AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Christian Biet (Collaborateur)Jean-Paul Brighelli (Collaborateur)
EAN : 9782070531400
208 pages
Gallimard (15/05/1991)
3.5/5   14 notes
Résumé :
Il y eut une guerre, celle de 14-18. Une génération entière sacrifiée à des fins incertaines. Dans ce contexte de sang et de boue naît le surréalisme. Littérature et peinture se rejoignent pour remettre en cause activement une civilisation faite de contraintes et d'exclusions. Entre le rêve et l'action, entre la création poétique et la tentation révolutionnaire, les surréalistes veulent transformer le monde. De provocations en expériences psychiques, de déclarations... >Voir plus
Que lire après Les surréalistes. Une génération entre le rêve et l'actionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les petits formats de cette collection « Découvertes » de Gallimard, sont vraiment très plaisants et toujours abondamment documentés et illustrés.
Le sujet ici pourtant n'est guère aisé à cerner dans un format restreint : la première guerre mondiale se termine et, alors qu'une génération est sacrifiée dans les pires souffrances, une jeunesse littéraire et artistique traumatisée se lève et met en cause une civilisation de contraintes et d'absurdités et invente, dans la provocation, une nouvelle façon de voir l'art, sinon une nouvelle façon de vivre. Des mouvements naissent, ils ont noms Dadaïsme, Cobra, Surréalisme… ils assemblent poètes, peintres, écrivains, cinéastes, muses….dévots ou amis de passage, …pour tous il s'agit de se frayer une voie de rêve, fut-elle anarchique. ….Ils se chamaillent aussi, se crêpent le chignon, s'allient ou se mésentendent, sur fond de terrain politique miné par les guerres et la montée du fascisme.


Et cependant c'est encore une belle réussite car l'auteur réussit à tout montrer, tout illustrer et surtout tout dire (sans jamais s'attarder plus que nécessaire), avec justesse, synthèse mais aussi grande précision documentaire. Certes cet ouvrage peut sembler un peu déroutant dans sa présentation, peu didactique dirons-nous, mais justement, dans la présentation qu'en fait ici l'auteur, tout s'emmêle, textes, images, commentaires, citations (qui fourmillent), anecdotes, illustrations, portraits…. et forme plusieurs plans de lecture dans chaque page, sans qu'à aucun moment on ne perde le fil historique, tant tout vient bien à propos, …au final, j'ai envie de dire que cet ouvrage a lui aussi une présentation surréaliste, en tout cas colle parfaitement au sujet…

En tout cas un petit ouvrage digne d'un grand intérêt.
Commenter  J’apprécie          90
Les surréalistes - Une génération entre le rêve et l'action - Jean Luc Rispail

Les livres de la collection "Découvertes" chez Gallimard sont toujours très bien faits, très instructifs et très intéressants. Celui ci ne déroge pas à cette règle.

Dernièrement j'ai lu un livre (Quelle histoire : Un récit de filiation (1914-2014), où il était fait allusion aux surréalistes et je mettais rendu compte que je ne connaissais pas grande chose sur le sujet, je pouvais en citer quelques un mais sans plus. Donc en cherchant quelque chose d'abordable sur le sujet je suis tombée sur ce livre dans la bibliothèque.

Il y a une première partie divisée en quatre chapitres qui retrace l'histoire du surréalisme et des surréalistes. Des portraits et de nombreuses reproductions de tableaux l'illustrent. On suit la naissance et l'évolution du mouvement de 1914 à 1945 et après, avec citations et extraits de texte. Certains des tableaux m'ont beaucoup lu, notamment « Vénus endormie » de Paul Delvaux et « les pléiades » de Max Ernst.

Là ou tout s'est compliqué, c'est dans la deuxième partie qui s'intitule témoignages et documents.
J'avoue que je n'ai lu que quelques textes et quelques poèmes et que j'ai survolé le reste. Je n'ai pas tout compris ce que j'ai lu et j'ai très vite décroché.
Mais je crois que la première partie à suffit à assouvir ma curiosité et à m'apprendre quelques petites choses sur les surréalistes et le surréalisme
Commenter  J’apprécie          60
Publié en 1991 dans l'excellente collection "Découvertes Gallimard", ce volume retrace la trajectoire d'un grand mouvement qui a influencé puissamment la littérature, mais également tous les arts. Ce fut une sorte de révolution, issue du dadaïsme (créé en 1916) puis définie par André Breton en 1924. L'invention de nouveaux procédés d'écriture n'aurait pas mené loin si des jeunes poètes, audacieux et très doués, ne s'en étaient pas vite emparés. de plus, des peintres (plus ou moins géniaux...) et des metteurs en scène de cinéma ont contribué à populariser l'esprit du surréalisme. Il faut noter que ce mouvement a été obligé de se positionner clairement par rapport aux objectifs des partis révolutionnaires de l'entre-deux-guerres: certains personnages importants se sont alignés sur le PCF et d'autres ont pris leurs distances ou en ont été exclus. En quelques chapitres, J.-L. Rispail donne un aperçu sur l'ensemble du surréalisme. On pourra lire ce livre avec profit.
Commenter  J’apprécie          10
J'aime bien cette collection illustrée que je trouve d'habitude assez facile à lire. Pourtant là j'ai beaucoup peiné à comprendre ce que voulait expliquer l'auteur. Est-ce la façon qu'il avait d'expliquer ou le mouvement surréaliste en lui-même qui m'est apparu trop complexe ? Je ne sais pas vraiment mais le résultat est que je me suis ennuyée plutôt que passionnée pour ce mouvement culturel. Surtout que l'auteur a choisi d'inclure un nombre hallucinant de citations à son explication. J'aurai préféré des termes plus simples pour un mouvement que je trouve assez difficile à aborder. Etant donné que je n'avais aucune notion je me suis sentie un peu perdue. Les illustrations eurent beaucoup plus d'intérêt à mes yeux que le texte. Pour résumer : agréable à feuilleter de temps en temps, sans trop se prendre la tête dessus !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Les surréalistes ont à l'égard de la psychiatrie une relation ambiguë, mi-attraction, mi-répulsion. Artaud, qui aura toute sa vie à fréquenter ces gens infréquentables, les plus grands psychiatres de l'époque, est plus affirmatif, avec des accents que ne désavoueraient pas les anti-psychiatres contemporains. Il proteste dans le n°3 de La Révolution surréaliste : « Nous nous élevons contre le droit attribué à des hommes, bornés ou non, de sanctionner par l'incarcération perpétuelle leurs investigations dans le domaine de l'esprit [...]. Nous n'admettons pas qu'on entrave le libre développement d'un délire, aussi légitime, aussi logique que toute autre association d'idées ou d'actes humains [...]. Les fous sont les victimes individuelles par excellence de la dictature sociale ; au nom de cette individualité qui est le propre de l'homme, nous réclamons qu'on libère ces forçats de la sensibilité. »
La même année 1925, Artaud publie L'Ombilic des Limbes et Le Pèse-Nerfs : « Je n'ai visé qu'à l'horlogerie de l'âme, je n'ai transcrit que la douleur d'un ajustement avorté. Je suis un abîme complet ». Atteint selon ses termes d'une « effroyable maladie de l'esprit », hanté par le sentiment de sa propre destruction, il écrit en 1929 L'Art et la mort : dès lors il n'est plus, pour ses ex-amis, qu'une « charogne » et pour Breton un « abstentionniste social ».
Commenter  J’apprécie          20
Le surréalisme n'est pas une forme poétique.
Il est un cri de l'esprit qui retourne vers lui-même et est bien décidé à broyer désespérément ses entraves, et au besoin par des marteaux matériels.
(Déclaration du 27 novembre 1925)

Le Réalisme, c'est émonder les arbres,
le Surréalisme, c'est émonder la vie.
(La Révolution surréaliste n)1, ler décembre 1924)

L'acte surréaliste le plus simple consiste, revolver au ping, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu'on peut, dans la foule.
(A.Breton, Manifeste du surréalisme 1924)

Le surréalisme ouvre les portes du rêve à tous ceux pour qui la nuit est avare.
... mais il est aussi le briseur de chaînes.
Commenter  J’apprécie          50
Il y eut 14-18. Une génération entière sacrifiée à des finalités incertaines. "Nous autres civilisations, écrit Paul Valéry, nous savons maintenant que nous sommes mortelles." Dans ce contexte de sang et de boue naissent Dada, puis le surréalisme, "à la façon de deux vagues dont tour à tour chacune va recouvrir 'autre".
Commenter  J’apprécie          40
En matière de révolte, aucun de nous ne doit avoir besoin d'ancêtres.
André Breton
Commenter  J’apprécie          120
On enterre, le 13 novembre 1918, au cimetière du Père-Lachaise, celui qui inventa le mot surréalisme, en sous-titre de sa pièce iconoclaste Les Mamelles de Tirésias, — Guillaume Apollinaire. La foule avinée parcourt les rues en chantant « À mort Guillaume ! » Et les quelques amis présents à l'enterrement ne comprennent pas tout de suite qu'il s'agit du Kaiser, et non du poète.
Commenter  J’apprécie          10

Dans la catégorie : Ecoles et stylesVoir plus
>Arts par période et par style>Art du 20e siècle>Ecoles et styles (29)
autres livres classés : surréalistesVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Jean-Luc Rispail (1) Voir plus

Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1223 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..