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3,79

sur 436 notes
J'étais tombé sur ce roman dans la bibliothèque d'un camp de vacances. Je n'avais pas été passionné, assez loin du film (l'inverse en fait!), malgré l'originalité de la période, je m'étais plutôt ennuyé...
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Je dois avoir lu la Guerre du feu trois ou quatre fois dans ma vie. A chaque fois, c'est la même fascination.
Quel souffle épique parcoure ces pages dignes de certains poèmes animaliers de Leconte de Lisle (les éléphants par exemple). C'est une véritable épopée que cette guerre du feu. Inimitable. Il est remarquable que ce roman me plaise autant à 15 ans qu'à 64 ans.
Un chef d'oeuvre, vraiment....
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Cela faisait un certain temps que ce livre attendait que je l'ouvre. Mais je ne cessais de retarder le moment, pensant que j'allais m'ennuyer car de toute façon je connaissais assez bien le film de J-J. Anaud.
Mais dès les premières pages ce fut un véritable éblouissement tant l'écriture de l'auteur et poétique, lyrique, superbe. Et je dois dire que le film n'a pas grand chose à voir avec le livre. Si l'oeil de la caméra est centré sur les 3 guerriers qui partent en quête du feu (il faut bien montré une action, une histoire au cinéma), le personnage principal du livre est incontestablement la nature, et les humains ne cherchent qu'à y occuper une bien modeste place.
A chaque territoire qu'ils traversent, J-H Rosny nous décrit les moindres détails de l'environnement avec des listes d'animaux ou de plantes, les montagnes, les rivières, le ciel, les étoiles. Tout y passe et cela donne à l'ensemble une dimension incroyablement forte. Et à chaque fois il nous laisse entrevoir ce que peuvent ressentir les hommes face à cette immensité qui les englobe et les dépasse. Les hommes sont toujours très humbles face à la nature et à ses occupants, et très reconnaissants de ce qu'elle peut leur offrir.
Bref, ce texte assez ancien (la première édition date de 1911) gagnerait à être diffusé plus largement actuellement puisque les sociétés modernes s'interrogent beaucoup sur leur rapport à la nature et à l'environnement.
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C'est donc par la voie royale – "La guerre du feu" est son roman le plus lu – que j'ai décidé d'aborder l'oeuvre de celui que les spécialistes considèrent, bien plus que Jules Verne, comme le fondateur de la science-fiction francophone.
Un premier abord qui sera amené à connaître des suites puisque j'ai acquis l'intégrale de l'auteur pour la modique somme d'1,50 €, toute son oeuvre étant passée dans le domaine public (décidément, la modernité a bien des avantages et ceux qui ne supportent toujours pas de lire sur une liseuse ne savent pas ce qu'ils perdent).
J'étais curieux de savoir ce qui avait inspiré le film de JJ Annaud qui m'a profondément marqué, au point que je me souviens encore de nombreux détails alors que je pense ne pas l'avoir vu depuis plus de trente ans – il faut dire que j'étais bien jeune à l'époque.
J'ai rapidement constaté que le film n'était que vaguement inspiré par le livre.
Intéressant, ce road movie préhistorique. Rosny Aîné dispose d'un style lyrique et imagé, assez typique de la fin du XIXe et du début du XXe, et ça tombe bien parce que j'aime beaucoup, en général, les auteurs de cette époque. Cette grandiloquence produit son effet maximal dans les descriptions de la nature encore vierge (et pour cause, on est a priori à l'époque de l'homo erectus), par lesquelles l'auteur a réussi à me transmettre l'exaltation des grands espaces à de nombreuses reprises.
Le problème, c'est que ces descriptions peuvent parfois devenir longuettes et un peu rengaine, notamment lors de (très) longues énumérations d'arbres, végétaux et surtout animaux.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul aspect par lequel ce texte est quelque peu monotone : dans une grande linéarité, les trois héros vont d'étape en étape et de danger en danger, ils affrontent tour à tour des fauves, des troupeaux et des tribus d'hommes plus ou moins malveillants (les dévoreurs d'hommes, les nains rouges, les poils bleus, les...), et il n'y a aucun lien d'un évènement à un autre. Certaines scènes sont carrément de trop, comme celle de la horde de loups contre la horde de chiens, alors que le livre tire sur la fin.
Les scènes d'action, forcément nombreuses, ne sont pas toujours non plus exemptes de tout reproche, et l'on a parfois de la peine à se représenter le tableau, à cause d'explications "géographiques" plutôt confuses.
Reste qu'il convient de resituer cet ouvrage dans le contexte où il a été écrit, c'est-à-dire à l'époque du Grand Meaulnes, d'À la recherche du temps perdu et de la Guerre des boutons. Faire preuve d'originalité, c'est toujours faire preuve de modernité, et Rosny Aîné mérite sans aucun doute sa réputation de précurseur.
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La guerre du Feu un livre de prime jeunesse qu'il fait bon relire. Parce que survolant une époque révolue qu'il décrit avec une puissance d'évocation très juste et convaincante. Malgré les citations à resituer complétées des avancées de la science .il est le livre de référence à mon sens de lHistoire de la vie telle qu'elle pouvait être des premiers hommes, les réalités de leurs combats et luttes
Un bel instant de lecture pour relectures passionnées
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Voici un texte fort, à l'écriture soutenue, parfois alambiquée.
Le récit est proche du film qu'en a tiré JJ Annaud (du même nom), mais j'en recommande toutefois la lecture, car ce livre écrit en 1906 nous transporte dans un autre monde, par le thème, par son style.
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Je ne m'attendais pas à des miracles en ouvrant ce livre, lu plus par souci de culture générale que pour le transport littéraire attendu.
La surprise n'en fut que plus agréable, d'abord en raison de l'écriture, riche et impeccable, mais aussi pour la qualité de l'intrigue et la capacité de l'auteur, et c'est une gageure, à susciter l'empathie de son lecteur pour son héros velu et courageux, à le plonger dans l'environnement hostile et grandiose de ce temps ancien où l'homme ne maîtrisait pas le feu, à lui faire aimer les mammouths et les grandes plaines couvertes d'herbes hautes, à évoquer enfin la complexité de l'évolution humaine en faisant coexister dans l'histoire des peuplades génétiquement diverses.
Pas un grand plaisir, mais un enrichissant voyage dans le temps!
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Rosny Aîné (pseud. de Joseph Henri Boex, 1856-1940) – "La guerre du feu" – De Vecchi, 2017 (ISBN 978-2-7328-9908-4)
– format 21x15cm, 160p. – première publication entre 1909 et 1911 sous forme de feuilleton.

Inutile de commenter un roman qu'il faut avoir lu puisqu'il s'est imposé comme un classique incontournable dans le genre qu'il contribua à fonder, à savoir un mélange de science-fiction et de roman pré-historique des origines. Je me limiterai à deux remarques.

La première est autobiographique : j'ai lu ce roman alors que je devais avoir tout juste une dizaine d'années, dans les années soixante du siècle dernier (eh, oui!). C'était l'époque où tout enfant ayant la chance de grandir dans une famille (très) peu fortunée mais juste "normale" (oh là, là, quel mot ! la police de la bien-pensance va me tomber dessus) fréquentait une école primaire riche d'instituteurs de type "hussard noir de la République" exerçant leur métier comme un sacerdoce, l'époque où ces enfants que nous étions avaient massivement la lecture comme distraction principale.
C'était avant les ravages de la télévision conçue pour abrutir, de la consommation oiseuse, de l'idiotie obligatoire, des écrans délibérément conçus pour crétiniser...
Je suppose que la plupart des galopins de ma génération ont lu ce roman, comme on lisait les Jules Verne, Alexandre Dumas, Davy Crockett (Tom Hill), Maurice Leblanc etc. de temps à autre, j'en relis un, au hasard des rééditions, et je ne suis jamais déçu : ce fut probablement une sorte d'âge d'or de la littérature pour la jeunesse sachant lire.

En second lieu, je remarque – avec plaisir – que ce roman fait donc l'objet de rééditions régulières, de surcroît chez des éditeurs à visée essentiellement commerciale diffusés dans les stations service d'autoroute (là où je l'ai retrouvé !! avec la "magnifique" étiquette du prix collée, et indécollable, en plein sur la couverture pelliculée) ce qui suppose un lectorat stable et rentable.
Sont-ce les grands-parents qui offrent ces romans à leurs petits-enfants ? Sont-ce les enfants qui les trouvent par eux-mêmes ? Est-ce une retombée sporadique générée par le succès du film de JJ Annaud (sorti en 1981) ?

Évidemment, on trouvera toujours des scientifiques pisse-froids pour vous préciser doctement que cette vision de la Préhistoire est totalement fausse (ce qui semble exact), en oubliant l'essentiel : ce roman déclenche, dans son lectorat, un intérêt pour cette période de l'histoire de l'humanité qui incitera les lecteurs à se documenter plus avant lorsqu'ils seront plus âgés, tout simplement parce qu'ils auront trouvé du plaisir à lire et relire ce récit, bien écrit, bien construit, incitant les jeunes esprits à rêver...

Bref, toutes les qualités d'un classique.
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Encore pendant une lecture longue et douloureuse, je l'ai lu pour me changer les idées. Ce fut le cas. Notre âme enfantine, avide d'aventures est réveillée, se livre lui parle, s'adresse à cette partie de nous.
Le tout est très réaliste, moderne, comme cela a été souligné, beau. Je ne dirais pas que, parfois, certaines descriptions m'ont parues longues. Mais pas longues en elles-mêmes, longues car elles ne servent pas forcément le livre et son ambiance.
On suit l'épopée de nos 3 ancêtre imaginaires le souffle court, impatients de découvrir leur prochaine péripétie, pantelant en espérant leur victoire.
Une très bonne histoire, servie par un style adéquat, ne pas hésiter à l'offrir aux enfants/ adolescents... et même aux adultes!
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Moi qui adorais Rahan le fils des âges farouches dans ma jeunesse je suis vraiment déçue par "La guerre du feu" de J.-H. Rosny Aîné.
Il faut dire que je n'avais pas aimé l'adaptation au cinéma de Jean-Jacques Annaud que j'ai vu dès sa sortie en 1981 et que j'avais trouvé assez ridicule. Quand j'ai trouvé la version audio à la bibliothèque je me suis dit que le roman était peut-être mieux d'autant plus que j'aime la lecture à voix haute.
Grosse déception, l'aventure préhistorique et surtout sa fin sont affligeantes et la lecture est mauvaise car je trouve que le ton adopté pour cette version audio est désagréable.

Il y a 100 000 ans, la tribu des Oulhamr s'est fait voler le feu qu'ils savent entretenir mais pas allumer. le vieux chef donne sa nièce en pâture pour motiver le fils du Léopard à retrouver le feu. Il aura la fille s'il réussit à la tête d'un petit groupe de trois guerriers.
A la recherche du feu, ils vont croiser en chemin mammouths, aurochs, ours des cavernes, lion géant, tigresse et léopard mais aussi des dévoreurs d'hommes ou des nains rouges.
Bref, l'auteur fait l'inventaire des animaux et tribus rencontrés successivement dans ce périple pour caser les quelques connaissances connues sur cette période.

Mais le gros problème est l'écriture avec un vocabulaire qui sonne faux. On a le droit à "L'ours est perplexe", "le taureau est sorti de l'indécision" ou "Il se redressa sur son séant" et j'en passe.
Et puis, les guerriers se sentent agressés par un ours qu'ils qualifient de violent par nature alors qu'il attaque parce que les hommes occupent sa caverne.
Bon j'arrête là car ce roman ne vaut pas la peine qu'on s'y attarde.


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