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EAN : 9782742770304
124 pages
Actes Sud (28/09/2007)
3.42/5   12 notes
Résumé :
Écrit à vingt-deux ans, le premier roman de l'auteur-météore du déchirant Mon ange.

Un père cryptostalinien par dépit et violent par impuissance, une grand-mère en contact direct avec Dieu... le petit Agar s'accommode de sa famille en rêvant des implacables vengeances qu'infligent ses héros de western et de dessins animés. Sa vie s'organise autour des allées du parc où les Mauvais Garçons commettent leurs forfaits. Dans l'insolence des rires et l'intu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cuba, années 50. Agar, garçon d'une dizaine d'années vit entre un foyer rustique, une bande de copains « petites frappes ». Son échappatoire ? La bande dessinée et/ou le western.

Le foyer rustique :
- Agar
- Papa Lorenzo, pas très aimant sinon violent, stalinien par culte et rotarien à l'occasion, indifférent souvent.
- Maman Pépita, ménagère souvent dépassée par le quotidien et qui trouve refuge dans les vieilles photos en noir et blanc remisées dans une boîte à chaussures.
- Mémé Agatha, Témoin de Jehovah, croyant « en Dieu et votait quand même pour le parti communiste, tout en sachant que s'il gagnait, il liquiderait sa petite affaire de repas à domicile. »

La bande de copains (les mauvais garçons) :
Carcasse, Quiti Palacios, Côte-en-Long, Guinéas, … Une douzaine de personnages qui organisent des combats d'araignée, font du jeu de saute-mouton un jeu SM (donner un coup dans la tête avec la jambe par exemple), crucifient des lézards, insultent les passants et passent une partie de leur temps à « s'astiquer » (dixit texte….) « le poireau » (désolé, c'est le complément adapté à l'ère du temps – et au texte !!) – et mesurant leurs performances à l'aune de celui qui aura la plus longue.

Dans cet équilibre (oupsss) précaire, l'imagination d'Agar trouve quelques agapes auprès des Dick Tracy, Bugs Bunny, Le Cavalier fantôme, Woody Woodpecker, … mais aussi John Wayne dont une réplique sert l'idée «Tout le monde se moquait de lui parce que c'était un homme tranquille. Ils se moquaient. Se moquaient. Se moquaient. Et un beau jour, John Wayne a balancé un coup de poing. Un seul. Et il a tué un type. Il avait une droite qui ne pardonnait pas.»

La lecture du premier roman édité post-mortem en 2002 de Rosales « mon ange » (voir critique par ailleurs) m'avait laissé un goût de non fini, de non compréhension et pour tout dire « peu de goût ».
C'est en picorant dans les informations annexes sur l'auteur, l'environnement, le cadre et les critiques qu'il était sans doute des subtilités qui me laissaient assez éloigné de cette première oeuvre (éditée).
C'est ainsi que je me plongeais, dans la foulée dans « les mauvais garçons » munis de compléments (son approche – jeune - de la littérature, la folie de Rosales, son parcours et ses doubles exils (Batista / Castro), les critiques de son compagnon de route (et de folie) Reinaldo Arenas, …). Une oeuvre écrite en 1967, Rosales avait 22 ans, jamais publiée avant la mise en place de la succession Rosales...

Force est de constater qu'il m'a été pénible malgré différents angles d'approche de rentrer dans « les mauvais garçons ».

Une parabole politique ou pour exister au rouleau compresseur de la « Revoluzion » c'est la transgression qui sublime ? D'où ces « bad boys » à l'image de rappeurs provoc … et rangés ? Ok ! Fascinant ? Certains le verront ainsi et trouveront matière à rendre blanc ou noir, rose ou bleu l'ouvrage et le message (s'il y en a un).
C'est la grisaille qui prédomine ici, ainsi que la confusion après ces deux lectures.

Si « mon ange » peut – avec le recul - faire penser à quelque chose comme « Vol au-dessus d'un nid de coucou », la profondeur et la qualité du texte en moins, « les mauvais garçons » m'ont dérouté. Ou est la tête ? Ou est la queue ? Quel est le corpus ? C'est un roman, quid de l'histoire si la chute est le fruit d'une masturbation (voir le texte, dernière page). Bref, beaucoup de noeuds au cerveau.

Sans doute, le rationnel, le cartésien d'un côté, la recherche de sens, d'histoire et le plaisir romanesque d'un autre côté m'auront fait passer à côté de l'ouvrage ou j'attendais de la cohérence.
Peut-être aussi l'écriture de Rosales est logiquement tourmentée – au-delà de l'auteur - à l'image d'une beat génération des années 50's, 60's ou la linéarité et la forme se devaient hallucinées pour donner au paradis un réalité ? Et, il n'y a pas de Paradis d'il n'y a pas d'Enfer !
Alors, est-ce une question de champignon ? de substance devenue illégales depuis ? Certains en (ab)usent, cela donnent les fleurs du mal par exemple, d'autres en usent et cela donnent « les garçons sauvages ».

Garçons sauvages (Burroughs), mauvais garçons (Rosales), une époque sans doute avec des cadres socio, sociétaux, politiques d'intense créativité, mêlant rêve, science fiction, violence exacerbée et délires sexuels.
Rosales est-il par certains aspects à l'image des Burroughs, Kerouac ou Ginsberg ?
Cela donne envie de quelques « reviens-y » pour ces derniers auteurs US et de quelques « vas-y » vers ces cubains : Marilyn Bobes, Pedro Juan Gutiérrez, Reinaldo Arenas, Guillermo Rodríguez Rivera.

Allez, dans la liste mais sans excès ;-)
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L'histoire d'un gosse cubain pré-ado bercé par l'occidentalisation juvénile de son pays, l'envie de ne pas se conformer aux règles familiales assez saugrenues, tout ceci ponctué de rapports sociaux conflictuels avec sa famille et ses "copains" les mauvais garçons.

J'ai adoré. Rosales nous confie un petit bijou brillamment écrit. J'insiste sur le brillamment écrit. Son style semble simple, tout semble facile, on peut même penser qu'on aurait pu le faire... Mais non. Il y a une facilité et une aisance à passer du récit réel à la métaphore, du récit enfantin au récit contextuel qui est assez impressionnante.
Les personnages sont riches, pas caricaturaux, mais extrêmement riches. Ils ont une complexité et une palette de couleurs qui empreignent leur caractère et nous laisse une pluralité de sentiments à leur endroit qui déconcerte agréablement. On voyage géographiquement mais on voyage avec leurs péripéties également.
Il y a une capacité à passer du désespoir à la joie, de l'euphorie au chagrin, de la beauté au laid de manière spectaculaire et tellement fluide.

Je m'en vais me précipiter pour lire Mon ange du coup.
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Un court roman ou une nouvelle ?
Une introduction qui nous présente le plan du texte :
À la une c'est ma mule
À la deux l'heure des vieux
À la trois je te bois
À la quatre c'est mon chat
À la cinq je te pince
À la six pain bénit
À la sept ma machette
À la huit mon biscuit
À la neuf comme un oeuf
À la dix vin d'Cadix
À la onze cloche de bronze
À la douze quinte de toux
À la treize nain balèze
À la quatorze vieux qui brode
À la quinze je t'esquinte
À la seize : cavale, le taureau à la fringale !

L'histoire d'un gamin à La Havane dans les années soixante, un gamin paumé qui se cherche et se perd dans la lecture des bandes dessinées, il en rêve, il rêve sa vie et à défaut il se rêve les aventures de ses héros de BD.
Sa fréquentation des garçons de la rue, ces fameux mauvais garçon, lui permet de raccrocher à la vraie vie, celle qui cogne, qui crie et qui laisse parfois sur le carreau.

À la une je suis surprise
À la deux je réfléchis
À la trois je regarde le ciel
À la quatre je ne sais plus où j'en suis ...
Et pourtant j'irais jusqu'au bout ...
À la quinze je comprends enfin
À la seize je constate que le but du jeu est que le petit garçon devienne un homme.
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Une lecture en double teinte avec un fond intéressant sur Cuba mais que je ne trouve pas assez poussé, le rythme est bon mais le roman mériterait une cinquantaine de pages en plus, minimum, pour mieux développer les us et coutumes que l'on survole un peu trop, et ça manque pour bien comprendre l'histoire d'Agar.
Ce petit livre peut se lire d'une traite, notre protagoniste trouve comme échappatoire à sa vie de misère et de petite frappe, les bandes dessinées et les westerns, lui qui rêve de se venger comme ses héros dans un combat singulier. le court roman, à la limite de la nouvelle, ne m'a pas spécialement pris dans son récit, les personnages sont bons même s'ils manquent de profondeur, l'ambiance est bonne même si elle n'est pas assez développée, l'intrigue n'est pas spécialement originale mais ce n'est pas non plus du lu et relu. Oui…non…je ne sais pas trop s'il m'a plu ou non, je reste mitigé. Ce n'est pas un mauvais livre, ce n'est pas un bon livre, il s'oublie aussi vite qu'il se lit.
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Entre un père violent, une mère dépassée et une grand-mère bigote, on comprend que le jeune Agar, âgé d'une dizaine d'années, fréquente « Les mauvais garçons » dans le Cuba des années 50. Triste réalité.
Alors, Guillermo Rosales nous embarque dans le monde imaginaire du petit garçon peuplé de héros de bandes dessinées. Pour autant, c'est plutôt un pauvre gosse qu'un Peter Pan s'évadant pour ne pas subir.
Dans la vraie vie, l'auteur s'est marginalisé malgré la littérature. Il a pourtant connu une célébrité précoce grâce à ce livre notamment parce qu'il s'agit d'un premier roman écrit à vingt-et-un ans. Pour ma part, je n'en garderai pas un grand souvenir.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tu es un sauvage ! Elle a crié. Tu règles tout avec les Indiens. Tiens, moi je n'ai pas enfilé une robe neuve depuis cinq ans, tout simplement parce que les Indiens se baladaient à poil, et qu'ils étaient heureux ! Et je me trimbale cette tignasse horrible depuis six mois, simplement parce que les Indiens ne faisaient pas la cold wave, et ils étaient heureux ! Les Indiens à toutes les sauces ! Mais enfin, Monsieur, les Indiens, il n'y en a plus !
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Qu'est ce qu'il a fait, Colomb, en posant le pied sur l'île ?
Ben, il a mis l'autre pied, mec. Sinon, il aurait perdu l'équilibre.
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