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EAN : 9782743657192
352 pages
Payot et Rivages (07/09/2022)
3.82/5   25 notes
Résumé :
Depuis que Tom, un jeune handicapé mental vivant avec une mère de substitution dans une étrange demeure, a tenté d’enlever la petite la voisine prépubère, tous les regards se portent sur leur maisonnée. Après Les Abattus, Noëlle Renaude revient avec un second roman noir auscultant une petite société de personnages tristement banals et joyeusement déjantés.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Cet étonnant roman noir, très noir, s'ouvre sur une grande maison bourgeoise qui devient mystérieuse par la façon dont la regarde Louise, comptable de l' entreprise d'en face qui observe tout obsessionnellement depuis son bureau. Rien ne lui échappe et son imagination galope pour imaginer des scénarios mettant en scène les habitants : Tom, un jeune garçon handicapé mental, un homme élégant âgé avec chauffeur, une femme beaucoup plus jeune, une autre, enceintes toutes les deux en même temps ; puis un drame, peut-être plus.

La construction est brillante dans son enchaînement narratif spiralaire. Déroutante aussi. Vingt-sept ans racontés en circuit circulaire autour de la maison, force centripète du récit autour de laquelle évolue des personnages très nombreux, de Louise qui vit sa vie par procuration, à Tom, le seul à savoir tout ce qu'il se passe mais qui ne peut rien dire à cause de son lourd handicap, en passant par une policière, un tueur à gages, une assistance sociale, un détective privé et des employés de l'entreprise de Louise.

Chaque chapitre introduit une nouvelle situation ( ou un nouveau personnage ) que le chapitre suivant va reprendre en l'enrichissant d'indices, décrivant les scènes précédentes sous un autre angle. On passe d'un point de vue à un autre dans une temporalité brouillée ( analepses, anticipations ) faite d'actions inversées. Dès qu'un personnage entre dans le circuit, ses actions gravitent et s'imbriquent dans celles des autres. Rien n'est fait pour tenir la main au lecteur, c'est à lui de se joindre aux convictions, certitudes, supputations des personnages pour bâtir ses propres hypothèses une fois dans le vortex.

Ce qui surprend avec Noëlle Renaude, c'est à quel point l'intrigue est subordonnée à l'écriture et aux mouvements des phrases, parfois très longues, digressives, très souvent peu ponctuées, d'autres très courtes sur un rythme saccadé. Les dialogues sans tiret s'enchâssent naturellement dans le récit. Sur le dernier tiers, je me suis un peu essoufflée à courir derrière cette écriture qui prime avant tout le reste et malmène l'intrigue.

En multipliant les pas de côté pour voir ce qu'on ne verrait pas frontalement, Noëlle Renaude fait montre d'une acuité acerbe pour disséquer les failles et secrets de la petite société qu'elle observe de son oeil aiguisé. L'écriture semble trempée d'un certain cynisme tant aucune tendresse ne transpire pour les personnages, mais elle est surtout là pour mettre à distance tout sentimentalisme, cliniquement, en décelant le truc qui cloche.

Cet art de débusquer les petits travers contemporains est mené avec maestria. Noëlle Renaude travaille les détails, décalés si possibles, dans une large sociologie allant des aristos aux petits employés de bureau, aucun défini selon un appareillage psychologico-social classique mais selon leur corps, leur sens, leur façon de parler et de se mouvoir dans l'intrigue. Un véritable petit théâtre des cruautés porté par des personnages banals et fissurés, assez désespérant au final.

Quand on referme ce livre, on se dit qu'il y a un vrai auteur derrière, avec un univers fort et une écriture affirmée qui ne ressemblent à personne d'autres.

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Louise, comptable, observe depuis de nombreuses années la maison cossue sise en face de l'usine de brioches où elle travaille. Au début de ma lecture j'ai pris peur car très vite il est évident que la lecture va être heurtée et complexe : une syntaxe inhabituelle, un usage original de la ponctuation, beaucoup de personnages dont la plupart n'ont pas de noms (un monsieur, une blonde, une rousse, …). Je suis décontenancée, mais en même temps le style est d'emblée intéressant, car il est efficace, il donne du rythme, il mêle dialogues et narration sans pauses (pas de tirets). Je suis vite accrochée, mais vais-je tenir plus de 300 pages à un rythme pareil ? Finalement oui, et sans plus de difficultés. Les personnages sont nombreux, très nombreux, car les chapitres sont courts et presque à chaque chapitre apparaît un nouveau personnage qui réapparaitra plus tard, vu sous un autre angle. Heureusement tous ces personnages ont un nom, y compris le monsieur, la blonde et la rousse du début. Pendant des années l'imagination de Louise galope, mais la maison cossue est bien le point central autour duquel gravitent, de près ou de loin, tous les petits bouts de vie contenus dans ce roman. Tout ce petit monde mène des vies ternes, a priori très ordinaires. Sauf que parfois ces vies médiocres ne sont pas ce que l'on croyait et nous réservent de petites surprises, dont un agent double, un tueur à gages, deux détectives,… Les traits des personnages peuvent paraître un peu grossis, mais c'est qu'ils sont vus à la loupe, à un moment où aucune de leurs petites manies, aucun de leur défaut n'échappe à l'oeil. C'est une écriture très visuelle (mais pas forcément cinématographique). Tout ce petit théâtre m'a fait penser à «Au bord de la nuit» de Friedo Lampe, mais aussi à des albums pour enfant. En particulier à deux albums sans texte : «La course au gâteau» de Thé Tjong-Khing pour sa multitude d'histoires conduites en parallèle, et, pour l'effet de zoom, à «La nature du plus près au plus loin». Sauf que là, il s'agit d'un roman, alors, chapeau pour avoir réussi à trouver par son style très particulier un procédé narratif pour nous faire voir toutes ces intrigues parallèles qui s'entrecroisent ou s'intercalent, en changeant littéralement de focale, et toujours avec un regard à la fois acéré et acerbe. Car Noëlle Renaude ne se départit pas, tout au long de son roman, d'un ton faussement neutre, parfois humoristique, souvent un brin cynique, et toujours sans tendresse ni complaisance pour ses personnages. C'est inventif et brillant. Pour moi le seul point faible est la pirouette finale, inventive certes, mais un peu décevante, qui m'a conduite à ne mettre que trois étoiles à ce roman auquel j'ai pourtant trouvé plein de qualités.
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346 pages pour épier l'autre. Imaginer, cogiter, accuser...
Voilà une petite société bien étonnante. Dès le début du livre on est un peu décontenancé. Mais de quoi nous parle l'auteure? Un môme qui se sauve une nuit et la galerie des personnages est en route. Une fuite, un mort... Une maison bourgeoise et en face dans son usine, la triste et grise Louise qui entre deux pages de comptabilité espionne, prend à parti son collègue qui on le saura beaucoup plus tard à d'autres soucis que ces gens inconnus. La blonde, la brune, la rousse...
Ce roman - noir - est diabolique. On ne comprend pas vraiment qui est qui. Comme Louise derrière sa fenêtre. Tout est détaillé, minutieux dans l'analyse des personnages - nombreux -, descriptions, colères, haines chagrins. Un défilé de sentiments qui nous font ne pas lâcher ce livre. Pour enfin comprendre.
Cette petite société elle n'est pas jolie, jolie. Coup bas, trahisons et autres réjouissances sinistres sont décrites avec une distance surprenante.
Nous sommes voyeur d'un monde en perdition qui nous donne une image de vies pas si anodines. Jolie accroche de Noëlle Renaude qui nous balade dans ce roman que j'ai refermé un peu chamboulée, surprise des divers rebondissements. A lire sans pause pour ne pas se perdre dans tous ces personnages qui se croisent ou non. L'écriture est efficace, les chapitres courts, l'atmosphère pesante.
J'ai aimé, ne me suis pas perdue dans l'histoire mais finalement je crois que je n'ai pas vraiment assez poussé les grilles de cette maison. Pour les autres, tout est clair.
Merci à masse critique et à Rivages /noir pour cette découverte.
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Quand on ne sait pas, on invente, on spécule, on espionne, on suppose … on tire des conclusions, bonnes ou mauvaises et quand un semblant de réponse apparaît, on recommence…
Sans aucun doute, les personnages de cette histoire atypique, n'ont pas de certitudes, peut-être même pas de convictions pour certains … mais observer, plus ou moins adroitement, essayer de comprendre (éventuellement en faisant « comme si », l'air de rien…) ça les motive, ou alors ça occupe leurs longues journées … même s'ils sont au travail !
Dans l'usine de brioches, il y a Louise. Elle travaille au service comptabilité. Au-dessus de son bureau se trouve une fenêtre qui donne sur la rue et en ligne de mire une maison bourgeoise avec de drôles de gens. Alors, Louise qui subit sa vie sans la vivre vraiment, passe du temps à regarder derrière la vitre, à commenter à son mari ou ses collègues (surtout Monsieur Mignon, lui, il a choisi de tourner le dos à la rue alors elle l'informe-peut-être simplement pour parler à quelqu'un) qui s'en fichent. Pourtant, il s'en passe des choses, certainement pas nettes dans cette demeure. Drôle de ménage, un homme, deux femmes, enceintes puis plus… Bizarre…. Mais chez les riches, rien ne transpire, tout est tu.
« Toute famille aisée planquée derrière ses murs de belles pierres fourmille de ces secrets et entorses à la bonne morale, la catholique, la calviniste, la républicaine ce que tu veux, seuls les miséreux dans leurs misérables galetas ouverts à tous les vents voient leurs misérables secrets éventés incapables qu'ils sont, les miséreux, de les retenir, de les neutraliser et de les empêcher de s'exporter dehors. »
En parallèle des observations de Louise, on la suit dans son quotidien, avec son mari, Zeb, qui n'est pas hyper courageux, qui la trompe parfois (ben Pupuce, je le ferai plus, promis), qui discute à droite à gauche mais pas souvent avec elle. Et puis il y a ces gens qui disparaissent ou apparaissent au gré des pages, des rencontres. Des personnages comme je les aime, savamment « disséqués » par l'auteur dans leurs travers, leurs faiblesses, leurs secrets, leur part d'ombre…. Ils peuplent les chapitres, installent des liens qui s'effilochent, se consolident ou se brisent tout de suite. On a le détail de leurs pensées les plus intimes, analysées avec finesse.
Le phrasé et le style de Noëlle Renaude sont indéfinissables. Il n'y a pas de dialogues en style direct. On a le sentiment d'être au coeur des ressentis de chacun. Les phrases peuvent être très longues, acheminant plusieurs hypothèses, plusieurs idées ou bien très courtes. Elles vivent au rythme des raisonnements des observateurs ou du narrateur. Pas de jugements, tout reste très factuel. Les constats peuvent être terribles, un peu amusants, souvent surprenants, parfois déstabilisants. L'écriture est à elle-même toute une histoire, on sent la pointe d'humour, de moquerie, de dérision, discrète et pas forcément perceptible. C'est comme le récit, tout est entre les lignes, et même le lecteur, ou la lectrice c'est selon, y va de ses suppositions. Non pas que le flou soit soigneusement entretenu, non pas du tout. C'est plutôt que, comme je l'ai écrit en introduction, quand on ne sait pas, on imagine … et de temps à autre on tombe juste, on comprend tout…. C'est frustrant car, c'est bien connu, celui ou celle qui lit ne peut pas intervenir pour changer le cours des choses …
J'aime l'atmosphère qu'installe Noëlle Renaude, cette micro société avec des gens bizarres qui me ravissent par leur côté original, leurs idées décalées mais qu'ils expliquent avec des raisonnements qu'on peut estimer justes (chacun ses choix, non ?).
Je me suis régalée avec ce livre qui ne ressemble à aucun autre !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Imaginez un quartier où serait implantée une usine de brioche, tout au long de l'année vous vivriez dans cette odeur de beurre et de sucre, un peu comme chez Willy Wonka. C'est le cas du jeune Tom, déficient mental qui habite la grande maison bourgeoise, anachronique en face de l'usine. Louise seconde Mr Mignon le comptable de l'usine, dans leur bureau commun elle est la seule a avoir choisi sa place devant la fenêtre, elle ne perd pas une miette de tout se qui se passe dans la maison d'en face. Peut-être est-ce pour échapper à la morosité de sa vie, à son couple qui bat de l'aile où simplement par curiosité. Louise ne pense plus qu'à ça, ne parle que de ça, ne vit que pour ça. Un jour,Tom va mettre tout le quartier en émoi alors qu'il ne sait pas comment vivre avec ses pulsions sexuelles, c'est sur la fille des voisins qu'il va porter son désir. A partir de ce moment l'auteur nous brosse le tableau d'une petite société en faisant entrer tour à tour une galerie de personnages éclectiques dont elle a le secret et oui il y a même une mouche ! Dans un style flamboyant et un rien excentrique, elle grossira les traits de ses personnages, passera leur défaut, leur habitude et leur petite manie à la loupe pour notre plus grand plaisir. Il faut dire qu'ils sont nombreux à intervenir dans l'histoire et pour chacun nous saurons tout de leurs petits secrets, qui ils sont, ce qu'ils cachent et ce qui se dévoilera au fil du récit. Une écriture hors norme qui nous offre une lecture captivante où chaque page tournée nous rapproche de la résolution du mystère. Car mystère il y a, derrière les hauts murs de la grande maison. Un coup de coeur pour ce livre atypique, finement construit, un vrai régal. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Elle songe à sa collègue de l’emballage qu’on a virée. Sans doute qu’il leur manque, à Zeb et elle, un idéal à quoi se raccrocher, un horizon élargi, un truc magique, une liste de ruses pour sortir de ce bagne, mais où qu’elle se tourne, c’est gris souris, et elle aimerait bien qu’on lui explique comment on fait pour éviter les embûches et aller droit vers la lumière sans être forcé de rester courbé pour voir où on pose ses pieds. »
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On entend une mouche rescapée du froid voler. Ce qui énerve Mehdi qui n’arrivant pas à l’estourbir ouvre la fenêtre et à coups de grands moulinets la fout dehors, la mouche raplapla, libérée, s’éloigne n’importe comment dans le vent du nord, traverse la rue, ahurie, sans le décider, ne comprenant pas ce qui lui arrive, chahutée par la bise qui la propulse vers la haie de sapins, côté entrepôt, et échoue bing sur une branche, histoire de récupérer un chouia, incapable de piger quoi que ce soit à ce qu’elle vient de vivre puis elle ne tarde pas à faire sa petite toilette parce que ça c’est le principal.
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Toute famille aisée planquée derrière ses murs de belles pierres fourmille de ces secrets et entorses à la bonne morale, la catholique, la calviniste, la républicaine ce que tu veux, seuls les miséreux dans leurs misérables galetas ouverts à tous les vents voient leurs misérables secrets éventés incapables qu'ils sont, les miséreux, de les retenir, de les neutraliser et de les empêcher de s'exporter dehors.
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Annie Potocki à l'écoute est perplexe, cet Ali n'enverrait-il pas des messages cryptés, ça en à tout l'air, mais à qui ? Le dernier est particulièrement suspect. La pensée balayée la matière domine. Plus sophistiqué que les carottes sont cuites, c'est sûr, mais les carottes cuites ont un jour changé la face du monde.
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Louise est anéantie, elle ne voit qu’une raison à ça, la blonde a perdu son bébé.
Ce qui expliquerait cette tristesse qui frappe Louise.
Elle annonce à Mignon,
Elle l’a perdu, son bébé.
Et Mignon rouspète car il s’est gouré de ligne dans ses comptes.
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