendre le plus rapidement. Mais Juliette n'est pas dans ce moule. L'humain est important pour elle.
Pourtant, l'humain ne lui fait de cadeau. Elle est celle de l'ombre, dans sa tenue noire trop grande, celle qui nettoie les cabines, qui ramasse les vêtements, qui découvre des choses pas très glamour derrière les rideaux, celle qui devra répondre aux exigences, aux plaintes, aux problèmes de taille, de coupe, et qui devra surveiller les vols.
J'ai apprécié cette lecture, à la fois douce et piquante, très réaliste sur notre société actuelle, ce besoin de consommation, les vêtements peu qualitatifs, la nécessité de plaire, d'être à la mode, d'avoir toujours plus. Ce n'est pas nouveau, ça interpelle, ça dérange, ça révolte, que ce soit l'attitude de certaines clientes comme celle du magasin. Mais parmi ces portraits, l'auteure nous propose des portraits de femmes attachantes, peu sûre d'elles, pleine d'espoir et de doutes, des moments de vie, et une journée qui pour certaines pourraient faire changer les choses.
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