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EAN : 9782414015979
260 pages
Edilivre-Aparis (11/01/2017)
3.09/5   11 notes
Résumé :
Dans les paysages austères et désertés du centre de la France, François Riera imagine une drôle d'histoire mêlant obscénité et morbidité. Les Souche, avares tenanciers d'une auberge, usent d'odieux subterfuges pour faire fructifier leurs revenus. Le couple, qui rappelle les Thénardier de Victor Hugo, vit volontairement dans l'indigence, fait passer de la piquette pour de grands vins et sert de la viande avariée. Décrits comme des bêtes, Franck et Rachel se révèlent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une illustration évocatrice en couverture.
Un titre qui laisse libre cours à l'imagination. Monstre : derrière ce mot, autant de créatures diverses et différentes peuplent notre monde chimérique, tant le lectorat est hétérogène.
J'ai spécifié dans mon profil que j'allais faire quelques nouvelles expériences de lecture ! Sortir de ma zone de confort douillette, poétique et philosophique !

Des études scientifiques ont révélé récemment que l'on possédait deux cerveaux, l'un connu, dans notre boite crânienne, et l'autre dans les intestins, si si c'est vrai ! Je dirai alors que l'auteur a rédigé son opus
avec son deuxième cerveau et son « gore-tex » !

En effet, le décor est planté dès les premières pages : ça rote, ça chie, ça pète à tout va, rien que de produire ces mots me répugne ! C'est que je suis délicate Môa ! Et en plus ça fornique dans la plus pure bestialité, ça se vautre dans la fange et les odeurs fortes ! Pas de pornographie ni d'érotisme,derrière toutes ces paillardises, juste quelques bons remèdes contre l'amour ! L'incurie est pour moi rédhibitoire, surtout peuplée d'un microcosme sautillant et abondant ! Malgré quelques maladresses, au détour de nombreuses descriptions autant grivoises que grotesques, tant l'auteur semble s'être délecté d'un récit cathartique, l'on note quelques jolis effets de style qui m'ont bien fait marrer, étayé d'un vocabulaire parfois surprenant !
Il est vrai qu'une femme avertie en vaut deux, et que je m'étais mise en condition pour attaquer ma lecture, j'ai beaucoup ri, je le confesse, mais derrière toutes ces fesses, je n'ai trouvé que des cons ! Ce n'est pas l'empathie qui les étouffe, ils ne se préoccupent que des touffes, et des étrangers qu'ils bouffent.
Lui : cynique, trafique, lubrique, priapique, fornique, cannibalique..
Elle : barrique éthylique, névrotique, mycosique, colique, décortique, mastique...
Dans cette auberge, ô gerbe !
Les ingrédients des recettes sont fort particuliers, comme ceux de ce livre inclassable, drôle, et mordant.

À quelques descriptions crues, j'aurais parfois préféré de simples évocations, par exemple, au terme glaviot, j'aurais plus penché pour quelque humeur visqueuse ou gélatineuse et verdâtre. Je n'en aurais pas moins eu envie de vomir, la nausée ne m'ayant jamais quittée !

J'ai fini ma lecture par la 4e de couverture qui ne fait aucun mystère sur le sujet et me confirme l'idée que l'auteur a poussé le bouchon aussi loin qu'il a pu... devait être drôlement constipé !







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Titre : Les monstres
Année : 2017
Editeur : Edilivre
Auteur : François Riera
Résumé : Les souche tiennent un bar restaurant au fin fond de l'Auvergne profonde. Ils sont avares, sales et odieux et pourtant leur commerce connaît un succès certain grâce aux magouilles mises en place par le couple machiavélique. La disparition d'un représentant de commerce précédée d'autres disparitions suspectes dans la région puis l'intervention de la police vont mettre à jour les habitudes particulières des gens de ce village.
Mon humble avis : Attention ouvrage particulier voir choquant ! Les lecteurs délicats ou férus de bonnes moeurs, les chantres du politiquement correct auront certainement le poil hérissé à la lecture de cette chronique. le roman de Riera n'est pas à mettre entre toutes les mains tant il est question de saleté, de flatulences, de fornication morbide ou de festin cannibale. Les monstres narre le quotidien d'un couple en tout point ignominieux, Franck est lâche, sale,libidineux et cruel alors que Rachel est, elle, sans scrupule, exhibitionniste et alcoolique. Joli tableau vous en conviendrez ! Evidemment Les monstres est, à mon humble avis, un roman à prendre au troisième voir au quatrième degrés et l'humour qui s'en dégage m'a souvent fait penser aux sales blagues de Vuillemin ou au gros dégueulasse de Reiser. J'avoue avoir pris du plaisir à la lecture de cette lecture atypique, les personnages sont immondes mais cocasses, l'auteur ne nous épargne aucune de leurs flatulences dans un langage fleuri et si certaines situations, notamment celle de l'église, sont plutôt maladroites et outrancières d'autres sont réellement plaisantes et le rythme du roman participe à la réussite de cette oeuvre qui se révèle être une expérience de lecture tout à fait intéressante. Je ne peux que saluer l'originalité de l'entreprise et la prise de risque pour cet auteur encore méconnu mais dont le style, le vocabulaire et l'outrance démontrent un talent certain. A cette lecture certains seront pris de nausée et jetteront le bouquin à la poubelle, d'autres dont votre humble serviteur, passeront un bon moment de lecture. Riera ne fait pas dans la demi-mesure vous l'aurez compris et c'est là tout ce qui fait la préciosité de ce petit ouvrage qui j'espère trouvera son public.
J'achète ? : Définitivement oui. D'une part pour me dire ce que tu en a pensé car l'humour que j'y ai trouvé n'est pas partagé par tous ( voir les critiques assassines sur babelio ) et d'autre part parce que le bon goût n'est pas toujours garant de qualité en littérature. Tente l'expérience et tu plongeras dans les plus bas instincts de l'être humain, dans le sordide et la monstruosité. C'est crade évidemment mais tellement jouissif.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Au-delà de l'histoire qui est si mince qu'elle n'est qu'un prétexte, le récit de ce couple d'aubergistes, Franck et Rachel Souche est un cliché sur ce que la nature humaine peut offrir de plus horrible. Au fin fond de l'Auvergne, dans un petit village coupé du monde moderne, à l'écart des lois, de tout principe moral, de toute déontologie, de toute conscience, les personnages se livrent aux petites activités du quotidien dans ce qu'elles ont de plus abjectes et de plus sordides.
L'auteur nous emmène dans une sombre ballade au pays de l'abomination. Le propos est de prendre des gens tout ce qu'il y a de plus quelconques et ordinaires, et de les mettre en situation où ils vont se livrer aux atrocités les plus inimaginables, allant même jusqu'au cannibalisme. A partir de ces personnages tout ce qu'il y a de plus banals, à la limite de l'analphabétisme, l'auteur explore les limites où peut les emmener leur monstruosité. Aucune concession n'est faite.
C'est un récit atypique, qui n'entre dans aucune catégorie de roman, une simple ballade dans le monde du turpide, de l'ignominieux, de l'ordurier. C'est grivois sans être vulgaire. Tout ce qui peut avilir la nature humaine est ici représenté par les deux aubergistes et au-delà d'eux, par l'ensemble des villageois, tous complices.
Certaines situations parodiques sont même drôles, encore faut-il avoir son sens de l'humour poussé à son troisième voir quatrième degrés.
La plume maladroite d'un premier roman participe à l'ambiance lourde et glauque de l'histoire qui nous est contée. Qu'importe le flacon, pourvu que l'on est l'ivresse, et on l'a, l'ivresse des grands fonds que nous propose l'humanité. Les mauvais sentiments qui animent les Souche ne sont-ils pas enfouis en chacun de nous, embryonnaires ? Que d'aucun ne s'en défende car s'il prend la peine d'y réfléchir, il en trouvera au moins une trace.
C'est un ouvrage qui ne joue pas dans la demi-mesure. Soit on en sort enthousiasmé par la drôlerie ou la cocasserie de certaines situations, soit on vomit au bout de quelques pages de lectures et on jette le livre à la poubelle. Donc ce n'est pas la peine d'emmerder l'auteur avec des critiques acerbes et hostiles, sauf si elles élèvent le débat et qu'elles sont constructives, le livre est comme il est, vous voilà mis en garde.
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Un livre qui plait ou ne plait pas.
L'auteur a inscrit son récit sous la triple ascendance de Rabelais, San-Antonio et de l'humour des fondateurs d'Hara-Kiri, notamment Reiser, Wolinski et Choron, que tout le monde ne goûte pas forcément.
Le propos est volontiers crû, (même si l'on déguste surtout du faisandé -ils disent maturé -, du mijoté et du cuit chez les Souche...Les lecteurs comprendront...), décapant, pétaradant, dégueulant, au sens propre et au figuré.
L'histoire est parfaitement résumé dans la 4ème de couverture, je n'y reviens pas.
On ne peut que s'attarder sur la façon dont elle est écrite.
François Riéra a une écriture simple, alerte et efficace, jamais ennuyeuse.
Il ne fait pas dans l'ampoulé, ni dans le compassé, ni dans l'académique, l'affecté, l'amphigourique, le bouffi, le boursoufflé, le creux, le déclamatoire, l'emphatique, l'enflé, le filandreux, le grandiloquent, le guindé, l'hyperbolique, le pindarique, le pompeux, le prétentieux, le redondant, le ronflant, le sonore, le soufflé, le tarabiscoté, le théâtral...
Ses personnages ont des patronymes parlant : Pauline Bonichon est secrétaire de Mairie, le flic s'appelle Anselme Lagachette, le juge d'instruction Gibe-Troussard, le fossoyeur est André Piche, Hyppolite Tailledru est un ancien légionnaire et mercenaire de la pire engeance, sa mère indigne - elle l'a abandonné - est Alice Poussebouchon, le coiffeur se nomme Maurice Beaumerle, le boulanger Constant Massepin, le boucher Yvan Massecouille, Gaston Piedevigne est l'ancien instituteur du village et la factrice Adèle Pichemolle est la fille du maire Auguste, digne descendante de sa suédoise de mère Ilda prosélyte de l'amour libre.
Frank Souche appelle sa femme Rachel, la Grosse ou ma Génisse, et leurs déclarations d'amour sont ponctués de déflagrations sur l'origine desquelles le lecteur a peu de doute.
Les dialogues des acteurs sont à l'image de leurs patronymes.
La petite communuaté de Saucière vit autour des Souche à l'auberge de la «Flaque d'Eau», leur repas festif du dimanche après la messe, le pot-au-feu à nul autre pareil de Rachel, de même que sa terrine ou ses saucisses blanches, les grands crus façon bourgogne et bordeaux du père Souche, et leur âpreté au gain que les villageois supportent car ils partagent l'horrible secret des aubergistes.
Quand Pierre Delassalle disparait et que l'inspecteur Lagachette vient enquêter à Saucière, la solidarité dans l'horrible va fonctionner à merveille blousant Lagachette en s'appuyant sur ses rêves de gloire policière.
On rit et on passe le temps agréablement à Saucière.
Le livre se lit d'une traite, le seul reproche que je ferai à François Riéra est de parfois retenir sa plume, de ne pas la laisser aller au bout de la logique dans laquelle il a inscrit son récit, de le faire tomber parfois dans le raisonnable.
Péché véniel que je lui pardonne volontiers, m'inclinant devant l'immensité de la tâche à laquelle il s'est attelé en écrivant ce roman.
Le bon artisan se doit de persévérer en apprenant de ses expériences.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Très vulgaire
Une histoire sans intérêt qui ne tient pas la route, énormément vulgaire, un humour salace. Au bout de 30% du livre je l'ai lu en diagonale pour ne pas que ma lecture reste inachevée. Je ne le recommande pas Mieux vaut lire un bon porno
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La récolte est maigre ce matin. Les trois rats entassés dans le panier, Franck met ce dernier dans le passe - plat à destination des cuisines. Un cri ignoble provenant du premier étage fait vibrer les vitres de l’auberge. Le panier et son contenu sont arrivés à destination. – Merde, Franck, qu’est - ce tu veux que j’foute de çà ? y a tout juste assez d’viandes pour faire une terrine de quatre personnes, gueule la grosse.
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Elle s’essuie machinalement la bave qu’elle a encore aux commissures des lèvres. Sa chemise de nuit qui lui est remontée jusqu’à la taille pendant la nuit, laisse apparaitre entre ses cuisses une meule de foins, noire et grasse. Quelques habitants inconnus sautent de la confortable tanière lorsqu’elle écarte ses cuisses flasques. Les locataires de la toison crépue se répandent sur le drap - housse, à l’origine blanc, pour se réfugier au plus profond du lit, en quête d’une nouvelle source de chaleur tropicale. Elle rote. Elle passe sa main dans sa chevelure et se gratte la tête. Ses doigts ressortent huileux. La grosse regarde machinalement le dépôt de peaux mortes qui s’est aggloméré entre ses ongles. Ce matin il n’y a pas , comme parfois , des restes d’insectes écrasés .
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1 Lui, le père Lacombe, avait un cancer de la prostate, qui, découvert trop tard, ne lui laissait guère de chance de finir l’année. Par bêtise ou par culture, dans ces familles paysannes du centre de la France, on ne songeait à consulter le médecin de campagne que lorsque l’on avait atteint la dernière extrémité. La hantise de se faire fouiller le fondement par un inconnu, avait repoussé d’autant plus l’échéance de la consultation médicale.
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Franck s’assoit sur le lit et se gratte les couilles. Cela fait longtemps qu’il ne s’est plus réveillé sur la béquille et pourtant l’idée furtive d’une copulation frénétique lui traverse l’esprit. Mais : « on n’est pas dimanche ! », se dit - il, en soupirant. Il se retourne et voit le derrière imposant de Rachel le narguer comme un appel de la forêt. Leurs accouplements dominicaux durent rarement longtemps mais sont intenses. Un bon éthologue y aurait vu des similitudes avec les méthodes de reproduction des phacochères.
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Rachel s’assoit à son tour au bord du lit et maugrée. La mauvaise humeur de celle-ci, au réveil, est réglée comme le coucou d’une pendule suisse. Elle s’essuie machinalement la bave qu’elle a encore aux commissures des lèvres. Sa chemise de nuit qui lui est remontée jusqu’à la taille pendant la nuit, laisse apparaitre entre ses cuisses une meule de foins, noire et grasse. Quelques habitants inconnus sautent de la confortable tanière lorsqu’elle écarte ses cuisses flasques. Les locataires de la toison crépue se répandent sur le drap-housse, à l’origine blanc, pour se réfugier au plus profond du lit, en quête d’une nouvelle source de chaleur tropicale.
Elle rote.
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