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EAN : 9798636747604
190 pages
Auto édition (17/04/2020)
4.57/5   7 notes
Résumé :
Tristement célèbre pour avoir provoqué la mort de trois personnes, la véritable histoire de Tilikum est pourtant méconnue, peu d'éléments étant accessibles au grand public.De sa capture au large de l'Islande, à sa mort dans des conditions suspectes, en passant par ses trente années de captivité, ce livre fait enfin la lumière sur la véritable vie de Tilikum et sur les éléments soigneusement cachés jusqu'à présent.Le crépuscule des orques nous offre la possibilité d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir eu la chance de découvrir la plume de l'autrice à travers son premier roman fantastique qui nous fait voyager dans plusieurs contrées, j'ai eu l'opportunité de découvrir ce deuxième roman un peu particulier puisqu'il s'agit d'une histoire basée sur des faits réels. Ou plus exactement de l'histoire tragique de Tilikum, orque arraché des siens par la bétise humaine dans l'objectif de tirer profit de lui, que l'autrice romance pour nous faire prendre conscience d'une réalité bien loin de celle donnée dans les spectacles d'animaux et cela peu importe leur espèce.

Ce roman s'érige en véritable pamphlet en faveur de la cause animale. Christine Ringuet nous rappelle ainsi qu'être auteur c'est aussi être le messager des âmes qui souffrent en silence. Devenir le porte-parole d'espèces en danger et dénoncer les actes de maltraitance. Dénoncer intrinsèquement nos mode de vies, ce qui nous pousse à aller toujours plus loin dans la consommation et la destruction de la nature.

Le récit suit une structure narrative progressive: de la capture de celui qui sera nommé Tilikum à sa mort. Dés les premières pages, nous sommes placés du point de vue de l'orque, de manière à ce que l'on s'identifie à lui, à ses sentiments, à sa conscience au-delà de sa condition qui diffère de la nôtre. S'il a bien un point commun avec nous, c'est sa faculté d'éprouver des émotions et malheureusement l'autrice nous rappelle combien ce fait est volontairement nié par les hommes.

La plume est vive, impliquée, virulente souvent, passionnée toujours. le travail de documentation fait en amont par l'autrice prouve son implication et rend d'autant plus poignant le récit qu'elle nous livre. On découvre les secrets des grands parcs aquatiques, la désillusion de voir que les soigneurs, pour la plupart, ne s'occupe pas du bien-être de leurs « protégés » davantage préoccupés par leur propre personne. Découvrir le ressenti de Tilikum qui subit à la fois le rejet des siens qu'il retrouve au hasard des parcs qu'il rejoint et le traitement infligé par les hommes ne lui offre que peu d'issue autre que la folie et la mélancolie.

L'autrice nous pose cette question: Que feriez-vous si vous vous faisiez enlever de votre environnement, séparer de vos proches, si tout ce que vous connaissez, aimez vous étaient retirés, si l'on faisait de vous une bête de foire, exposer, utiliser, si vous étiez nourris d'antibio, de médicaments anesthésiants, de nourritures non adaptées, si enfin votre seul espace de vie se réduisait à un 9 m2 sans espoir d'en sortir et de retrouver votre liberté un jour?

Alors oui, il y a parfois des répétitions dans le texte mais l'important n'est pas dans la forme mais dans le fond qui devrait être diffusé et connu de tous afin d'éveiller les consciences. N'est ce pas là notre rôle d'auteur/autrice et de chroniqueur/chroniqueuse de mettre en lumière des sujets importants et de participer à cette prise de conscience?
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En prenant ce livre en main, je ne savais pas trop s'il me plairait. J'aime les animaux, mais bon… et puis, en plus, une histoire d'orques…
Je l'ai refermé hier et je peux vous assurer que ce roman m'a marquée et totalement prise dans ses filets. C'est bien le cas de le dire, puisqu'il s'agit dans ces pages du sort des épaulards que les hommes arrachent à la mer, à leur clan, à leur famille, et dressent pour contenter le plaisir des spectateurs dans les parcs d'attraction marins.
Dresser. Comme mater, plier. Comme forcer un cétacé à faire docilement ce que l'on attend de lui pour amuser les gens.

L'auteure offre un récit original dans la mesure où elle donne la parole à Tilikum, une orque capturée en Islande, qui passera plus de 30 ans en captivité. Bien vite, le lecteur s'identifie à ce mâle, mais aussi à tous ses compagnons d'infortune. Car Christine Ringuet sait nous faire entrer dans la peau de ses personnages (car ils sont bien des personnages à part entière, avec leurs sentiments, leurs peines et leurs brefs instants de joie). Et surtout, elle parvient à nous questionner : si nous devions subir l'enfermement dans un milieu qui n'est pas le nôtre et dont les codes, voire les « valeurs » sont différents, comment réagirions-nous ? Si nous étions considérés comme des êtres inférieurs mais infiniment utiles pour distraire la galerie et que nous devenions ainsi des « bêtes de foire » forcées à obéir en échange de nourriture, dans quelles souffrances survivrions-nous ?
C'est dans le huis clos d'un bassin que nous découvrons ainsi la vie de Tilikum et que nous plongeons dans la réalité de sa situation. Nous assistons aux amitiés, à la solidarité qui se créent entre lui et ses congénères, à leurs tentatives de rebellions. Nous sommes témoins des naissances des petits et … de leur séparation contrainte avec leurs mères. Nous suivons les séances de dressages et les spectacles qui donnent l'apparence, seulement l'apparence, qu'animateurs et animaux sont complices. Nous partageons aussi avec les orques, l'ennui qui accompagne leurs journées, leurs souvenirs des beaux océans, leur désespoir de condamnés à la solitude et à la privation de liberté.
Tilikum n'a qu'un objectif : faire comprendre aux spectateurs, au monde, la souffrance infligée à lui et à ses semblables dans les coulisses de ces beaux parcs lucratifs.
Roman émouvant, provoquant une vraie prise de conscience. Je vous jure que sa lecture a déclenché chez moi une remise en question, et je ne manquerai pas de sensibiliser mon petit-fils à ce sujet.


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Bon, j'ai plein de chose à dire sur ce livre. Je ne sais pas trop pour où commencer.
Tout d'abord c'était un bonheur de déniché (enfin) un livre en français sur le sujet.
J'étais un peu déçue de découvrir que c'était écrit à la première personne mais finalement cela prend tout son sens.
La perspective de Tilikum fut très émouvante (j'ai eu plusieurs fois les yeux humides en le lisant, je l'avoue).
Quelques petits choses m'ont gêner où ont soulèver de l'incompréhension, l'orthographe de SeaWorld (SeeWorld dans le texte) que j'avais pris pour une faute grossière, s'explique en toute logique par la crainte de poursuite judiciaire.
Dans l'épilogue l'autrice prentend que son livre ne contient aucune erreur ou inexactitudes... ça semble faux, surtout pour le deuxième mort de Tilikum, le livre prétend qu'il l'aurait disloqué en le balançant sur son dos pour parader avec (ce qui est vrai, on le sait grâce au docu BlackFish) mais l'autrice prétend que l'intrus à retirer soigneusement ses vêtements pour les poser sur le bord du bassin. Nous savons (encore une fois grâce à BlackFish) que Tilikum lui a arraché ses vêtements et pas que... il lui a aussi arraché les parties génitales. Pourquoi faire volontairement l'impasse la dessus, alors que quand il s'agit de décrire la mort de Dawn Brancheau, là c'est très détaillé et explicite.
Je dirais que j'ai ressenti un malaise général à lire ce livre.. partagé en la compassion envers Tilikum, la colère contre ceux qui décide du sort de ses animaux à coût de millions et... la compassion pour les victimes humaines...
C'est une lecture dérangeante, et je crois que c'était le but. A la fin de cette lecture on arrive inévitablement à la conclusion que ces bêtes doivent être laisser libre et que l'humain doit rester à sa place.
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Bonjour à toutes et tous,
Je viens de terminer la lecture du roman de Christine Ringuet « le crépuscule des Orques ».
Voilà nous y sommes...!! C'est le grand jour pour Tilikum !
Pour ceux qui ne le savent pas, la date de sortie de ce roman n'a pas été choisie au hasard... En effet, elle est située entre la date de sa capture le 8 novembre (1983) et la date de son décès le 6 janvier (2017).
Pour parler avec franchise de ce roman, j'ai été bousculé. L'auteure parle avec habilité de souffrance psychologique, de manque, de la souffrance de la séparation et de l'enfermement. Certes pas celle d'un enfant, d'une femme ou d'un homme, mais d'un animal.
Tilikum est une orque, et avec talent cette auteure s'est mise à lui donner la parole.
J'ai plongé avec Tilikum dans son mal-être causé par l'homme. Combien de parcs animaliers sont visités sans que l'on se pose la moindre question de « Que fait-il ici », « Pourquoi semble-t-il triste » !
Les conditions de vies des animaux en captivité devraient nous interpeller, mais nous n'en faisons rien.
L'humain est ainsi fait me dira-t-on ! Et si je ne désirais pas qu'il en soit ainsi, si je voulais que les choses changent, si je voulais faire prendre conscience...
C'est ce qu'a fait Christine Ringuet à travers ce livre. Je vous encourage à le lire, à expliquer à vos enfants et petits enfants cette histoire... Merci pour la condition animale, Merci pour Tilikum.
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Le commentaire de Martine :
Le récit a comme narrateur l'orque TIlikum qui nous relate tout le parcours qu'il va faire durant sa vie. Cette lecture fut prenante, touchante et émouvante, par sa narration, Tilikum révèle la vérité sur les conditions de vie des orques en captivité. La réalité que vivent ses mammifères, de leur capture dans les eaux de l'Islande et de la trentaine d'années où Tilikum a passé comme la propriété de Seaworld, ce jeune orque a été arraché à sa mère pour être transporté en Floride dans les parcs pour leur spectacle.
On découvre tout au long de la lecture l'intelligence que détiennent ces mammifères, on ressent bien le désarroi de ces orques qui sont retenus dans de minuscules aquariums. Cet animal est intelligent et social, voilà un avantage dont les êtres humains profitent.
Ce roman est très bien documenté, il est bien écrit, je reste une boule au ventre et un dédain de l'Homme qui profite de ces animaux en leur enlevant toute liberté, et en les médicamentant pour mieux les contrôler. À la fin les larmes aux yeux, j'ai lu chaque nom des orques qui sont décédés durant leur captivité et les autres qui aujourd'hui encore sont en détenus en captivité.
Dans ce récit, Tilikum et ses congénères m'auront touché, droit au coeur, et ils démontrent bien l'immoralité des êtres humains envers les espèces animales. J'ai honte de ce que nous leur faisons subir, captivité en bassin chlorée, gavage de poissons morts, d'antibiotiques et d'anxiolytiques.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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