Les Indécis de
Peter Rock ...
Que dire ?
Comme dans tous les ouvrages de l'auteur le lecteur est invité à plonger dans le quotidien de personnages atypiques et pourtant terriblement banals qui gravitent dans une Amérique quasi contemporaine. Des hommes, des femmes, et surtout des adolescents, qui vivent tant bien que mal au Pays de l'Oncle Sam, dont les caractères sont brossés tout en subtilité. On flirte souvent avec des cas sociaux, des marginaux, et des personnages qui sont sur la ligne de crête. Par ailleurs,
Peter Rock contextualise principalement ses oeuvres en Oregon, aux alentours de Portland, là où il réside. le réalisme de l'écriture (et de fait la cohérence du récit) est très régulièrement soumis à des ressentis ou à des événements abstraits, surréalistes, hypnotiques, qui ne nuisent aucunement à la crédibilité de l'histoire : cela apporte une touche de poésie énigmatique à l'ensemble.
Vraiment, la narration de
Peter Rock est à mon sens d'une force inouïe. Il mêle avec brio la critique sociale, le polar, le roman noir, et aborde l'Amour sous des angles surprenants. A chaque fois. Je considère l'Amitié comme une forme d'Amour, et les nuances qu'apporte l'auteur à ces sentiments m'étonne à chaque fois.
J'ai également la sensation que
Peter Rock se documente en profondeur avant d'aborder un thème, car les détails sont légion.
L'ouvrage est éminemment cinématographique, certaines scènes sont d'anthologie et restent gravées dans la mémoire : cerise sur le gâteau on peut revivre certaines d'entre elles du point de vue de nouveaux personnages lorsqu'on lit d'autres romans du même écrivain. C'est très fort !
Sachez que dans
Les Indécis il est question de liberté, de vol de cuivre, de skateboard, d'électricité, de maladies mentales, de caravanes, de photographies découpées dans des journaux, de lieux insolites, d'éveil des sens, de perruques, de banlieue triste, et d'égouts...Entre autres...
Foncez !