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3,19

sur 62 notes
Les familles recomposées sur plusieurs générations, je n'ai rien contre (chez les autres). Mais quand on me raconte leur histoire, j'aime bien piger rapidement qui est l'ex de la mère du demi-frère, ou la belle-grand-mère du demi-neveu de qui.
Hélas ça part mal ici. Karine Reysset balance des dizaines de personnages dès les premières pages (et elle continue !), et faute d'arbre généalogique en début d'ouvrage, c'est coton pour s'y retrouver.
L'auteur en a peut-être eu conscience ? Son éditeur lui a-t-il demandé de mettre un peu d'ordre dans tout ça ? En faisant dire à sa narratrice : « Je passe du coq à l'âne, j'en ai le mal de mer. J'ai tellement gardé tout ça à l'intérieur, compressé », elle s'en sort par une belle pirouette - que j'appelle vite f*utage de gu3ule, quand je suis un peu énervée.

Voilà donc un récit confus et creux sur des thématiques dont Karine Reysset nous rebat les oreilles (tout comme l'auteur-réalisateur qui est/fut son compagnon, Olivier Adam) : Bretagne, falaises, suicide, mal-être, alcool, difficultés familiales, crise de l'adolescence, maternité, relations mère-fille.
Au milieu de tout ça, une trentenaire écrivain qui se regarde le nombril en geignant et faisant du surplace d'une côte bretonne à l'autre, via le sud de la France...

Dans la présentation de l'éditeur, c'est l'histoire de Garance, hospitalisée pour anorexie, qui m'avait attirée. Il est en fait très peu question de cette jeune fille.

Ne vous arrêtez pas à cet avis, ce roman plaira sûrement à ceux qui ne saturent pas sur les auto-fictions en général, et celles de cette auteur en particulier (j'ai retrouvé beaucoup - trop - de points communs avec 'A ta place', 'Les yeux au ciel', 'Comme une mère', 'Sors de ta chambre'... et avec quelques textes d'Olivier Adam).

Le mot de la fin à la narratrice, à propos de sa soeur : ce roman est « un genre de masturbation intellectuelle, [... Betty] a l'impression que je me suis servie de notre famille. »
Mêmes sentiments !

• Merci à Babelio et à Flammarion.
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Bon, c'est l'histoire d'une fille qui est sur la photo...La photo de famille d'un grrrand réalisateur avec les trois enfants qu'il a eus de deux femmes différentes, et une troisième, sur la photo, qui n'est pas la mère des enfants, qui est sa nouvelle copine, et qui fait surtout la nounou pour pas cher : la fille sur la photo, donc. Vous me suivez ?
La fille sur la photo, Anna, est un peu en perdition. Elle ne sait pas trop qui elle est, ce qu'elle fait, où elle va. Alors elle va chez le grand réalisateur, comme ça, boum, et lui, qui travaille avec de grandes et superbes actrices, il reste avec elle...Mais elle se sent un peu complexée, dans l'ombre...Donc, pour se rendre utile, elle élève quasiment seule les trois enfants du grand réalisateur, qui ne sont pas les siens. Sympa, la fille sur la photo. Elle est aussi romancière, mais le grand réalisateur ne la prend pas très au sérieux. Alors, un jour, au bout de dix ans (tenace, la fille, quand même), elle se barre avec un de ses lecteurs ...Euh, tellement bizarre que moi, perso, j'aurais pas tenu une heure. Mais bon, on ne m'a rien demandé. Et puis un an après, le grand réalisateur l'appelle parce que la petite dernière fait des crises de nerfs et de l'anorexie...
J'ai oublié de dire que tout le monde dans ce roman a été abandonné par sa mère. Et que ça se passe au bord de la mer, à Saint Malo puis dans le Sud. Et que la mer, la fille, elle en peut plus. Grrrosse métaphore, limite allégorie.
Le grand réalisateur est insupportable. Les enfants sont trop beaux et trop sympas pour être vrais, la fille de la photo est, pfffou, on sait pas ce qu'elle veut et elle non plus, mais ce n'est pas très bien traité. Les autres personnages sont dessinés à gros traits.
Ca me rappelle un sketch des Inconnus "Ca te barbera (Santa Barbara) qui te dira pourquoi tu regardes ça ? ". Je l'avais dans la tête pendant toute ma lecture : La fille sur la photo, qui te dira pourquoi tu lis ça...Beh je l'ai lu quand même, l'écriture est fluide, mais pfffou...
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Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.

J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel. et"L'ombre de nous même", qui nous livrait encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.

Dans "la fille sur la photo," dernier roman en date paru en début 2017 toujours chez Flammarion, son lien avec Olivier Adam tant ce récit clairement autobiographie présente et sur le fond et sur la forme des grandes similitudes avec l'auteur de Falaises ou le coeur régulier .

Certes, La fille sur la photo continue à suivre le fil des précédents roman de Reysset, à travers le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et préféré prendre la fuite à travers Anna, personnage principal.

Mais on y trouve des décors- la Bretagne iodée et très incarnée de Saint Malo- des thématiques- la famille recomposée, les doutes moraux et intimes, la solitude, la difficile quête d'identité, les filiations complexes et croisées, le manque de confiance en soi, et un certain ton, enlevé et rythmé, entre dureté et tendresse, des tonalités chères à Adam.

Le personnage central, Anna, a eu un parcours pour le moins chargé , profondément rongée par la fuite de sa mère puis une vie adulte aussi compliqué, en tant que belle-mère d'enfants eux-même abandonnés par leurs mères...

Sa remise en question lors de ses retrouvailles avec le passé qui arrive à la surface est forcément touchant a priori..

Malheureusement, l'ensemble laisse une impression moins convaincante que les romans de ce dernier : ici, on est un peu perdu avec la profusion des personnages et de prénom qui surgissent dans les trente premières pages, et le récit, qui revient entre allers retours et présent compliqué, sent un peu trop l'auto-apitoiement et la complaisance.

Chronique familiale résolument contemporaine, La fille sur la photo se lit certes avec intérêt mais sans soulever d'enthousiasme particulier et devrait passer difficilement le cap des décennies ...


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La fille sur la photo c'est Anna, la trentaine bien sonnée, écrivain de son état et accessoirement dame de compagnie . Alors qu'elle a quitté son "grand et fort amoureux"depuis un an, celui-ci l'appelle à la rescousse car sa benjamine va mal.
De retour dans la maison de St Malo où elle a vécu avec cet homme et ses enfants à qui elle a servi de mère de remplacement, la jeune femme se laisse submerger par les souvenirs de leur vie commune. Tous ces souvenirs pleins de tendresse et d'amertume se bousculent avec ceux de son enfance qui ont déterminé la femme qu'elle est aujourd'hui. Elle en démêle l'écheveau pour tenter de donner sens à sa vie en mettant à plat les différents épisodes marquants. Pour réussir à trouver sa place et enfin faire les bons choix...
J'ai été troublée en commençant la lecture de ce roman très intimiste, d'inspiration assez clairement autobiographique. La tentation est grande de chercher à déceler derrière les traits de l'amoureux d'Anna ceux de l'écrivain célèbre qui est le compagnon de l'auteur. Mais rapidement j'ai réussi a oublier ce "détail " pour m'attacher exclusivement à Anna qui nous fait, à travers l'autopsie de son fiasco amoureux, le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et fui.
Une très belle lecture que j'ai regretté d'avoir terminée si rapidement ! Je remercie Babelio et les éditions Flammarion de m'avoir permis de découvrir la plume tendre et sensible de Karine Reysset que je ne connaissais que de nom.
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Anna a quitté son foyer, l'homme qu'elle aimait, les enfants de l'homme qu'elle a choyés et adorés, deux filles et un garçon, pour un amour chaotique mais peut être plus facile du moins au début.



Un an plus tard, Serge, son ancien compagnon, réalisateur de renom, lui lance un appel au secours. La benjamine, Garance est hospitalisée suite à une fête qui a dégénérée. Anna part en Bretagne et ce retour en arrière provoque une sorte de bilan de vie.



Son départ de la maison où elle se sentait prisonnière, les enfants qu'elle aimait mais sans aucun pouvoir de décision sur leur éducation, son syndrome de la page blanche. Cette impression de subir sa vie. Elle réfléchit à toute vitesse, ses souvenirs arrivent dans le désordre.



Anna nous raconte ou plutôt se remémore la mort de sa mère, sa présence à son chevet alors que sa mère a abandonné ses trois enfants des décennies plus tôt. Son désir de lui pardonner et de l'aimer, son ressentiment, le fait que personne ne la soutienne dans cette période à part un admirateur, le fameux avec qui elle partira plus tard, encore un mauvais choix dans sa vie. Il y a eu l'abandon du père aussi, qui refera sa vie, le placement chez leurs grand-parents. Sa grande soeur Betty aura une vie mouvementée, son petit frère aussi, chacun réagit au malheur comme il peut.



Anna restera dans le droit chemin sans se faire remarquer mais sans vivre aussi. D'études sans grand intérêt au job de garde d'enfants sans motivation, elle fera alors la rencontre de Serge sur un plateau de cinéma où elle s'apprête à dormir, étant plus ou moins sans-abri. Il l'héberge et le reste suit. Une vie facile pendant dix ans où elle se s'impose pas.



La mort de sa mère crée un bouleversement dans sa vie si lisse et si ses choix ne sont pas toujours bons pour elle, ils vont au moins lui faire comprendre qu'elle doit vivre pour elle. Un passage sur un chantier de sa soeur, un oeil sur son petit frère, des discussions sincères avec les enfants de Serge, une mauvaise rencontre et une fausse-couche suite à une fuite et une chute de trois mètres, Anna comprend enfin qu'elle doit vivre pour elle, devenir responsable, autonome, indépendante.



L'histoire est centrée sur Anna, personnage principal, mais loin d'être apitoyant, ce récit nous fait comprendre que les choix de la vie d'adulte viennent principalement de l'enfance. Anna doit vivre avec ce sentiment d'abandon et en être consciente.



J'ai retrouvé avec plaisir le style délicat et sensible de Karine Reysset, sa facilité à raconter les écorchés de la vie. À lire doucement et par petites touches.


Un grand merci à BABELIO et aux Éditions FLAMMARION


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Difficile pour une très jeune femme d'exister lorsqu'elle vit avec un conjoint riche et célèbre, qui a déjà trois enfants de deux mères différentes et la toise de sa maturité avec ses vingt ans d'écart d'âge, ses désinvoltures travesties en certitudes parce qu'assumées.

Difficile pour elle d'exister dans l'univers d'une famille décomposée, plus que recomposée. Difficile pour Anna, cette romancière dans le roman, de faire émerger une parcelle de talent en quête de succès personnel, quand les ouï-dire l'attribuent à un favoritisme intéressé.

Seulement voilà, de sentimentales les errances du coeur sont devenues plus restrictivement émotionnelles, tant la versatilité coupe court à toute velléité de persévérance. Les émotions sont elles-mêmes en danger tant la surenchère en artifices de notre vie moderne rend l'être instable. La déprime devient finalement la compagne la plus fidèle d'une vie terrestre qui a perdu tous ces repères.

A la lecture de cet ouvrage, j'ai eu l'impression d'assister à quelques séquences de cette désormais trop célèbre téléréalité croqueuse d'audience quand l'homo-numericus vient faire ses pauvres confidences à la caméra dans son langage d'idiomes modernes.

J'ai eu du mal à m'intéresser à ces atermoiements. Je n'y suis même pas parvenu. Trop futile. Trop superficiel, trop quotidien désormais. On a du mal à y extraire une sensibilité. Et pourtant …

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour l'intérêt qu'ils m'ont porté en m'adressant cet ouvrage.
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Une famille recomposée un peu décomposée, tant c'est compliqué de se retrouver dans ces fratries et ces couples car l'auteur nous balance des prénoms sans vraiment les relier les uns aux autres. D'ailleurs elle nous le signale, qu'elle écrit dans le désordre. Bon il m'aura fallu arriver aux 3/4 du roman pour situer tout ce petit monde. Plus simple aussi de comprendre que Marlène ce n'est pas seulement la mère de Romain, son demi frère , mais aussi la sienne, comme elle ne l'appelle que par son prénom on ne le comprend pas tout de suite.
Ce roman c'est aussi un livre de souffrance. Des enfants trimballés, peu aimés, abandonnés. Anna en a bavé, sans doute la raison de son attitude souvent incohérente.
Sinon j'ai bien aimé ce roman qui ne m'a pas ennuyée. Si le fil du départ, l'anorexie de Garance n'est vraiment que l'amorce de l'histoire et pas plus, et c'est assez décevant, j'ai aimé me glisser dans cette histoire de famille.
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Tout d'abord merci à Babelio et les Éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman.
Je découvre Karine Reysset avec cet ouvrage, et ce fût malheureusement pour moi un rendez-vous manqué.
L'histoire est simple, ce qui n'est pas un problème en soi; une histoire de famille recomposée, des relations mère/fille, belle-mère/filles, des relations amoureuses compliquées, la douleur d'une séparation, la perte d'un proche, une vie mouvementée ... un roman qui parle donc de la famille, une auto-fiction, un genre que je lis peu, mais la quatrième de couverture m'avait intriguée.
Cependant, l'émotion n'a pas été au rendez-vous, il m'a manqué un peu plus de profondeur, de fluidité dans l'écriture.
Ce n'est bien entendu que mon avis, ce livre plaira très certainement à certains d'entre vous, plus enclins à ce style de roman.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Anna est séparée depuis un an de son compagnon, un célèbre réalisateur. Démuni, face à la maladie de sa fille, celui-ci l'appelle au secours. Pendant 10 ans Anna s'est occupée des enfants de cet homme séduisant, de vingt ans son aîné, depuis que toute jeune, elle en est tombée amoureuse.

Ce court séjour en Bretagne est l'occasion pour Anna de mettre "à plat les différents morceaux de sa vie." Plusieurs retours en arrière nous renseignent sur ce qu'était sa vie d'avant. C'est là que le lecteur se perd un peu. Entre le passé et le présent, entre les différents membres de ces familles recomposées, j'ai mis un peu de temps à m'y retrouver.

Même si ce roman se lit plutôt bien, je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt ni de profondeur. le fait de s'occuper avec beaucoup de dévouement et d'amour des enfants qui ne sont pas les siens suscite de l'admiration mais le sort d'Anna ne m'a pas vraiment touchée et j'ai eu du mal à m'y attacher.

Ce roman aux accents autobiographiques (comme Karine Reysset, Anna est écrivaine, auteure de romans jeunesse et partage la vie d'un homme connu) ne m'a pas impressionnée autant que je l'aurais souhaité mais il pourra plaire à certains lecteurs, plus sensibles aux aléas d'Anna et de sa famille. Cette lecture, sans être pour autant désagréable, ne me laissera donc pas un souvenir impérissable.

Je remercie Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Anna, la narratrice, sort d'une longue période de dépression. D'échecs sentimentaux en fragilisation de l'estime de soi, elle a fait des choix par défaut et se retrouve un peu en errance psychique. le roman commence alors qu'elle reçoit un appel de son ancien compagnon, Serge, réalisateur à succès, dont elle a longtemps partagé la vie et quasiment élevé les filles. La cadette, Garance, s'est mise en danger et est hospitalisée. Serge lui demande du soutien et Anna n'ose refuser, compte tenu du fait que son départ a été brutal et qu'il a laissé tout le monde désemparé.
On suit les tribulations psychiques de la jeune femme sans déplaisir. On comprend ce qui l'anime, ses difficultés à se construire, ce qui a motivé son départ. le roman pose de nombreuses questions : comment faire famille quand la sienne a grandement dysfonctionné ? Comment aborder la maternité quand sa propre mère a fui du jour au lendemain ? Comment aimer et se laisser aimer ? Comment exister par soi-même, c'est sans doute cette dernière question la plus douloureuse.
Un roman qui m'a fait penser à un livre d'Olivier Adam, Les lisières, lu il y a deux ans et qui m'avait beaucoup touchée. C'est ici moins abouti, je n'ai pas ressenti d'empathie réelle – la narratrice ayant un peu tendance à se mettre au centre, oubliant parfois aussi que l'Autre existe - mais on retrouve ce mal-être, cette souffrance qui empêche.
Bon, ce n'est pas un roman inoubliable mais on a quand même envie de savoir comment Anna va s'en sortir…
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