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Les chroniques des vampires tome 4 sur 13

Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782265079687
541 pages
Fleuve Editions (14/10/2004)
3.56/5   712 notes
Résumé :
Vampire impie, ne croyant ni en Dieu, ni au diable, ivre d'amour et de sensualité, Lestat a été pendant des siècles un prince courtisé dans le monde ténébreux et flamboyant des morts vivants. Mais aujourd'hui, à l'aube d'un nouveau millénaire, au cœur des jungles de néons de l'Amérique contemporaine ou dans l'immensité désolée du désert de Gobi, le doute le ronge, une obsession le tenaille : redevenir mortel. Regarder le soleil en face. Regarder la mort en face. Imp... >Voir plus
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Avec "Le voleur de corps" (1992), Lestat reprend sa plume pour la troisième fois dans les Chroniques des Vampires. Ce quatrième tome de la saga pourrait faire pâle figure à côté de "La Reine des Damnés". Mais Lestat prend soin de nous prévenir sur cette nouvelle aventure : "Vous n'avez pas besoin d'avoir lu tous ces livres pour comprendre celui-ci. Et vous n'y trouverez pas non plus les milliers de personnages qui peuplaient "La Reine des Damnés". Pas un instant la civilisation occidentale ne vacillera au bord du gouffre. Vous n'y rencontrerez pas davantage de révélations datant du fond des âges ni de vieillards proférant des demi-vérités, des énigmes et des réponses encourageantes qui en fait n'existent pas et n'ont jamais existé. Non, tout cela, je l'ai déjà fait."
C'est un récit définitivement plus intime parce qu'il se centre sur Lestat : "Il s'agit d'un récit contemporain. Ne vous y trompez pas, il appartient bien aux Chroniques des Vampires. Mais c'en est le premier volume véritablement moderne, car il accepte l'horrifiante absurdité de l'existence depuis son commencement, et il nous entraîne dans l'esprit et dans l'âme de son héros - devinez donc de qui il s'agit ! - pour d'étonnantes découvertes."

C'est un vrai plaisir que de retrouver Lestat dans ces pages et je me demande encore pourquoi je n'ai toujours pas achevé de lire ces chroniques. Heureusement, l'annonce d'un prochain tome à la rentrée a été un déclic suffisant pour que je m'y remette.

Si dans "Lestat le Vampire", ce dernier lever le voile sur sa transition d'humain à vampire par le biais de l'énigmatique Magnus, le présent tome renverse la vapeur. En effet, le célèbre vampire va tenter le diable en redevenant humain.

L'histoire, bien que dépourvu de l'action intense des précédents opus, est agréable à lire. Surtout une fois allongé sur le sable chaud de juillet. Je relèverai malgré tout un défaut majeur : la prévisibilité. Il n'y a pas de surprise dans cet opus car, soit Lestat révèle d'avance certains points comme par exemple le destin de Mojo, soit on s'y attend comme avec les mauvais coups de Raglan James. Je n'ai pas vraiment eu de plaisir en ce qui concerne la succession des évènements si ce n'est de me dire : "j'en étais sûr !". Heureusement, le chapitre 33 répare tout cela ! le final est savoureux.

Bon, il me reste encore quelques petits mois pour rattraper mon retard avant la sortie de "Prince Lestat" en octobre !
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Lestat est devenu à son tour une sorte de dieu ténébreux. Il possède des pouvoirs extraordinaires qui l'étonnent tous les jours, le stupéfient mais aussi l'horrifient. Plus il prend conscience de ses pouvoirs, de sa supériorité et de son immortalité, plus ses pensées deviennent noires et la nostalgie de se vie de mortel, de son enfance le hante.
Le nouveau récit qu'il va nous narrer commence par ses rêves, par ses hantises. Il rêve de plus en plus à Claudia son enfant vampire, elle qui fut tuée par les siens car elle avait essayé de tuer son créateur. Il se sent complètement déstabilisé par ses rêves et il se tourne alors vers son ami et confident David Talbot, un mortel mais par n'importe lequel, c'est un membre de l'ordre de Talamasca.
Un soir un jeune mortel lui donne un livre, il semble à Lestat que ce jeune homme si maladroit et incertain ne lui est pas inconnu. En fait celui-ci le suit depuis des mois. Mais comment cela peut-il être possible ? Lestat ne comprend pas comment il a pu faire. Ce jeune homme finit par faire une offre à Lestat, une offre que celui-ci ne pourra pas refuser car c'est son voeu le plus cher. Il va lui offrir de redevenir un mortel. Lestat s'étant toujours moqué des règles et des lois, n'est-ce pas lui le vampire impie ? Celui qui ne crois ni aux lois ni aux dieux ? Il va passer outre tous les conseils que lui prodigue ses amis, en particulier ceux de David qui connait bien tout ce qui touche au paranormal. Il va donc accepter cette offre sans songer aux conséquences que cela peut avoir. Lui le plus grand, le plus fort et le plus redouté de tous les vampires va redevenir un mortel...

Il n'est pas besoin de lire les trois précédents tome de la "Chronique des Vampires" pour comprendre celui-ci. le nombre de personnages y est vraiment amoindri et lorsque nous ne faisons pas connaissance avec un nouveau personnage, Anne Rice récapitule rapidement son histoire et les liens qui le lie à Lestat.
Cet ouvrage n'est pas vraiment dans la lignée des trois précédent, elle s'engage ici dans une autre voie du paranormal. Son style et les détails qu'elle imagine par rapport à l'échange de corps sont franchement époustouflant. Elle crée un mythe et un rite totalment crédible et vraiment emprunt de réalisme. Les personnages ne baissent pas en intensité, ils sont toujours aussi vivants et réels par le caractère qu'elle leur a façonné, par leurs émotions qui transparaissent, leurs qualités et défauts, leurs joies et leurs peurs. Il paraissent par moment tellement humain et en même temps tellement monstrueux.

Lorsque Lestat redevient mortel, Anne Rice, décris ça tellement bien qu'on ressens les émotions que Lestat ressens, on a l'impression d'être dans sa tête, de pouvoir voir toutes ses pensées, sans s'en rendre vraiment compte, c'est une des parties du livre que j'ai vraiment beaucoup aimé.
Ce livre est fait de paradoxes, de quiproquos, d'amour, de haine, de trahisons et de joies. Bref de tout ce que l'on peut ressentir nous même et que l'on ressens aussi en lisant ce roman. Elle est vraiment passé maître dans l'art de donner vie à ses personnages.

"Le voleur de corps" est un livre à part qui ne s'intègre que dans la "Chronique des Vampires" parce que l'on parle de Lestat et de certains de ses compères vampires, c'est tout. Il ne faut pas y chercher une suite des trois premiers tomes de cette saga. Les personnages n'évoluent plus exclusivement dans le monde vampirique auquel elle nous avait habituée, mais plutôt dans le monde plus général du paranormal. Je n'ai pas retrouvé le petit plus que j'avais ressenti dans les livres précédents.
Par là, je ne veux absolument pas dire que ce livre est inintéressant, mais j'ai vraiment beaucoup moins "accroché", même si ça a été un réel plaisir de le lire. Je me suis tellement attaché aux personnages que ça a été une joie de retrouvé Lestat et ses acolytes, de les suivre dans leurs aventures et de vibrer au gré des frasques de Lestat.
J'aurai quand même préféré qu'elle continue sur sa lancée dans ce monde que j'appréciais vraiment. Elle a su pallier aux pertes de vitesse de son histoire par la richesses des détails et des émotions que subissent ses personnages. Elle donne aussi une excellente leçon de moral : on est toujours insatisfait des choses que l'on possède et quand on a ce dont on a toujours rêvé, on ne souhaite qu'une chose, revenir en arrière.
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Après la relecture des trois premières Chroniques des Vampires, je dois avouer que je me lançais confiante dans cette lecture. Mais je suis un tantinet déçue...

Dans ce tome, Lestat de Lioncourt fait la rencontre d'un "voleur de corps", c'est-à-dire une personne capable de prendre possession et d'habiter un autre corps que le sien. Pris de mélancolie et poussé par une curiosité imbécile, Lestat accepte le marché que ce dernier lui propose : échanger pour quelques jours leurs enveloppes corporelles respectives. Ainsi le vampire a-t-il pour la première fois depuis sa transformation, l'opportunité d'expérimenter la mortalité. S'en suivra ce qui était prévisible dès le début, le voleur de corps disparaît, laissant Lestat dans un désarroi total avec son corps de mortel.
Récit à la première personne, narrée dans son intégralité par Lestat, nous avons là un roman plus intimiste que les précédents. Tout le roman est une relation des sensations et des perceptions du vampire ; et même si j'ai toujours aimé ce personnage c'est beaucoup trop contemplatif, trop lisse, trop linéaire aussi.

La lecture de ce livre n'a pas été désagréable, je l'ai terminée sans problème et sans m'ennuyer outre mesure. Mais ce tome des Chroniques souffre de la comparaison avec les trois premiers, beaucoup plus originaux, plus sombres, plus intenses, bref plus intéressants.

700 pages c'est 350 de trop, avec tout le respect que je vous dois Mme Rice.
Un tome très largement dispensable, et ce d'autant plus qu'il n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour poursuivre la lecture des chroniques.
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Vampire impie, ne croyant ni en Dieu, ni au diable, ivre d'amour et de sensualité, Lestat a été pendant des siècles un prince courtisé dans le monde ténébreux et flamboyant des morts vivants. Mais aujourd'hui, à l'aube d'un nouveau millénaire, au coeur des jungles de néons de l'Amérique contemporaine ou dans l'immensité désolée du désert de Gobi, le doute le ronge, une obsession le tenaille : redevenir mortel. Regarder le soleil en face. Regarder la mort en face. Impossible ? Peut-être pas... C'est du moins ce que prétend le mystérieux inconnu qui se livre avec lui à un diabolique jeu de cache-cache, Miami à Amsterdam, de la Nouvelle-Orléans aux caraïbes.
Nous sommes toujours avec Lestat. Il rencontre un certain Raglan James, qui lui fait une offre qu'il ne peut refuser: un échange de corps, tout en gardant leur propre esprit. L'homme veut être dans la peau d'un vampire, et offre à Lestat de retrouver des sentations humaines... sortir au soleil, voir des gens, surtout des femmes, leur faire l'amour.
Ce n'est pas le meilleur de la saga, loin s'en faut, et on a parfois envie de baffer ce Lestat chouineur. Pour ma part, empathie zéro. Je n'avais qu'une hâte, le finir pour passer au suivant, en tentant de toutes mes forces d'éviter de penser que la trilogie aurait dû rester... une trilogie.
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Lestat est arrivé à un moment de sa vie où il veut la rédemption.


C'est pas facile pour Lestat, vous savez. Lestat est un personnage qui veut toujours aller de l'avant, il veut toujours aller plus loin, plus haut. Maintenant qu'il connaît l'origine des vampires et qu'il a obtenu la puissance -on peut le dire- quasi maximale, il est en quelques sortes l'équivalent d'un dieu. On peut même dire qu'il a eu l'expérience de la déité puisqu'il a été une rock star. Maintenant, imaginez-vous à ce stade en vous disant : "Quelle est l'étape suivante ?" Continuer ? Mais il est revenu à l'anonymat. Mourir ? Mais qu'est-ce qu'il ca advenir de son âme ? Qu'est-ce qu'il y a après? Et surtout, question non négligeable : comment tuer un immortel ?

Dans la logique de cet enfant terrible, son âme est maudite dans ce corps vampirique. Il faut donc revedevenir humain ! Et voilà que les fantômes, dont celui de la magnifique Claudia, le poursuivent. Et voilà qu'un humain vient devant lui avec un texte sur la vie de Faust. Redevenir humain est donc possible mais que va-t-il gagner et que va-t-il perdre ? Nous le suivrons à travers cette gigantesque quête de l'humanité.

Car c'est dans une quête qu'Anne Rice nous emmène, parsement ce livre de réflexions profondes sur la spiritualité Et c'est ce qui fait absolument le charme des chroniques des vampires, c'est Anne Rice. Nous avons là une femme qui a pris le temps, pour elle comme pour nous, de réfléchir sur la vie et la mort et sur un point bien précis : qu'est-ce qui rend une âme damnée ? La religion? La nature de notre corps? Nos actions? Nos pensées? En parcourant tout ceci, Lestat fera le point sur son âme et déterminera ses choix.


Non content de changer sa nature, Lestat changera aussi sa relation. Un pas vers la maturité ?

Depuis le début de cette saga, Lestat a eu un vrai grand amour de sa vie : Louis. L'homme qui a tout changé. Il incarne sa faiblesse mais aussi sa culpabilité, notamment envers la mort de Claudia. Avant, c'était l'amour qui les réunissait. Puis ils se sont séparés, déchirés. Puis il y a eu la perte de Claudia, leur enfant. C'est donc maintenant la souffrance qui les lie. J'insiste sur ce point car pour comprendre la relation entre Louis et Lestat, il faut bien que vous les considériez comme ils sont réellement : deux parents qui ont perdu leur enfant et qui tentent de surmonter leur deuil.

Louis s'est enfermé à la Nouvelle Orlééans, se coupant du monde, se dégradant petit à petit. Lestat a fui : il brûle ses ailes pour tenter d'oublier sa fille mais son fantôme, son souvenir restent présents. Cela le ronge petit à petit.

Au fil de ses aventures, Lestat s'est lié d'amitié avec David Talbot. C'est un homme âgé, mourant et qui comprend le mieux Lestat. C'est comme qui dirait son guide pour atteindre la mort. David fait comme il peut pour soutenir son ami dans le deuil et se noue une réelle affection entre eux, affection qui s'ajoutera à celle de Louis. On pourra voir ainsi le passage du couple Louis-Lestat au couple David-Lestat. La seule question sera : ce couple sera-t-il viable ?
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation

"Quand je rouvris les yeux, il faisait jour.

Je me redressai tout droit en regardant devant moi. Pas d'erreur possible. Le soleil était haut dans le ciel et déversait un flot de lumière par les fenêtres et sur le parquet vernis.J'entendais dehors la rumeur de la circulation.

"my god" murmurais-je en anglais, car mon Dieu ne signifie pas tout simplement la même chose. "My God, my God, my God."

Je me rallongeais par terre, le coeur battant et trop abasourdi sur le moment pour avoir une pensée ou une attitude cohérente ou pour décider si c'était de la rage que j'éprouvais ou une craint aveugle.Puis lentement je levais mon poignet pour pouvoir regarder ma montre. Onze heures quarante-sept du matin. "
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Ne l'oubliez pas, les débuts sont toujours pénibles et la plupart ont un côté artificiel. C'était une époque de rêves et une époque de cauchemars... vraiment ? Quand donc ? Et toutes les familles heureuses ne se ressemblent pas ; même Tolstoï a dû comprendre cela. Je ne peux pas m'en tirer avec un "Au commencement ", ou bien " A midi, on m'a jeté à bas du chariot de foin ", sinon je le ferais. Je me débrouille en général avec ce que je peux, croyez-moi. Et, comme l'a dit Nabokov par la voix de Humbert Humbert, "On peut toujours compter sur un meurtrier pour avoir un style fleuri". Est-ce que ça ne pourrait pas vouloir dire "expérimental " ? Je sais déjà que ma prose est sensuelle, chargée, luxuriante, moite... nombre de critiques me l'ont dit.
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J'essayai de penser au siècle suivant en me demandant quelles formes il allait nous amener et comment il allait mêler laideur et beauté avec une violence nouvelle, comme le fait chaque siècle. J'examinais les pylônes des autoroutes, gracieux arcs d'acier et de béton qui s'élèvent vers le ciel, lisses comme des sculptures, simples et monstrueux, comme des brins d'herbe incolores qui se courbent doucement.
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D’ailleurs, la vengeance ne m’intéressait pas vraiment. La vengeance intéresse ceux qui à un moment ou à un autre sont vaincus. Je ne le suis pas, me dis-je. Non, pas vaincu. Et la victoire est bien plus intéressante à envisager que la vengeance.


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Lestat à propos de Louis :

Il avait pleuré ma disparition, je veux bien lui rendre cette justice. Mais il a un tel talent pour jouer les éplorés ! Il porte le chagrin comme d'autres portent du velours ; la tristesse lui va au teint comme la lumière des chandelles ; les larmes lui siéent comme des bijoux.
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