Un livre-documentaire très complet sur l'histoire Iranienne.
Yann Richard nous explique l'histoire socio-politique de l'Iran depuis 1800 avec la dynastie des Qajar jusqu'à la révolution islamique et les récentes manifestations de 2022.
Il y a énormément d'informations fournies et une précision historique remarquable.
Cependant, j'ai eu en lisant ce livre un peu un effet de "trop-plein", c'est-à-dire que j'avais l'impression d'être par moment submergée par les faits historiques, les dates etc.
J'ai trouvé aussi que par moment, certains passages étaient un peu mal expliqués, les idées principales étaient noyées parmi d'autres...
L'auteur complexifie nombre d'événements puisqu'il n'arrive pas à aller à l'essentiel, dans le sens où il y a trop la volonté de tout dire, et pas assez celle de vouloir aller au plus simple.
Néanmoins, c'était une lecture riche qui m'a permise de mieux comprendre la culture Iranienne.
Ce livre s'adresse à un certain public, qui connaîtrait déjà l'histoire Iranienne.
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Une histoire surtout socio-politique de cette nation à l'individualité fortement marquée, qui a émergé depuis sa révolution de 1979 comme acteur majeur de la scène internationale.
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Un degré supplémentaire fut atteint lorsque, pour unifier et uniformiser l'aspect extérieur et le vêtement des Iraniens, un costume national fut imposé à tous les citoyens mâles : il comprenait notamment le port, au lieu du turban ou des coiffes traditionnelles, bonnets ou couvre-chefs régionaux, d'un képi ridicule dont la visière, rigidement dressé au devant, empêchait en principe la prosternation rituelle de la prière à moins de se décoiffer (ce qui est déshonorant dans la société traditionnelle) ou de retourner le képi (encore plus ridicule). Après son voyage en Turquie (1935), Rezâ Shâh voulut corriger le grotesque du kolâh pahlavi ("chapeau pahlavi", nom donné au képi) et le remplaça par le chapeau mou européen dont il fallut diffuser le mode d'emploi par des circulaires administratives invraisemblables : on y apprenait qu'il fallait se découvrir pour saluer, en entrant dans une maison, etc .
p. 244.
La révolution khomeyniste