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Nicola Gobbi (Autre)
EAN : 9782368463536
127 pages
Steinkis Editions (04/03/2021)
4.18/5   22 notes
Résumé :
Une enquête sanglante en plein cœur de La Commune de Paris !
Paris, mars 1871.
Raoul Avoir, un artiste graveur, s'est engagé dans la garde nationale pour défendre Paris contre les Prussiens pendant l'automne 1870. Lors de la Commune, il est nommé à la tête du commissariat du XIVe arrondissement et se trouve confronté à une série de meurtres atroces. Il commence à mener l'enquête parallèlement à ses devoirs envers la Commune.
Son sens de l'obser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Printemps 2021, l'occupation de bon nombre de théâtres, affirme bien haut, sur fond de pandémie, que la culture est une nécessité vitale. Les artistes de la Commune , il y a 150 ans le proclamaient déjà.
Jean Louis Robert dans "Rouges estampes" leur donne vie, au gré de ces 72 jours qui firent croire au petit peuple de Paris qu'un autre avenir était possible. Les dessins de Claire Trébor et Nicolas Gobbi s'attachent à donner forme à ce Paris là, dans les traits effilés des personnages, tout en grisé et sépia, en silhouettes acérées comme des lames de rasoir, des fantômes d'hier en sorte, qu'on croirait prêts à disparaître, fragiles, si malmenés au bout d'un trop long temps de mémoire silencieuse.
Alors oui, cette BD fait du bien. Sur fond d'intrigue policière, elle inscrit les temps forts de la Commune en redonnant à ceux qui l'ont portée la fraicheur de leurs espoirs. Des canons de Montmartre à la semaine sanglante, la fraternité citoyenne prend forme dans ces pages sous les traits attachants des personnages: Eugène, Raoul, Ferdinand, Nathalie....graveur, émailleur, imprimeur, institutrice, la réalité des métiers de Paris en 1871, s'affiche, dans une société où les responsabilités se redistribuent, malgré les combats, rudes, et la répression terrible qui fera taire le rêve.
Un hommage fort et émouvant.
Quand donc viendra t-il le temps des cerises?
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En Mars 1871,la commune de Paris se soulève contre l'ordre établi par ce bon Monsieur Thiers et pour plus de libertés. Des centaines d'artistes vont également s'engager dans cette révolution pour lutter contre un certain académisme de rigueur depuis le Second Empire. Alors que la guerre avec les prussiens vient de se terminer, c'est une guerre civile entre les monarchistes installé à Versailles et Paris ville républicaine.

Cette BD se veut le témoignage d'une révolution parisienne qui fut par la suite calomniée par les vainqueurs. On sait que finalement, la République finira par vaincre en s'installant durablement pendant 70 ans.

On découvre un Paris un peu spécial où des canons sont installés sur la butte Montmartre afin de défendre la ville. Ils ne seront pas repris aussi facilement par les Versaillais capitulards. Deux généraux qui voulaient tirer sur le peuple seront exécutés sommairement.

J'ai bien aimé ce récit car ce n'est pas seulement une intrigue sur le déroulement des faits durant la Commune à Paris mais également un sombre polar sur des meurtres en série savamment orchestrés selon une tradition japonaise. Cette oeuvre joue sur les deux tableaux et je dois dire que cela le fait après un début difficile.
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Paris, printemps 1871. Après le rude hiver et l'armistice de janvier dans une France occupée, Paris est coupé en deux. Les bourgeois capitulards qui fuient la ville pour le camp des Versaillais, que le traité de Francfort effraie moins que la perte de leurs biens ou de leurs privilèges. Et les résistants, les fédérés, qui entendent défendre Paris contre l'occupant, avec les canons de Montmartre et une Garde Nationale rejointe par les militaires qui ont refusé de tirer sur d'autres français. Et parmi ces derniers, il y a des artistes...
Mélant fiction et histoire Rouges Estampes campe d'abord le tableau d'artistes plongés dans la Commune et s'y rendant utile : du photographe qui sévit autant à la morgue que pour des "tableaux" officiels - on pense aux éxécutions d'otages par la Commune - au dessinateur devenu commissaire et qui met ses croquis au service de ses enquêtes.
Celle qui sert d'ossature à cet album pourrait se passer à n'importe quelle époque oû la barbarie fait rage : un serial killer profite de la guerre civile pour
installer une forme d'esthétique de la mort. Comme sur les barricades ?
Après avoir pris un peu de temps pour installer le contexte historique, l'intrigue et ses personnages centraux décollent et nous tiennent en haleine, un peu à la manière d'une enquête mené par un Vidocq qui aurait le don du crebard.
Le mérite essentiel de l'ouvrage tient à la vision et l'empathie qu'il nourrit avec le camp des fédérés, refusant sans doute pour cette raison de nous plonger plus avant et encore plus profond dans la semaine sanglante, dominée ici dans le récit par les rouges estampes et l'amour - filial, maternel ou tiut court - à l'épreuve de la guerre civile.
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Mon coup de coeur 2021.Le dessin, l'intrigue qui revisite la Commune de Paris, les personnages : j'ai tout aimé dans cette bd.

"Est-il plus criminel d'exécuter un homme qui a du pouvoir que d'exécuter un simple citoyen sans argent ?"

Paris, 17 Mars 1871. Refusant l'armistice signé entre les Prussiens et la nouvelle Assemblée de Thiers installée à Versailles, beaucoup d'artistes choisissent de rejoindre la Garde nationale. Débute alors la Commune. Durant cette révolte civile de 72 jours, nous suivons Raoul Avoir, peintre fraîchement nommé commissaire d'un quartier du XIVème arrondissement. Mais alors que les Communards peinent à s'imposer face aux Versaillais, d'horribles meurtres sont commis, conduisant notre "rapin" à enquêter sur ce mystérieux tueur en série.

Je dois admettre que le coup de crayon de Nicola Gobbi (au bic rouge et au bic noir), qui subjugue dès la première page, m'a vraiment bluffée. le dessinateur redonne vie à Montmartre, ses collines, ses ruelles : c'est beau ! Et si le noir domine, le rouge met l'accent sur des objets, des visages, des gestes et semble nous dire : lectrice, lecteur, attarde-toi !

L'histoire nous est contée sous forme de lettre manuscrite écrite à sa mère avec des dessins tantôt dans/hors des cases et des plans rapprochés ou panoramiques. La présence de documents d'archives (images, affiches) enrichit le récit.


Pour démasquer le coupable, Raoul se sert de ses talents d'artiste graveur. Amateurs d'estampes japonaises, vous serez ravis mais je n'en dirai pas plus.

Cette histoire dans L Histoire dénonce les jugements arbitraires (émanant des deux côtés) de cette guerre civile. Elle démontre aussi le rôle de la Commune pour la laïcisation et l'amélioration de la place des femmes.

À côté des personnages fictifs, prennent place des figures historiques: l'écrivain Jules Valles, l'institutrice Louise Michel.

Rouges estampes était ma première lecture sur la Commune de Paris. Il était donc temps d'approfondir cette période de l'Histoire de la capitale, hélas, peu présente dans les programmes scolaires!
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Une belle surprise que cet album. J'ai été attiré par 2 choses : le côté thriller historique et le dessin… Je n'ai pas été déçu.
Une enquête donc… des meurtres atroces, un lien qui se construit avec une série d'estampes japonaises… et en fond les temps forts de la Commune, 72 jours qui ont laissé croire qu'un autre avenir était possible. le travail historique est riche et précis, on croise des personnages réels (Jules Vallès, Louise Michel…) et on s'attache aux héros fictifs : Raoul Avoir, artiste graveur promu commissaire de police par la Commune et Nathalie, institutrice qui prend la direction d'une école fraîchement laïcisée . J'y ai appris beaucoup de choses, il est vrai que cette période est méconnue et peu enseignée !
Nicola Gobbi apporte un trait original, effilé, acéré, mono ou bichrome et donne un côté « carnet de dessins » à cet album, comme si Raoul Avoir lui-même avait dessiné son histoire. Une réussite, assurément !
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critiques presse (1)
BDGest
07 juillet 2021
Les Communardes, Le Cri du peuple, Le Sang des Cerises sont autant de séries qui ont mis en lumière les parcours des individus, capables du meilleur ou du pire lorsque l’Ordre n’est plus établi, que des opportunités apparaissent et que des rêves sont à portée de main. Dans leur lignée, voici une très belle histoire au service du devoir de mémoire, ou l’inverse.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Trahison ! Ils veulent nous ramener un roi !
- On vole nos canons !
- On se laissera pas faire !
- Tous aux canons !
- Victorine, qu’est-ce qui t’es arrivé ?
- Les clients sont pas toujours calmes... il faut bien que je paye mon loyer, Nathalie. J’ai plus rien d’autre que mon corps à vendre. Faut pas l’hiver, hein, je suis une fille des faubourgs, moi, j’ai rien d’autre, si je veux pas me retrouver à la rue...
- Je ne te juge pas, Victorine. On va te trouver autre chose à faire. Tu viendras faire le ménage à l’école. Tu...
- Voleurs !
- Traitres de Versaillais !
- Vous n’aurez pas nos canons ! (p. 20)
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- Soyez vigilants. Un assassin rôde dans Paris. Il ne faudrait pas qu’il profite de l’anarchie de votre révolution pour tuer en toute impunité. (p. 26)
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- Les morts s’accumulent... L’armée versaillaise s’approche de nos murs. Et leur canons sont plus puissants que les nôtres.
- Mais nous avons la conviction et la colère. Nous défendrons notre commune.
- Vivre libre ou mourir ! (p. 81)
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Comment pourrais-je poursuivre des études de droit qui légitiment un système de justice corrompu et partial ?
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Vidéo de Jean-Louis Robert
Jean-Louis Robert - le Paris de la Commune .Jean-Louis Robert vous présente son ouvrage "Le Paris de la Commune" aux éditions Belin. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/aprile-sylvie-paris-commune-9782701195551.html Notes de musique : Copyright Mollat Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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