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EAN : 9782232102998
254 pages
Editions Seghers (29/01/1990)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Quatrième de couverture : " On a l'impression rare, non pas d'un auteur qui parle, mais d'une âme que l'auteur ne réussit pas à empêcher de parler, écrivait Paul Claudel.

De la poésie de Verlaine s'élève la plus pure, la plus sensible des musiques, et toute son œuvre est l'incomparable union de l'âme et de la chair en la plus subtile des mélodies.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
De la musique avant toute chose disait Verlaine. Et il avait bien raison. La poésie, c'est de la musique. C'est aussi des sensations. Celles que nous éprouvons lorsque nous lisons ces mots, issus de la sensibilité d'un poète. Ces mots, nous y adhérons ou pas. Ces mots, nous les savourons ou non. Ces mots provoquent en nous des évocations ou pas .... mais il y aura toujours un poème pour bouleverser notre âme, des strophes qui font chanter ou pleurer notre coeur, des vers consolateurs ou non, et des mots qui nous feront comprendre la magie du verbe...
Aussi, il est vain et même néfaste de vouloir expliquer et comprendre un poème ! pourquoi tant de professeurs ont-ils défloré la poésie en faisant bailler les élèves avec leurs explications empesées, alors qu'il suffit de se laisser emporter par la magie du verbe....
Inutile de chercher à disséquer. La pensée du poète n'appartient qu'à lui, car il s'est approprié les sons, les mots, le verbe..... quant au lecteur, à l'aune de sa propre imagination, il les récréée pour lui-même et leur donne un nouveau sens, une nouvelle vie ....
Voilà la magie de la poésie, voilà la force du vers et la puissance du verbe !
Et cela qu'il s'agisse de Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Hugo, Musset, Aragon .... et tant et tant d'autres !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.

Ô le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.

Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?

Romances sans paroles
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Never More

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'Automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.

Nous étions seule à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
"Quel fut ton plus beau jour !" fit sa voix d'or vivant

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique,
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.

- Ah, les premières fleurs qu'elles sont parfumées
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !

Mélancholia - Poèmes Saturniens
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