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EAN : 978B0BVDNX2KC
Fleuve Editions (11/05/2023)
3.56/5   44 notes
Résumé :
Le choix d'un vêtement est parfois plus important qu'on ne l'imagine

« La dame est toujours là. Elle n’arrive pas à se décider, ni pour ce pantalon, ni pour ce chemisier, ni pour cette jupe qu’elle essaie maintenant. Elle en aurait d’autres à revêtir, ce serait la même histoire. Je le sais à la façon dont elle se regarde dans le miroir, avec déception, voire avec dégoût. Elle n’a aucune indulgence pour son reflet. »

Dans ces cabines d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Lecture mitigée pour ce récit qui est une suite de petites scènes qui se passent dans les cabines d'essayage d'un magasin de vêtements à petits prix.
On y croise une bande d'ados bruyantes, une vieille dame qui se sent très seule, une jeune maman qui a bien du mal à accepter son corps qui garde les traces évidentes de son récent accouchement, un ou deux hommes qui accompagnent leurs compagnes ou qui viennent acheter un cadeau, une ado ingrate, une voleuse compulsive… et bien sûr la vendeuse, celle qui conseille, qui rassure, qui s'efface, qui ramasse les montagnes de pantalons et de hauts que ces femmes ont essayé et n'ont finalement pas acheté.
J'ai bien aimé le concept, d'aller de cabine et cabine, j'ai pris plaisir à lire les premiers portraits de femmes mais rapidement, je me suis ennuyée, les portraits s'accumulent et la répétition n'apporte rien, si ce n'est de la lassitude. On voit bien que chacune de ces femmes a des soucis, que ce soit à cause de la charge mentale, comme on dit maintenant, de leur travail qui les épuise, de leur vie sentimentale qui ne les comble pas, de leur rapport avec leurs enfants et surtout avec un corps qui ne les satisfait jamais…
Ca pourrait ressembler à un essai psychologique et sociologique, mais c'est assez superficiel et comme roman, ça manque de cohérence, ce n'est qu'une succession de portraits qui s'enchaînent, bref, je l'ai lu en entier car il est court mais je ne l'ai pas trouvé passionnant.
Je remercie NetGalley et les éditions Fleuve pour cet envoi.

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Voici mon retour de lecture sur Cinq articles maximum de Claire Renaud.
Le choix d'un vêtement est parfois plus important qu'on ne l'imagine
Dans ces cabines d'essayage, elles passent toutes, les ados débordantes de vie, la jeune maman, l'acheteuse compulsive, la mère et son ado, la vieille dame, la kleptomane.
Et bien sûr Juliette, la vendeuse, qui les observe, les conseille, plie, range, subit, encourage du regard…
Chaque situation, chaque vêtement les raconte, dit le corps de ces femmes et ce qui se joue dans cet espace exigu où leurs vies dialoguent et se rencontrent.
Cinq articles maximum est un roman se déroulant sur une journée.
Juliette travaille dans un magasin de vêtements d'une grande chaine, à Niort. Elle s'occupe principalement des cabines. Elle range, nettoie, plie..
Elle assiste à des tranches de vie de femmes (et parfois hommes) de tout âge et toute condition.
Elle voit passer une mère et son adolescente de filles, tout un troupeau d'ados, une femme mal dans sa peau, une kleptomane, un homme qui attend.. malmené par son épouse ou encore une vielle dame.
Ils vont, viennent et croisent le vie de Juliette le temps de quelques minutes. Pas trop longtemps car tout est codifié dans les chaines de magasins de vêtements, même le temps passé avec les clients ! Surtout.. le temps passé avec les clients !
J'ai aimé ce roman car je m'y suis retrouvée. J'ai compatis avec Juliette car travaillant en grande surface, je croise les mêmes clients et c'est pas toujours évident lol
J'ai aimé le ton de ce roman, c'est criant de vérité, très parlant et ça m'a plu.
J'ai passé un très bon moment avec Juliette, un temps un peu trop court, je serais bien resté un jour ou deux de plus avec elle.
Toutefois, c'est une bonne idée de faire ce roman sur une journée, sur plusieurs cela serait vite répétitif.
Cinq articles maximum est une très bonne surprise, qui m'a beaucoup plu et que je note quatre étoiles :)
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J'ai aimé l'idée de donner la parole aux vêtements. La plume est efficace, mordante et incisive. Les portraits des clients sont alternativement incisifs, cruels, drôles, vrais et pas aussi légers qu'on ne peut le penser. Ca se lit bien et, même si je doute en garder un souvenir impérissable, j'ai passé un bon moment.
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Une lecture plutôt originale où la femme est à l'honneur, ou pour être plus précise, le corps féminin.

Claire Renaud amène ce thème d'une façon très originale et d'une façon bien menée puisqu'elle trouve le prétexte d'un magasins de vêtements et des cabines d'essayages pour aborder un panel de corps divers tout cela sous le regard de la jeune vendeuse. Celle qui est si transparente, qui veille pourtant et que l'on a trop tendance à ne pas juger essentielle.

L'autrice aborde donc principalement la question du corps féminin. celui-là qui se déshabille dans ces petites cabines exiguës et que l'on tente de mettre en valeur. Ce corps qui sera voisin d'autres, appartenant à des âges divers. Ces regards, ces comportements et cette mise e valeur qui varie selon l'âge. Plus jeune, le corps se découvre, n'a pas peur du froid. Puis l'âge avançant, on le couvre pour lui ôter ses couleurs. C'est une ode poétique à ces différences, à ces corps pluriels, à toutes ces différences qui font les identités. Marqueurs naturels d'une histoire personnelle.

J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'autrice jongle enter les points de vue, entre ces quelques personnages féminins qui se trouvent à des âges et des situations différents. C'est vraiment une lecture rafraichissante qui derrière une sensation plutôt légère, pose des questions bien plus profondes qui marquent, qui font réagir aussi. Puis, gardien de ce lieu parfois de plaisir ou encore de torture, cette vendeuse qui va être le lien entre ces femmes, ces jeunes filles. Cette jeune femme qui doit se plier en quatre pour ces clientes et qui en même temps assiste à des instants.

C'est un roman court et très agréable à lire, à la fois grâce à des personnages émouvants mais aussi pour sa narration de qualité. Il y a aussi la qualité de la plume de Claire Renaud, fluide, légère et grinçante à la fois. C'est un exercice réussi, qui fait réfléchir à son rapport au corps, au temps aussi et au regard des autre sur soi-même.
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Nous sommes à Niort, mais nous pourrions être dans n'importe quel magasin de vêtements dont les chaînes  occupent les centres-villes un peu partout en Europe.
Un lieu où les femmes de tous âges viennent, seules ou en bandes, flanquées ou non de leur compagnon , mais toujours de leurs névroses.
Car oui, s'acheter un vêtement quand on est une femme n'a rien d'anodin et ce n'est pas Juliette,  la vendeuse qui sert de lien à toutes les saynètes qui se déroulent dans ce microcosme, qui nous dira le contraire.
Claire Renaud brosse ainsi  une galerie de portraits , parfois acides, parfois très drôles,  mais toujours justes et remplis d'humanité. Elle nous dévoile aussi l'envers du décor et l'écoeurement  de Juliette face à cette masse de vêtements : "Je suis ivre de ces marchandises, saturée, comme une cuite quotidienne qui donne la nausée puis fait vomir. "
Un roman bien moins léger qu'il y paraît, que j'ai surligné à tour de bras et qui se révèle une excellente surprise.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce tissu pour envoyer les signaux indispensables et témoigner du fait que j'ai compris les codes , je m'habille comme il faut, incorporez-moi dans votre groupe, j'ai tout acheté pour en faire partie, j'ai la panoplie. Alors qu'il suffit d'être humain pour avoir sa place.
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Elle s’aime avec cinq ans de retard. Quand elle se revoit. Elle se trouve belle seulement dans un rétroviseur. Elle s’apprécie à contretemps. Sans parvenir à se dire : aime-toi maintenant, tout de suite, sans attendre d’exhumer des photos.
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Je suis l’elfe du magasin, invisible et efficace, efficace parce que invisible (…). Ne me remerciez pas, c’est compris dans le prix. Mais pour tout ça, je veux bien quelques égards, un ton doux, un sourire, pourquoi pas.
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Pour qu’elle se comparent à vous et que vous vous compariez à elles, ce qui est un travers féminin sur lequel on mise beaucoup. Pour qu’elles vous envient et cherchent la même tenue que vous selon l’implacable loi du désir mimétique.
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Elle avait une taille plus fine. Et elle était plus grande, aussi. Elle se tasse. elle rétrécit. C’est logique. À la fin, il faudra rentrer dans une boite. Comme une petite poupée.
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